pique nique douille ๑ CHARLOTTE

Tu t’en doutais qu’elle et toi ne parliez pas du même endroit. Et quelque part, t’espérais vraiment la croiser au Summer Camp et lui voler une après-midi. Rien que vous deux. Tu ne doutais pas une seule seconde que ça pourrait être un moment parfait. J’te tiendrais au courant en temps voulu. Si j’y vais, se sera là bas que tu me devras ce que tu me dois du bal. dis-tu tout souriant. Tes yeux suivent la main de Charlotte qui se perd dans ses cheveux. Sirène, c’est une sirène. Elle est si jolie. Tu avales ta tomate cerise et sourit en l’écoutant énoncer le genre de choses qu’elle aimerait savoir sur toi. Eh bien… Tu poses deux doigts sous ton menton, faisant mine de réfléchir. J’aime beaucoup les pop corn, j’adore les pokémon, je suis absolument fan d’Harry Potter. J’aime bien la nature, je t’aime bien toi, j’aime bien la musique, j’adore le sucre. Oh oui, le sucre. dis-tu en prenant une nouvelle gorgée de ton thé froid. Je n’aime pas les légumes, je n’aime pas porter mes lunettes, je n’aime pas… pas facile comme question celle là, t’en a pas une autre ?

Charlotte espérait sincèrement que Callum allait venir au Summer Camp, afin qu'ils passent un moment, rien que tous les deux. La jeune femme voulait le voir de plus en plus souvent. Qu'est-ce que ça signifiait au juste? Elle ne le savait pas trop, mais son coeur lui disait qu'il lui plaisait de plus en plus. Elle préférait écouter sa tête qui lui disait que ce n'était pas grave et de ne pas trop y penser. Oui, elle devait profiter du moment présent. Ce pic-nique avec Callum était un pur moment de bonheur. Il n'y avait aucun médias qui étaient sur les lieux, afin de prendre Charlotte en photo. Ils pouvaient parler de tout et de rien. Charlotte pouvait être elle-même, avec le jeune homme. « D'accord. J'espère que tu viendras. » Elle sourit et mangea un petit gâteau. C'était délicieux. Charlotte n'était pas difficile, en qui concernait la nourriture. Tant que c'était bon. Le fait que Callum était fan d'Harry Potter fit sourire la blondinette. La jeune femme avait eu l'occasion de lire les livres et de regarder les films. Elle aime également cela, mais ce n'était pas une obsession. Lorsqu'il lui dit qu'il l'aimait bien, la jeune femme rougit légèrement, souriant timidement. Oui, il était adorable. « Quel est ton plus grand rêve? »

Oui, toi aussi tu espérais que tu pourrais venir. Dire ce que t’aimais, c’était facile. Ce que tu n’aimais pas, finalement, c’était pas une question facile. Pour toi, du moins. Joker, alors. Ton plus grand rêve ? Ok, facile. Devenir un architecte renommé, avoir une place dans le milieu. dis-tu attrapant quelques biscuits apéritif. Ouais, c’est pour ça que t’étais à Harvard, parce que c’était la meilleure école pour ça, là où les plus grands ont marché, ont étudié. Et tu voulais les suivre. Après, comme tout le monde, je rêve d’avoir une vie heureuse. Une femme, une tripotée d’enfants, un énorme chien et une piscine. Ouais, la piscine c’était important.

Désormais, Charlotte savait que ce que Callum aimait. Elle savait également quelques trucs qu'il n'aimait pas. La jeune femme le trouvait tout simplement adorable. Elle n'allait pas arrêter de le penser. Il n'était pas comme les autres hommes et ça faisait du bien. Elle venait de lui demander quel était son plus grand rêve. C'était une bonne question pour apprendre à connaître quelqu'un. Savoir ce qu'il voulait réellement, dans la vie. « C'est bien! Tu as toujours voulu devenir architecte? » Elle posait des questions, parce qu'elle était curieuse. Callum la rendait curieuse. Normalement, Charlotte ne perdrait pas de temps avec un homme. Normalement, elle couchait avec l'homme et se débarrassait ensuite de l'homme, mais pas avec Callum. Elle désirait qu'il reste dans sa vie. « Je suis certaine que tu auras tout ce que tu désires. » Elle sourit et mangea une tomate cerise. « Si tu veux, tu peux me poser des questions. »

Si tu avais toujours voulu devenir architecte ? Depuis le collège j’crois bien. Avec les cours de dessin, tu t’étais découvert ton incroyable talent à toi. Avant ça, j’voulais suivre les pas de mon père et devenir pêcheur en mer. Différent hein ? Ricanes-tu en pensant à combien ta vie aurait été différente si tu avais décidé de devenir pêcheur. Pas d’Harvard, pas de Winthrop, pas de Charlotte, pas de Thalia, pas de food truck avec Levi. Rien, nada. Juste des poissons, papa et maman. Tes modèles. Pas les poissons, hein. Tu n’en doutais pas non plus que tu aurais la vie que tu souhaites. Tu te battais pour, tu travaillais pour. Tu souris et fourre un nouveau gâteau dans ta bouche. Amusé par sa demande, tu te frottes les mains et hausse les sourcils, cherchant une bonne question. Bon, rien de croustillant ne te vient. Ok, je sais. Ta plus grosse peur ? Et ta peur la plus honteuse ? souris-tu.

« Moi, je ne pense pas que je pourrais devenir architecte. Je sus nulle en dessin et sans parler de tous les calculs... » Charlotte rit et but une gorgée d'iced tea. La jeune femme pouvait être elle-même en compagnie du jeune homme. Charlotte n'avait aucune pression avec lui, alors c'était une véritable bouffée d'air frais. « Oui, très différent, mais ça l'aurait pu être quelque chose de bien. » La jeune femme sourit à Calum, mangeant une autre tomate cerise. Charlotte avait posé quelques questions au jeune homme, mais elle lui proposa qu'il lui pose des questions. Charlotte désirait qu'il en sache plus sur elle. « Ma plus grosse peur... c'est très cliché, mais je te dirais que c'est la peur des araignées... » Elle mangea un petit gâteau, avant de répondre à l'autre question. « J'ai également peur des clowns...» La jeune femme rit, se demandant comment Callum allait réagir. « Je sais que je suis le parfait cliché, mais voilà. »

Ce sont quand même les bases pour devenir architecte, alors ouais, c’est assez ballot.. ris-tu en avalant le reste de ton gobelet ikea. Charlotte se laissa à t’imaginer quelques instants en pêcheur écossais. Oui, toi aussi tu étais persuadé qu’une vie de pêcheur aurait été quelque chose de bien. Pas simple, mais paisible. C’était au tour de Charlotte de répondre aux questions. Et sans aucune surprise, la réponse fusa : araignées et clown. Oh non. Non, non, non ! Charlotte, tu manques cruellement d’originalité là ! Toutes les nanas ont peur de ces trucs là ! réponds-tu la mine faussement boudeuse. Tu plaisantais, évidemment, chacun avait ses phobies, toi le premier. Et la tienne était des plus niaises, bien que réaliste : perdre tes parents. Et tu le sais, ça arrivera un jour, mais tu redoutais ce jour plus que tout, à t’en rendre malade parfois. Hm, bref. Tu prends la dernière tomate cerise et sort du panier une baguette de pain, de la rillette de poulet et des cornichons. Sandwich maison, j’espère que ça t’iras ? dis-tu en agitant la baguette de pain dans ta main.

« Il faudra que tu me montres ce que tu sais faire, en dessin. » Charlotte sourit et mangea un petit gâteau. Elle passait un agréable moment en compagnie de Callum. Tout allait merveilleusement bien. Il n'y avait aucun vide et elle se sentait à l'aise. Si Charlotte s'écoutait, elle l'embrasserait, mais elle devait se retenir. Elle ne voulait surtout pas précipiter les choses. Ce n'était pas son genre et, de plus, elle ne savait pas si le jeune homme en avait envie. C'était plus par précaution, afin de ne pas souffrir. « Je te l'avais dit que j'étais le parfait cliché! » Elle rit, buvant une gorgée de son iced tea. La jeune femme assumait parfaitement ses peurs, même si elle en avait d'autre. Comme la peur de mourir ou de ne pas être à la hauteur. « J'ai également peur de ne pas être à la hauteur... De ne pas être assez bien. » Elle venait de montrer une faiblesse à Callum. C'était un grand signe d'ouverture d'esprit. Elle se laissait aller avec le jeune homme. Callum mangea la dernière tomate cerise et sortie une baguette de pain. « Ça m'ira parfaitement. » Elle rit et pris un sandwich, mangeant alors une bouchée. « C'est délicieux. »

Si l’occasion se présente, ouais, avec plaisir. lui souris-tu avant d’enchaîner sur les plus grandes peurs de la blondinette. Peurs ô combien clichées, sérieusement ! Et ça te fait rire, oui. Je pensais que tu plaisantais, que se serait pas si cliché que ça, mais visiblement non. la taquines-tu. En réalité, t’aimais pas trop les araignées non plus. T’en avais pas peur au point de partir en courant et en montant sur un meuble, mais t’aimais pas trop ça. Elle ajoute une autre peur, plus sentimentale, dirons-nous. Ca, ça se travaille ma belle. J’pense que c’est un état d’esprit plus qu’une peur. Et ton père te l’avais souvent répété : n’ai jamais peur de l’échec, crois en toi, tente, ose. C’est grâce à lui que tu avais intégré Harvard, grâce à tous ses précieux conseils.
Tu sors la suite du pique-nique et confectionne deux sandwichs. Charlotte les trouve délicieux, ce qui te fait sourire. Il m’aura fallu des années pour arriver à cette recette parfaite ! dis-tu en montrant ton sandwich comme s’il s’agissait de la 7ème merveille du monde.

« On trouvera l'occasion idéale. » Charlotte sourit doucement, regardant Callum. Il était tellement beau que ça en devenait un rêve. Charlotte ne pouvait pas croire que Callum soit encore célibataire. Il avait tout pour plaire, alors qu'elle était la raison de son célibat? Charlotte ne s'en plaignait pas trop, puisqu'elle aimait bien le fait qu'il soit célibataire. La jeune femme avait, ainsi, plus de chance avec le jeune homme, mais elle voulait également prendre son temps. Elle ne se précipitait jamais. Du moins, plus comme auparavant. À vingt-quatre ans, elle n'avait plus le temps d'avoir des relations d'un soir. De plus, elle était princesse, alors elle devait bien se tenir. « Je ne plaisanterai jamais, en ce qui concerne mes peurs... » La blondinette se mordilla la lèvre, tout en mangea un petit gâteau. Charlotte assumait ses peurs, mais n'aimait pas trop en parler, comme la plupart des gens. « Je le sais... » En tant que Princesse de Monaco, elle avait l'impression qu'elle ne devait décevoir personne et constamment être à la hauteur, afin de rendre les autres fiers d'elle. Charlotte devait être parfaite en tout temps. « Impressionnant! » Elle sourit et mangea une autre bouchée. Charlotte n'était pas aussi douée en cuisine, n'ayant pratiquement jamais cuisiné. « Est-ce que tu as d'autres talents? »