Call me friend but keep me closer ‡ Valentin

Les matières que tu étudies peuvent paraître opaques pour les non-initiés. Tu aspires une dernière volute de fumée puis écrase ta cigarette dans un cendrier non loin de là. « La botanique c'est l'étude des plantes et la biochimie concerne les réactions chimiques qui se déroulent dans les êtres vivants. J'étudie pour développer des médicaments et j'aimerais créer ma propre industrie pharmaceutique. » Cela pouvait paraître complexe mais pour toi au contraire, cette aspiration était tout ce qu'il y 'a de plus terre à terre. Il t'apprend qu'il étudie et joue du piano. Cela attise ta curiosité, tu aimerais entendre ça de tes propres yeux. « J'ai appris quand j'étais enfant mais je n'ai pas un grand niveau, tu me montreras comment tu joues un jour ? » Parce que tu es persuadée qu'il joue à la perfection. Les mecs étranges sont souvent les plus grands artistes. Tu te rapproches ensuite de lui et entreprend de l'embrasser. Tu sens son corps qui se tend puis qui se relâche. Tu sens qu'il ne réagit pas à ta bouche contre la sienne mais tu ressens ses bras qui se posent pour t'enlacer. Il est gauche et maladroit mais cela ne te décourage pas. Après tout, vous ne pouvez connaissez que depuis quelques minutes et il n'a jamais fait ça. Tu te recules finalement et lui laisse de l'espace, avec un nouveau sourire. Parce qu'il est touchant, il est tout l'inverse de tous les mecs que tu as croisé jusque là. « Tu n'aimes pas qu'on te touche ? » Tu as bien senti que c'était difficile pour lui mais tu te demandes pourquoi. La plupart des gens aiment ça, du moins quand ils sont attirés par la personne et il t'a bien dit qu'il te trouvait belle quelques instants plus tôt.

En fait c'est bizarre, tu comprends rien de tout ce qu'elle te dit mais tu écoutes et tu hoches la tête doucement. T'es pas con hein, tu sais la définition de toutes les matières qu'elle t'a donné mais tu n'as jamais eu le mot en tête en fait, tu ne savais même pas que cela portait un nom. Bon dieu c'est étrange, elle étudie tellement des choses différentes de toi mais pourtant vous voilà l'un contre l'autre en fait. C'est bien tu ne sais pas réellement quoi dire en fait, c'est bizarre, c'est vraiment compliqué à comprendre mais t'es là, face à elle et tu lâches même un petit sourire à ce qu'elle peut penser de toi. Elle t'apprend qu'elle a étudié le piano et tu hoches la tête doucement, tes étoiles ont du réapparaitre en fait Oui. Tu pourras venir à la maison A la Winthrop House quoi, enfin tu ne sais pas si elle a comprit en fait, et t'espère qu'elle le comprenne avant qu'elle ne t'embrasse. mais c'est trop tard, c'est un instinct que tu ressers tes bras autour d'elle, et elle se décolle de toi, elle s'en va de toi, tu fronces les sourcils doucement à sa question. C'est ce qu'on dit quand les gens s'arrêtent de s'embrasser ? Non .. J'aime pas ça. Je veux pas qu'on me touche .. Je suis désolé. Je .. J'aurais du te le dire peut-être ? tu pinces tes lèvres lentement, tu viens même plus sourire et tu as la tête légèrement baissée pour finir ta cigarette avant de la jeter dans le parc à mégot. Tu viens la regarder une nouvelle fois avant d'ajouter, presque triste Tu es fâchée ? Tu n'as pas aimé ? Je suis nul c'est ça ? demandes-tu parce que maintenant t'es inquiet ..

Il accepte tacitement de te revoir puisqu'il t'invite chez lui par la suite à l'observer et l'écouter lorsqu'il jouera du piano et tu t'en réjouis comme une petite fille à qui on offre un cadeau. Tu n'en montres pas trop parce que tu as un peu honte de t'enthousiasmer de la sorte. Cette rencontre te paraît décidément surréaliste. Tu sens bien qu'il n'est pas comme tous les autres et il semble presque blessé de ta remarque. Tu oublies que toucher n'est pas évident pour tout le monde. Le geste semble si évident lorsqu'on se rapproche, lorsqu'on se soucie de la personne en face. Mais pas pour lui, l'absence de geste n'explique pas une absence d'affection. Tu te mordilles la lèvre, te sentant coupable de l'avoir mis mal à l'aise. Comme si le sien déteignait sur toi. « C'est juste que je... je n'ai pas l'habitude des hommes comme toi. » tente-tu de lui expliquer. « D'habitude, les hommes ne demandent qu'à me toucher. » Et tu en sais quelque chose de tes expériences passées, cela t'a valu quelques mises en danger à plusieurs reprises. « Je ne suis pas fâchée. » Non tu ne l'es pas, tu es simplement déconcertée. Tu dois refréner tes réflexes et tes pulsions, ce qui n'est pas un exercice facile pour toi Deirdre. Ce rapprochement était étrange, il n'y avait pas cette communion habituelle entre les corps et pourtant tu sentais que quelque chose te rapprochait de lui sans pouvoir l'expliquer davantage. Le tourment te rattrape Deirdre. Peut-être qu'il sent la noirceur qui sommeille en toi, peut-être qu'une partie de lui se méfie de toi et à juste titre. « J'aime être avec toi Valentin. » Ta voix a murmuré ces mots et tu en as presque honte. Parce que ce n'est pas le genre d'aveu que tu fais lors d'une première rencontre. « Tu préfères peut-être qu'on soit juste amis ? » Peut-être que les relations charnelles ne l'intéresse pas ? Tu n'es pas certaine de pouvoir tenir une chose pareille avec une personne qui t'attire mais tu es prête à essayer.

Tu la regardes, tu ne sais pas ce que tu as fait de mauvais pour qu'elle soit si en colère, tu t'en veux fortement de ça et tu t'excuses même; Sauf que quand elle t'annonce tout ça, tu ajoutes Moi je suis pas comme tout le monde. Emilia dit que je suis meilleur que les autres , que je suis une bonne personne c'est peut-être bête de croire ça mais tous les hommes sont mauvais et pas toi. Tu ne sais plus où te mettre et tu es même perdu par ce qu'elle te dit C'est juste que .. J'ai des petits problèmes de toucher .. Et de communication aussi.. Et aussi de comportement .. Et euh .. Voilà .. Tu veux toujours qu'on se revoit hein ? Parce qu'elle était vraiment la seule qui t'accordait autant de temps après tout. La seule dans ta vie avec Lottie et Emilia. La seule femme qui prenait le temps de te parler et d'être avec toi. Parce que les autres ont peur ou sont justes abruties de croire qu'elles sont meilleures que toi alors que c'est faux. Mais elle n'est pas fâchée et tu souris un peu plus, t'es bien heureux de ça, tu pinces tes lèvres lentement, bien content de ça. Ca veut dire qu'elle t'en veut pas d'être nul en baiser hein ? Tu fixes juste un instant ses yeux mais elle reprend finalement et tu n'es pas habitué à cette phrase, tu réfléchis une seconde avant d'ajouter Ca veut dire que tu aimes bien passer du temps avec moi ? ou ça veut dire que tu aimes bien parler avec moi ? Ou .. Je comprends pas la phrase que tu viens de dire .. tu ne t'excuses pas, parce que papa a dit de ne pas s'excuser et tu te sens con en fait, très con de ne pas savoir ce qu'elle veut dire, parce que tu parles comme ça quand t'es avec Emilia, vous utilisez des mots forts vous, très forts pour que tu puisses ressentir quelque chose. Tu embrasses beaucoup tes amis ? Question qui te brule les lèvres toujours et tu ajoutes même Tu es toujours belle comme ça pour tes amis ? Et tu passes toujours beaucoup de temps avec tes amis ? Parce que si c'est pas vrai, bah je veux pas être ton ami, je veux être quelque chose d'autre Et tu t'arrêtes avant de pincer tes lèvres et boire la fin du contenu de ta bière, ton alarme sonne et vibre, tu regardes dans tes poches avant de voir le mot Rentré à la Winthrop House et tu lèves les yeux vers elle Je dois y aller Et tu ne sais pas pourquoi, tu lui embrasses ses lèvres, avec un peu plus de retenu pour quitter l'endroit où vous étiez. Un peu bizarre mais totalement normal pour toi, parce qu'il faut que tu ailles et qu'elle n'a pas pu s'expliquer ou autre chose

Il te rappelle qu'il n'est pas comme tout le monde. C'est vrai. C'est même d'ailleurs pour ça que tu es près de lui ce soir. Que tu te rapproches avec une certaine avidité de son étrange personne. Il est bon contrairement à toi. « Ta sœur a raison. » Il est meilleur que les autres. Il est meilleur que toi Deirdre. Tu espères quoi ? Tu ne lui feras que du mal. Tu l'as mis mal à l'aise et tu t'en veux parce que tu n'as pas pu t'en empêcher. Il faut toujours que tu salisses ce qui est pur dans l'espoir de te laver de tes failles. C'est impossible Deirdre. On ne rallume pas une flamme étouffée depuis tout ce temps. « Je comprends, ne t'en fais pas, je veux te revoir oui. » Et ces mots qui sortent de ta bouche qui trahissent ton égoïsme. Pour son bien à lui, tu ferais mieux de disparaître. Mais tu ne contrôles plus ce que tu fais ou bien même ce que tu dis. Il te demande des explications sur ton aveu. Cela n'a déjà pas été facile pour toi mais en plus désormais tu dois l'expliquer. Tu souris un peu gênée, toussote presque. Le rose te vient aux joues et c'est ridicule franchement. « J'aime parler avec toi, j'aime passer du temps avec toi. J'aime comme tu me regardes et j'aime ce que je vois dans tes yeux. » Tu ne pouvais pas être plus claire. « Et j'ai aimé quand tu m'as pris dans tes bras même si tu n'aimes pas qu'on te touche. » Alors tu t'es dit que finalement, il ne voulait peut-être pas de ce genre de rapprochement. Peut-être que ses problèmes de communication et de comportement l'en empêchait, tu ne savais pas vraiment. Il te demande si tu embrasses tes amis. Tu hausses les sourcils. Tu penses à Abélard, à Noah, Hadès et même Malaki. « Jamais. » Pourtant tous ces hommes te plaisent, tu les admires, mais tu n'envisagerais pas une chose pareille. Il semble tout à coup happé par quelque chose sur son téléphone et commence à s'en aller après avoir pris tes lèvres contre les siennes furtivement. « Attends ! » articule-tu plus fort alors qu'il s'éloigne. « Valentin ! » Tu le rattapes aussi vite que tu peux. Deirdre qui rattrape un mec, on frôle le ridicule. « Je veux que tu sois quelque chose d'autre aussi. » Tu le regardes avec insistance avant de lui demander. « Peux-tu me donner ton numéro ? » Ce sera plus pratique pour se revoir n'est-ce pas ?

Tout cela te semble fou, elle te dit qu'elle veut quand même te revoir après tout ça, après tes problèmes et ton besoin constant de contrôler tes mains ou même de faire attention à tes gestes ou tes paroles. Mais non, tout ça est plus simple. Une soirée avec elle et tu es bien, surtout quand elle s'exprime plus sur ça, tu souris un peu plus, la pureté de l'innocence dans ces yeux, c'est ce que son père disait toujours. C'est très joli ce que tu dis. Merci tu rougis sans doute à ses paroles, c'est stupide mais tu as apprécié jusqu'à entendre ton téléphone. Merde, t'es en retard, tu dois vite rentrer et maintenant parce qu'en plus, Juan t'attend. Oui une alarme tout est organisé pour que tu rentres simplement mais Juan a insisté pour te ramener. T'es quand même le prince d'Espagne mais t'oublie vite tout ça en fait. Tu finis par marcher, trop dans ta bulle alors que tu la vois et dans ses yeux elle a paniqué. Tu ne sais pas quoi faire d'autres que de la regarde Alors je suis quelque chose d'autre. Je vais être en retard et Elliot va me punir si je rentre après le couvre feu. Sauf qu'elle te demande ton numéro et tu la regardes bizarrement Mon numéro ? De Chambre ? C'est le 2 Mais elle a sortit son téléphone et tu comprends ce qu'elle veut dire, tu sors le tien, tu cherches le numéro que ton père t'a rentré avant de lui donner rapidement Bonne soirée, j'ai oublié de te le dire tout à l'heure Et comme tout à l'heure, tu l'embrasses au niveau des lèvres et tu t'en vas une seconde fois, Juan t'attend déjà derrière la porte et tu le regardes pour prendre tes affaires. Tu te tournes pour regarder une dernière fois Deirdre et lui faire un signe de main rapidement C'est quelque chose d'autre lâches-tu à Juan qui te sourit et fait mine de poser ta main sur ton épaule sans te toucher

THE END