Tout vient à point à qui sait la tendre {Natizona }

Nate avait pensé partir du Summer Camp seulement pour quelque jour. Cela ne faisait pas longtemps  qu'il s'était remis avec Arizona et il détestait l'idée d'être loin d'elle. Seulement il n'avait pas vraiment eut le choix. L'année passé il avait eu l'impression d'être un mauvais ami et un piètre petit ami. Il ne voulait pas rajouter frère lamentable à sa liste. Alors quand sa petite sœur Azaël avait eu besoin de lui, il n’avait pas longtemps hésité et avait pris la route de Londres. Les " quelque jour " c'était transformer en quinze jours parce qu’il avait dût gérer la grossesse imprévu d’Azaël et son accouchement prématuré. Les choses semblaient s’être tassées et Nate avait repris la route du Portugal pour reprendre le road trip et surtout retrouvé Arizona. Dire qu’il n’était pas angoissé serait mentir. Il était plus que stressé parce que la dernière fois qu’il avait vu Arizona il n’était pas arrivé à… Il n’avait pas pût… Il avait terriblement honte mais fort heureusement il était arrivé à se confier à Enersto qui lui avait affirmé que ça arriver parfois, qu’il n’était pas seul avec ce problème. Nate espérait toutefois que ce n’était l’affaire d’une seule fois. Peut-être la fatigue et le contre coup de leur relation. Ce soir, il était bien décidé à faire l’amour à Arizona ! Elle lui avait dit elle-même par sms, le sexe c’était important pour elle. Il frappa à la porte de sa chambre, une rose dans sa main pour celle qui faisait battre son cœur…

J'essayais jour après jour de ne plus penser à cette fameuse soirée. Ca aurait dû être la soirée de nos retrouvailles, celle ou Nate et moi comprenions enfin qu'on était vraiment fait l'un pour l'autre et que vivre l'un sans l'autre n'était pas une option à envisager. Et ça avait été le cas, sauf qu'au moment de se retrouver dans les bras de mon Winthrop avait été plus compliqué que prévu. Il n'avait pas réussis à bander et au final il était partie mort de honte et moi en colère. Depuis, je tentais tant bien que mal de ne pas y penser, de ne pas me rappeler l'humiliation que j'avais ressentie ce soir là. Il m'avait pourtant rassuré, me répétant que ce n'était pas moi le problème, que je l'excitais toujours autant .. Sauf que vu les circonstances, j'avais du mal y croire. Alors depuis quelques jours, je le fuyais un peu. Je répondais moins à ses sms et je ne lui en envoyais pas spécialement. Je voulais pas lui mettre la pression et lui poser problème encore plus mais en même temps j'avais tout sauf envie de revivre un moment pareil. Alors quand il m'annonça qu'il était à Albufeira, mon coeur rata un battement. Je voulais revoir l'homme que j'aimais mais en même temps j'avais peur.. Alors ce soir, je comptais décompresser avec des copines. J'étais dans ma chambre en train de me maquiller après avoir enfilé une jolie robe bleu sexy. Puis j'entends toquer à la porte. Je me dis que ça doit être Piper qui passe me prendre et en ouvrant la porte je tombe nez à nez avec Nate, une rose à la main. J'ai une seconde de retenu et puis j'ouvre grand mes bras pour le serrer fort. Je dépose mes lèvres chastement sur ses lèvres avant de l'inviter à entrer. « J'imagine que c'est pour moi ? » lui demandais-je tout en souriant. J'étais vraiment troublée. Heureuse de retrouver mon petit ami mais en même temps un peu gênée et pas à l'aise du tout. Je crois que je bloquais, je voulais plus être intime avec lui, parce que j'avais carrément peur !

Nate avait voulu faire la surprise à Arizona. Elle savait qu’il était au Portugal mais ils n'avaient convenu de ce voir. Hors il avait eu envie de voir un sourire s’affichait sur ses lèvres quand elle se retrouverait face à lui, de voir dans ses yeux à quel point il avait pût lui manquer. Sentir au delà des sms échangés, des mots, à quel point il était important pour elle. Juste le deviner en voyant sa réaction. Alors il était là, rose à la main et c’est face à une Arizona tout en beauté qu’il se retrouva… à son plus grand étonnement ! Elle posa ses lèvres sur les siennes et l’invita à rentré. Lui, il attarda son regard sur cette robe qui lui allait comme un gant et mettait sa poitrine en valeur. Elle était sublime comme toujours. Il bloqua un peu sur elle et ce n’est que lorsque elle lui demanda si la rose était pour elle qui retrouva contenance. « Euh… oui. » dit-il en lui tendant son cadeau. « Je tombe mal ? Tu… sortais quelque part ? » La question qui lui brûler les lèvres c’était surtout « avec qui », étant donné qu’elle ne l’attendait pas, sa venue étant une surprise…

J'étais d'un côté contente de le voir et d'un autre côté effrayée à l'idée que ça recommence. J'avais l'impression de ne plus savoir quoi lui dire ou quoi regarder chez lui sans qu'on en reviennent encore et toujours à cette histoire de panne. J'ai pas envie de le souler avec ça mais j'ai pas envie non plus de revivre ce moment là. Je lui demande si la rose est pour moi. C'est le cas et cette délicate attention me fait plaisir. J'attrape la rose et la porte à mon nez pour sentir sa délicieuse odeur. Je la pose sur la table et le remercie. « C'est adorable Nate, merci. » Et puis dès que je porte mon regard sur lui, toutes les images de la dernière fois me reviennent, alors j'ai un peu de mal à rester là devant lui. Je continue donc de mettre du rouge à lèvre et j'attrape mes boucles d'oreilles pour les mettre. « Euh ouais j'allais sortir avec les filles. » Les filles c'est vague mais c'était juste pour lui faire comprendre que j'avais pas de rencard, que j'avais pas rencontrer quelqu'un en son absence. « On a fait l'enterrement de vie de jeune fille de Piper hier, c'était vraiment génial alors on remet ça ce soir. » C'était aussi vraiment n'importe quoi.. mais ça je préférais pas en parler. Je me sens un peu gênée, je sais pas trop quoi lui dire. « T'as fait bonne route ? » T'as fait bonne route ? Sérieusement ? Putain mais qu'est ce que tu peux être conne ma pauvre.

Si par honte avait préféré garder son histoire de panne pour lui, il avait toutefois fini par en parler à Ernesto.  Son conseil ? Ne surtout pas stressé parce que ça ne pouvait que faire empiré les choses. Il était donc aussi détendu que possible mais c’était dur pour lui de resté zen en voyant Arizona aussi belle, ne sachant pas pour qui elle s’était préparé ainsi. Il lui faisait confiance mais il ne pouvait pas s’empêcher d’être inquiet. Arizona aimait le sexe, il ne l’avait pas contenté, inutile d’être un grand jaloux pour faire la conclusion logique : elle pouvait désirer voir ailleurs ! « Euh ouais j'allais sortir avec les filles. » Des filles ! Ouf ! Un sourire s’afficha sur ses lèvres, en lui-même il était soulagé. «  Ah bon ? Piper va se marier ? » Nate ne la connaissait pas énormément mais il avait visité une maison hanté avec la demoiselle et ils avaient fait nouvel an ensemble chez Arianna et Sloan. Il observa Arizona, elle continuait de se préparer tout en faisant la conversation. C’était lui où elle était… fuyante ? C’était quoi cette ambiance bizarre entre eux tout à coup ?  «  Oui ça va. J’me suis endormi. » Nate n’étant pas un garçon qui mettait les pieds dans le plat, il répondait bêtement à sa question. « Et toi ? Tu as bien dormi ? »

L’ambiance était vraiment bizarre.. d’un côté on était vraiment content de se retrouver, ça se voyait dans nos regards, nos gestes qu’on retenait tant bien que mal. Après deux mois de séparation on avait été séparé deux semaines mais au lieu de se sauter dessus comme on aurait pu le faire avant, c’est froid, distant entre nous. C’est pas qu’il n’y a plus d’amour loin de là même ! C’est qu’on a peur autant l’un que l’autre, d’en parler, de retenter. Il sait que le sexe est important pour moi dans une relation et là du coup, ça rajoute encore un obstacle. Si c’est pas moi le problème, on pourra passer au dessus, si c’est moi.. je ne sais plus. Je tente de maintenir la conversation à des banalités comme avec le mariage de Piper. « Oui elle va se marier, moi aussi ça m’a fait un choc. Y’a un an, quand ils se sont rencontrés, on venait de faire notre premier SC ensemble. J’ai l’impression de voir mon enfant grandir » Je ris. Je me plante face à lui, après qu’il m’ai demandé si j’avais bien dormi. Je soupire, posant mon sac à main sur la table alors que j’étais prête à partir « Je crois qu’on doit discuter non ? » on pouvait pas rester comme ça, je l’aimais beaucoup trop pour qu’on reste dans cette situation.

Après deux mois de rupture et quinze jours de séparation, ils n’auraient pas dût se comporter comme deux vieux amis content de se retrouver. Non ils auraient déjà dût être en train de se toucher, de combler ce besoin insatiable d’être toujours un peu plus près l’un de l’autre. Comme avant… Mais la situation ne s’y prêter pas, l’attitude distante d’Arizona ne le mettait pas à l’aise alors il préférait évoquer Piper et son mariage, pensant qu’il ne valait pas brusquer les choses et plutôt laisser faire. Ce qui apparemment n’était pas le cas d’Ari puisqu’elle forçait la conversation ! «  C’est pas déjà ce qu’on est en train de faire ? » demanda-t-il perplexe, bien qu’il avait une petite idée de quoi elle voulait «  parler ». Sauf que lui il ne voulait pas en parler et remuer le couteau dans la plaie. Ce n’était arrivé qu’une fois, qu’ne seule petite fois et elle en faisait tout en drame. A croire que malgré ses nombreux partenaires, aucun d’eux n’avait jamais eu de panne. Super ! Voilà qu’il avait encore plus honte qu’avant. Nate lui restait convaincu que ce «  petit accident » n’était qu’un événement isolé, qu’ils leur suffisaient d’être eux même pour que tout ce mette en marche. Il lui suffisait d’ailleurs de poser ses yeux sur elle pour avoir envie de poser ses lèvres sur les siennes, de prendre la main, de la serrer contre lui, qu’importe au final mais il avait besoin de contact, comme toujours quand elle était dans les parages.  

Pas très à l’aise aurait pu être le titre du film de ce moment qu’on était en train de vivre. Je le voyais tout penaud face à moi, les bras balant attendant je ne sais quoi. Et moi autant au début ça me gonflais autant je commençais à penser que .. bah c’était peut-être un peu rustre de ma part le traiter de la sorte, avec distance, presque fuyante comme s’il avait fait quelque chose de mal alors que pas du tout. Au contraire déjà, depuis quelques mois il avait tout fait pour se rattraper et je devais avouer que ça m’avais rendu encore plus amoureuse de lui. Mais là, l’amour c’était pas le premier truc qui sautait aux yeux. J’ai envie de creuser l’abcès ! J’en ai un peu marre des non dits. Alors quand je lui dis qu’on devrait peut-être discuter, lui il évite la vrai conversation en me disant que c’est déjà ce qu’on est en train de faire .. je soupire, de façon un peu narquoise genre « ouais ok c’est ça ! » et puis je vois son air triste, me suppliant presque de ne pas en parler. Puis soudain je me rends compte que j’ai beaucoup penser à ce que moi j’avais ressenti pendant cet incident mais je ne m’étais pas mise à sa place à lui. La honte qui pouvait ressentir à l’idée que ce genre de chose arrive, là frustration après deux mois de rupture de ne pas pouvoir nous faire du bien, le complexe des hommes dans ce genre de situation .. Je me mords la lèvre avant de venir enlacer mon amoureux dans mes bras et de le serrer contre moi. Les relations amoureuses, c’est pas toujours facile, parfois ça nécessite des concessions. Et cette fois la concession c’est qu’il doit être plus mal que moi .. je me recule un peu pour venir l’embrasser. « Ca va aller. » c’était pour le rassurer et moi aussi par la même occasion.

Ce n’était déjà pas très réjouissant pour un garçon de se sentir impuissant, alors si en plus votre petite amie ce met tout de suite à douté de sa capacité à vous séduire ou même en fait tout un drame, ça n’arrange rien. Ce n’est pas que Nate ne voulait pas en parler, ils s’étaient promis d’être honnête l’un envers l’autre, c’est surtout que… il ne voulait pas avoir honte d’avantage. Il n’avait jamais été quelqu’un d’arrogant et fier mais comme tout les hommes il avait sa fierté et parler avec Arizona du pourquoi du comment il n’avait pas assuré ne l’emballer pas des masses. Elle finit sans doute par le comprendre parce qu’après un soupir agaçait, elle se contenta de l’embrasser. C’était tout ce qu’il voulait, rien de plus. Juste tout les deux sans aucun malaise. Son «  ça va aller » comme si elle cherchait à rassuré un enfant qui serait tombé, il s’en serait passé mais il la connaissait assez pour savoir qu’elle ne pensait pas à mal. «  Je sais » dit-il alors qu’il savait qu’il ne pouvait être sûr de rien. Il voulait juste continuer d’y croire, être positif sans l’espoir que cette fois son corps suivrait ce qu’il désirait, parce que contrairement à ce qu’elle pensait il la désirait. Il posa les mains sur ses hanches. «  De combien de minute tu pense pouvoir être en retard sans que Piper ne se pose de question ? »  

Je me sens vraiment mal d’avoir pu appuyer sur cette honte qu’il pouvait ressentir.. je voulais pas qu’il pense que c’était juste parce que j’avais des besoins sexuels et que je me foutais de ce qu’il pouvait en penser. Les relations de couples c’est pas toujours penser à l’autre et s’oublier. Cette fois on devait penser à lui et oublier ce que j’avais pu ressentir. Tout simplement parce que moi, c’était moins grave et aussi parce que pour aller de l’avant, c’etait le mieux à faire. Alors comme me l’avait conseillé Alan, il fallait peut-être tout simplement essayer ? C’est pour cette raison que je l’embrasse délicatement, caressant sa nuque, fermant les yeux pour apprécier le moment, nos retrouvailles. Et puis quand il me demande si je peux être en retard, je retrouve un peu notre complicité et je me met à rire. « Disons que je peux avoir 30 minutes de retard » je lui fais un petit regard pleins de sous entendu avant de commencer à déboutonner sa chemise, l’entraînant en même temps vers ma chambre tout en continuant de l’embrasser. J’aime ça, j’aime la sensation de ses lèvres contre les miennes et je profite un maximum de toucher son corps une fois sa chemise au sol. C’est bête mais malgré tout je ne peux pas m’empêcher de penser que à un moment tout peut s’arrêter comme la dernière fois ..