Veux-tu être ma cavalière ? Attention je sais pas trop danser (Arôme)

Aujourd'hui, tu avais une sacrée pression sur tes épaules. En effet, tu avais réussi à inviter Suzy pour dîner chez toi ce soir. Comme à son habitude, ta colocataire allait passer sa soirée en compagnie de son mec, du coup tu ne risquais pas d'être surpris par elle. Tu avais préparé quelques plats français ainsi que des sushis cuits, vu que c'était le plat préféré de la jeune femme mais étant donné qu'elle était enceinte, elle ne pourrait pas manger des sushis normaux. D'ailleurs, ça te donnait également envie de préparer quelques spécialités japonaises comme des ramens maisons par exemple. En plus avec ton côté perfectionniste, tu avais mis du temps pour tout mettre en place... D'ailleurs, tu n'avais pas encore dressé la table alors tu t'empressais de le faire. Tu la disposais comme si c'était un vrai dîner romantique avec des chandelles et tout. Est-ce que tu n'en faisais pas trop là ? Peut-être bien mais tu voulais te montrer un peu romantique ce soir, parce que tu l'étais intérieurement mais tu ne savais pas vraiment exprimer tes sentiments et autre. De plus, tu comptais lui proposer d'être ta cavalière pour le bal de fin d'année. Ça serait ton premier depuis ton arrivée à Harvard, parce qu'à chaque fois, tu essayais de t'en aller, de peur de subir la honte de ta vie. C'était également à cause du fait que tu ne savais jamais qui inviter et tu étais très souvent friendzoné, du coup c'était inutile que tu te tracasses la tête en allant à un bal où tu ne pourrais guère avoir le sourire. Qu'importe, il était près de dix-neuf heures trente lorsque tu te décidas finalement à prendre une douche rapide et tout. L'eau te permettrait de penser à autre chose parce que sinon, tu allais craquer ! Tu mis une tenue simple avant de t'installer devant la télévision de ton salon sur laquelle tu jouais à la switch. On sonna finalement, tu te mis à déglutir avant de te taper légèrement les joues pour te donner du courage, puis tu te levas pour ouvrir la porte. « Bonsoir ! Je t'en prie, fais comme chez toi ! » dis-tu avec ton petit accent français timide.

Côme m'a promis une soirée chez lui, où il pourrait me faire goûter à sa cuisine. En étant invité chez lui, je ne m'attendais pas à grand chose... juste une soirée entre lui et moi, entre amis, 'fin... comme d'habitude quoi. Il m'a dit que c'était une date la dernière fois lorsque je lui ai posé la question, mais je ne l'avais pas pris au pied de la lettre ! J'ai donc enfilée une robe légère de couleur lilas, rien de bien "too much" et je me suis mise en route vers l'appartement du Dunster. Je me rappelle où il habite, j'ai déjà hâte d'y être ! Bref, quelques minutes plus tard, j'y suis et je cogne à la porte. Côme ne met pas de temps à m'ouvrir et m'inviter à l'intérieure. Bonsoir ! Mes yeux tombent directement sur la salle à manger, où il avait disposé quelques chandelles allumées. L'ambiance est déjà romantique, comme si nous n'avions jamais réellement quitté le dernier soir... T.. quoi ? t'es sérieux ? Je rigole et me retourne vers lui, tout sourire. T'as mis le paquet dis donc ! T'essaie d'impressionner une fille c'est ça ? Lui demandai-je, en rougissant un peu.

Comment cette soirée allait-elle se dégoupiller ? Tu n'en savais rien mais une chose était sûre, tu voulais faire les choses bien, dans les règles. Et comme il s'agissait d'un rencard comme tu l'avais dit, il fallait que ça soit un dîner aux chandelles etc. Dans une vraie ambiance romantique ! Est-ce que tu en faisais trop ? Certainement mais tu ne pouvais pas faire autrement ! Tu étais beaucoup trop perfectionniste ! Les minutes qui séparaient la fin de ta douche et l'arrivée de la jeune femme te paraissaient tellement interminables et tu n'arrivais même pas à te concentrer sur ce que tu faisais. Tu avais beaucoup trop d'appréhension sur ce qu'il allait se passer... Finalement, elle avait sonné et tu t'étais presque précipité pour l'ouvrir. « Oui, je voulais impressionner ma belle invitée ce soir » avouai-je d'une voix timide tout en fermant la porte. Tu l'emmenas jusqu'au salon où tu l'invitas à s'asseoir dans ton canapé en cuir si parfait. « Est-ce que tu voudrais boire quelque chose ? J'ai préparé un punch sans alcool, si tu veux goûter ? ».

Côme essayait de prouver quelque chose... peut-être qu'il essayait de me montrer à quel point il pouvait être romantique et gentleman... ou peut-être qu'il voulait se rendre irrésistible encore une fois. Ça fait quoi... environ 6 fois qu'on se voit maintenant ? À chaque fois, la tension est à son comble, mais à chaque fois, nous résistons. Il confirme qu'il essaie d'impressionner son invité et cela m'arrache un petit sourire. Ton invitée est impressionnée. Et ton invitée est nerveuse, aussi. Je trouve l'ambiance très romantique, peut-être même trop... En temps réel, j'apprécierais énormément, mais là... je sais pas, j'ai la pression. Comme si j'avais peur de faire quelque chose de travers, comme si moi aussi maintenant, je dois l'impressionner. Pourtant c'n'est pas avec ma petite robe lilas que j'vais aller loin dans la vie ! Hum, j'dirais pas non à y goûter ! J'ai soif... merci. Je marche avec lui vers le salon et m'assois sur son canapé de cuir. C'est confortable, on dirait du cuir véritable. Alors... qu'est-ce que tu as fais de ta journée ? Lui demandai-je timidement, en essayant de me détendre le plus possible à travers cette question toute simple.

Tu ne t'étais jamais considéré comme un grand romantique mais il va de soi que tu voulais réellement attendre la bonne personne , comme tout le monde. Tu ne te voyais pas sortir avec une personne uniquement pour coucher avec elle. Non, tu voulais ressentir l'Amour véritable. Est-ce la raison pour laquelle tu faisais tous ces efforts pour Suzy ? Tu n'en savais rien mais une chose était sûre, tu espérais aller un peu plus loin maintenant. Tu en étais sûr, ce n'était pas des émotions passagères. Elle répondait qu'elle était impressionnée, ce qui te faisait énormément plaisir. Tu la laissais entrer dans ton univers que tu avais transformé en une ambiance très romantique. Tout en allant dans le salon, tu lui proposais de boire un verre tout en mettant en avant, ton punch sans alcool. Pendant que tu servais du punch dans deux verres, elle te demandait ce que tu avais fait de ta journée. « A part travailler à l'hôpital, je n'ai rien fait du tout. J'ai préparé cette soirée... Et toi, ta journée ? ». Tu lui donnais son verre de punch avant de t'installer à côté d'elle.

J'acceptais de boire un verre de son punch, étant donné que j'avais vraiment soif. Le stress devait m'avoir asséché la gorge, quelque chose comme ça. Je lui demande de me raconter sa journée et Côme me répond qu'il a simplement travaillé toute la journée, puis il est rentré pour préparer cette soirée... Je regarde l'appartement autour de nous, ça sentait bon et l'ambiance est sympa, comme toujours. L’hôpital aussi, la routine normal... J'ai rien de bien intéressant à raconter, en fait. Je prend le verre qu'il me donne. Merci ! Puis, je plonge mes lèvres dans mon verre pour y goûter. C'est sucré, mais ça goûte bon. Je lui souris en me léchant des lèvres. C'est bon ! Je me sens tout d'un coup un peu mal à l'aise, comme si je ne savais pas quoi dire en fait. T'as préparé quoi à manger ?

Comme elle avait accepté de goûter à ton punch fait maison, tu ressentais une nouvelle pression parce que tu espérais qu'elle aime direct. Si elle n'aimait pas, tu serais dans un état assez pitoyable... Tu l'avais fait avec amour et patience, parce que tu étais ce perfectionniste qui avait besoin que tout soit fait dans les règles de l'art comme toute cette soirée quoi. Bref, elle te demandait comment s'était passée ta journée et tu lui répondais que c'était une journée comme une autre à l'hôpital, puis tu étais rentré pour préparer votre petit dîner. Et puisque tu lui retournais sa question, elle répondait que c'était la routine également avant qu'elle ne goûte finalement ta boisson non alcoolisée. Tu déglutis légèrement, tu avais peur qu'elle n'aime pas mais elle finit par déclarer que c'était bon. Un soupir de soulagement sortit de ta bouche, ce qui te gêna aussitôt. « J'ai préparé des sushis, mais ils seront cuits. J'ai également préparé un ramen japonais ainsi qu'un poulet basquaise et une galette bretonne en entrée. J'ai peut-être fait trop de trucs » dis-tu avec un petit sourire avant d'inspirer longuement puis tu te mis face à elle en lui prenant la main, et tu lui posas finalement la question. Tu ne pouvais pas attendre plus longtemps à vrai dire. « Je sais que nous nous connaissons que depuis quelques jours. Que c'est peut-être un peu tôt etc... Mais j'apprécie énormément ta compagnie, Suzy. Et je me sens bien avec toi. Du coup, si je t'ai invitée à dîner chez moi ce soir, c'est aussi dans le but de te demander d'être ma cavalière pour le bal de fin d'année... »

Je ne savais plus quoi dire, j'étais bloquée. Alors naturellement, je lui demande ce que l'on va manger... Et le Dunster me répond qu'il a fait des sushis cuit, des ramens, du poulet et des galettes. C'est gentil d'avoir pensé à ma grossesse pour les sushis, comme je ne peux pas manger de poisson crue. C'est beaucoup ouais... mais bon, dans mon corps on est deux, alors ça devrait aller ! - En plus d'être enceinte, j'suis une très, très grande gourmande... surtout lorsqu'on parle de sushi ! C'est mon plat préféré et je pourrais en manger 40 à moi toute seule. Le jeune homme se place face à moi, le truc trop inattendu quoi. Je me demandais ce qu'il faisait tout d'un coup, surtout qu'il prend ma main. Le stress de malade. Il commence à me parler, encore une fois, c'est une déclaration... Je le dévisage un peu, j'me demande s'il va pas se mettre sur un genou limite... mais non, en fait, il m'invite au bal. Je largue un soupir de soulagement et me met à rire. Qu'est-ce que j'suis conne, à me faire des peurs comme ça ! Hum... oui ? J'étais nerveuse... et en fait je sais pas, un peu mal à l'aise. J'ai beau avoir envie de l'accompagner jusqu'à sa chambre... je sais pas comment je vais me comporter avec lui au bal, en publique, devant tout le monde... tout le monde qui m'a vue pleurer Sloan tout le dernier mois. Et Sloan, il sera au bal lui ? seul ? J'accepte quand même l'invitation, parce que j'avoue avoir envie d'y aller accompagnée pour une fois... Mais en même temps, je stresse de malade.

Comme elle te demandait ce que tu avais préparé pour votre dîner, tu t'étais mis à énumérer tout ce que tu avais pu préparer: sushis, ramens pour le côté japonais et pour les plats typiquement français, tu avais opté pour du poulet basquaise et de la galette bretonne pour l'entrée. Tu avais peur que ça fasse un peu trop pour vous mais elle avait dit qu'elle mangeait pour deux maintenant donc ça devrait aller. « D'accord. Après j'avoue que j'ai aussi un bon appétit donc nous allons nous régaler... J'espère que tu apprécieras ». Par la suite, tu avais décidé de prendre ton courage à deux mains avant de te placer face à elle, puis tu entamais une déclaration... On pourrait presque croire que tu allais lui faire ta demande en mariage mais en vérité, tu lui demandais d'être ta cavalière pour le bal de fin d'année. Elle s'était mise à rire et tu te retenais aussitôt le souffle parce que tu avais peur qu'elle dise non, ce qui bousillerait tous tes efforts. Du coup, tu fermais les yeux en attendant qu'elle daigne te répondre. Elle te répondait oui, et un soulagement t'envahissait comme si toute la pression venait de s'envoler mais en vrai, tu étais gêné. « Désolé... Je ne voulais pas te perturber... Et si on se mettait à table ? ». Tu espérais vraiment qu'elle ne regrette pas sa décision, tu te sentais gêné et un peu mal sur le coup. Tu avais l'impression de lui forcer la main...

Le problème, c'est que mon cœur est présentement hors service. Mon cœur, il aime encore Sloan, même si c'est totalement contre mon gré. Je ne peux pas faire disparaître ces sentiments du jour au lendemain... bien sûr, je ne pleure plus pour lui, je ne pleurerai plus pour lui : c'est fini. J'suis une fille indépendante, je sais faire le trait dans le sable exactement là où je dois le faire... Mais il est encore trop tôt, mon cœur n'est pas guérit, il ne s'en ait pas encore remis. Côme est là, il me dit toutes ces belles choses que j'aurais voulu entendre de la bouche de Sloan... il est parfait, mais je ne suis pas encore réceptive... et je ne sais même pas quand je vais l'être. Côme s'excuse parce qu'il sait qu'il m'a perturbé et je lui souris timidement. Ouais... j'ai faim. Je retire ma main de la sienne et déglutis, avant de me lever pour marcher jusqu'à la table. L'ambiance est un peu étrange, je sais que c'est de ma faute. Est-ce que j'ai bien fait d'accepter ? J'ai l'impression d'avoir acceptée par pure égoïsme... Côme est mon ami, un ami avec qui j'ai envie de me mettre au lit mais j'suis quoi pour lui ? J'ai une pression de ouf, j'ai la tête étourdie, la terre tourne trop vite pour moi. Je m'assois à la table et attend la suite.