Are You Serious ? (Bamby & Milow)

Les rumeurs ont toujours eux bon train à Harvard ; je suis suffisamment bien placé pour le savoir…Les gros problèmes avec ses dernières, c’est que vrai ou fausse, ils y a toujours un fait bien réel pour les monté… Alors entendre dans l’avion que mon petit rayon de soleil a fait un arrêt respiratoire, ça m’a collé les miquettes pendant tout le trajet de pas pouvoir vérifier l’information.

Ce n’est qu’une fois arrivé à l’hôtel que j’ai enfin pus la trouver. Dieux merci, le personnel de l’accueil m’a fourni son numéro de chambre sans se faire trop prié. Et après trois heures de calvaire, je frappais enfin à cette maudite porte ! J’ai pas attendu un entré, j’ai toqué, je suis rentré ! La voir sur ses deux jambes fut un soulagement, même si une grosse partie de se poids s’était envolé en apprenant qu’elle avait bien récupéré le pass de sa chambre.

« Mais toi ! Mais toi ! Mais toi… Tu vas vraiment finir par avoir raison de mon cœur ! Alors avant qu’il explose tu veux bien m’expliquer ce que c’est que cette putain de rumeur d’arrêt respiratoire avant le départ ? Puis au passage me dire pourquoi j’apprends ça en écoutant la conversation d’autre étudiant ?»

Je la regarde incrédule, jugeant en même temps son état de santé de mes maigre connaissance. Je suis pas énervé, juste inquiet, parce que ma meilleur ami peut être une vrai tête bruler, et même si elle sait soit disant ce qu’elle fait, elle serais capable d’être venu malgré un contre avis médical…


@Bambi C. Corleonesi

On ne pouvait pas dire que le Summer Camp commençait sur les chapeaux de roue, Bambi expérimentant d'ors et déjà une fatigue physique extrême. Normal, après ce que son corps avait subit juste avant de partir. Si l'italienne avait laissé parler sa raison, sûrement aurait-elle abandonné le fait de se rendre en Europe pour un road trip qui ne s'annonçait pas de tout repos. Elle n'avait parlé à personne de ses soucis de santé, exprès, ayant plus que besoin de se changer les idées, de quitter un peu les USA où, dernièrement, il ne lui était arrivé que des merdes... mais ne s'attendait clairement pas à voir débarquer Milow en trombes, dans sa chambre, l'inquiétude la plus extrême se lisant aisément sur son visage. Bambi riva un instant ses prunelles vers le sol, honteuse. Je... je ne voulais inquiéter personne... alors je n'ai rien dit à personne... répondit-elle dans un murmure, penaude. Elle s'approcha d'un pas précautionneux, s'emparant de la main de Milow, l'air grave. Je voulais... je voulais tout oublier !

@Milow Schäfer

Ses traits me paraissaient fatigué, mais bon, j’imagine que c’est un moindre mal après ce qu’elle a subi. Les bras croisé j’attends sa réponse, et avant même que sa bouche ne s’ouvre, je l’ai déjà. Ses yeux fuyant parlent d’eux même, elle a bien eu des soucis de santé, et ses paroles qui ne confirme ou ne démente rien, prouve que j’ai tapé dans le mille. Je souffle en la regardant sévèrement alors qu’elle attrape ma main. Je prends un moment de réflexion et fini par rire nerveusement.
« Bordel, j’ai atterrie dans un monde parallèle, et tout le monde agis à l’opposé de son jumeau astral ! C’est la seul explication ! Entre toi qui te met à prendre des décisions totalement irréfléchies, Minna qui pourrait avoir un diplôme de la meilleure sœur… »
Sans plus attendre, je lui offre une étreinte, de toute façon lui faire la tronche ne résumerais à rien, et me montrer distant ne ferais que la faire culpabiliser plus… En revanche, même si c’est avec une pointe d’humour, je ne manque pas de la sermonner un tant soit peu.
« Alors avant que je me transforme en le mec le plus agressif et fort de cette dimension, laisse-moi te dire de faire attention à toi bordel ! Oublié c’est jamais la bonne solution, et t’a l’exemple parfait sous les yeux…Quand à dissimulé des choses, c’est bien connu que c’est la meilleurs façon pour que les personnes s’inquiètent d’autant plus Bamb.»
Dans mon discourt, je me retient de ne pas là faire promettre de faire attention à elle durant le séjour, de ne pas trop faire de folie mais plutôt la jouer farnienté. Je la serre une dernière fois un peu plus fort avant de relâcher la pression et d’embrasser tendrement sa joue.

Qu'est-ce que Minna a encore fait ?! bondit aussitôt Bambi sans même réfléchir davantage, cherchant cette fois le regard de Milow, dont elle comprenait la colère, l'incompréhension, l'inquiétude... à sa place, sûrement aurait-elle remué ciel et terre pour comprendre et même secoué la personne, comme elle l'avait fait pour son petit frère de cœur lui faisant face lorsque la drogue lui enfonçait la tête sous l'eau. Cette fois-ci, les rôles étaient inversés, bien que l'italienne ne soit en proie à aucune substance illicite, heureusement. Un petit soupir échappa ses lèvres alors qu'il ne savait pas grand chose de tout ce qui lui était tombé sur la tête, hormis ses problèmes de cœur. Elle l'avait sciemment mis à l'écart, jouant stupidement les bravaches, pensant pouvoir tout gérer toute seule et... on voyait le résultat. Je sais Mimi... mais il s'est passé des choses dernièrement. Des choses graves... La respiration de Bambi s'était faite plus irrégulière entre les bras du jeune homme. Il allait la surveiller comme du lait sur le feu et quelque part, elle l'en remerciait...

@Milow Schäfer

Je suis clairement amusé par la rapidité dont Bambi réagis tant intrigué et sur la défensif par mes propos au sujet de Minna. Cependant même si son attitude est trop mignonne et me fait un pincement au cœur, je ne marcherais à cette diversion.

« Justement, rien qui lui soit reprochable, mais c’est pas le sujet pour le moment il me semble.»

J’arrive à la faire parler un peu, mais c’est très vague, que des choses que je savais déjà au fond de moi. Ça m’inquiète, mais je reste calme, je le doit, parce que je sens son souffle sur ma peau et ce dernier devient irrégulier. Je m’écarte doucement, histoire que notre proximité ne l’étouffe pas un peu plus, mais je garde toutefois ça main dans la mienne et caresse sa paume pour tenter de la rassurer.

« Je me doute ptit soleil. Vient.»

Je glisse ma main sur ses reins et la pousse doucement vers son lit, l’asseyant avant d’escalader le matelas pour me mettre de l’autre côté et l’attrape pour venir poser son dos sur mon torse. Je lui laisse le temps de souffler un peu, papouillant son bras doucement.

« Si tu me racontais tout ça calmement, même les choses les plus grave ont leurs solutions ! A deux cerveaux ont devrait pouvoir mieux démêler les nœuds non ?»

Milow venait d'être sourd à cette diversion qui n'en n'était pas totalement une, Bambi étant véritablement inquiète du comportement de la frangine de ce dernier. Elle était bien placée pour savoir combien cette dernière était capable du meilleur comme du pire... ceci dit, elle concédait volontiers que ce n'était ni le lieu ni le moment pour parler de la Cabot, pas alors que l'italienne en avait gros sur la patate et menaçait de s'effondrer d'une seconde à l'autre. Le jeune Lowell dû le sentir, car il l'amena bientôt vers son lit, collant le dos de la timide brune contre son torse, cherchant à l'apaiser avec des gestes extrêmement doux. Son petit frère de cœur était là. Que craignait-elle ? Rien. Tout. Ressasser des souvenirs si douloureux alors qu'au bout du compte, elle n'avait plus de larmes à pleurer... Bambi n'était plus sûre d'en avoir la force. Je ne suis plus en tête des listes de greffe lâcha-t-elle d'une voix brisée, semblable à un murmure. Ça, c'était la première chose. Une chose grave, dont en découlait d'autre... notamment le fait qu'elle soit belle et bien mourante. Mes jours sont comptés... plus ça va, moins j'ai l'impression d'avoir à perdre...

@Milow Schäfer

Installé dans le lit, je gardais la mather dans mes bras, la papouillant doucement en attendant qu’elle se livre à moi. Je savais que perdre Maxence avait été un coup dur, et honnêtement je m’attendait plus à l’entendre de parler de problème de ce genre que ce qu’elle m’avoua. Une vague de chaleur me traversa alors que l’effroi me saisissait. Instinctivement je serai plus fort la demoiselle contre moi, restant silencieux le temps de laisser passer le choc. Je devais être fort, être fort pour elle qui semblait avoir baissé les bras. Les yeux fermés douloureusement, je mets mes neurones en fusion pour trouver les bons mots.

« Mon petit soleil, tout ça n’est pas nouveau. Tu n’as pas moins ou plus de chose à perdre parce que tu n’es plus en haut de la liste. Qui sais, demain peut-être que tu seras la seule à être compatible et aura tes poumons tout neuf ! Bon d’accord, c’est très optimiste, et je conçois que le tien soit attaqué, mais gardons les discours désespéré pour plus tard. Tu es toujours sur tes deux jambes chou, alors profite mais conserve toi, physiquement comme moralement. C’est pas le moment d’ajouter des remords et des regrets à ta conscience, parce que personne ne sait avec certitude quand le dernier grain de sable du sablier va tomber, ni comment.»

Je fais une pause, embrasse sa chevelure avant de plonger mon regard dans le sien. Je lui sourris sincèrement, de toute façon c’est pas la peine de s’apitoyer, la fatalité aura quand même le dessus, alors autant en rire.

« Enfin, le comment, dans ton le cas, on le sait déjà, il me semble qu’un gros connard t’as jurer qu’il viendrait à bout de toi non ? »

Je rigole de se souvenir, de ce jour ou Bamb m’a fait enfermer, et de cette promesse affecte que je lui est lancé à la tronche. Il me semble que c’était « Je te jure que si tu m’laisse ici, j’aurais ta peau Bambi ! ». Non j’assume toujours pas mes paroles, c’est dans ce contexte, je trouve ça amusant, un humour noir certes, mais il faut qu’on dédramatise. Puis nous renvoyer, par sous-entendu, à ce moment où j’aurais dut passer l’arme à gauche et qu’un miracle c’est produit est propice non ?

L'optimisme du jeune allemand était un véritable baume sur le désespoir de Bambi, qui ne demandait pas mieux que d'entendre ces mots. Cependant, derrière cet optimisme, il fallait se rendre à l'évidence : si l'italienne ne se trouvait pas en tête de liste, quand bien même serait-elle compatible avec l'organe en question, si quelqu'un se trouvait à sa place... elle n'y aurait pas droit. Ce système pourri aurait sa peau et ça, malgré toute la force qu'elle avait pu y mettre jusqu'ici. Tu sais, si je ne reviens pas en tête de cette foutue liste... je n'aurais pas d'organe. C'est comme ça que ça marche. Il y a trop de demandes et trop peu de donneurs... quelqu'un doit mourir pour que les demandeurs puissent vivre... reprit-elle dans un murmure, serrant subitement les mains de Milow dans les siennes, ayant besoin de cette véritable bouée qu'il lui offrait. même s'il la rassurait, la timide brune voulait qu'il ait conscience que tout pouvait s'arrêter du jour au lendemain, et que les semaines sous respirateur pouvaient se multiplier. Je peux... du jour au lendemain retourner à l'hôpital régulièrement pour être placée sous cette horreur de respirateur. Alors si tu n'as pas de nouvelles de moi... pense à ça le prévint-elle, pour qu'il ne s'inquiète pas qu'elle n'ait pas eu le temps forcément de le prévenir sur le champ. Mais au delà de toute cette merde, ce n'est pas tout... Hélas, et cela sonnait très clairement dans le fond de sa voix, d'où se bloquaient des sanglots. Mon frère aîné est mort.

@Milow Schäfer

Je sais qu’elle a raison, mais je refuse de baisser les bras comme elle. Je la laisse toutes fois s’exprimer jusqu’au bout, histoire qu’elle vide son sac, sorte toute ses craintes et ce qu’elle a sur le cœur depuis trop longtemps. Quand elle m’annonce que ce n’est pas tout, qu’il n’y a pas que ses problème de santé, je pose ma main sur sa bouche, la réduisant au silence, avant de la menacer en agitant mon index. Contrairement à l’apparence sévère de mon geste, je lui adresse une fausse grimace sévère qu’elle connait bien, je veux juste tenter de la faire rire un peu, de dédramatiser.

« Hey tête de mule ! Ca sluffis hein ! On avisera ça en temps et en heure. Pour le moment tu es au summer camp, à respirer toute seule comme une grande alors on profite, raisonnablement bien entendu, mais les complications futur, bah comme leur nom l’indique on remet ça au futur ! Carpe diem comme qui dirais !»

Je libère ensuite sa bouche, l’incitent à reprendre, parce que je sais que se conseil ne s’applique pas à tous les problèmes comme on voudrait nous le faire croire. Mes soucis avec Chad en sont la preuve évidente. Et si je m’attendais plus à entendre parler de Maxence, la perte de son frère me choc d’autant plus. Je sais à quel point elle tenait à lui, et que rien de ce que je pourrais dire ne soulagera sa peine, alors je la serre un peu plus fort dans mes bras.

« Mon ptit cœur…Je suis tellement désolé…Mais faut que t’arrête de garder tout ça pour toi chou… C’est en train de te bouffer de l’intérieur…»

La présence de la main de Milow contre sa bouche réduisit bien évidemment Bambi au silence en une seconde. Mais la surprise fut aisée à lire sur son visage, car c'était bien la première fois qu'il faisait preuve d'une telle autorité à son égard... à croire qu'il se soit décidé à la sauver à son tour, comme elle l'avait fait avec la cure de désintoxication de son côté. Je crois que je déteins un peu trop sur toi parfois... mais c'est bien, encore un peu et je serai ton maître Yoda ! rit-elle doucement, bien que cette simple marque de détente soit encourageante en soi. Tu sais que même si tu ne fais pas le road trip, ça m'aurait trop plu que l'on soit coloc de chambre d'hôtel ? Au moins je n'aurais pas été seule à en crever pendant tout l'été ou presque... soupira-t-elle, consciente que le jeune allemand ait bien d'autres choses à fouetter qu'à la surveiller tel du lait sur le feu. Mais sous une proposition lancée en l'air, l'italienne était néanmoins très sérieuse. Avec toutes ses confessions, il en ressortait une vérité universelle : elle se sentait seule, terriblement seule. Abandonnée. Me bouffer oui... c'est le mot... tenta-t-elle de ne pas s'effondrer, tout en raffermissant son étreinte.

@Milow Schäfer