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la tête au bord de l'explosion, les nerfs en pelote, et surtout, beaucoup trop de choses auxquelles je devais réfléchir pour ce dernier mois de l'année. depuis le message de laszlo, je me posais des questions que je m'étais contrainte à enterrer ad vitam aeternam. celles sur mon passé, sur ma vie en australie, avant d'être adoptée par mes parents. je me fichais bien de savoir qui était mon père, qui était ma mère, ils m'avaient abandonnée, et c'était tout ce que j'avais à savoir. mais lasz, il avait rapporté cette pièce supplémentaire au puzzle, celle qui changeait les choses même si j'essayais au maximum de me fermer à cette idée : et si j'avais eu un frère ? est-ce que je voulais vraiment le savoir ? est-ce que je voulais ouvrir cette parenthèse, au risque de ne pas savoir la refermer ? et quand j'avais cours, c'était tellement facile d'oublier, de me focaliser sur autre chose, mais quand je rentrais et que min-ho n'était pas là pour me changer les idées avec ses pitreries habituelles, c'était l'enfer sur terre. et puis y avait tae. tae dont le message semblait tout droit tombé du ciel, même si sur le coup, je voulais pas admettre avoir besoin de lui parler. sauf que voilà, j'ai besoin de toi, tae. cruellement besoin. et en un mot, comme si tu lisais ma détresse dans mes sms, t'allégeais déjà le poids que j'avais sur le coeur chaque fois que je songeais à ce test adn que laszlo m'a proposé y a quelques jours : "j'arrive." je savais qu'il vivait pas loin du campus, lui aussi. alors je commençais à tourner en rond dans l'appartement, âme rousse errant du couloir au salon, jusqu'à ce que j'entende sonner l'interphone sur lequel je me précipitais en martelant le bouton d'ouverture. porte de l'appartement ouverte, j'attendais les bras croisés, le regard rivé sur les portes de l'ascenseur dans lequel on a été coincés y a pas si longtemps encore. portes qui s'ouvrent pour dévoiler un mètre quatre vingt-cinq et de grands yeux bruns soucieux rivés sur moi. alors tout ce que j'arrive à faire sur le moment, c'est esquisser un sourire infime, accompagné d'un « t'as été rapide » reconnaissant. et sur ces mots, je m'écartais légèrement pour le laisser entrer dans l'appartement, le suivant aussitôt en me dirigeant vers la cuisine avant d'aller au salon. « tu... veux boire quelque chose ? »
@taehyun park(Invité)