Versace on the floor - Lounio

❝Versace on the floor❞
ANTONIO & LOUISON

J’aime bien déconner même si pour certaines personnes je peux être un peu trop cru mais bon je n’y peux rien c’est comme ça et je ne changerai pas pour qui que ce soit, ça plait ou ça plait pas mais au vue de la réaction de Louison ça ne la dérange nullement, à vrai dire on est plutôt similaire sur pas mal de point alors forcément. Malgré tout je lui prépare un sandwich car je ne tiens pas à ce qu’elle fasse un malaise ici et dans le même temps elle me parle un peu de sa vie et ça m’intéresse, je l’écoute avec attention tout en la questionnant toujours plus « Et tu penses y retourner définitivement un jour ou pas ? » Pour ma part je sais en l’occurrence que je ne pourrais plus réellement vivre en Espagne et même y passer quelques jours c’est amplement suffisant pour me mettre mal à l’aise, me sentir épier par les autres et j’en passe. Ses parents étaient toxiques mais elle n’a pas idée à quel point les miens l’ étaient eux, mais à la place j’en fais limite le portrait parfait, insistant sur le fait que je n’ai manquer de rien et que je n’ai jamais eu à me plaindre alors que c’est tout l’inverse mais elle ne peut pas le savoir, personne ne peut. Alors qu’elle s’installe sur le plan de travail, je la regarde tout en lui tendant son sandwich avec un large sourire tandis qu’elle croque immédiatement dedans ce qui me fait limite rire alors qu’elle m’avoue qu’elle n’abusera pas de ma gentillesse et c’est pas plus mal à vrai dire. Malgré tout elle veut en savoir plus sur moi alors je lui invente une histoire totalement plausible, celle que je raconte partout et elle semble marcher dedans fort heureusement « Genre j’suis un crâneur moi ? Choqué et déçu » Bon oui je suis sûr de moi, de mon physique c’est vrai mais je ne suis pas ce genre à prendre les gens de haut tout en restant sérieux. Cependant je ne sais pas si je ferais ce métier longtemps encore car il y a une certaine date de péremption à ne pas passer, mais bon je suis large pour le moment. « T’es totalement héroïque, tu sauves des vies, tu laisses entrevoir une lumière au bout du tunnel signalant la fin de ce dernier. Oui le système juridique n’est pas parfait mais tout de même alors ne fait pas la modeste toi. » J’en suis la preuve vivante bien que je sois trop écorché à vif pour poursuivre une vie normale et saine. « C’est différent, je ne sauve aucune vie, j’aide juste les personnes le désirant à atteindre leurs objectifs, rien de bien spectaculaire. » Je la regarde donc manger son sandwich assez vite et j’en fais de même mais en prenant mon temps tout de même. Malheureusement elle en a pas fini avec moi et elle me parle de mon père. Au fond ça me dérange de parler de lui comme un super parent alors que pas du tout, mais je garde cela pour moi « Oui il continue encore aujourd’hui car il a seulement la cinquantaine, la retraite c’est pas maintenant pour lui. Après non ça ne pourra que s’empirer et je sais que je ne veux pas de ça et c’est pour ça que je bosse pour me créer un avenir plus intéressant. Mais bon c’est la vie, il y en a beaucoup dans cette situation et malheureusement il en faut pour faire ce genre boulot usant »

© LOYALS.

❝Versace on the floor❞
ANTONIO & LOUISON

Me concernant je ne risque pas de retourner d’où je viens mais ce n’est pas le cas de tout le monde, la majorité des personnes d’ailleurs préfèrent retourner dans leur petit chez eux, mais pour cela il faut avoir eu une enfance un minimum normale ce qui n’est pas mon cas. Je suis plutôt honnête avec elle sur ce que je pense même si je ne lui dis pas tout à propos de moi car son regard serait totalement différent mais aussi car je ne serais pas à l’aise avec ça, j’ai suffisamment honte comme ça. Pour moi les avocats sont totalement héroïques, ils sauvent un bon nombre de vie et j’en suis la preuve vivante même si après tout le mal reste fait. « Pourtant tu devrais avoir confiance en toi tu sais » C’est vrai qu’elle n’a pas de quoi avoir un manque de confiance en elle car elle est douée dans ce qu’elle fait et physiquement elle est plus qu’agréable à regarder « Ce n’est pas question de se la péter mais c’est juste la vérité. » Je lui souris tendrement tout en la regardant alors qu’elle me complimente à son tour « Alors déjà on parlait de toi alors change pas de sujet » Je rigole tout en lui faisant un clin d’œil avant de la regarder et de reprendre plus sérieusement « C’est bien plus rare quand même par rapport à un avocat. Bon après il faut encore protéger les bonnes personnes » Effectivement je ne comprends pas les avocats qui défendent des coupables de crime voire pire, c’est juste inacceptable et contre morale. Le travail qu’elle a à fournir est bien plus important que le mien, il n’y a pas à chier je ne suis rien comparé à elle, je ne sauve rien du tout, je ne suis en rien héroïque. Nous mangeons tout en continuant de discuter et je lui mens droit dans les yeux en parlant de mon père « J’apprends assez vite c’est vrai et je ne reproduis les mêmes erreurs que les autres. Il a pas bossé à l’école et moi à l’inverse c’est ce que je m’efforce à faire tout en ayant une vie sociale aussi. Est-ce qu’il est fier ? Je ne sais pas je lui ai pas demandé, ça fait un moment que je n’ai pas été en Espagne et je ne suis pas très fusionnel avec qui que ce soit donc j’échange quelques messages mais pas plus » J’hausse les épaules tout en lui souriant, espérant que le sujet sera clos à présent puis elle se met à boire et roter comme pas possible ce qui me fait rire. « Genre tu me prends vraiment pour un goujat toi c’est fou. Tu dors dans mon lit et je dors dans le canapé clic clac. » Je fronce les sourcils avant de reprendre. « Je peux faire un tas de choses mais je ne suis pas doué pour chanter alors tu vas devoir te la chanter toute seule ou compter les moutons pour dormir »

© LOYALS.

❝Versace on the floor❞
ANTONIO & LOUISON

Je ne comprends pas pourquoi on donne le droit à des personnes coupables d’avoir quelqu’un pour les défendre, ils sont indéfendables, ils méritent de croupir en prison tout simplement puisque dans tous les cas en ressortant ils recommencent la même chose. La loi est mal fait à mon gout « Je ne suis pas d’accord mais ça c’est chacun son avis, ils méritent juste de crever dans leur piaule » Après malheureusement les avocats n’ont pas réellement le choix car la loi les obligent à défendre leur client coute que coute mais c’est totalement insensé à vrai dire. « Comme ça on est deux et arrêtons de parler de ça » Ouais ça la crispe, moi aussi car l’histoire en réalité n’est pas aussi rose, mon père n’est en aucun cas une source d’inspiration ou autre, non c’est uniquement une pauvre merde. Elle semble d’ailleurs fatiguée, il se fait tard donc c’est le moment de recharger les batteries. Pour ma part je vais dormir sur la canapé clic clac et elle dans mon lit « Non c’est bon t’en fais pas le canapé j’irais et dors dans le lit, t’en as besoin et puis c’est plus agréable un matelas tout moelleux » Je lui fais un clin d’œil tout en souriant alors que je mets déjà en place mon lit pour la soirée tout en la regardant bailler et chouetter des yeux. Lorsque j’ai fini je reviens vers elle avec un petit sourire « Ouais je vais te montrer ça » Je l’emmène jusque ma chambre et lui montre l’endroit ou elle va dormir « Voilà c’est ici alors fais ce que tu veux, si t’as soif tu connais le chemin jusqu’au frigo, les chiottes c’est au bout du couloir au cas ou t’aies envie et pour le reste bah voilà quoi fait comme chez toi. Juste m’abandonne pas demain matin car faut aller chercher ma voiture » Je lui fais un bisou sur la joue et je la laisse tranquille, allant de mon côté me coucher moi aussi.

© LOYALS.