(rolice) welcome in my world

J'aime pas ça, j'aime pas m'engueuler, encore moins avec Alice. Ça se passait tellement bien et il a fallut qu'un putain de message d'Amalthia foute la merde. Et ça me met encore le trouble dans la tête. Je sais plus quoi faire moi. C'est pas possible de vivre tranquillement une relation, il faut toujours qu'il y ait des règlements de compte et ça a tendance à me gonfler. " Que veux-tu que je te dise Alice ? ! " là je m'énerve. " Tu peux pas comprendre ce qu'il y a entre elle et moi ! " je lui tourne le dos. C'était peut-être la phrase à ne pas dire. Mais c'est vrai, personne ne peut comprendre. Je le vis mal de l'avoir perdue putain, tellement mal. Je suis en train de regretter mes mots mais trop fâché que pour m'excuser. Je m'assieds à l'extrémité du lit, Alice qui se tient debout maintenant. Tu vas partir c'est ça ? Et bien pars, abandonne-moi comme toutes les autres, de toute façon je ne suis qu'un bon à rien. Malgré tout, elle me conseille de lui faire face et de mettre les choses au clair. J'aimerais bien, mais la dernière fois j'ai reçu une gifle en cadeau. " Non. " que je dis posément en me retournant vers elle. " Je vais l'oublier, avancer sans elle... avec toi. " je tends mon bras pour récupérer mon téléphone et je pianote dessus. " Je supprime son numéro. Je veux plus aucun contact avec elle... " elle détruit ce que je construis avec Alice, elle détruit ma vie, alors quitte à me sentir mal une bonne fois une dernière fois, après, c'est basta. Je ferai avec. Ce n'est pas la première fois que je perds des gens. Et je peux bien faire ça pour Alice, par preuve d'amour.

Je ne sais pas ce qui est entrain de se passer, j'ai l'impression d'être dans un mauvais film. On en est là à cause d'un sms, à cause d'une histoire qui ne me regarde même pas. Sauf que là, ça va beaucoup trop loin. Je ne sais pas quoi penser de ce qu'il me raconte, de la façon dont il a à comparer ma relation avec Côme, alors que ça n'a rien avoir. Non, je ne comprends pas ce qu'il y a entre eux, ça fait mal et lui, il me le balance en pleine tête. Aie, ça fait mal. Je ne commente même pas, non, je n'y arrive pas. Je suis bouche bée devant ses paroles qu'il me balance en pleine figure. Alors oui, je préfère m'éloigner de lui, allant jusqu'à son bureau sans le regarder. J'essaye quand même d'être calme, lui disant qu'il devrait faire un face à face avec elle, mais il me répond un non-catégorique. Il en vient même à me dire qu'il va mettre fin à tout ça, l'oublier, en supprimant son numéro. "Tu sais très bien que tu vas le regretter...", je lui répond, toujours sans le regarder. Oui, je ne veux pas qu'un jour il me dise que c'est à cause de moi, car il a fait ça pour moi, pour nous. Bref, je suis perdue, j'ai besoin d'être seule. Alors j'attrape son t-shirt et une serviette, quittant la chambre pour me rendre dans la salle de bain. Je fais bien attention de fermer les portes doucement, sans faire de bruit, je n'ai pas envie de réveiller Oscar. La porte fermée à clé, je me fais une petite toilette rapide, sans bruit, nettoyant mes yeux avec une lingette exprès. Cela fait du bien, je me détend tout doucement, même si cette boule reste dans mon ventre à me torturer. Ma petite toilette de chat terminée, j'enfile son t-shirt, qui porte bien l'odeur de Royce.

J'ai tendance à me comporter comme un gamin quand le ton monte. Je n'aime pas ça, je n'aime pas faire de la peine à Alice. J'essaye de trouver une solution à tout ça et je pense que j'ai trouvé la bonne. Rayer Amalthia de ma vie. Elle me prend trop la tête, elle m'empêche de profiter pleinement de ma vie amoureuse alors je dois bien le faire. Le bonheur des uns fait le malheur des autres et je ne m'attendais pas à ce que ça puisse toucher mes proches. Alice me dit que je vais regretter mais je ne relève pas sa remarque. Je suis en train de supprimer son numéro, tous les messages, même nos photos remplis de souvenirs depuis plusieurs années. De toute façon, Amalthia m'a dit plusieurs fois adieu, alors je pense qu'il est temps de lui donner ce qu'elle veut. Je vais m'en remettre, difficilement mais je vais m'en remettre. J'ai bien réussi à oublier Sacha alors que ma vie dépendait entièrement d'elle. Je soupire en voyant Alice prendre la porte vers la salle de bain. Inutile de la rattraper tout de suite, qu'elle respire calmement un peu seule, car j'en ai besoin aussi. J'espère juste qu'elle ne pleure pas... Quant à moi, je retire mon t-shirt et je fous ma tête dans l'oreiller. Je veux juste m'étouffer avec et me réveiller dans vingt-ans avec une vie de papy et de pensionné. Enfin non, dans quarante ans plus tôt. Après quelques minutes, j'entends la porte de la salle de bain qui s'ouvre et celle de ma chambre qui se ferme. Je croise le regard d'Alice et lui demande d'un petit : " ça va ? " genre t'es calmée ? Car moi oui. Je veux pas qu'elle se sente mal, je voulais juste lui parler de ma meilleure amie car j'en avais besoin mais je ne m'attendais pas à ce que ça la mette dans un état pareil.

Je n'aime pas la tournure qu'à prit notre soirée. On était content, on a bien rit, même Oscar a fait le coquin. Maintenant, je me retrouve entrain de me disputer, enfin chamailler, on va dire avec Royce, au sujet de sa meilleure amie. Il me dit vouloir tout supprimer, mais moi, je suis certaine qu'il va le regretter. Enfin, je ne l'espère pas, mais c'est toujours ce qui arrive. Il sait que je suis là pour lui, quand il n'est pas bien, quand il a besoin de parler, mais des amis, c'est autre chose. On aime avoir leur avis en plus sur certains sujets, dans certaines situations. Là, pour le coup, je ne me sens pas bien, j'ai mal à l'intérieur. J'ai besoin d'être seule, alors je m'éclipse dans la salle de bain. Je me débarbouille en essayant de penser à être chose. Mes yeux légèrement humides, je les essuie. Non, il ne faut pas pleurer Alice. Je sais qu'il a voulu m'en parler, répondre à mes questions, mais je ne pensais pas que ça me toucherait autant. Après un petit instant, je finis par revenir dans la chambre, portant le t-shirt de Royce. "Oui....et toi ?", je lui demande d'une petite voix. Déposant mes affaires sur la chaise de son bureau, je reviens sur mes pas, déviant vers le lit. Grimpant dessus, je viens me blottir dans les bras de Royce. Là, ça m'apaise, je me calme. Je suis bien contre lui, mon bras du dessus enlaçant sa taille. "Merci quand même de me l'avoir dit...", je lui murmure, parce que oui, il a été honnête.

J'ai l'impression d'être le monstre, d'être un horrible monstre, d'avoir tout fait capoté. J'ai le pressentiment de perdre Alice aussi, que c'est juste une histoire de quelques jours. Qu'un jour ou l'autre elle ne viendra plus me voir car elle sera perdue, car elle se demandera si un jour je vais ressortir avec Amalthia car elle manque, ou si un jour elle va apprendre que j'ai une aventure avec ma meilleure amie car effectivement, j'ai regretté d'avoir supprimé tout ce qu'il me restait d'elle dans ma vie... on ne sait jamais ce qui peut arriver, avec moi, je m'étonne jamais. Je suis le mec le moins doué pour faire des promesses, pour faire quoi que ce soit qui concerne l'amour. Je ne réponds pas quand elle me retourne la question. Elle me ment. Elle vient se blottir dans mes bras et je suis juste outré, choqué de voir qu'elle vient se coller à moi alors qu'on s'est disputé. " Non ça ne va pas Alice, t'es contrariée et c'est de ma faute. " je relève son menton pour qu'elle me regarde et je colle mon dos contre le mur froid. " Parle-moi, dis-moi le fond de ta pensée. " car je ne peux pas deviner. Il faut que tu me dises ce qui te plait et ce qui ne te plait pas. Il faut t'imposer en tant que ma petite-copine, quitte à ce que ça me rende fou mais c'est normal, la jalousie, la possessivité, y'a que ça de vrai pour montrer qu'on tient à l'autre.

C'est normal d'avoir peur non ? Je veux dire, Royce m'a avoué avoir eu une histoire avec Amalthia, et je sais qu'ils sont proches, qu'il tient énormément à elle. Alors oui, je me pose des questions. Je sais qu'il est honnête avec moi, mais j'ai l'impression qu'il ne me dit pas tout, alors il est difficile pour moi de le croire à 100%. . Il décide tout de même de supprimer toutes traces de sa meilleure amie, ancienne, j'en sais rien. J'ai beau lui lire qu'il va le regretter, il s'en moque et le fait quand même. Bien, je ne peux pas le forcer de toute façon. Après avoir disparu dans la salle de bain, je reviens dans la chambre, rangeant mes affaires. Je lui répond que ça va, lui retournant la question, mais il ne répond pas. Ok...Bon...Je rejoins Royce dans le lit, venant me blottir contre lui, mais visiblement, ça ne lui plaît pas. J'essaye de détendre l'atmosphère, mais non, Royce nous y replonge. "Je suis contrariée, mais ça va passer". Soupirant, je me redresse légèrement, collant à mon tour mon dos contre le mûr. "Rien, j'ai peur Royce c'est tout", je lui répond, sans le regarder dans les yeux. Non, si je le regarde, je n'y arriverais pas. "Tu tiens tellement à elle, que....que j'ai peur de te perdre....". Oui, j'ai peur de le perdre, que demain, dans une semaine, il me dise qu'il s'est trompé. Qu'il me dise que c'est finit entre nous, et qu'il me largue pour elle.

Là c'est clair et net, fini Amalthia, elle existe plus pour moi. Du moins, c'est ce que je vais essayer de me faire croire. Je sais que si je lui dis, ça lui fera ni chaud ni froid car je suis déjà rayé de sa vie. Peut-être qu'on se retrouvera plus tard, qu'on aura mûri comme des adultes et qu'on en rigolera bien de cette histoire. Je l'espère. Mais pour le moment, c'est mort. Je me sens soulagé, comme retiré d'un poids. Je ne vais plus me tracasser pour elle et plutôt me concentrer à cent pourcent sur Alice. La pauvre, ça l'affecte, ça se voit, même si elle ne veut pas le reconnaître. Elle utilise la même position que moi, ce qui lui permet de ne pas me regarder. La porte semble plus bavarde que ma bouche. Ce qu'elle dit est vraiment absurde, mais ça se comprend. " Tu vas pas me perdre d'accord ? " je soupire et c'est moi qui pivote vers elle pour la regarder.  " Alice Grimaldi De Médicis, aucune femme ne t'arrive à la cheville, tu sais pourquoi ? " regarde-moi maintenant s'il te plaît. Je l'invite à tourner son regard vers moi en posant le bout de mes doigts sur sa joue. Pourquoi ? Maintenant tu dois le dire Royce, même si ça te coûte beaucoup, même si ça te fais paniquer, elle doit le savoir, c'est le seul moyen de lui retirer tous ses doutes. " Parce que je... " je bug, je retire ma main de son visage et je viens frotter mes yeux, légèrement stressé. " Parce que c'est toi que j'aime. " j'ai pas réussi à le lui dire en face les yeux ouverts. Je suis juste paniqué et j'ai préféré garder mes yeux fermés. J'ouvre un oeil hésitant puis l'autre et je fais une grimace en attendant sa réaction. J'ai l'impression que je vais mourir à tout moment.

Je ne sais pas comment prendre tout ça, bien ? Mal ? Pour le moment, je le prend mal. Enfin, ça fait mal, c'est étrange d'entendre ces mots-là. Je n'ai pas envie qu'il regrette son geste, que dans trois jours, il déprime en remarquant qu'il n'y a plus aucune trace d'elle dans son téléphone. Je n'en ai pas envie, mais en même temps, ça me soulage. C'est égoïste n'est-ce pas ? Mais je pense que l'on le devient, quand on a peur de perdre quelqu'un. Je le rejoins dans le lit, mais Royce souhaite poursuivre notre conversation. Elle veut que je parle, que j'exprime ce que je fais. Je me redresse pour être dans la même position que lui, sans pour autant le regarder. C'est donc ce que je fais, en lui avouant que j'ai peur, peur de le perdre à cause d'elle. Je le sens pivoter vers moi, mais je ne bouge pas. Il me répond que je ne le perdrais pas, ce qui me fait hausser les épaules. Sa main sur mon visage, je tourne légèrement la tête vers lui, alors qu'il reprend la parole. Je souris légèrement lorsqu'il utilise mon prénom, ainsi que mon nom complet. Je secoue la tête négativement à sa question, parce que ouais, pourquoi est-ce qu'aucune femme ne m'arrive à la cheville d'abord ?. Je ne sais pas, tiens, je commence même à me poser la question en réfléchissant. Je le sens hésiter un instant, quand il finit par me dire ces trois petits mots. Mon cœur loupe un battement, c'est limite s'il n'est pas entrain de provoquer une crise cardiaque dans mon petit cœur. Un sourire immense s'affiche sur mon visage, et je bondis de joie intérieurement. Je finis par poser ma main sur son visage, l'attirant vers le mien pour l'embrasser tendrement. "Moi aussi, je t'aime", je lui chuchote, en déposant à nouveau mes lèvres contre les siennes. Je n'aime pas quand on se dispute, d'ailleurs, on ne l'a jamais vraiment fait. Une fois, aux Bahamas mais depuis, on s'est juste chamaillé on va dire.