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Tu as passé le week end avec Loup, le week end qui s’est terminé en bataille d’éponge et de liquide vaisselle chez lui. Sérieusement des vrais gamins et autant être honnête, tu te voyais mal faire autre chose. Alors ouais ce matin tu as senti le courant passé, tu étais en retard et bien sûr tu n’as pas eu le temps de prendre cette dose quotidienne de drogue que tu laisses couler dans l’organisme. Donc c’est sur que tu étais pas bien en courant. Et pendant deux heures tu essayais de calmer tes démons : Mal de tête horrible sur tout le crâne avec la sensation du marteau piqueur, concentration difficile avec les yeux qui fatiguent et qui se ferment tout seul, tes mains que tu commençais lentement à perdre avec ton sang qui n’affluait plus. Bref la merde la plus totale dans ce monde. Et tu avais quatre heures de mathématiques, sans aucune pause possible, vive le suicide. Ou la leucémie dit comme ça. Alors ouais tu soupires de plus en plus, les profs étaient au courant de ton état de santé et celui-ci ce n’était pas posé de question en te voyant te lever. Parce que tu allais gerber, c’était clair et net. Une fois dehors, la gorge sèche mais les remonter, il fallait que tu trouves les toilettes les plus proches. Et tu commences à courir, énergie pourrie qui te fit tenir simplement le couloir alors que ce dernier était vide. Puis tu descends les escaliers pour rentrer dans celles du hall avec pas mal de monde. Rien à foutre en fait, peu importe qui te voyait, tout le monde pouvait penser que tu avais envie de pisser. Tu fis dégager les deux mecs qui étaient là pour te laisser déverser cette addiction à cette drogue trop forte pour toi mais parfaites pour ta maladie. Une fois. Puis deux. Et tu t’assois à côté de la cuvette en soufflant et le sol froid te ramène à la réalité mais tu es claqué, alors tu fais abstraction du reste. Sauf que tu as chaud, tu as froid, tu as de la fièvre sans doute, sauf que tu fumes quelques choses, et vite. Tu ne fais pas gaffe à la porte qui s’ouvre, tu enlèves ta veste rapidement pour déposer tes affaires à côté, notamment ta carte de l’hôpital (avec un accès backstage ou plutôt chambre à l’année) ton portefeuille et ton herbe. Et voilà que tu laisses tout à l’air libre pour venir finir de te vider dans les chiottes, heureusement que tu n’avais rien mangé ce matin….
@Royce A. Magyar
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