Hopeless ? (Bamban)

Une fois dans ses bras, Bambi se mit à caresser délicatement son torse, ce geste doux la calmant après un tel état de stress. Je suis sûre qu'il va t'adorer, mon ange. Et tu sais pourquoi ? Parce que tu comprends pourquoi il a agit comme il l'a fait. Tu sais, la famille c'est sa priorité... lui expliqua-t-elle en déposant un frêle baiser contre son cou, étant diablement d'accord avec le fait que la justice était mal faite. Ce salopard courait toujours après avoir manqué de la tuer, et l'italienne craignait qu'il ne recommence avec une autre femme... hélas, ce n'était pas de son ressort, faire justice soi-même n'étant pas une bonne idée. J'aime quand tu me protèges ainsi, je sens que je ne risque rien avec toi et que tu te battras autant que moi pour nous... c'est étrange, et ne prends pas peur, mais... avec toi, j'ai l'impression d'avoir une famille à moi. Nous deux contre le reste du monde...

Que son futur beau-père l'apprécie... Il était normal que le jeune australien espère cela parce que c'était super important à ses yeux. C'était l'homme qui avait donné naissance à la femme qu'il aimait donc il voulait s'entendre avec lui. Pourtant il devrait avoir peur puisque maintenant il était au courant de son affiliation à la mafia italienne mais au final, ça ne faisait que renforcer son admiration pour cet homme. « C'est également ma priorité... La famille c'est vraiment sacré ! Du coup, je te crois. Ça sera une chouette rencontre. » dit-il avec un sourire bienveillant, sans lâcher la jeune femme, qui était bien serrée dans ses bras. L'évocation de sa fausse couche ainsi que de son violent d'ex, c'était horrible mais il voulait lui montrer que malgré tout ça, il était toujours là pour elle et qu'il continuerait de la protéger comme il le faisait depuis le début de leur relation. « Cela ne me fait pas peur... J'apprécie même l'idée qu'on soit une petite famille toi et moi. Nous sommes les seuls maîtres de notre bel avenir et ensemble, tout sera possible. »

Bambi chercha la main d'Adrian pour mieux se mettre à la serrer fortement, sans pour autant se détacher de lui. L'italienne avait bien trop besoin de ce contact pour chercher à s'en défaire une seule seconde. J'aurais adoré te dire que l'on pourrait aller manger quelque chose tous les trois dès son arrivée... mais j'espère juste qu'il restera assez longtemps pour que ce soit possible. Vu que tu ne me laisseras pas sortir d'ici si facilement, n'est-ce pas ? rit-elle doucement, avant de grimacer de douleur et de porter sa main à la poitrine. Cette dernière la faisait atrocement souffrir, même si la jolie brune tâchait de ne rien en dire pour ne pas briser leur moment à deux. Les seuls maîtres de notre bel avenir... j'aime cette phrase reprit-elle d'une petite voix émue, avant de soupirer doucement. Tu n'as pas peur que quelqu'un nous surprenne dans les bras l'un de l'autre ? Si... si ça ne tenait qu'à moi, je te proposerais de t'allonger à mes côtés, mais je ne veux pas que ça te porte préjudice !

Le jeune homme ne lâchait pas la main de sa petite amie, qui se mettait à la serrer fortement. Avec ce simple contact, il cherchait à la rassurer de son mieux en lui montrant qu'il était là à ses côtés, et qu'il ne l'abandonnerait pas. Il ne put s'empêcher de sourire d'un air amusé lorsqu'elle fit la remarque sur le fait qu'il ne comptait pas la laisser sortir facilement de l'hôpital. « Vous êtes ma patiente, Docteur Corleonesi et je veux vous garder en observation pendant quelques temps. Je ne souhaite pas que vous ayez des rechutes... » dit-il en prenant légèrement la voix d'un vrai médecin, mais il afficha un tendre sourire tandis qu'il ajoutait : « Je tâcherais de proposer à ton père de rester ici le plus longtemps possible comme ça nous pourrons manger ensemble pour ton bon rétablissement ». La jeune femme s'était mise à grimacer de douleur alors il s'enquit aussitôt. « J'aimerais te guérir d'un simple baiser magique » avoua-t-il parce que ça l'attristait de la voir ainsi. Finalement, il faisait savoir qu'ils étaient maintenant les seuls maîtres de leur propre avenir et personne ne pourrait les en dissuader. La jeune femme appréciait la phrase, ce qui le fit sourire avant de hocher la tête en signe de dénégation. « Je peux m'allonger à tes côtés. Tout le monde est occupé, donc personne ne viendra nous déranger. Du moins pas avant une heure, au prochain passage du chirurgien. »

Bambi ne put s'empêcher de laisser échapper un petit rire alors que son homme l'appelait Docteur Corleonesi. C'était une première et elle adorait cette appellation plus que tout, surtout venant de sa délicieuse bouche... Même si je vous soudoie très, très fort Docteur Bishop ? Avec vos soins si... méticuleux, impossible de faire de rechutes ! s'amusa-t-elle à entrer dans son jeu, se fichant bien que rire lui fasse un peu mal au niveau de la poitrine. Je suis certaine que si tu lui proposes de rester il en sera ravi. J'ai hâte que l'on passe du temps, tous les trois, que tu apprennes à le connaître... en attendant que je puisse rencontrer tes parents une fois bien rétablie ! s'exclama-t-elle dans un grand sourire, n'hésitant pas une seconde à s'emparer délicatement de ses lèvres, comme s'il lui offrait un bisou magique. Tu me guéris à ta façon, petit cœur... reprit-elle avant de renchérir, en s'allongeant à nouveau sur son lit, l'incitant à faire de même : alors allonge-toi près de moi et sers moi fort...

Le rire de sa petite amie était assez communicatif et il ne pouvait s'empêcher d'afficher un sourire amusé à ses mots. « N'est-il pas interdit de soudoyer son docteur ? Ce n'est pas bien du tout... Mais je verrais peut-être si vous êtes sage. » sourit-il continuant ce petit jeu qui parvenait à détendre l'atmosphère, suite à tout ce qu'il venait de se passer. « Je pense qu'une fois que tu seras rétablie, cela nous permettrait de le voir et passer un moment avec lui et mes parents par la même occasion. ». Il disait cela, sans se douter que d'ici quelques jours, ceux-ci allaient faire leur apparition dans cette chambre d'hôpital... Mais ceci était une toute autre histoire ! Qu'importe, il s'installa tout près d'elle dans le lit afin de lui témoigner de tout son amour et comme elle le réclamait, il la serrait fort dans ses bras. Il déposa un petit baiser sur son front avant de se laisser emporter par la torpeur, et ensemble ils s'endormirent tendrement. Il se réveilla à temps pour que le chirurgien puisse revenir dans la chambre afin de lui donner son diagnostic sur l'état de santé de sa petite amie. Celle-ci se reposait tel un ange si pur et si beau... Il quitta silencieusement la chambre pour reprendre son travail et vaquer à d'autres occupations, même si l'était de Bambi n'arrêterait pas de le préoccuper... On verra bien ce qu'il se passerait par la suite.