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Cet été j’avais décidée de me mêler un peu à la foule, du moins de suivre la tendance en m’inscrivant pour ce voyage en Europe avec mes autres camarades de Havard. J’espérais en profiter un peu pour passer dire bonjour à mes anciennes copines en Allemagne, mais c’était avant de savoir qu’on ne ferait même pas un crochet par le plus beau pays du monde.
Ça aurait dû être un voyage amusant, un moment où je pourrais me vider la tête et profiter un peu, mais je me rendais vite compte d’à quel point je me sentais seule finalement parmi tant de gens que je n’avais pas envie de faire l’effort de connaitre. Je crois que toutes les cabots étaient restés en ville, en tout cas il ne me semble pas en avoir croisée une depuis mon départ.
Il y avait mon petit frère, c’était une des seules raisons qui me faisais continuer ce voyage, l’idée que depuis le bal on était arrivé à se rapprocher un peu. Maintenant il resterait ce garçon tellement nébuleux, une énigme telle qui si j’essayais de la résoudre j’étais certaine qu’il finirait par se refermer encore plus profondément qu’avant.
Et c’était comme ça, en flânant sur instagram que je tombais sur le profil de Bambi qui avait commenté une photo de mon frère. Elle devait être en Europe elle aussi, et elle semblait prendre du bon temps sans aucun complexe par une chaleur qui aurait pu en achever plus d’un. C’était certainement cette chaleur qui me faisais perdre la tête au point de vouloir passer du temps avec elle.
Pourtant je lui envoyais un message, j’avais vraiment besoin de sortir, une vraie sortie entre fille, et Bambi était ce qui se rapprochait le plus d’une amie sur place, et en plus j’avais besoin de parler de Milow avec elle. A chaque fois on c’était retrouvé en porte à faux devant mon frère, aujourd’hui je voulais qu’on en discute calmement, sans lui.
Je lui donnais rendez-vous sur cette place où j’allais l’attendre avec une voiture de location pour la journée. Je décidais qu’on ferait le tour des petits villages environnant pour cumuler boutique, soin et gourmandise au gré de nos découvertes. C’était la première fois que je sortais avec Bambi, mais même si c’est une peste, elle avait assez de goût pour qu’on arrive à s’entendre là-dessus.
Au volant de cette décapotable à la couleur des cabots, j’attendais fièrement les cheveux au vent qui caressaient mes épaules nues derrière une robe légère. Tapotant doucement le volant avec mes doigts fraichement verni d’un bleu azur, je commençais à chercher du regard celle qui devait me rejoindre ici.
@Bambi C. Corleonesi
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