Who said cooking wasn't fun ϟ Aby

Les deux jeunes femmes se retinrent de pouffer de rire, pour ne pas se faire repérer. La recette ne se déroulait pas si mal que ça jusqu'à présent, la pâte était belle, les oeufs prenaient bien et le gâteau commençait à prendre forme. Lavender vit Aby se décaler discrètement en direction de la paillasse voisine afin de leur rendre un des oeufs subtilisés. Les deux étudiants masculins crurent halluciner lorsqu'ils retrouvèrent un oeuf, à moitié caché sous leur cuillère en bois, mais ils ne lancèrent aucun regard soupçonneux laissant penser qu'ils "savaient".
Pendant l'absence d'Aby, Lavender déchiffra les quelques lignes au tableau, correspondant à la troisième étape de la recette.

Une odeur étrange flottait dans l'air, tellement forte que Lavender dût se retourner pour savoir d'où provenait l'odeur incommodante. Elle ne venait pas de la paillasse qu'elle partageait avec Aby, ni des paillasses voisines, alors d'où pouvait-elle bien provenir ? Lavender avisa deux étudiantes blondes, à une paillasse, près de la porte d'entrée. Elles avaient un air affolé et semblaient tourner autour de leur table à la recherche de quelque chose en particulier. Lorsque Lavender remarqua que leur pâte imbibée d'oeufs avait finie par terre, elle comprit qu'elles étaient désormais hors course. L'enseignant ne leur lança même pas un regard, alors que l'odeur s'étant maintenant répandue dans toute la salle. L'une des étudiantes sortit de la salle de cours avec précipitation et revint avec un balai et des lingettes pour nettoyer le désastre. Lavender et Aby furent prises d'un fou rire incontrôlable et tentèrent de se cacher derrière leur table, mais quelques visages se tournèrent vers elle et de nouveaux rires fusèrent. Apparemment, l'incident avait de quoi faire rire.
Se concentrant de nouveau sur leur propre gâteau, les deux Quincy retrouvèrent leur calme, pour un court moment seulement. Entre deux fous rires, Lavender ajouta le lait, puis le sucre et incorpora le tout à la pâte qui serait bientôt terminée. Elle fouetta le tout avec le fameux batteur et lorsqu'Aby proposa d'essayer pour se familiariser avec l'appareil, un arceau du batteur sauta avant d’atterrir par terre.

Après ma mission bonne action, je reviens vers notre paillasse ou Lavender continue la prochaine étape de notre super gâteau qui prend forme. Je ne me tourne pas les pouces en attendant, je lis la troisième étape qui ce fait en plusieurs parties. Rolalala, j'aurais jamais pensé que la cuisine c'était aussi minutieux ! C'est vrai quoi, à la tv, ca semble si facile, deux cuillères par ci, deux cuillères par la, un peu de ci un peu de ca, dans le four & voilaa ! Bref, je regarde Lavender en fronçant légèrement les sourcils, sentant moi aussi une odeur un peu bizarre, je suis le regard de la jeune Quincy & remarque les deux blonds avec leur pâte à gâteau sur le sol. Je hausse les sourcils, me disant ' ah ouai quand même, il y a peut-être pire que toi ! '. Je grimace légèrement, haussant les épaules en guise de réponse à Lavender qui me regardait elle aussi. Mais la on ne peux s'empêcher de rire en même temps en voyant une des filles courir après de quoi ramasser leur bêtise. Fort heureusement, nous ne sommes pas les seules à rire.

Lavender avance très sérieusement, je souris fière de nous, elle prend le batteur, je me pince les lèvres, une folle envie d'essayer la chose. " Ahw, je peux essayer ? " Dis-je en souriant. Lavender me passe le batteur, toute fière, je mets la vitesse d'office sur 4, ne sachant pas qu'il faut mettre progressivement les vitesses au fur et à mesure que la pâte prenne. Un des arceaux se détachent sans que je fasse attention et atterrit sur le sol, j'écarquille les yeux. "Annh ! " J'arrête vite la machine avant de faire plus de bêtises. " Olalalalaa j'ai eu chaud ! " Dis-je en soufflant légèrement. Je regarde Lavender, " Tiens, c'est pas pour moi " Dis-je en lui redonnant le batteur. " Je vais faire notre vaisselle, parce que la y'en a partout & ca JE GERE ! " Dis-je en riant légèrement. Je ramasse la tige de notre batteur tombé au sol pour aller la laver, puis je lui redonne et retourne au petit lavabo pour faire notre vaisselle rapidement.

Lavender étudiait Aby, qui se débattait avec le batteur taille XXL fourni pour le cours de ce soir. Il fallait dire qu'on leur avait fourni du pur matériel de professionnel sans vraiment en présenter les caractéristiques, ni le fonctionnement. L'enseignant devait bien se douter que les étudiants présents étaient pour la plupart, des novices.
Fidèle à son attitude flegmatique et ennuyeuse, Hercule Poirot éleva la voix et annonça :
- Nous allons arriver aux deux dernières étapes, les plus critiques pour la réussite de votre gâteau. La première consiste à incorporer vos fraises et la seconde concerne la cuisson. N'oubliez pas que chaque étape dépend de la réussite de la précédente, ne prenez donc pas ce cours trop à la légère et notez bien que je goûterai chaque gâteau à la fin de la séance. Bien évidemment, pour vous remercier de votre présence et de vos...il souffla..hum...vos efforts, vous pourrez déguster vos gâteaux terminés avec un verre de soda de votre choix, ou de cidre pour les plus âgés. Il aurait pu proposer du Champomy, l'effet aurait été le même. Tout étudiant qui se respecte sait pertinemment que la consommation d'alcool restait proscrite dans l'enceinte de l'établissement.

Le batteur, toujours dans les mains d'Aby, faisait un bruit d'enfer. Sa collègue Quincy avait rapidement récupéré l'arceau récalcitrant, qui avait terminé sur le sol. Regardant l'appareil comme une incarnation du diable, sa voisine de pallier rendit le batteur à Lavender qui ricana doucement. Elle savait Aby capable de gérer cette étape, mais préféra la laisser reprendre ses esprits. Elle continua donc à battre doucement la pâte jusqu'à ce que sa consistance et son apparence lui paraissent tout à fait convenables. Tandis que Lavender s'affairait à la réalisation de l’ante-penultième opération de la recette, Aby frottait les ustensiles avec vigueur et les passait un par un sous le jet d'eau pour les nettoyer et décoller les résidus de pâte, d'oeufs ou de sucre. L'apparence dorée de la pâte, une fois terminée, était superbe. Elle ne contenait que peu de grumeaux et semblait fin prête pour accueillir de jolies fraises bien rouges. Tendant la main vers le paquet de fraises fraîches, posé sur la paillasse, Lavender et Aby se chargèrent ensemble de disposer les fraises dans la pâte. Cette opération fut plus rapide que prévu et deux fraises restèrent sur le carreau, faute de place suffisante dans le gâteau. Lavender et Aby échangèrent un regard discret, avant d'engloutir une fraise chacune. Ni vu, ni connu.
- Hop, on arrive au bout là Aby. Il nous suffit de bien faire attention au temps de cuisson et à nous la dégustation après !

HJ : Pas de soucis

Déjà que je ne suis pas douée, mais si en plus on me met du matériel de professionnel .. Ben comment vous dire que je ne ressemble à plus rien. Heureusement que je n'ai rien de tranchant entre les mains, car j'aurais sans doute joué massacre à la tronçonneuse à l'heure qu'il est. Bref, Lavender viens me sauver en prenant le relais. Fort heureusement. Je regarde le spécialiste de la soirée nous informer de la suite des choses, - Nous allons arriver aux deux dernières étapes, les plus critiques pour la réussite de votre gâteau. La première consiste à incorporer vos fraises et la seconde concerne la cuisson. N'oubliez pas que chaque étape dépend de la réussite de la précédente, ne prenez donc pas ce cours trop à la légère et notez bien que je goûterai chaque gâteau à la fin de la séance. Bien évidemment, pour vous remercier de votre présence et de vos.....hum...vos efforts, vous pourrez déguster vos gâteaux terminés avec un verre de soda de votre choix, ou de cidre pour les plus âgés. Je ne peux m'empêcher de légèrement rire devant mon lavabo. Je termine la vaisselle puis viens vers Lavender. " Il veux dire quoi par 'les plus âgés ? " Ben oui, parce que je ne compte pas prendre de soda moi ! Déjà que du cidre ...

Bref, je ne veux pas jouer les alcooliques hein ! Prochaine étape, notre pâte est vraiment belle. " OUaaawu! Pratiquement pas de grumeau ! " Dis-je toute fière. J'ai un peu été le commis de Lavender ce soir, mais ce n'est pas pour me déplaire. Nous continuons en mettant les fraises, mais il en reste deux petites et pauvre d'elle, il n'y a plus du tout de place sur notre chouette gâteau. Après un petit regard en direction de Lavender, un sourire en coin ont les termines. - Hop, on arrive au bout là Aby. Il nous suffit de bien faire attention au temps de cuisson et à nous la dégustation après ! Je termine ma bouche pour ne pas lui parler la bouche pleine. Je hoche la tête. " Oui, on va mettre le minuteur ! " Dis-je en souriant. Je prends notre gâteau en faisant attention de ne pas le faire tomber. " Je sais, je suis maladroite, mais ne t'inquiète pas " Dis-je en manquant de trébucher. Je grimace, fort heureusement, notre gâteau n'a pas bougé. Lavender m'ouvre le four et je mets le gâteau dedans, en sécurité. " Euuuuh, comment on règle ca ? " Dis-je en regardant les boutons du four, je cherche juste à mettre la minuterie.

La préparation était presque terminée et Lavender s'imaginait déjà découper le gâteau et déposer une part dans une assiette en plastique. Elle s'imagina dégustant le gâteau du bout des doigts en mangeant les fraises avec délicatesse.
- Il veux dire quoi par 'les plus âgés"?
- Tout le monde sauf lui. Lavender rit de sa propre réponse. Qu'elle soit autorisée à boire un soda ou un verre de cidre, peut lui importait au final, seul comptait le résultat de leur acharnement culinaire, à elle et Aby. Le cours touchait bientôt à sa fin, la frénésie était d'ailleurs palpable. Lavender entendait des exclamations aux quatre coins de la salle, des glapissements, des gloussements, des grincements de dents...Certains avaient réussi à terminer leur gâteau, d'autres avaient apparemment eu plus de mal et bataillaient pour ne pas complètement rater leur recette.
Tandis qu'Aby enfournait le gâteau dans le four, Lavender détaillait ce dernier pour essayer de comprendre son fonctionnement. Bien évidemment, comme pour le reste, elle n'avait aucun manuel d'utilisation sous la main. Un bouton lui inspira plus confiance que les autres, elle devinait un petit chronomètre de représenté dessus et tourna le compteur à 15 min pour 180 degrés.
- On va le surveiller, histoire qu'il ne brûle pas sur le dessus.
En regardant les autres paillasses, Lavender comprit que la plupart des cuisiniers en herbe en étaient rendu à la même partie qu'elles : la cuisson. A savoir qui allait avoir le gâteau le plus réussi...le verdict tomberait d'ici 20 minutes maximum lorsque Hercule Poirot plongerait son gros doigt dans leur gâteau, tout juste sorti du four.
- En attendant que nos petites fraises cuisent, parle-moi un peu de toi Aby. Tu restes souvent à la faculté le week-end ou c'est exceptionnel?

- Tout le monde sauf lui. Je ris à mon tour de sa bêtise secouant légèrement la tête. Je regarde dans le four, j'ai l'impression d'être une gamine qui a hâte de manger le bon gros gâteau que maman a préparé. Dans le fond, avec ce genre de pâtisserie on reste tous de grands enfants non? En tout cas nous ne sommes pas les seules à vouloir voir le résultat, on commence à entendre les autres étudiants rire, parler et j'en passe. - On va le surveiller, histoire qu'il ne brûle pas sur le dessus. Je hoche la tête. Oui, vaux mieux, car bon, j'avoue que je n'ai pas trop confiance en la minuterie. " Ouii ! " Dis-je en tirant une chaise, puis une deuxième pour s'installer devant le four, comme deux grand mère devant leur cheminé ahah. Effectivement, nous en sommes pratiquement tous au même stade, sauf deux trois groupes. Mais bon, là, j'avoue que .. dû moment qu'on a terminé & qu'on ne risque pas de se faire mordre par Hercule Poirot ... Erm. Vous avez compris quoi.

- En attendant que nos petites fraises cuisent, parle-moi un peu de toi Aby. Tu restes souvent à la faculté le week-end ou c'est exceptionnel? Je souris à Lavender. Aaaah, parler de moi, tout ce que j'aime. Evidemment c'est de l'ironie. Je n'aime pas parler de moi, même si j'ai conscience que ... Quand on veux faire connaissance, ca va dans les deux sens. Alors je fais un petit effort et me lance, doucement, mais surement. " Je t'avoue que c'est exceptionnel ! Surtout un week end ! J'aime sortir et voir autre chose que Harvard, mais .. je ne regrette pas ma soirée ! " Dis-je en lui lançant un petit regard complice. " Et toi ?! " Je dois dire que .. Mise à part à la Quincy je ne l'ai jamais croisé? Elle n'aime peut-être pas trop sortir ?

Lavender surveillait la cuisson du gâteau d'un oeil et la minuterie de l'autre, il serait bien dommage que la cuisson leur fasse défaut alors qu'Aby et Lavender avaient eu tout le mal du monde pour mener à bien toutes les étapes précédentes. Un odeur de pâte cuite, de fleur d'oranger et de fruits flottait dans l'air. La pâte du gâteau commençait à se figer et à prendre une jolie coloration, et la dégustation n'allait pas tarder. Lavender jeta un regard anxieux à Hercule Poirot, posé derrière son bureau noir. Il avait l'oeil vigilant, comme s'il surveillait chaque étudiant, l'air de rien.
Aby sourit poliment et répond à la question récemment posée par Lavender, non sans avoir marqué une certaine hésitation :
- Je t'avoue que c'est exceptionnel ! Surtout un week end ! J'aime sortir et voir autre chose que Harvard, mais .. je ne regrette pas ma soirée !
Lavender n'avait jamais croisé Aby sur le campus, ailleurs que dans les locaux des Quincy bien sûr. Elle se doutait qu'Aby préférait profiter de ses week-end pour sortir; rester sur le campus alors que tous les autres étudiants rentraient chez eux était une des choses les plus difficiles que Lavender avait eu à supporter depuis son arrivée. Sa mère lui manquait, et puis, elle aurait aimé passer plus de temps avec ses amis.
- Je reste ici presque tous les week-end, les billets d'avion pour rentrer chez moi valent deux mois de salaire...donc je reste. Mais je m'occupe, comme tu le vois ! Lavender sourit.

Sentant une bonne odeur de beurre, Lavender et Aby se penchèrent de concert pour regarder à travers la vitre du four. Le gâteau était prêt, et les deux cuisinières avaient de quoi être fières. Rien ne débordait, tout avait bien gonflé et leur gâteau avait une de ces allures...à faire pâlir les autres étudiants.
Hercule Poirot releva la tête, comme attiré par le bruit de l'ouverture du four, et cligna des yeux tout en cherchant du regard la paillasse incriminée.
- On dirait bien que nous avons un gâteau de prêt. Avec un regard circulaire, il s'approcha à grands pas - il avait une démarche lourde, qui ne paraissait pas naturelle - et huma le gâteau tout chaud. Après une petite moue approbatrice et un sourire vers Aby et Lavender, il retourna s’asseoir et annonça aux autres participants :
- Dépêchez-vous les derniers, nous avons déjà un gâteau de prêt et il y a de quoi donner faim !

Lavender semble très très concentré sur le gâteau, le four, bref, tout quoi ! Elle ne veux rien rater ! Moi j'avoue que je suis plutôt zen ! Prenant les choses comme elles viennent, et puis avec Lavender qui est plus que concentré, je ne peux être que rassuré quoi ! Par la suite elle répond à la question que je lui ai retournée, - Je reste ici presque tous les week-end, les billets d'avion pour rentrer chez moi valent deux mois de salaire...donc je reste. Mais je m'occupe, comme tu le vois ! Touuus les week end? Ahw ... Je me demande d'où elle vient ! C'est vrai que de toute façon un billet d'avion reste toujours chere ... Enfin, tout dépend de nos finances. Je lui demande alors, " Tu es casanière ? " A savoir que si elle ne l'est pas & qu'elle reste ici juste parce qu'elle n'ose pas trop .. Je pourrais tout à fait l'accompagner, ou même l'inviter de temps en temps à quelques soirées avec les autres ! Puis j'ajoute, curieuse comme je suis. " Tu viens d'où ? " J'imagine que ca ne doit pas être facile pour elle si elle vit loin de ses proches ... Je vis loin de mes proches, mais bon, n'étant pas très famille ... Je reconnais le vivre plutôt bien ...

Par la suite, notre petit Hercule Poirot arrive avec sa démarche d'éléphant. Je le dévisage quelques secondes. Lavender sors du four notre gâteau, après l'avoir scruté derrière la vite. Un sourire se dessine sur mes lèvres " Il est juste MA GN FIQUE ! " Dis-je en souriant. Je n'avais pas remarqué que Mr. Poiroit venait vers nous. Je demande tout naturellement à Lavender. " J'espère que le Poiroit va aimer " Sauf qu'il était juste derrière moi. Voyant le regard de la Quincy je comprends que je devrais me faire petite. Je n'ai pas vue sa moue satisfaite vue que je lui tournais le dos. Mais je crois comprendre que c'est plutôt positif. - Dépêchez-vous les derniers, nous avons déjà un gâteau de prêt et il y a de quoi donner faim ! Je souris. " Ahww, je crois qu'il parle de nous la . J'espère ne pas le manger avant qu'il nous l'autorise !" Petit à petit les autres étudiants terminent leur gâteau en le sortant du four.

L'odeur qui flottait dans la salle donnait envie de manger à Lavender. Envie de croquer dans ce gâteau aux fraises qui avait l'air délicieux et envie de profiter du reste de la soirée en riant avec Aby, tout en apprenant à la connaître. Il est vrai que les deux jeunes femmes ne s'étaient guère croisées jusqu'à présent, l'université était tellement grande qu'on pouvait bien y rester plusieurs années sans pour autant avoir vu tous les étudiants ! Les discussions allaient bon train à l'approche de la fin du cours de cuisine, certaines paillasses faisaient des pronostics sur leur chance de réussite concernant le petit « test » de Mr Poirot, l'homme dont les moustaches semblaient presque vivantes. De bonne humeur, Lavender étudia les autres paillasses avec attention et ne remarqua pas de concurrence particulière, leur gâteau était définitivement le premier de la série, et elle espérait qu'il serait le plus goûtu également.
- Tu es casanière ? lui demanda bientôt Aby
- Par la force des choses, mais j'adore sortir avec des amis ou passer du temps en famille. J'ai pas mal de souvenirs mémorables d'ailleurs, ça me manque tout ça. Et toi, tu sors souvent ?
- Tu viens d'où ? Renchérit Aby
- Je viens de Forks, c'est loin de Cambridge. Une grande partie de ma famille est en Angleterre qui plus est, j'ai 15h d'avion pour m'y rendre. Ta famille habite à proximité ?
L'heure de la dégustation approchait, et dans un geste théâtral, Hercule Poirot tonitrua :
- Il reste 5 minutes pour les retardataires; les autres, vous pouvez commencer à ranger le matériel. Je vais passer vérifier vos gâteaux sur le champ. Seul ceux qui auront suivi la recette avec précision ne repartiront pas les mains vides ce soir, à bon entendeur, puis il se tut.
Lavender avait hâte de goûter son oeuvre, LEUR oeuvre.
- On forme une bonne équipe Aby ! Elle faillit ajouter *Vive les fraises, le Champomy et Agatha Christie* mais elle n'était pas sûre de pouvoir lancer ce genre de blague en plein milieu d'un cours, elle se retint donc même si un large sourire apparaissait sur son visage à chaque fois qu'Hercule Poirot entrait dans son champ de vision.

Effectivement une petite odeur envahie la pièce, celle des four bien chaud pendant que la pâte du gâteau commence à dorée. Hercule Poirot n'a qu'à bien se tenir, car je risque de dévorer le gâteau avant même qu'il ne le goûte. Ma discussion avec Lavender suis son cours, je lui demande si elle est casanière, ce à quoi elle me répond, - Par la force des choses, mais j'adore sortir avec des amis ou passer du temps en famille. J'ai pas mal de souvenirs mémorables d'ailleurs, ça me manque tout ça. Et toi, tu sors souvent ? Je hoche simplement la tête, ce n'est pas une fêtarde quoi ! Disons quoi moi, je le suis moins que l'année dernière. " D'accord, ben, moi ca dépend ce que tu appels 'sortir souvent', mais je vais dire que oui ! " Car finalement, avant qu'il m'arrive tout un tas de problèmes .. j'étais plutôt fêtarde, et j'aime toujours ca. Par la suite je lui demande ou elle habite, - Je viens de Forks, c'est loin de Cambridge. Une grande partie de ma famille est en Angleterre qui plus est, j'ai 15h d'avion pour m'y rendre. Ta famille habite à proximité ? Je grimace, l'air désolée. " Ah oui ... quand même ! 15h d'avion pour un week end .. c'est pas la meilleure chose .. Mais j'imagine que tu restes en contact avec eux par le net etc .. " Même si je sais que ca ne remplace en rien le contacte physique ! Elle me demande au sujet de ma famille. Je suis un peu à la recherche de ma famille ses derniers temps, mais bon, autant lui parler de ma famille d'adoption. " Non pas vraiment, mes parents adoptifs sont en France ! " Dis-je en haussant les épaules. Puis je souris, je le vis pas trop mal la distance, comparé à Lavender.
Hercule Poirot reprend la parole, je le regarde en l'écoutant, un sourire en coin, je retourne mon regard vers Lavender, - On forme une bonne équipe Aby ! Je ris légèrement. " Oh oui, mais bon, maintenant j'ai envie de le goûter et en plus de ca, de savoir avec quoi on risque de repartir ? Car vue notre gâteau, je suis confiante ! " Dis-je en souriant de plus belle. Je regarde le prof arriver vers nous pour goûter notre gâteau, c'est fou comme il est plein de mimique, je ne le lâche pas du regard attendant son verdict.