(L&A) ✽ Just a little bit of your heart

Ça, on ne pouvait pas le savoir. Je ne répondis rien mais je souriais : on ne pouvait pas savoir comment on serait quand on serait vieux... Peut-être que de gens très coquins, on finirait par ne plus baiser du tout ? J'en savais trop rien, j'arrivais pas à imaginer ce qui nous passait par la tête en prenant de l'âge. Faut dire que j'étais pas nécessairement tourné vers le futur et après avoir vécu trois ans dans la rue, j'étais loin de m'imaginer vivre vieux de manière générale. Je retirais ton soutien-gorge et te suivis jusque dans ta chambre en faisant la moue alors que tu refermais la porte derrière nous. Mince, moi qui voulais prendre le risque qu'on nous voie... dis-je avec un petit sourire en coin, amusé. Bon, c'était Daya, et je savais qu'elle était partie exprès pour nous laisser l'appartement alors le risque était franchement faible, mais Andy l'ignorait. Tu m'embrassais de plus belle en retirant mon t-shirt alors que j'entreprenais de retirer mon pantalon, commençant par la ceinture. Trois semaines. Trois putain de semaines qu'on n'avait rien fait... autant dire que j'étais prêt à ne pas dormir de la nuit s'il le fallait.

J'ose espérer qu'on ne deviendra pas vieux et moche. Qu'à nos yeux, on va toujours voir au-delà de la vieillesse et se plaire malgré les rides et l’arthrite. J'entends des personnes âgées à l'hôpital, nous raconter leur vie sexuelle très active et bien que ça me choque un peu, j'veux être comme eux ! Bref, mon soutien-gorge se retrouve parterre et je prend ensuite l'initiative de nous emmener dans la chambre. Tu me fais une plainte et je te souris. Jamais content. Ça m'amuse, tout comme toi. Je reprend possession de tes lèvres en te retirant ton haut, puis tu t'occupes finalement de ton pantalon que tu tasses sur le côté. Sans cesser de t'embrasser, je baisse ma culotte pour complètement me retrouver nue et m'attaque à ton boxer au passage. Trois semaines, c'est beaucoup trop long. Je ne me rappelle pas d'avoir été aussi patiente avec mes ex, surtout en début de relation comme ça. Est-ce que t'es entrain de me changer ? Est-ce que c'est mal ? Ça me perturbe en tout cas, ça c'est sur... Je cesse de t'embrasser, pour reculer jusqu'au lit et m'y laisser tomber.

Jamais content ? C'est vrai, j'étais peut-être difficile à satisfaire... un éternel perfectionniste, mais finalement, c'était ce qui m'avait rendu si bon en dessin et qui me permettait d'être au minimum correct dans presque tout ce que j'entreprenais. Je me mettais la barre haute. Je me la mettais aussi pour ma relation avec toi... Je fermai les yeux un court instant lorsque tu retirais nos sous-vêtements. Tu paraissais impatiente, mais je pouvais comprendre, je l'étais tout autant. Tu t'allongeais sur le lit et je ne tardai pas à t'y rejoindre, t'embrassant de plus belle. J'attrapai tes mains pour les tenir au-dessus de ta tête et rompis le contact avec tes lèvres. J'avais une idée. Je me relevai et me penchai, disparaissant un court instant de ton champ de vision avant de me relever, ma ceinture à la main. Je grimpai sur toi de nouveau et entrepris d'attacher tes poignets ensemble avec ma ceinture, me mordant les lèvres. Je devais bien avouer que la vue me plaisait et l'idée de te dominer comme ça.... encore plus. Si je ne m'abuse, à ta dernière nuit d'hôtel au Portugal, je devais te punir... au final, on peut pas dire que je l'ai fait. Tu m'en avais empêché en préférant me faire languir et dans les toilettes de l'aéroport, c'était un au revoir, pas une punition. J'vais prendre soin de toi, murmurai-je à ton oreille avec mon éternel sourire en coin, satisfait de la situation. Graouuuh. On allait faire ça comme des sauvages, putain oui... mais ce serait pas à ce round là que tu pourrais laisser tes mains se balader, non.