(ellya) you look as good as the day i met you

you look as good as the day i met you, i forgot just why i left you,
i was insane
@cléolya a. strauss

C’est samedi soir, j’suis sortie au bar pour enchainer quelques verres. J’essaye d’alterner. Un soir je me pique, le lendemain je bois. Et on recommence. J’me dis que l’addiction s’installera plus lentement si je fais ça de cette manière. C’est faux, en réalité. L’addiction, elle est déjà là, elle est déjà bien présente et j’la ressens dans tout mon corps. Parfois j’ai l’impression que j’ai le coeur qui bat trop lentement, j’ai besoin de prendre des grandes respirations comme si mes poumons fonctionnaient pas correctement. Et ça devrait m’inquiéter hein. Sauf que non, j’me dis que c’est les effets secondaires, j’m’en fous. Alors je rentre, quelques verres dans le sang, chez toi. Ça me fait bizarre de venir ici. J’ai l’impression de me taper le Walk of Shame. J’espère ne pas te croiser ce soir, j’vais direct dans ma chambre — ou du moins, la pièce qui est ma chambre pour la durée de mon séjour ici, le temps que j’me trouve un appartement décent. Je retire mon t-shirt, mon jean et file à la douche, laissant mon téléphone trainer sur le lavabo. Je reviens dans ma chambre une vingtaine de minutes plus tard, serviette autour des hanches, fermant la porte derrière moi. Je prends mon sac de voyage que je pose sur le lit pour trouver un boxer propre que j’enfile et vais me poser dans mon lit. Téléphone en main qui vibre, notification de CS. Encore? Putain, elle m’adore cette meuf, c’est pas possible. Je lis, article qui parle de Meghan, de Sully, de Vega, de Jaxon, de tout ce que je veux pas entendre en fait. Je soupire, ferme Safari et lance Instagram, petit rituel du soir avant d’aller dormir. Et j’fatigue vite, mine de rien.

J’étais exténuée, pourtant, je ne trouvais pas que l’excuses suffisait pour justifier l’état dans lequel m’avait mis cet article de CS. J’étais folle à l’idée qu’après moi, t’aille baiser la sœur d’Hadès. Really ? C’était une vengeance ? Non mais parfait Elliot, t’avais gagné par KO, parce qu’à l’heure actuelle t’arrivait à me mettre dans le même état qu’avant… Ce n’était pas bon pour cette pseudo amitié qu’on était en train de construire. On devait simplement être comme des plans culs réguliers mais.. Je n’étais pas comme ça et ça, tu le savais. J’avais toujours été honnête sur ça, j’aimais le sexe, je me faisais plaisir, mais j’étais une véritable sentimentale sous cette carapace. Et là tu avais appuyé, là où ça fait mal. J’avançais d’un pas doux jusqu’à la porte de la chambre que tu occupais, chez moi, ou plutôt chez nous le temps que tu te trouves mieux. Je pousse la porte sans toqué, n’ayant aucun gène vis-à-vis de toi.  « Je crois qu’il faut qu’on parle non ? » Tu ressentais ce - déjà-vu ? « Tu n’as pas l’impression qu’on revis la même situation, le décor étant bien évidemment moins paradisiaque ? » Parce que moi si, et si je gardais mon calme à présent, je commençais à marcher d’un pas rapide à travers ta chambre alors que t’étais tranquillement installer sur ton lit. « Sur toutes les nanas qui serait prête à te lécher la queue et écarter les cuisses, tu choisis Agathe, la sœur d’Hadès ? Tu te fous royalement de moi… Peut-être que tu le trouvais cons, mais tu n’es pas bien différent de lui en agissant comme ça… T’as souffert à cause de moi, de lui, je le sais. Pas besoin de l’atteindre en couchant avec ses proches... » Je tournais les yeux vers toi, m’arrêtant avant de baisser les yeux vers l’écran du téléphone et le jeter à côté de toi. « Si c’est pour me faire du mal que t’es là Elliot, explique moi pourquoi tu me fais ça..? »

L’article me faisait ni chaud ni froid en fait. J’avais rien appris de nouveau. Pour une fois, tout ce qui me concernait, je le savais déjà, et c’était cool de ne pas apprendre les infos par CS. Cette pute savait vraiment tout, j’savais pas comment elle faisait. Mais j’avais rien à démentir, elle disait vrai en ce qui me concernait. Et quant à mon frère… j’découvrais enfin son visage et ce bâtard était beau gosse en plus. Pas surprenant quand on nous regarde, Megara et moi. Mais bon, fais chier. La porte de la chambre s’ouvre pour te laisser apparaitre et je sens déjà le drame. J’avais oublié, mais je savais ce que tu venais me dire. "Si tu veux." Si tu viens, c’est que tu ressens le besoin de parler. Et j’te fermerai jamais la porte, je te l’ai déjà dit, tu le sais. Et tes mots, j’les comprends pas tout de suite. J’ai un peu bu je rappelle, les sous-entendus prennent un peu de temps à monter au cerveau. Mais j’comprends enfin. L’Australie, l’article CS qui nous avait un peu divisé un matin, qui annoncé que j’avais déjà été marié et que toi, t’étais amoureuse de quelqu’un d’autre déjà. Tu traverses rapidement la pièce jusqu’à mon lit, sur lequel je me redresse un peu, dos contre le mur. Et je sens ta pression sanguine monter en flèche. "T’énerves pas…" La seule chose à ne pas dire quand une femme est sur le point de s’énerver. Et ça ne manque pas. Tu déverses ta haine et ta rancoeur, avant de balancer le téléphone sur le lit. Et moi, j’suis un peu sous le choc. "Attends, quoi?" J’ai le front plissé, le nez retroussé. Je pige pas là. "Tu crois que j’ai couché avec Agathe pour te faire du mal et me venger d’Hadès?" Non mais c’est le monde à l’envers là. "J’suis pas comme toi, ou lui, ou tous ceux qui font partie de ‘votre monde’, comme vous l’appelez si bien. La manipulation, moi, j’connais pas. J’suis rancunier, certes, mais j’suis bien trop con et inintéressé pour monter un plan pareil." Non mais ça va pas la tête ou quoi? Tu me prends pour qui? "J’ai couché avec Agathe parce que j’en avais envie, qu’elle et moi, on est potes et qu’on s’entend très bien. Tu vois, son frangin, il me traverse même pas l’esprit, j’y ai pas pensé une seule seconde. C’est pas le centre du monde hein, grand Prince Hadès. Faut que t’arrêtes de le mettre au centre du monde." De ton monde, aussi. "J’ai arrêté de vivre ma vie par rapport à lui y’a déjà plusieurs mois. J’m’en contre-fous de lui, de ce qu’il peut penser. S’il a un problème avec moi, c’est son problème, et il le règlera tout seul, comme moi j’ai pu faire, comme un grand." C’est bon, il va pas me casser les couilles et toi avec. "Et tu sais quoi? J’suis bien content d’avoir rencontré Agathe, parce qu’elle est pas comme eux. Et je sais que j’peux compter sur elle. J’comprends même pas comment elle a pu devenir une fille normale en grandissant avec les frères qu’elle a eu. Et si toi t’as choisi de te ranger du côté des méchants, moi, j’choisis l’autre côté." Et t’as plus qu’à faire avec. C’est bon, j’suis pas comme toi, à vivre ma vie autour et en fonction du grand messie DBS. J’ai la capacité de faire mes propres choix sans que la famille royale de Belgique me traverse l’esprit.

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w/Elliot

Je ruminais, cherchant des explications plausibles qui justifiait que tu couches avec Agathe. Je savais que je n’avais rien à dire, mais c’était plus fort que moi, je n’arrivais pas à canaliser mon énervement. T’étais à moi. Enfin, t’avais été à moi, alors je restais possessive, d’autant plus que j’avais réclamé ta présence pour ton anniversaire, j’avais essayé de te rendre heureux, réalisant que c’était toi que je voulais et que j’avais fait une terrible erreur en te laissant m’échapper… Alors j’entrais dans ta chambre, faisant les 400 pas, énervée et pire encore quand tu me disais de ne pas l’être. Probablement, que tu n’étais pas conscient de ce que ça me faisait de savoir que juste après moi t’avais été couché avec la sœur d’Hadès. Hadès qui nous avait poussés à la rupture, qui m’avait bouffé, à ne plus croire en rien… Et quand tu commençais à ouvrir la bouche, tu déferlais tout un tas de conneries qui venait me toucher en plein cœur. Pourquoi tu voudrais encore m’atteindre, si t’avais été couché avec Agathe juste après m’avoir sauté, tu devais plus avoir tellement de respect pour ce qu’on avait vécu au final. « Très bien, je suis la pire garce du monde, alors qu’est-ce que tu fais ici, si tu penses que je suis comme lui Elliot ? » Tu détestais ce qu’il était, alors pourquoi moi, c’était différent ? Tu savais dans le fond que j’étais loin d’être pareille. J’étais peut-être dure en affaire et manipulatrice, mais quand il s’agissait de sentiment, j’étais une guimauve… Et quand tu me disais que t’avais couché avec Agathe parce que t’en avais envie, ça me dégoûtait davantage. « T’es un putain de con Elliot… » T’étais le roi des cons de pas comprendre… Les messages que je t’avais envoyés avant mon retour, ils étaient explicites pourtant non ? Mes intentions n’étaient pas dénuées de sens, si je te voulais près de moi ce n'était pas pour rien. « Hadès et moi, c’est fini, je ne le mets pas sur un pied d’estale, il peut faire ce qu’il veut je m’en coutre fou, mais c’est trop compliqué pour toi de te rendre compte que je suis juste jalouse de pas être la seule… » Je reculais, m’éloignant un peu plus de toi la gorge serrée. « Va coucher avec Agathe si ça te chante, mais ait au moins le respect de baiser personne sous le même toit que moi s’il te plaît. » Tu pouvais bien faire ça non ?

Je partais en vrille parce qu’encore une fois, tu me reprochais des trucs en te mettant en avant toi, et en mettant en avant monsieur Hadès. Et ça em gavait. Tu comprenais pas que j’puisse faire les choses sans penser à lui? Vivre ma vie, enfin, sans qu’il en fasse parti et qu’il me broie le cerveau h24 ? C’était terminé, le temps où j’me comparais toujours à sa personne, où j’me rabaissais tout le temps face à lui, où il avait brisé toute ma confiance en moi. Maintenant, il faisait sa vie, j’faisais la mienne. Alors que tu puisses penser que j’ai couché avec Agathe par vengeance… Déjà, j’ai un peu plus de respect que ça pour mes partenaires. Ensuite, j’suis pas du genre à monter des plans pour me venger. Et que tu penses que j’ai couché avec elle pour te faire du mal… Non plus, j’voyais pas pourquoi en fait. J’avais même pas pensé que c’était la soeur d’Hadès quand j’ai fini dans ses draps, crois-le ou non. "J’ai pas dit que t’étais comme lui, mais si toi tu penses que moi je le suis, c’est que tu me connais très mal." Et qu’on a rien à faire ensemble, finalement. En tant qu’amis ou autre. "J’suis peut-être un con mais au moins, moi, je sais ce que je veux dans la vie." Quand j’te voulais toi, c’était toi et pas une autre. C’était pas moi qui vacillait entre deux meufs pour voir laquelle j’aimais le plus et laquelle j’allais choisir. Tu blablates encore sur le fait que toi et lui, c’est fini, mais j’m’en fous, tu fais ce que tu veux, j’suis plus dans vos histoires à la con moi. "J’le sais que t’es jalouse, tu l’as toujours été!" Attends mais… "Hein?" Je ne t’avais pas laissé terminer ta phrase quand j’avais rétorqué ça en roulant des yeux dans un soupire. Attends, t’es jalouse de ne pas être la seule? Tu fais quelques pas en arrière et moi j’me lève du lit. "Qu’est-ce que t’as voulu dire par là?" Bien sûr que t’étais pas la seule. On était pas un couple toi et moi. Oui, on avait partagé un beau moment pour mon anniversaire mais… on s’était jamais rien promis. Alors qu’est-ce qui se passe dans ta tête?

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Tu n’essayais même pas de comprendre la situation dans laquelle ça me mettait. Et je ne disais pas que tu devais penser à moi avant de coucher avec d’autres, mais que tu essayes de comprendre pourquoi d’une manière ou d’une autre ça pouvait me toucher. Alors non le problème ce n'était pas Hadès, c’était juste toi. Tu n'avais pas compris les signaux que j’avais envoyés et ça me terrorisait de devoir m’ouvrir à toi.. Est-ce que c’était le bon moment pour le faire ? T’ouvrir mon cœur pour que tu me recales ? Parce que je le savais que dans tous les cas, je n’aurais pas ce que je voudrais, je ne le méritais pas et toi tu méritais quelqu’un qui prendrait soin de toi tout le temps, du début à la fin. « Non, je ne pense pas que t’es comme lui enfin… Réfléchie un peu. » Si j’avais coupé toute ambiguïté avec lui, ce n’était pas pour me rapprocher de quelqu’un qui lui ressemblait, hors, c’était bien de toi que j’avais envie. « Pardon ? Tu parles encore de cette histoire ? C’est du passé pour moi et pour quelqu’un qui sait ce qu’il veut, tu semblais vachement indécis au téléphone l’autre jour, alors, épargne-moi ton numéro Elliot. » On savait toi comme moi que tu n’étais pas si sûr de toi dans la vie, que t’avais besoin d’être rassuré, alors stop. Et je commençais malgré moi à parler, sous le coup de la colère sûrement et si au début, tu ne semblais pas tilter, très vite, tu reprenais. « Mhm.. C’est de ça que je voulais te parler… C’est pour ça que je voulais que tu m’attendes avant de te relancer dans une nouvelle histoire. » Et la colère elle s’effaçait pour laisser place à la gêne. Je reculais pour me poser contre l’encadrement de la porte, pensant que d’ici tu n’arriverais pas à déceler mes émotions. « Chaque moment qu’on a passé ensemble cet été, était parfait et.. Tu me rendais juste heureuse, alors j’ai commencé à me poser des questions. » Je baissais la tête, replaçant mes cheveux derrière mon oreille avant de soupirer et osant te regarder à nouveau. « C’est débile, j’en suis consciente.. Mais j’ai l’impression que y’a encore une petite flamme, là tout au fond… » Que je soufflais en posant mon index sur mon cœur.. J’avalais difficilement ma salive, clignant des yeux plusieurs fois, ayant peur de ta réaction.

J’ai du mal à comprendre ta réaction en fait. Oui, j’comprends que ça puisse te faire chier que ce soit Agathe. Mais j’l’ai pas fait exprès. C’était Agathe, comme ça aurait pu être n’importe qui d’autre. J’ai couché avec pas mal d’autres filles depuis l’épisode Meghan et tu m’as pas pété un câble pour autant. Faut que tu me crois quand j’te dis que c’était pas fait pour te blesser, ni en rapport avec Hadès. Heureusement que t’es pas au courant qu’elle est enceinte de moi parce que là… J’crois que tu m’arracherais la tête. Du coup, on va bien faire attention de ne rien dire sur ça. Mais bon bref, comme j’ai dit, c’était elle comme ça aurait pu être une autre. Alors ouais, t’étais pas la seule. Pourquoi ça te faisait autant chier? T’aurais aimé l’être? La seule et l’unique? "Pour ça pour quoi? Je comprends pas Cléo." Oui, j’avais bien lu tes messages, mais j’avais pas vraiment cherché à comprendre parce que tout me paraissait flou. Tes mots, notre relation actuelle, j’comprenais plus rien en fait. Tu reculais jusqu’à te poser contre la porte. T’essayes de fuir? De m’échapper? Qu’est-ce que tu caches en fait? T’as commencé à te poser des questions sur quoi? Tu lâches un soupire face à mon air confus, replace une mèche de tes cheveux avant de me regarder à nouveau. Une petite flamme, là, tout au fond de ton coeur. J’ai un frisson qui me parcoure le corps. T’as l’air vulnérable. La Cléo en furie a laissé place à la Cléo sentimentale et… je sais pas, j’ai plus l’habitude de te voir comme ça. Je m’avance de quelques pas, vers toi. Et mine de rien, j’sais pas trop ce que tu attends comme réponse. "Y’aura toujours une petite flamme… T’es mon premier amour Cléo, y’a personne qui peut prendre cette place…" Et j’serai toujours faible face à toi, pour cette même raison. Parce que tes yeux bleus savent comment me parler et me faire chavirer, comme à Mykonos, comme à Gold Coast, comme au fin fond de ta chambre à Boston ou dans une salle d’étude à Harvard.

C’était une situation bien trop complexe, pour que j’arrive à réfléchir correctement. Je n’avais pas envie de souffrir et je savais que te côtoyer à nouveau, c’était aussi prendre le risque à chaque fois que j’apprendrais que tu t’étais abandonné au plaisir charnel avec une autre. Peut-être que je n’avais pas fait les choses assez bien pour te satisfaire lors de notre relation, ou encore à ton anniversaire. J’avais du mal à réaliser que quelques secondes avant j’étais en colère après toi et que maintenant, j’étais gênée à l’idée de te dire le fond de ma pensée. Tu ne comprenais pas et tu savais que c’était compliqué pour moi d’ouvrir mon cœur, alors j’essayais tant bien que mal, en prenant la peine de m’éloigner, pour éviter que tu puisses lire la peine dans mes expressions. Je te regardais posant mon index sur mon cœur, avouant que je ressentais toujours un truc pour toi, là tout au fond. Tu t’approchais de moi, me disant que c’était normal, parce qu’il y aurait toujours une étincelle entre nous et je ne savais pas si j’étais déçue ou contente de cette réponse, alors je te regardais simplement cherchant à savoir ce que je ressentais vraiment à cet instant précis. « Ouais… » J’avais ma place, mon ancienne place, celle qui parlait du passé, j’étais ton premier amour, et même si je le restais toute ta vie, ça ne me semblait pas être positif. « Quand je suis avec toi, je pense à rien d’autre Elliot.. J’ai toujours envie de te séduire, de te plaire, de fondre sur tes lèvres, de m’abandonner à toi et je n’aime pas savoir que tu couches avec d’autres… C’est égoïste, je le sais, mais c’est plus fort que moi, je n’ai pas envie de partager. » Je m’avançais un peu vers toi, manquant cruellement d’assurance et j’attrapais ta main pour jouer avec sans réussir à te regarder dans les yeux. « Tu crois que tu pourrais te satisfaire de moi ? Le temps de voir si un jour peut-être t’arriverais à me donner une troisième chance Elliot ? »

C’était ça, le problème? Tu voulais être la seule et tu ne supportais pas ne pas l’être? Imagine si CS avait cité toutes les nanas que je me suis tapé en trois semaines… Là, elle n’en a cité que deux, dont toi. Franchement, j’voulais pas te blesser, mais t’étais loin d’être la seule ces dernières semaines… Puis j’comprenais pas pourquoi en fait. On était amis. Amis ambiguës certes mais amis, non? On n’était pas ensemble, on ne l’était plus depuis longtemps. Alors oui, y’avait toujours cette flamme, cette petite étincelle qui continuait de briller faiblement dans le noir mais c’était normal, elle serait toujours là puisqu’un premier amour ne s’efface pas, jamais. Et puis toi… t’étais la première à dire que tu continuais à aimer chacun de tes exs après la fin de votre histoire alors bon, j’comprenais qu’elle soit toujours là, comme celles de Cole et d’Hades quoi. Et là, quand tu rouvres la bouche, c’est un genre de déclaration d’amour qui s’échappe de tes lèvres. Et ça me fait du bien d’entendre tout ça. Vraiment. Sauf que… est-ce que c’est légitime? Est-ce que ça devrait me faire cet effet là? J’crois pas. J’ai pas envie de souffrir, et j’ai du mal à concevoir qu’on puisse être heureux toi et moi. Deux fois on a essayé, deux fois ça a été une catastrophe selon moi. Alors, on dit jamais deux sans trois, mais ça valait aussi pour la partie catastrophe et déception. Et j’étais pas prêt à revivre ta perte, pas une troisième fois. Tu avances pour réduire la distance qui nous sépare et attrape ma main, tes doigts jouant avec les miens. Mes yeux se perdent sur cet échange pendant quelques secondes avant de les remonter sur ton visage. "Me satisfaire de toi dans quel sens Cléo…?" Parce que j’suis pas sûr de comprendre ce que tu veux dire. Et si tu veux dire ça dans le sens d’être la seule, j’crois que je pourrais pas te donner ce dont t’as envie… "Pourquoi tu cherches à avoir une troisième chance? T’en a pas marre d’essayer en vain?" De te battre pour quelque chose qui ne fonctionne pas, peu importe les efforts qu’on fait? De façon totalement contradictoire, mes doigts s’entrelacent aux tiens et je tire un peu sur ta main pour que tu avances et heurtes mon torse. "Regarde-moi…" J’aime pas quand tu fuis mon regard comme ça.

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w/Elliot

Quand on regardait notre passif, on pouvait se douter qu’une sorte de lien invisible nous unît… C’était difficile d’être dans une même pièce restant bien sagement à notre place. Mais pour une fois, ce n’étaient pas mes cuisses que je venais t’ouvrir, mais mon cœur. Ce que je ressentais réellement lorsque j’étais en ta compagnie, le fait que je commençais à me poser des questions sur cette nouvelle proximité. T’habitais avec moi pour l’instant et c’était compliqué de t’avoir sous mes yeux tous les jours, sans pouvoir t’avoir réellement. T’avais l’air surpris, confus, perdu et je ne savais pas trop comment réagir face à ça moi.. Je me doutais bien que tu n’allais pas être d’accord et plus j’avançais dans mes explications, moins j’étais sereine. J’avançais, jouant avec les doigts de la main que je venais de saisir, pour simplement les fixer, alors que tu me questionnais sur le sens de mes mots… Tu n’étais pas possible, à ne jamais rien comprendre, mais la suite n’était pas mieux. Tu ne semblais pas croire en une possible troisième chance et ça, ça voulait tout dire. Tu ne pensais pas comme moi, tu ne voyais pas plus loin, prenant en compte que la seule chose nocive qui nous avait détruite ne faisait plus parti de ma vie. Tu entrelaçais tes doigts aux miens, m’attirant contre toi, mon buste venant se plaquer contre le tien, m’ordonnant presque de te regarder. Je levais les yeux vers toi, le regard sûrement un peu trop naïf. « Je ne suis pas suffisante ? Je veux dire au lit.. Ça ne te plaît pas quand on couche ensemble toi et moi ? Il t’en faut forcément d’autre ? » Parce que moi, je cherchais pas à t’enfermer dans une relation, je voulais juste être la seule un court moment, histoire d’être sûr qu’il n’y avait plus rien à sauver ou si au contraire, on devait prendre le risque de tenter une troisième chance. « Si t’en as pas envie, t’as juste à le dire Elliot, les choses seront clairs au moins et je ne t’en voudrais même pas. »