His head was in the sky, his heart was made of stars , his skin was made of scars ‡ Valentin

Tu entres de nouveau dans la salle commune des Winthrop alors que Valentin s'excuse. Tu le regarde avec bienveillance parce que tu as conscience qu'il a déjà fait beaucoup aujourd'hui. Te te doutes que ce ne doit pas être facile pour lui. « Tout va bien. » que tu annonces doucement. Tu as cette force qui calme la plupart, cette aura qui te permet d'être écoutée quand tu prends la parole. Tu as appris à déployer de solides racines là où elles étaient inexistantes. Tu t'es construit par toi même et c'est ce qui fait ta force mais parfois aussi ta faiblesse. Il commence à vous préparer le chocolat et s'étonne que tu n'aies jamais bu de chocolat chaud. C'est vrai que c'est un peu fou quand on y pense, que tu n'aies jamais fait une chose aussi simple. « Je ne regarde pas trop la télévision. » Tu l'as jamais eu enfant et rarement à l'internat, du moins jamais des programmes très intéressants. Tu tiens limite de l'ermite dans ce domaine, T'es une nullité en films et séries télévisées. « Mais j'écoute de la musique souvent ou je lis un bon livre, en général avec du thé. » Café le matin, thé le soir ou bien l'inverse cela dépend mais jamais quelque chose de doux et réconfortant comme le chocolat. Il te demande d'ailleurs si tu veux beaucoup de guimauve et tu ne sais pas trop quoi répondre. « Mets-en comme tu le fais pour toi. » Tu lui envoies un petit sourire d'encouragement, autant goûter la boisson comme il l'aime. Tu fixes alors au dehors de la pièce parce que tu sais qu'il n'aime pas spécialement être observé et tu es un peu pensive, il est vrai. Il t'interpelle alors sur l'irlande, tu te tournes vers lui et tes yeux se posent sur sa silhouette puis son visage. Tu adoptes un air un peu nostalgique, presque triste, mais c'est avec joie que tu évoques tes terres. « C'est magnifique. » Tu revois les images qui composent celles de ton enfance. « Enfin si on aime la pluie, chose que tu as pas du trop connaître en Espagne. » Tu souris parce que vos pays ne sont pas loin l'un de l'autre mais c'est pas vraiment le même climat. « Enfin y'a aussi des journées magnifiques mais il ne fait jamais très chaud, mais ce que je préfère là bas, c'est l'espace et les paysages. Tu peux être seul toute la journée si tu en as envie et moi j'aime ça la solitude, l'absence de bruit. » T'as jamais aimé les ambiances survoltées et les cris, pour ça que tu as vite déserté ta chambre de la Eliot d'ailleurs. « Mais je n'y suis pas retournée depuis mes dix ans malheureusement. » Tu aimerais tant mais ça te fait peur en même temps, parce que ce serait pas pareil que quand tu étais enfant, tout a changé depuis. Tout s'est brisé et tu n'es plus la même.

Tu es face à elle, tu rentres et tu commences à préparer le petit chocolat chaud avec les guimauves et tout ce qu'il faut. C'est bizarre, c'est intense mais tu aimes bien ça, ce petit côté sauvage mais discret. Mais elle ne regarde pas la télé et tu la regardes elle, non, elle ne regarde pas la télé, toi non plus, enfin un peu quand même. Tu fronces les sourcils, surtout qu'elle se reprend pour te dire ce qu'elle fait, tu hoche sla tête. Des activités différentes à tous mais finalement ça vous rapproche non ? Tu vois bien qu'elle hésite sur ses guimauves mais quand le lait chauffe mais qu'importe, tula fixes quand elle et tu sors les chocolats chaud quand elle te parle de l'Irlande. Tu plonges cinq guimauves de cinq couleurs différentes, parce que tu aimes faire les choses bien. J'aime pas la pluie dis-tu comme ça, comme si de rien était, mais ce n'était pas méchant. Et tu déposes la paille lentement dans la tasse de tout le monde avant de sourire faiblement Mais c'est nul d'être tout seul ? Enfin de rester seul à regarder le paysage. Tu fais quoi d'autre ? tu demandes, tu poses la question, tu ne sais pas trop quoi dire d'autre en fait et tu tends la tasse doucement Et tu veux y retourner ? Question bête, réponse bête non ?

Et voilà que tu te retrouves à lui raconter ta vie notamment celle que tu as connu en Irlande, ce que tu ne fais jamais et avec personne. Tu as toujours du mal à parler de là bas parce que ton pays natal te manque et que tout ça te semble très lointain désormais. Tu te contentes de sourire lorsqu'il te dit ne pas aimer la pluie. Du pur Valentin. « Et tu aimes l'espagne ? » Tu ne sais pas vraiment, il t'a dit qu'il y retournait aux vacances mais tu ne sais pas si c'est juste pour revoir son père ou si il aime véritablement son pays. Il s'étonne que tu aimes rester seule et contempler le paysage. Il te pose des questions et tu aimes ça parce que tu as l'impression qu'il ne se soucie pas trop des autres mais qu'il se soucie de toi. Quelque part, tu te sens importante, c'est pitoyable mais c'est bien là. « J'aime bien être seule, je n'aime pas trop être avec d'autres personnes. Enfin qu'on m'impose d'autres personnes, j'aime choisir avec qui je passe du temps. » Tu étais une enfant solitaire, tu l'es toujours adulte. Tu as du apprendre à vivre au milieu des autres parce qu'on n'a pas vraiment le choix mais vivre complètement seule ne te ferait pas peur au contraire. Tu as été seule la plupart du temps et ça te rassure plus que les groupes. Si Valentin te trouve étrange alors c'est que tu dois vraiment l'être. « J'observais le paysage et les plantes, aussi les fleurs, j'en cueillais certaines et j'en plantais d'autres. » Des plaisirs simples pour des mains d'enfant que tu aimes toujours faire d'ailleurs. « Je ne sais pas. » Si tu veux y retourner, c'est une question que tu te poses souvent. « J'espère y retourner un jour oui mais ça me fait peur en même temps. Tout a dû changer. » Tu observes les chocolats et tu en prends un entre tes mains. « A la tienne. » que tu dis en soulevant la tasse à son encontre puis en portant la paille à tes lèvres. Tu fais une drôle de tête, tu n'as pas l'habitude. « C'est sucré ! » Tu bois une nouvelle gorgée comme pour goûter à nouveau. « Mais c'est bon. » c'est l'équivalent d'un repas, mais c'est bon faut l'avouer.

Tu ajoutes un sourire petit mais un sourire à ses paroles alors qu'elle continue de détailler l'Irlande. Tu connais pas mais ils parlent tous anglais et toi tu la fixes un instant, tu l'écoutes simplement en fait Oui. C'est mon pays préféré en même temps, tu n'as pas connu d'autre pays à part la Suisse et c'est moche et il fait froid et c'est tout blanc. Elle t'explique la façon d'être seul mais toi t'es jamais seul, t'as toujours Juan a côté de toi quoi qu'il arrive C'est nul Ah oups, tu as parlé trop nul et tu la regardes parce qu'elle va te gronder aussitôt la remarque deposée mais c'est trop tard. Tu finis par sourire faiblement avant d'ajouter On peut y aller ensemble. Comme ça tu me montres l'Irlande et moi l'Espagne après t'es déjà excité par l'idée et tu as trop envie de voir l'Irlande voir si c'est aussi beau qu'elle le dit. Et tu lui tends la tasse doucement. Tu la prends des deux mains pour boire à la taille comme si de rien était et tu touilles ensuite pour que la guimauve fonde lentement Et tu lèves ta tasse doucement pour éviter de tout renverser et tu la cognes contre la sienne, tu continues de boire ta boisson chaude et tu vois sa petite avant de sourire faiblement Oui, j'ai mis trois cuillères comme moi. comme ça ils sont pareilles Et cinq de chocolat ajoutes-tu avant de sourire doucement. Et t'es content quand elle te dit que c'est bon, tu as déjà presque tout bu toi, et tu bois les guimauves avec comme si de rien était J'ai pas envie que ça se termine et que tu t'en ailles .. Et que tu viennes plus me voir .. Maintenant tu stresses et tu pinces même tes lèvres.. Quel idiot tu fais ..

Tu souris franchement parce que tu trouves ça trop mignon quand il t'avoue que l'espagne c'est son pays préféré. Il y a une espèce de candeur qui se dégage et tu adores ça chez lui. Sans doute parce que tu en es incapable. On aime toujours chez les autres ce qu'on a pas chez soi et qu'on aimerait posséder. Il est spontané, sans filtre. Aussi il te dit que c'est nul d'être tout seul. C'est vrai que c'est nul pour la plupart des gens mais pas pour toi. « Tu n'aimes pas être seul ? » Que tu demandes. Pourtant ses problèmes de communication ont du l'isoler d'une certaine façon. Les enfants ne sont pas tendres entre eux, ils pointent du doigt tous ceux qui sont différents. T'en sais quelque chose Deirdre. Tu as appris à t'en moquer mais c'est pas le cas de tout le monde. Il te propose que vous y alliez ensemble. Que tu lui montres l'Irlande et qu'il te montre l'Espagne, ça te laisse un brin rêveuse un peu comme ces gosses qui s'amusent à refaire le monde comme on fait un château de sable. « Un jour peut-être. » que tu prononces doucement. Un jour peut-être oui, qui sait ? Tu aimerais ça, tu le sais. Tu goûtes ensuite le chocolat, tu trouves ça sucré au premier abord mais tu trouves ça bon. Tu n'en boirais pas des litres mais un de temps en temps avec plaisir. Tu aspires encore une gorgée, c'est plutôt bizarre de boire ça à la paille mais c'est amusant et puis tu fais une drôle de tête quand tu aspires tout rond une petite guimauve. Tes amis de la Eliot paieraient cher pour voir un spectacle pareil franchement. Il t'avoue ensuite qu'il a pas envie que ça se termine et que tu ne viennes plus le voir. Pourtant, ce serait le plus raisonnable pour être honnête. Pour lui et pour toi. Mais t'as pas envie non plus. T'es égoïste faut pas oublier. « Je ne peux pas rester tout le temps, c'est une confrérie que de garçons, c'est déjà étonnant qu'ils soient pas venus nous embêter. » Tu avoues avec un petit sourire. Tu les connais les Winthrop, t'en connais même certains de très près et ils aiment bien plaisanter à l'occasion. « Mais on peut se revoir non ? » T'aimerais bien , lui aussi, alors pourquoi pas ?

Tu fixes la jeune femme en face de toi. Deirdre a su attiré ton regard d'une trêve et c'est aussi impressionnant de voir à quel point elle arrive à te tenir en deux secondes. Ton attention est toujours attiré par x ou y choses avant d'être épier par une en particulier et impossible de t'en détacher. Là c'est la même chose, impossible de t'en détacher. Elle t'hypnose avec ses paroles et tu rends compte qu'elle t'a posé une question et tu hoches la tête doucement Je suis jamais seul c'est vrai, tu as toujours Juan a côté de toi et l'autisme te fait sentir dans ta bulle donc t'es pas seul, t'es avec tes pensées et toutes ses choses en plus. D'ailleurs ses paroles te redonnent un petit espoir de voir l'Irlande, tu ajoutes Promis ? Parce qu'une promesse c'est sacré et tu la regardes ensuite pour lui avouer quelque chose de fort pour toi, tu lèves les yeux un instant. Tu ne sais pas pourquoi tu dis ça Personne m'embête ici et Juan surveille la porte je crois. Donc personne ne vient que je suis là. Et personne me fait de mal. Et ils sont toujours gentils avec moi. Personne ne moque de ma maladie et personne se moque de toi tu te défends comme tu peux, la Winthrop House a su t'acceuillir facilement, c'était rare de voir ça et t'es bien heureux que ça marche ici au moins t'es pas obligé de rentrer à la maison. Tu t'énerves à moitié d'ailleurs quand tu as parlé et quand elle veut te revoir, tu te radoucis petit à petit en souriant lentement Oui, je veux t'imposes et tu te calmes quand même totalement Enfin sauf si tu veux pas .. Parce que si ça se trouve elle ne veut pas ..

Il te rétorque qu'il n'est jamais seul. C'est vrai qu'il y a toujours ce Juan avec lui. La noblesse inculque des choses particulières et l'absence de solitude en fait partie. Il ne sait donc pas tout simplement ce que c'est et à ça tu ne réponds rien. Vous avez chacun votre vision des choses. Tu n'éludes pas sa proposition d'aller voir vos pays respectifs et voilà qu'il te parle de promesse. Ça te fait bizarre parce que c'est quelque chose d'important pour toi, de très important même et vous vous connaissez à peine. A peine mais ça fait longtemps que tu n'as pas été à l'aise avec quelqu'un si rapidement. « Promis. » Tu dis ça avec un sourire, parce que quand tu promets, tu promets et tu viens de t'engager sur quelque chose de primordial pour toi. T'as pas réfléchit, tu as accepté, et ça te fait du bien d'être un peu spontanée, c'est nouveau. Tu lui expliques que tu ne peux pas rester indéfiniment ici parce que ce n'est pas ta confrérie et parce que vous êtes au milieu de plein de garçons. Tu l'observes s'emporter quand il t'explique qu'il est bien que Juan garde la porte et t'imagines alors une armée de mecs derrière la poignée, il a un statut spécial et ça le protège mais t'es contente pour lui, ça lui tient à cœur. « Je suis heureuse de voir que tu te sens bien ici. » Parce que comme ça il n'aura pas envie de partir . Même si l'Espagne c'est son pays préféré. Il te dit qu'il veut te revoir et te demande si toi aussi. Tu souris parce que tu viens de lui dire que tu en avais envie. « Oui je le veux bien , parce que j'aime bien être avec toi et j'ai encore beaucoup de choses à t'apprendre. » Tu adoptes une moue complice parce qu'en fait c'est l'excuse parfaite pour passer plein de temps avec lui et tu détesterais qu'une autre fille le fasse.

Le regard sur elle et l'intensité de son regard, tu te perds dans ses yeux bleus, tu ne sais pas quoi dire ou quoi choisir en fait ce soir, alors tu passes ta main dans ta tasse en souriant un peu plus quand elle accepte mais tu t'emportes. Parce que personne ne comprend, tu aurais aimé qu'elle le fasse, qu'elle comprenne, qu'elle sache. Et tu te dévoiles, tu parles de ta maladie comme une vraie maladie ce qui est vrai mais toi tu parles de trouble du comportement, rien de plus. Alors quand elle te dit qu'elle est contente, tu lèves les yeux vers elle en hochant la tête doucement Merci .. prononces-tu avant de pincer tes lèvres lentement. Tu ne sais plus quoi dire en fait, surtout quand elle prononce ses quelques mots et tu hésites à finir ton chocolat chaud Tu dois m'apprendre quoi ? Je dois t'apprendre aussi les morceaux faciles. Et aussi à faire un chocolat chaud comme ça. Et.. Je peux te donner mes partitions ? Tu peux les regarder et .. Non tu ajoutes rapidement pour éviter qu'elle se sente mal On fera autre chose la prochaine fois Parce que tu veux faire autre chose avec elle, comme marcher dehors, tu aimes marcher ou du sport ou peu importe. Tu veux vraiment faire autre chose avec ton quelque chose d'autre quoi ..

Tu te sens bizarre quand il te regarde comme ça et en même temps, tu n'as pas envie qu'il arrête. Toi aussi, tu le regardes comme ça d'ailleurs. Il se perd dans ton clair et toi dans son obscur. Puis il s'emporte alors tu lui fais savoir que t'es juste heureuse qu'il se sente en sécurité et confortable ici et ça l'apaise. Il te demande ce que tu dois lui apprendre et tu hésites à lui expliquer parce que ça l'effraierait sûrement et que chaque chose en son temps. Il te propose des idées sur ce que vous pourriez faire et tu souris doucement. Il ne manque pas d'idées ni de propositions. Mais ça lui convient pas apparemment. « Tu as envie de faire quoi? » Tu te demandes. C'est sans doute pas la même chose que toi. C'est impossible même, tu es curieuse. « On fera ce que tu voudras. » Peu importe en fait, t'es curieuse de le connaître et tu sais qu'il faut qu'il choisisse pour être un minimum à l'aise. « Tu auras qu'à me dire par téléphone. » Que tu dis avec douceur pour pas le précipiter. Tu bois ton chocolat et tu le finis tranquillement. « Je vais y aller Valentin. Merci pour le piano et le chocolat. » Tu poses la tasse sur la table et tu reprends en le regardant. « Et merci pour les baisers. » C'était un beau moment selon toi même si vous avez eu quelques vagues. Quelque chose te dit que ce sera jamais vraiment calme avec lui. Et c'est ce que tu aimes en même temps.

Tu la regardes encore mais tu pinces tes lèvres pour ajouter Tout faire t'en sais rien, t'as pas d'idée et t'es nul pour les idées, toi tu as tes petits trucs et tes petits délires d'étudiants en musique et sport, rien d'autre donc t'es un peu perdu quand elle te demande ce que tu veux vraiment faire et tu hésites quand même instant sans savoir quoi faire. Mais quand la proposition de discuter par téléphone arrive, tu le sors tout content d'avoir son numéro de téléphone dedans. Tu l'as rentré à Deirdre - Quelque chose d'autre. Et t'es bien content de l'avoir faire. Mais elle doit y aller et tu la regardes poser la tasse, tu restes silencieux, ce petit sourire aux lèvres, tu en profites juste pour lui sourire doucement, parce que tu ne sais pas quoi faire d'autre, t'aimes pas dire au revoir. Et tu fais un simple signe de main Quelque chose d'autre lâches-tu comme ça, comme la dernière fois dans le club, bizarre mais c'est quand même réel. D'ailleurs c'est Juan qui t'ouvre la porte et qui la referme avant de venir vers toi pour essayer de tout nettoyer. Mais pour une fois, tu as fait proprement ou presque, mais à 90 % De propreté, il vient de te le dire