Emergency ♪ Andrew

Ah nous y voilà... je me demandais quand l'épisode avec mon ex allait ressurgir, très étrangement. Mais tu t'es battu pour m'empêcher de partir quand nos parents nous ont obligés à rompre ? Non. Et tu veux que je t'en apprenne une bonne ? Non pas pour le faire chier, mais pour faire table rase, histoire qu'il sache, qu'il ait conscience des choses. Poppy tourna le dos à Andrew l'espace de quelques secondes, lui montrant à la lumière des traces. Des cicatrices. Il me battait. Je me suis retrouvée quelque chose comme quarante-cinq fois à l'hosto à cause de lui, et manqué de mourir autant. Pourquoi tu crois que je suis partie accoucher en Australie ? Je suis mère, oui. Mais je me protège Drew... je me protège parce que j'ai failli crever et que personne ne me veux du bien, et que même toi, alors qu'il n'y a pas une heure je te disais que l'on pouvait avoir une chance, tu m'emmerdes toi-même avec des excuses bidons ! Au moins, c'était dit. Une fois à nouveau face à lui, Poppy vit sa larme et eut la délicatesse de l'essuyer, d'une caresse contre sa joue. T'as tout pour être heureux, Drew... t'es en bonne santé, quelqu'un te veux... murmura-t-elle doucement, même si plus tard, elle déplorait le fait qu'il la maintienne de force allongée. Il ne faut juste pas que je sois trop bien... parce que quand tu vas partir, ça va me faire trop mal...

Poppy ne savait pas vraiment pourquoi elle lui disait tout cela, c'était ridicule et surtout pas fait pour qu'il se sente plus mal encore qu'il ne l'était déjà... mais elle estimait qu'il devait savoir. Inutile de chercher à le tuer et de te mettre dans la merde pour cet enfoiré... ça n'enlèvera pas ce qui s'est passé en prime expliqua-t-elle en soupirant, évitant un brin son regard une fois retournée, détestant au plus haut point que l'on touche ses fameuses cicatrices. Sauf que moi on s'en fout Drew. Personne ne me veut et c'est peut-être mieux comme ça, ce sera moins douloureux après. Quand la maladie aurait eu raison d'elle, bien entendu, car le terme "incurable" raisonnait dans son esprit depuis qu'il avait été énoncé par son toubib. Elle attendit d'être à nouveau allongée pour répondre, alors que les larmes coulaient silencieusement, discrètement, la soulageant au passage. Cela la débarrassait du trop plein d'émotions qu'elle se trimballait tel un boulet à la cheville. Tu n'es pas faible Andrew, et je serai là dès que tu auras besoin de moi, je ne m'éloignerais pas si tu as besoin de moi et on restera soudé si tu le désires, mais je crois que pour moi le bonheur n'est clairement pas à l'ordre du jour. Tant pis ! Si tu l'es, ça ira. Et pour ponctuer ses propos, elle lui ébouriffa légèrement les cheveux.

Andrew T. Koch a écrit:

Elle avait raison, ça n’enlèvera rien les cicatrices de la jeune femme, mais sa le soulagerait lui, soulagerait sa conscience, le fait qu'il n'est rien fait, rien vu, mais les femmes battues sont toutes les mêmes, elles tombent toujours sur l'homme qui leur font croire qu'elles sont fautives, elle c'était débarrassé de ce mec c'était l'essentiel, poing fermé il lui lança « Pas grave, il mérite une bonne leçon qu'elle soit en retard me fait chier, mais pas grave... » Il sentit qu'elle se tendait quand il touchait ses cicatrices, mais il s'en moquait, il faisait d'une de qu'il voulait et de deux elle n'avait pas a en avoir honte ce n'était pas sa faute à elle... « Arrêtes de dire des conneries, tu es une bombe atomique, le genre de femme qu'on ne croise qu'une fois dans sa vie, le genre de femme que tout le monde voudrait avoir. » Il refusait catégoriquement qu'elle parte, qu'elle pense à mourir, il voulait l'avoir toujours avec lui puis bon quand elle sera guerrie tout ira mieux. Les larmes qui coulaient sur les yeux du jeune homme faisaient de même pour elle, il essuya les larmes de la jeune femme avec sa main «  Si tu t'éloignes, regarde ce soir, on s’engueule ça nous est jamais arrivé, il nous arrive quoi ? » il avait peur d'être sans elle, peur de la perdre...

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@Poppy A. Walton