Tears like rain drops (Bamban)

Loin de Bambi l'envie de mettre quelque pression que ce soit sur les épaules d'Adrian, mais elle ne laisserait personne d'autre effectuer la première échographie de son suivi de grossesse. Cette dernière restait symbolique, et les informerait de la présence d'un ou deux bébés... mais aussi de la bonne santé de ces derniers. Tu n'imagines pas comment était ta mère tout à l'heure... c'est limite si elle ne voulait pas assister aux prochaines échos ! L'impatience se lisait aisément sur les traits de l'italienne, qui ne pût décemment retenir un : demain tu pourrais ? empli d'amour et de bienveillance. La brune sentait que son homme souhaitait lui aussi en savoir davantage sur cette nouvelle extraordinaire et qu'attendre ne rimait à rien... même si le corbeau osant chercher à les séparer restait dans un coin de son esprit. Si le couple venait de se mettre d'accord pour tout mettre en œuvre afin de le retrouver et le faire payer, ce fut une demoiselle passablement secouée qui s'arrêta devant la villa... Depuis le début oui, tu as raison... murmura-t-elle en s'emparant aussitôt des mains du bel australien, les plaçant instinctivement contre son ventre encore plat. J'ai juste peur Adrian... outre le fait que tout vient de me sauter à la gorge, j'ai la trouille. Une trouille bleue qu'il ne s'en prenne à moi autrement et que le bébé risque quelque chose... Et à cette idée, les larmes coulèrent. Bambi réagissait déjà comme une maman. Une maman inquiète.

Adrian était heureux de pouvoir réaliser l'échographie de sa petite amie mais il se demandait vraiment comment il allait gérer cette pression positive qui l'enveloppait désormais. Il avait hâte que ça arrive parce que ce n'était pas tous les gens qu'on avait la chance d'annoncer officiellement que sa petite amie attendait des jumeaux. « Cela ne m'étonne pas... Elle avait tellement hâte qu'on lui donne des petits enfants. » s'exclama-t-il d'un air amusé parce qu'il voyait très bien la réaction de sa mère, pourtant celle-ci était une femme très distinguée. « Demain je suis de garde donc il faudrait que tu viennes aux alentours de dix-huit heures trente quand je commencerais celle-ci. En plus ça tombait bien, je devais être en pédiatrie pendant ma garde. ». C'était une drôle de coïncidence tout de même ! Finalement après s'être montrés déterminés pour retrouver l'énergumène qui leur cherchait des noises, ils arrivèrent à la villa où Adrian proposa aussitôt de recommencer au début, afin que la surprise ait un bien meilleur goût. Sauf que sa petite amie affichait une inquiétude normale. « Je vous protégerais au péril de ma vie et nous retrouverons ce type... Et ensemble, nous ferons en sorte qu'il ne puisse plus vivre normalement. ». Oui le jeune homme était prêt à l'éliminer de ses propres mains mais ce n'était pas trop légal.

Un petit rire cristallin fendit l'air tandis que le jeune couple évoquait ensemble le désir irrépressible de Madame Bishop d'avoir des petits enfants. Elle si distinguée et contrôlée, Bambi l'imaginait pourtant très bien fondre tel un petit caramel sucré face à une bouille d'amour potelée... la chair de sa chair. Quelque part, ils en revenaient toujours à cette même fierté : Adrian serait papa en premier, rien ne pouvait être plus officiel désormais. Tu crois qu'elle viendra souvent me voir pour des nouvelles ? demanda-t-elle, extrêmement curieuse, Bambi ne connaissant pas encore suffisamment sa belle-mère pour anticiper ses moindres réactions. Tu sais, en ton absence, j'étais heureuse qu'elle soit là. De ne pas être seule, mais entourée de quelqu'un qui t'aime, et souhaite que tu fondes une famille... elle a été formidable de gentillesse avec moi... expliqua-t-elle presque avec pudeur, n'en n'ayant pas encore eu le temps jusqu'à lors. Fais-moi confiance pour venir à dix-huit heures pétantes, au début de ta garde... je pense que je ne pourrai pas attendre plus ! Mais c'est fou... que tu sois en pédiatrie pile ce jour là j'entends ! Ses prunelles turquoises s'étaient mises à pétiller comme autant d'étoiles dans le ciel, avant que son regard ne se voile subitement. Le contre-coup de la soirée restait rude, malgré toute la bienveillance de son homme... bien que on ne peut plus salvatrice. Et si je me retrouve seule et qu'il me coince ? se rit-elle à trembler avant de se blottir dans ses bras. Je suis ridicule, pardonne-moi...

Adrian adorait le rire cristallin de sa petite amie, parce qu'il le trouvait si mignon et il était assez communicatif donc il ne put s'empêcher de rire de bon cœur avec elle. Sachant que le sujet de conversation méritait amplement sa petite dose de rires. En effet ils étaient en train d'évoquer les réactions de Madame Bishop, si pressée et excitée à l'idée d'être grand-mère alors qu'elle était une femme noble et distinguée. Adrian ne reconnaissait guère sa mère mais il adorait la voir ainsi. « Dès qu'elle en aurait l'occasion je pense qu'elle le ferait. Et attends-toi à ce qu'elle t'appelle plusieurs fois dans la semaine maintenant. Parce que vous êtes désormais complices. » répondit-il avec un petit rire amusé. « Ma mère est une personne remarquable qui peut à la fois se montrer intransigeante sur certaines choses, et très gentille pour d'autres. Avec toi, elle a montré son meilleur côté parce qu'elle t'apprécie énormément. ». Il en était sûr parce qu'elle était rarement aussi excitée. Par la suite, comme elle proposait le lendemain pour l'échographie, il lui fit savoir qu'il serait de garde en pédiatrie à ce moment-là. « Je suis en pédiatrie jusqu'à vingt-deux heures, puis j'irais prêter main forte aux urgences. Mais oui c'est incroyable... Je programmerais ton rendez-vous pour qu'il ait un caractère officiel dès demain matin. ». Sa petite amie semblait subir le contre-coup de la soirée, mais il la serrait fort dans ses bras avant de répondre : « Tu ne seras jamais ridicule avec moi chérie. Nous l'aurons coincé avant qu'il ne pose la main sur toi. Je te le promets... Nous allons le débusquer et il passera un sale quart-d'heure. ». Sur ces mots, il l'emmena jusqu'au petit festin qu'elle avait préparé. « C'est si beau ma chérie. »

Autant dire qu'imaginer la mère d'Adrian l'appeler plusieurs fois par semaine l'amusait, la flattait plus qu'autre chose. Cela prouvait notamment à Bambi combien elle avait été accueillie dans la famille Bishop sans passer par un interrogatoire en règle ou même être mise au doute... Oh mais j'en serais ravie ! Tu sais, je ne pensais pas partager cela avec une maman, alors ça me plaît que ce soit finalement le cas. Et ton père, il réagira comment à ton avis ? Mieux que ton frère c'est sûr... D'ici à ce que Leith l'accuse d'être tombée enceinte pour obtenir des avantages, il n'y avait qu'un pas puisqu'il doutait d'elle depuis le début. Cela blessait énormément l'italienne, qui évitait d'ailleurs d'évoquer cela devant Adrian, de peur de le mettre en porte-à-faux... mais ce soir, la brune contrôlait mal ses hormones et on pouvait la comprendre. J'aime quand tu me donnes de l'importance comme ça... murmura-t-elle à son oreille alors que son homme prévoyait de bloquer un créneau et rendre ainsi son rendez-vous officiel. Rien ne pouvait lui faire plus plaisir et l'aider à se détendre malgré la tension évidente dans tous ses muscles. Je crois que je vais avoir du mal quand tu ne vas pas être là... si je prends plus de gardes pour être avec toi ça te choquerait ? Au moins le temps qu'ils attrapent ce salopard... mais Bambi tâcha de se détendre alors qu'ils pénétraient finalement dans la villa, découvrant ainsi le dîner romantique préparé tout spécialement pour l'occasion. Tu trouves ? C'est froid du coup... je ne suis pas sûre que ce soit terrible !

Le jeune homme se doutait clairement que maintenant qu'elle était au courant de la grossesse de sa belle-fille, sa vénérable mère allait prendre contact avec celle-ci le plus souvent possible. Il se pourrait même qu'elle appelle tous les jours comme à son habitude, donc il prévenait malicieusement sa petite amie qui semblait être très ravie d'apprendre cela. « Je pense qu'à l'heure où nous parlons, Père est déjà au courant parce que Maman est très bavarde quand elle apprend quelque chose qui l'intéresse énormément. Du coup attendons-nous à recevoir un appel d'ici quelques minutes. » dit-il d'un air amusé, imaginant clairement la scène de ses parents. Il inspira légèrement avant de réagir sur ce qu'elle disait par rapport à Leith. « Il l'acceptera, en apprenant ça il saurait que notre amour est vraiment très fort. Quant à mes sœurs, je pense qu'elles vont sauter de joie. » rajouta-t-il parce que ses sœurs étaient vraiment géniales et elles l'adoraient littéralement. « Cela nous permettra de passer quelque temps dans une salle de consultation sans qu'on ne vienne nous embêter aussi. Et tu seras toujours la personne la plus importante du monde à mes yeux ma chérie. ». Le jeune homme était vraiment sincère quand il disait cela. « J'en dis que je serais très heureux de passer mes gardes avec toi. Espérons juste qu'ils nous mettent pas dans des services différents. Le mieux ce sont les urgences. ». La plupart des gardes se déroulaient aux urgences et le jeune homme adorait ça parce qu'il y avait toujours du travail. Ils finirent par entrer dans la villa et la jeune femme lui fit savoir que le diner devait être froid à l'heure actuel. « Je suis sûr que ça doit être encore bon. Allons voir ça vite. » il l'attira aussitôt vers la belle salle à manger. « Oh cette décoration ! Je t'aime. Je m'en veux tellement d'avoir tout gâché.

Tu crois que ton père va nous appeler ? Curieusement, je n'arrive pas à me positionner quant à son avis sur ses futurs petits enfants... avoua-t-elle en sentant le rouge lui monter aux joues. Il s'agissait là d'une pure curiosité de la part de Bambi, qui avait été tellement soulagée par la réaction de la mère d'Adrian qu'elle espérait de tout cœur entendre le père accueillir cette grossesse avec joie. J'ai vraiment hâte de rencontrer tes sœurs ! Quant à ton frère et bien... je crois que je me sois faite à l'idée qu'il ne m'aime pas et me considère comme une intrigante... souffla-t-elle, visiblement plus peinée que d'habitude. Oh l'italienne savait que Leith ne serait jamais capable de faire du mal à son frère avec un montage odieux du genre, mais ne pas aimer la brune, ça, il savait tout de même faire. Rien que l'idée d'avoir le temps de partager ça avec toi sans personne pour tout gâcher... c'est le bonheur ! s'exclama-t-elle néanmoins, après s'être blottie entre ses bras puissants. Bambi avait actuellement besoin de ce contact, plus encore que n'importe quel autre jour. Tu sais, je suis toujours ta tutrice... je peux très bien demander à être quelques temps sur les mêmes cas que toi ! fit-elle valoir, extrêmement sûre de son coup. Jusqu'à ce que sa grossesse ne commence vraiment à se voir, ils pouvaient très bien en profiter... J'espère que tu vas trouver ça bon... et tu n'as pas tout gâché, Adrian. Je veux juste que... tu ne doutes plus de moi. Je veux que tu me fasses confiance, sinon notre couple ne pourra pas fonctionner... dit-elle avec un rien de tristesse dans la voix.

« Peut-être pas lui directement, mais Maman va nous rappeler parce qu'elle voudra savoir pourquoi j'ai été froid avec elle et Papa en profitera pour nous glisser ses félicitations s'ils remarquent que tout se passe bien. Je pense qu'il sera content même s'il se sent encore jeune pour être grand-père. » dit-il en pouffant légèrement de rire, imaginant bien la réaction de son paternel à l'heure actuelle lorsque sa femme lui dirait pour la grossesse de sa belle-fille. « On devrait les voir pour Thanksgiving si elles viennent bien à New-York comme prévu. Donc ma chérie, m'accompagnerais-tu là-bas pour fêter Thanksgiving avec ma famille et bien entendu ton père est convié! ». Ce serait un excellent moment pour que les deux familles se rencontrent officiellement. « Pour mon frère, il finira par s'y faire. S'il t'embête, je le taperai gentillement. » ironisa-t-il même si dans le fond, il ne plaisantait pas vraiment. Il était prêt à faire comprendre à son jumeau que Bambi était sa copine, la femme de sa vie et personne ne pourrait l'empêcher de l'aimer. Il la tenait tendrement dans ses bras alors qu'ils étaient en train de parler de la future échographie et du moment unique, inédit qu'ils allaient vivre ensemble. « Je nage actuellement dans le bonheur... Je n'ai pas trop envie d'en ressortir. » admit-il tout en lui volant un baiser avant de hocher la tête en signe d'approbation par rapport au fait qu'ils pouvaient passer quelques gardes ensemble surtout qu'elle était sa tutrice. « J'attends toujours que ma belle tutrice m'accompagne pendant mes gardes. » dit-il malicieusement. Finalement il s'excusa d'avoir gâché cette soirée alors qu'elle avait tout préparé et le repas risquait d'être froid maintenant. « Je te fais confiance ma chérie... Plus jamais je ne me laisserais berner par ce genre de coups bas. Encore moins maintenant qu'il y a un petit nous en toi. Je vous protégerais tous les deux ou tous les trois parce que je vous aime de tout mon cœur »

Bambi hocha la tête, ravie de savoir que le père d’Adrian pourrait les féliciter d’une manière ou d’une autre. Plus les jours passaient, et plus Bambi se sentait agréablement intégrée dans cette famille, à l’exception du jumeau d’Adrian peut-être… Thanksgiving ? Je ne l’ai encore jamais fêté figure-toi ! J’adorerais fêter cette grande première avec toi et ta famille, amore, et je suis certaine que mon père sera ravi de se joindre à nous… reprit-elle d’une voix si enjouée qu’il aurait été impossible de douter de son bonheur actuel. Tu le taperas gentiment ? éclata-t-elle de rire, le serrant dans ses bras pour lui prouver que son petit nuage était partagé et que pour rien au monde l’italienne ne souhaitait en sortir. Surtout pas maintenant qu’ils habitaient cette magnifique maison, qui verrait naître leurs enfants… Si tu attendais ta belle tutrice, pourquoi ne pas lui avoir fait cette déclaration avant, Docteur Bishop ? reprit-elle avec la même malice, alors qu’un sourire provoquant ourlait désormais ses lèvres. Mais le sourire changea du tout au tout face à son aveu, qui la fit rougir de bonheur. Justement, c’est tout ce que j’avais besoin d’entendre… je crois que j’avais besoin de savoir que tu nous protègerais, le petit nous et moi… je crois que j’adore ce surnom !

« C'est donc une parfaite occasion pour que tu découvres notre Thanksgiving. Ça serait la première d'une longue lignée de fêtes en famille parce que je maintiens également mon invitation en Australie pour les fêtes de fin d'année... Et comme pour Thanksgiving, ton père sera bien entendu le bienvenu chez nous. » assura-t-il tout en regardant sa petite amie avec de la douceur. Il l'aimait tellement cette fille, il ne pouvait plus faire quelque chose dans sa vie, sans l'inclure dedans. « Je suis plus fort que lui ! » ironisa-t-il alors que c'était l'inverse. Quoiqu'il ne le savait pas, puis les jumeaux ne s'étaient jamais retrouvés dans une situation où ils devaient réellement se battre. Ils chahutaient quand ils étaient gamins, mais ça restait là. Il la serrait très fort contre lui tout en disant qu'il attendait patiemment que sa jolie tutrice se décide à bosser avec lui. « Parce que j'attendais que nous vivions ensemble, comme ça c'est plus pratique. » admit-il franchement avec tout de même un brin de malice dans le regard. Finalement il fit un aveu très apprécié par sa petite amie qui disait qu'elle adorait le petit surnom. « Ma chérie, tu n'as pas besoin de me le demander, je vous protégerais jusqu'à ma mort pour l'éternité... Vous êtes mes précieux trésors. ». Sur ces mots, il l'embrassa tendrement puis il l'emmena jusqu'à la table pour qu'ils puissent dîner enfin.