Encore une fois, on s'échangeait des regards, des piques toujours plus poignant que le précédent. Même après avoir couché ensemble, on réussi à continuer le jeu. Tu m'assures qu'au deuxième round, tu n'aurais pas été aussi dominé que le premier et que dans tes rêves, tu m'as pris contre un mur. Ton sourire provocateur me donne envie de t'allonger sur le banc, là, tout de suite et j'me fous pas mal qu'il y ait des admirateurs ou non. Tu continues, m'avoue que t'es frustré parce que je ne t'ai pas laissé faire, etc etc. Mais qu'au final, tu ne regrettes pas d'être parti parce que j'le méritais. À voir la gueule du mec qui marche devant nous, j'en déduis qu'il a tout entendu et je me contente de lui sourire en mangeant une autre bouchée. Finalement, j'ai tellement la tête ailleurs que j'vais finir par tout manger sans m'en rendre compte. Je te regarde à nouveau. Eh bien j'espère pour toi que tes rêves te conviennent autant qu'ils t'ont convenus hier. Je te souris à mon tour, puis rajoute : J'porte pas de sous-vêtements, là. C'est dommage que tu me donnes envie de te punir, à mon tour.
Tu soutenais mon regard et je sentais qu'une sorte de duel venait de s'installer entre nous... c'était à celui qui ferait le mieux en sorte que l'autre se morde les doigts. Tu voulais me faire regretter d'être parti, je voulais te faire regretter d'avoir loupé le coche. Le moins qu'on puisse dire c'était que j'étais du genre à tendre des perches, que je n'hésitais pas à récupérer quand elles n'étaient pas saisies... mieux valait que tu le saches dès le début, après tout. Comme je te dis, j'ai dormi comme un bébé pour ma part, répondis-je en m'installant bien confortablement sur la banquette, le regard rieur. Bien sûr que je crevais d'envie de toi mais la fierté et le refus de te donner tout ce que tu voulais étaient plus forts. Et les résultats m'encourageaient à ne pas lâcher prise. Quelle sorte de punition ? Il semblerait qu'on soit experts tous les deux et qu'on ait des idées très variées, alors je me permets de te poser la question... Comme tu me précisais ne pas avoir de sous-vêtements, tu voulais me frustrer encore ? Ou c'était une invitation à rattraper notre nuit dans les toilettes de l'aéroport ? Je préférais ne pas trop m'avancer, ne pas réagir pour l'instant, attendre que tu sois plus explicite sur tes intentions.
C'est un concours, une compétition. Le premier qui va taire l'autre, mais nous sommes bien trop fiers et orgueilleux pour ça. Pour le coup, tu me rappelles que t'as dormi comme un bébé hier soir et je plisse les yeux en souriant. Je mâches encore dans le silence, puis après avoir avalée, je te fais part du manque de sous-vêtements en dessous de ma robe. Intrigué, tu me demandes quel genre de punition et je prend le temps de terminer la dernière bouchée. Après m'être frottée les mains dans le vide pour me débarrasser des miettes, je te souris. Variée, justement. J'me prive pas d'une nuit de sexe avec une grande blonde par fierté, moi. Je me lève du siège pour jeter le napkin à la poubelle et reviens vers toi pour prendre ta main libre. Viens. Je te guide jusqu'aux toilettes des dames, qui par chance, n'était pas bondé de monde. Il y avait quelques cabines prises, mais personne n'a pu remarquer ta présence, puisqu'on s'est enfermés tous les deux dans une cabine sans dire un mot. Je m'approche de ton oreille pour te mordre le lobe. Cap ou pas cap de me faire crier, ici ? Murmurai-je, en descendant mes lèvres à ton cou.
Je te défiais du regard et tu en faisais clairement autant. Tu espérais que je te dise regretter de t'avoir laissée seule, j'espérais que tu me dises regretter de ne pas m'avoir demandé de rester. Le hic, aucun de nous deux ne semblait prêt à donner à l'autre ce qu'il voulait, et ce petit jeu pouvait durer encore longtemps. Non, tu te prives d'une nuit de sexe avec un grand châtain par fierté. Tu pouvais pas m'dire le contraire, c'était ta fierté qui t'avait empêchée de me demander de rester. Je haussai les sourcils en te regardant, terminant ma part du sandwich. Tu jetais ta serviette et j'en fis de même alors que tu me demandais de te suivre... jusqu'aux toilettes des femmes. Je pinçai les lèvres en jetant un regard autour de nous puis pénétrai dans une cabine avec toi, discrètement. Je me collai à toi, bien sûr qu'être seul avec toi dans des toilettes en te sachant en robe et sans sous-vêtements, ça me donnait des idées, mais je sentais le coup monté, le faux plan. Est-ce que je me trompais ? T'es sûre que c'est ce que tu veux ? demandai-je en effleurant tes lèvres, jouant de mes doigts avec le bas de ta robe. La cabine était assez grande même pour accueillir sa valise en plus de nous, propre et il y avait peu de monde... d'ailleurs même s'il y avait eu du monde, ça n'aurait probablement pas changé grand-chose.
Je me prive de sexe avec un grand châtain par fierté ? Je ris. Non, j'étais libre toute la nuit, après minuit. Tu nous as foutu dans cet état tout seul... Je refuse de prendre ma part de responsabilité, bien qu'en refusant ta punition pour utiliser les dernières minutes de mon règne, je me doutais que la nuit se terminerait comme ça et je n'ai pas fait l'effort de te convaincre de changer d'avis. Je t'entraine dans la salle de bain des femmes et nous enferme tous les deux dans une cabine. Nos corps l'un contre l'autre, j'enfouis mon visage dans ton cou. Ouais. Le faux-plan ? Ç'aurais pu être possible, si ce n'était pas des 9 jours qui vont nous séparer prochainement. Je tourne le visage vers toi et regarde tes lèvres qui effleurent les miennes, pendant que tu t'amuses à caresser le bas de ma robe. Finalement, je réduis l'espace entre nos bouches pour t'embrasser tendrement et de mes deux mains, je remonte ma robe jusqu'à mes hanches. Étant donné qu'elle est moulante, elle reste en place sur ma taille sans que je n'ai besoin de la tenir.
Définitivement, tu refusais d'admettre que t'étais partiellement responsable de notre nuit séparée et de notre unique round. Je n'insistais pas, me contentant de te suivre avec un léger sourire. Ça m'amusait, ça changeait rien au final... mais te voir ainsi frustrée de ne pas avoir eu ce que tu voulais, ça me plaisait. Après tout, les autres mecs ne devaient probablement pas te dire non très souvent... On s'enferma dans une cabine dans les toilettes des femmes et tu me disais être sûre que c'était ce que tu voulais avant de m'embrasser. Tu remontas ta robe et je rompis le contact un court instant pour te regarder. En baissant les yeux, je constatai que tu ne m'avais pas menti. Tu n'avais pas de sous-vêtements. Je me mordis la lèvre en relevant les yeux vers toi, joignant de nouveau mes lèvres aux tiennes de manière plus fougueuse. Je te faisais doucement reculer pour que tu sois complètement dos à la cabine tout en défaisant mon pantalon. Finalement, tu l'aurais ta partie de jambes en l'air sportive contre un mur. Tu me rends fou Andy, murmurai-je en glissant les mains à tes fesses pour te soulever et que tu enroules tes jambes autour de ma taille.
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