Stormy reunion (Bamban)

Alors qu'il s'ouvrait réellement à la jeune femme, il se rendait compte que c'était vraiment ça. Il était tombé amoureux d'elle sans qu'il ne puisse se freiner. Alors qu'il s'était promis de ne plus tomber dans le panneau... Sauf que la belle italienne n'était pas comme toutes les femmes donc il savait qu'il n'avait pas à avoir d'appréhension sur leur future relation. « Oui, je t'aime Bambi... Et toi ? » osa-t-il demander en retour alors qu'elle avouait qu'elle n'aurait pas rêvé de ces mots là. « Je ne t'abandonnerais pas, je serais là quoiqu'il arrive. On va en profiter au maximum... Je te promets qu'on aura du temps pour nous. Que ce soit six mois, un an ou toute la vie, ça m'est égal tant que je suis avec toi. » il déposa un baiser sur son front, lui caressant tendrement la joue. Il voulait lui montrer qu'il serait là quoiqu'il arrive.

Les mots d'Adrian étaient autant de baumes lancés sur le cœur meurtri de Bambi. Si elle ne s'était pas attendue à une telle déclaration de sa part, cette dernière semblait couler de source et avoir été dite avec tant de sincérité qu'aucun doute ne pouvait persister. C'est l'évidence même depuis nos vacances communes à Mykonos... laisse-moi juste un peu de temps pour arriver à te dire les mêmes mots. J'y arriverai, je te promets... trembla-t-elle à la simple idée qu'il lui en veuille ou n'aie une furieuse envie de prendre ses jambes à son cou à cette idée. L'italienne demandait juste un peu de temps, même si le temps, elle ne n'avait guère. Le rappeler au jeune homme paraissait évident, et sa réponse lui arracha un rire ému. Il se peut que je n'ai pas pris du tout de traitement pendant les vacances... je pensais n'avoir plus de raison de me battre... Avant lui. Avant leur rencontre, leurs confidences, leurs sentiments. Bambi osa s'emparer passionnément des lèvres d'Adrian au moment où quelqu'un passait près d'eux. Elle dû s'éloigner, serrant les poings, secouant la tête. Supporterait-ils cette situation ? Ton diagnostic sur le cas de la chambre 35, Bishop ? Remplacement aortique prévu, oui et ? Sa bouche redevenait pro, mais ses yeux...

Ce n'était peut-être pas prévu pour maintenant, mais Adrian venait d'avouer clairement ses sentiments à l'égard de Bambi. Il faisait cela afin de lui prouver qu'il la voulait elle et seulement elle. Du coup, il lui demandait si elle l'aimait aussi et quand bien même elle l'avouait sincèrement, elle ajoutait qu'elle n'arrivait pas à prononcer ces mots. « J'ai tout mon temps, ma chérie. Je veux que tu le dises quand tu te sentiras réellement prête » dit-il tendrement avant qu'il ne lui fasse comprendre avec sa réponse qu'il ne voulait pas penser à ce que l'avenir leur réservait. « Je ne t'en voudrais pas... Je me doute bien que ça devait être dur ces dernières semaines mais maintenant tu sais que je suis là. Et que je ne t'abandonnerais pas. » dit-il doucement alors qu'elle venait finalement l'embrasser. Mais alors qu'il voulait approfondir leur baiser, celui-ci fut interrompu par le passage soudain d'une personne. Du coup passage obligatoire au pro donc il se mit à réfléchir légèrement avant de répondre : « Rétrécissement aortique... » répondit-il en la regardant longuement.

Tu... tu ne m'en veux pas ? murmura-t-elle à voix extrêmement basse, ayant du mal à croire elle-même à ce qui se passait. Adrian venait de prononcer les fameux trois mots que Bambi n'espérait plus entendre de toute son existence, mais rien d'autre ne sortit de sa bouche qu'un besoin de temps. Paniquée, voilà ce qu'elle était. A l'idée qu'il se lasse, trouve mieux ailleurs, s'en aille, comme les autres... pourtant, chaque propos qu'il énonçait était autant de baumes pour son petit cœur, un véritable soin à lui tout seul. Tu es trop parfait pour moi, Adrian Bishop... Si les mots ne sortaient pas encore, les actes, eux, ne mentaient pas. Sûrement l'italienne aurait-elle pu approfondir sa démonstration en la matière si seulement ils n'avaient pas été interrompus, et manqués d'être lamentablement grillés. La jolie brune ne s'attendait pas à ce que le résident, de sa promotion, aille jusqu'à poser sa main sur le divin fessier musclé de Bambi, qui lui attrapa le poignet au vol. Tu harcèles qui tu veux Higgins mais tu poses pas tes sales paluches sur moi ! gronda-t-elle dans une colère sourde, gênée que la situation ait en prime lieu devant Adrian. T'es canon Corleonesi, mets toi en tête que j'vais te poursuivre jusqu'à ce que tu dises oui... la menaça-t-il en s'emparant de son poignet afin qu'elle le lâche, avec violence, au point que l'italienne en grimace de douleur.

« Non, je ne vois pas pourquoi je t'en voudrais... Je sais très bien à quel point ça prend du temps de prononcer ces mots. » répondit-il doucement, la rassurant par la même occasion. Il connaissait les sentiments de la jeune femme à son égard même si elle n'avait pas encore dit « je t'aime » mais ça ne saurait tarder. Par la suite, il tâchait de la rassurer aussi par rapport à ce qu'elle vivait avec sa maladie. Il allait être présent pour elle, qu'il ne la reprocherait pas d'avoir négligé son traitement ces derniers temps. De ce qu'il savait sur ce qu'elle avait vécu, il comprenait bien qu'elle n'aillait plus la force de se battre. « Je ne suis pas parfait... J'essaie juste d'être là pour toi ». Ils s'embrassèrent tendrement mais le baiser fut complètement interrompu, ce qui les obligea à parler travail. Un mec apparut et il vint aussitôt tripoter les fesses de Bambi, ce qui eut pour effet de rendre Adrian assez jaloux sur le coup. Mais il se rassura en entendant les mots de la jeune femme. Sauf qu'il réagit vraiment lorsque le sale type prit la parole et qu'il venait même à faire mal à sa petite amie. « La demoiselle t'a dit de la lâcher. Crois-moi tu regretteras d'être né si tu continues à la harceler de la sorte. » dit-il d'une voix calme tout en tenant le bras de l'autre pour qu'il la lâche. Sa pression était assez forte mine de rien, donc il avait assez mal.

Tu as réussi pourtant si facilement... fit-elle remarquer, se sentant tellement minuscule face à l'assurance évidente d'Adrian. L'italienne avait presque envie de lui demander des cours, à ce qu'il ne lui apprenne comment tout assumer d'un claquement de doigt, et expliquer aisément ce que son cœur ressentait déjà de toute évidence. Les mots seuls manquaient, pas les actes, et encore moins cette manière absolue que Bambi avait de couver littéralement le jeune homme du regard. On aurait presque pu croire qu'ils ne se trouvaient pas dans un hôpital, leur lieu de travail et futur gagne-pain à temps plein. D'ailleurs, la jolie brune allait rajouter quelque chose d'important lorsqu'ils furent interrompus de la pire des manières par un résident, manifestement aussi con que son égo était imposant... Ouuuh... fais gaffe le nouveau, les italiennes sont des chaudasses, tu crois que celle-là va t'être fidèle ? Tu risquerais ta carrière pour une meuf, Bishop ? Si Bambi ne se maîtrisait pas, elle tremblerait telle une feuille sous le coup de l'adrénaline. Mais il ne fallait pas flancher. Dis celui qui s'envoie toutes les infirmières ! Casse-toi Higgins, si j'ai envie de mettre ma langue quelque part ce sera pas sur toi !

« Ha bon? » demanda-t-il légèrement intrigué par les mots de la jeune femme. Pourtant à ses yeux, il n'était pas le mec parfait mais il faisait toujours de son mieux pour satisfaire ses proches. Les choses semblaient aller mieux maintenant qu'ils aient fini de s'expliquer mais l'arrivée d'une personne très chiante rendit l'atmosphère de nouveau pesante. Adrian n'appréciait que très moyennement d'être ainsi dérangé et encore moins quand ce type essaie de lui piquer sa petite amie, donc oui il se mit à réagir mais avec calme. Et ce même si c'était une menace que le jeune homme lançait à cet énergumène. Celui-ci ne se déridait pas, bien au contraire il parlait salement et le jeune australien dut s'employer pour ne pas se mettre en colère inutilement. « Ne t'inquiètes pas pour ma carrière. C'est plutôt la tienne qui pourrait en prendre un coup. Tu ignores à qui tu as affaire Higgins... Et je te conseille de rester loin de moi. » le calme olympien qu'il devait employer pour ne pas exploser de colère était admirable. Il n'avait pas trop envie d'user de son nom de famille, qui était assez connu dans le monde de la Médecine, mais s'il le fallait, il le ferait sans état d'âme.

Il va juste falloir que tu m'apprennes à m'ouvrir à nouveau... rougit-elle doucement, persuadée que cela pouvait fonctionner. Bambi avait confiance, pour la première fois depuis très longtemps. Adrian annihilait totalement ses armures, et sûrement serait-il parvenu à bien davantage si et seulement s'ils n'avaient pas été interrompu par ce salopard de résident. Déjà que l'italienne ne le portait pas dans son cœur, il venait de devenir aussitôt persona non grata en l'espace de quelques secondes à peine. Ce sont des menaces, Bishop ? N'oublie pas que tu n'es qu'un interne et que je suis résident, tu n'es qu'un subalterne. Les rumeurs courent vite dans un hosto comme celui-ci... Et les menaces allaient bon train, stressant au delà des mots la jolie brune qui se tendait au fil des secondes. Sa respiration devenait difficile, et sa pâleur extrême. Et je suis résidente aussi, Higgins. Tu veux qu'on joue à qui va ruiner la carrière de l'autre ? Je ne serais pas la dernière !

« Oui, je t'aiderais ma chérie. Nous travaillerons étape par étape... » lui dit-il doucement, prêt à tout pour l'aider. Il ne voulait pas qu'elle regrette ses choix donc il attendrait qu'elle soit prête pour lui dire ces trois petits mots, et de toute façon il n'était pas le genre à être pressé non plus. Par contre, il savait pertinemment user de menaces comme actuellement avec ce sale type, qui lui renvoyait la balle. Ses mots firent rire Adrian, tandis que Bambi répondait elle aussi du tac au tac. « Ne t'égosilles pas pour une personne comme lui. » murmura-t-il doucement à la jeune femme avant de faire face à ce fameux Higgins, puis il reprit de ce même ton calme. « Peu m'importe que tu sois résident ou autre. Il y a déjà des rumeurs sur moi, puisque le directeur de cet hôpital est un ami très proche de ma famille donc je suis pistonné comme on dit. Veux-tu continuer dans ce sens ? Entre nous, on sait qui gagnera dans ce petit jeu. »

Il me tarde... murmura-t-elle, rêvant de poursuivre cette conversation jusqu'au bout. Malheureusement, ils ne furent pas en mesure de continuer à se couvrir de baisers et de caresses avec la présence de cette abruti, que Bambi essayait de menacer pour qu'il les laisse tranquilles, mais Higgins restait complètement sourd à ses mots. L'italienne écarquilla les yeux face à la réflexion de son homme, sortie de nulle part, dévoilant un côté obscur qui lui plaisait follement. Tu ne m'empêcheras pas d'avoir cette nénette, pistonné. Pote ou pas avec dieu, ça ne concerne pas Bambi avait-il répliqué, ignorant totalement la brunette, qui fronça violemment les sourcils, furieuse. Elle le poussa violemment à cette idée, refusant même d'être considérée tel un morceau de bidoche. C'est bon, t'as fini ton numéro de mâle ? Je ne suis pas un prix de tombola, crétin ! Si t'as envie de risquer d'être viré en provoquant Bishop, c'est toi que ça regarde, mais tu m'oublies... reprit-elle, aussi sûre d'elle-même qu'elle le pouvait, n'imaginant pas une seconde que le résident irait jusqu'à la plaquer contre le mur pour essayer de l'embrasser.