LARA | Shopping ✖ Marshall ✖ Secret(s).

La discussion avec Lara était vraiment... intéressante. C'est vrai que je l'adorais, mais elle me surprenait de jour en jour. Je la découvrais. « Je me sens un peu pitoyable mais je vais quand même te faire une petite confidence… On en est légèrement venues aux mains l’autre après-midi… » je penchais la tête lentement sur le coté, ainsi que mon front contre ma main. J'étais dépitée, Solweig et Lara étaient vraiment irrécupérables. Mais je ne disais rien, ce n'était pas mon histoire, j'avais d'autres problèmes, je pouvais ne pas gérer à force. Et puis, on passait à un moment plus mignon. A moi qui demandait à Lara d'être la marraine de mon fils, étant donné que Romane choisirait le parrain. J'étais contente de lui demander, on était de proches amies après tout. Je le sentais qu'elle était heureuse. « Oui, et puis, tu as la meilleure devant toi… » Je me mis à rire, elle était vraiment adorable. « les chevilles doivent en prendre un coup... ! » dis-je pour la taquiner un peu. Je la serrais dans mes bras, ça me faisait vraiment plaisir de la voir comme ça. Je préférais ça que de la voir pleurer, elle n'avait pas eu des moments faciles à ce que j'avais compris. Quoi que ça commençait à me faire vraiment rire énormément lorsque je la voyais danser comme une folle. Je passais la paume de ma main sous mes yeux pour enlever les larmes de joies. « Ma chérie… Heureusement que je veux l’être, ça sera un plaisir même si l’heure est grave, je n’ai pas acheté suffisamment pour ton bébé ! » Honnêtement, il ne fallait vraiment pas qu'elle s'en fasse. Je pris les mains de Lara dans les miennes en souriant. « Oh tu sais, il a déjà 4 tontons, deux grands-père et une grande mère qui risquent fortement de le gâter. Sans compter que Kol aussi vu que c'est lui le parrain de notre fils. » Je souris alors que je venais de repérer une belle paire de chaussures dans le magasin qui était juste à coté. Elles étaient vraiment bien malgré les douze centimètres de talons. Je penchais légèrement la tête, je ne pouvais pas m'imaginer les porter avec le ventre que j'avais. Je soupirais. « Par contre, si tu veux faire des cadeaux, penses à moi après la naissance du petit, j'risque de ressortir encore pour refaire ma garde robe. Surtout que maintenant, il va me falloir une nouvelle lingerie vu que j'aurais plus le petit, je voudrais tenter des trucs plus sexy... tu vois. » Je rougis tout en pointant la vitrine. C'est clair qu'une fois que le bébé serait sorti de mon ventre, j'allais m'occuper de ma garde robe. Je galérais vraiment à trouver des vêtements à ma taille en étant enceinte. Je voyais alors un sac à main plutôt magnifique, et tout aussi cher qu'il était beau. Mais je m'en préoccupais pas, j'avais de l'argent après tout. Je le montrais à Lara. « Tu aimes? »

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SHOPPING TIME.

Je n’étais pas réputée pour rapidement faire confiance, Teodora le savait puisqu’il y avait eu quelques mois pendant lesquels nous avions uniquement fait connaissance de manière superficielle, je m’étais beaucoup plus intéressée à elle lorsque je m’étais sentie totalement en confiance vis-à-vis d’elle. Je ne regrettais pas d’avoir pris le temps pour ne pas me précipiter parce qu’aujourd’hui notre amitié était au plus haut et elle était ma copine, celle que je défendais bec et ongles, on pouvait bien venir cracher sur sa gueule avec des preuves qu’elle faisait des bêtises je l’aurais défendue jusqu’à en perdre ma voix quitte à lui reprocher ensuite son comportement lorsque nous serions toutes seules. C’est comme ça qu’une amie se comportait non ? Je la voyais qui prenait un air dépité par ce que je lui racontais, je riais lui mettant une toute petite tape sur le bras en ajoutant amusée. « Je sais mais si Romane te laissait en plan pour une connasse qu’est-ce que tu ferais ? » Nous étions toutes pareilles, la seule différence entre nous c’est qu’elle était en couple avec lui et qu’elle portait son bébé ce qui n’était pas mon cas, moi j’étais juste le vide couilles qu’on jetait une fois qu’il y avait quelqu’un d’autre. Triste image que je me faisais de moi-même je l’admets mais cette histoire plombait un poil la confiance que j’avais en moi. « les chevilles doivent en prendre un coup... ! » Je gloussais, il est vrai qu’à m’écouter j’avais clairement les chevilles qui enflaient. « Je ne te le fais pas dire, j’ai acheté cette paire avec deux tailles supplémentaires parce que j’avais les chevilles trop gonflées… Un vrai fléau ! » Je n’étais jamais la dernière pour partir dans mes propres délires, il fallait des gens festifs comme moi après tout non ? Je serais une marraine parfaite du moins je l’espérais, celle qui faisait venir son filleul pour qu’il puisse aller au cinéma, boire du soda sans être disputé et une fois à l’adolescence pour amener ses amis, aller en boite et tout ça sans que sa maman ne soit au courant. Bon d’accord, toutes les marraines ne faisaient pas ce genre de choses mais moi j’étais cool et je savais qu’il pouvait parfois être énervant d’avoir des parents stricts même si je ne doutais pas une seule seconde de la capacité à mon amie d’être une mère parfaite. « Oh tu sais, il a déjà 4 tontons, deux grands-père et une grande mère qui risquent fortement de le gâter. Sans compter que Kol aussi vu que c'est lui le parrain de notre fils. » Kol était donc le parrain, cool puisqu’il était mon meilleur ami depuis longtemps. C’est moi qui lui avait conseillé de prendre une pause avec sa copine pour prendre conscience de ses sentiments, il se sentait plus ou moins étouffé et tenté ailleurs il me semblait donc primordial qu’il revienne aux fondamentaux par lui-même. « Par contre, si tu veux faire des cadeaux, penses à moi après la naissance du petit, j'risque de ressortir encore pour refaire ma garde robe. Surtout que maintenant, il va me falloir une nouvelle lingerie vu que j'aurais plus le petit, je voudrais tenter des trucs plus sexy... tu vois. » Je regardais son petit ventre arrondi souriant amusée. « Mais c’était prévu, ça ma chérie c’est mon rôle d’amie… On ira pendant un week-end entier à New-York pour te trouver les habits les plus beaux et sexy, tu pourras faire grimper Romane aux rideaux avec… M’enfin, doucement quand même sinon tu vas finir par avoir dix enfants avant d’avoir dépassé le cap de la trentaine. » Je lui tirais la langue rejoignant un nouveau magasin dans lequel se trouvaient des chaussures et des sacs à mains de luxe, elle me regardait avec un sac. « Tu aimes? » Le doigt contre les lèvres je réfléchissais un instant. « Non, il fait trop péripatéticienne des années vingt si tu vois ce que je veux dire… » Je prenais une paire de chaussures que j’enfilais, perchée sur dix-huit centimètres je me demandais si ce n’était pas trop. « Est-ce que c’est trop ? »

Leur comportement me surprenait et me désespérait mais je n'étais pas du genre à aller jusqu'à la violence pour des histoires comme ça, il fallait que des vies (ou une) soient en jeu. « Je sais mais si Romane te laissait en plan pour une connasse qu’est-ce que tu ferais ? » me demandait-elle. Je me mis à rire. Je n'y avais jamais pensé. « Honnêtement ? J'ai pas besoin de violence pour me venger. Déjà, il verrait plus son fils, je ferais tout pour ça. Ensuite, j'irai lui montrer bien évidemment ce qu'il a perdu. Je suis une très bonne ménagère, mine de rien. Après, je l'ignorerais s'il comprends pas. Pour moi, je n'accorderais pas d'importance à une personne qui n'en accorderait pas pour moi. Faut pas se salir les mains. » je ris. Mais c'est clair qu'en ce moment même, je n'avais rien à reprocher Romane -au contraire- donc, la question de Lara s'effaçait dans ma tête. Et puis, c'était pas difficile puisque je riais aux éclats avec elle. Le courant passait bien, c'était agréable et surtout, j'allais beaucoup mieux. Ça me détendait de lui parler. Surtout vint le moment où je faisais le sous-entendu de mes petits délires « coquins » avec Romane. Le bon souvenir de notre petite escapade dans son lit après un défilé des plus hot, malgré que j'avais déjà un bon petit ventre, j'avais réussi à faire mon effet. Et je voulais continuer dans ce sens... « Mais c’était prévu, ça ma chérie c’est mon rôle d’amie… On ira pendant un week-end entier à New-York pour te trouver les habits les plus beaux et sexy, tu pourras faire grimper Romane aux rideaux avec… M’enfin, doucement quand même sinon tu vas finir par avoir dix enfants avant d’avoir dépassé le cap de la trentaine. » Je me mis à rire. Je n'étais pas non plus à ce point là. Même si la perspective que j'ai peut-être d'autres enfants avec Romane à l'avenir me plaisait plutôt, je préférais pas me précipiter, j'avais envie de profiter de la vie avant de m'occuper de la descendance de mon fiancé, j'avais envie de m'amuser et surtout rester sexy. Mon énorme bide ne me rendait pas trop sexy, enfin à mon goût. Je me sentais grosse... et un peu moche même si j'avais de la chance de ne pas prendre trop de poids, enfin seulement le poids que prenait mon fils quoi. Mais faire du shopping, c'était le but d'avoir l'effet inverse, non ? De rester belle pour continuer de plaire à son petit ami ou alors de pouvoir séduire un homme. Première option pour ma part. J'avais jeté mon dévolu sur une belle paire de chaussures. « Non, il fait trop péripatéticienne des années vingt si tu vois ce que je veux dire… » HAN. Bitch. Mais Bitch que j'aimais ! Je continuais de regarder jusqu'à ce que Lara prenne des échasses. Oui, pour moi, c'était carrément des échasses. « Est-ce que c’est trop ? » me demandait-elle alors que je me retenais de rire en la voyant ainsi. « Tu complexes sur ta taille, ma chérie ? » Je rigolais à mort, c'était pire que moi. Je portais mon attention sur des petites bottines qui n'avaient pas beaucoup de talons mais elles avaient beaucoup de style, et ça me plaisait. « Regarde celles-là, elles sont plutôt mignonnes. Puis ce sont des bonnes chaussures à en avoir la marque. Je les prends. » Je souris alors que je faisais signe à la vendeuse pour avoir la paire de chaussures que je voulais, lui demandant en 35. Puis je regardais Lara. Mais mon regard passa sur le miroir, et … je vis la petite blessure que j'avais eu à mon visage. Je ne pouvais m'empêcher de la regarder, de passer ma main dessus. Je savais que je n'aurais pas de cicatrices, mais... elle était encore là... et je tressaillis. J'avais eu un moment d'impression comme s'il était là. Mon regard se perdait dans le miroir... dur d'oublier, n'est ce pas ? Dire que c'était une blague, ça me plaisait pas du tout... J'en avais marre...

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SHOPPING TIME.

En général je n’étais pas ce genre de personne, je dirais même que jusqu’à présent j’en avais rarement eu quelque chose à faire qu’un mec me passe entre les doigts, je savais que ce genre de choses arrivaient mais aujourd’hui je comprenais que si je ne m’étais jamais sentie aussi jalouse et triste qu’un mec décide de couper les ponts c’était peut-être uniquement parce que je ne m’étais jamais confrontée à un amour sincère, je n’étais certainement pas encore folle amoureuse, il ne fallait pas pousser mémé dans les orties un peu trop vite mais il n’y avait aucun doute, j’étais sous son charme et si j’écoutais mon cœur j’avais clairement des sentiments pour lui. Bon, je ne m’étais pas non plus confrontée à Solweig juste pour lui, elle avait dit des choses sur moi comme quoi j’étais une fille facile et tout le tralala qui allait avec et j’avais été blessée parce que je ne pensais pas être la meuf sans cerveau et qui était en permanence à la recherche d’un nouveau mec à avoir pour l’heure. Passons, je confrontais Teodora à l’image de Romane qui la laissait en plan pour une connasse du jour au lendemain, nous n’étions pas dans des cas similaires, la petite blonde portait son bébé, était fiancée ce qui n’était pas mon cas mais justement, logiquement elle se battrait encore plus pour lui. « Honnêtement ? J'ai pas besoin de violence pour me venger. Déjà, il verrait plus son fils, je ferais tout pour ça. Ensuite, j'irai lui montrer bien évidemment ce qu'il a perdu. Je suis une très bonne ménagère, mine de rien. Après, je l'ignorerais s'il comprends pas. Pour moi, je n'accorderais pas d'importance à une personne qui n'en accorderait pas pour moi. Faut pas se salir les mains. » Elle faisait preuve de beaucoup de sagesse, je ne pouvais pas réfléchir de cette manière et en partie à cause de mon impulsivité, je ne pensais qu’après coup et cela pouvait franchement me causer énormément de problèmes parfois. Après avoir essayé plusieurs sacs à mains nous avions mis les pieds dans une nouvelle boutique et je me retrouvais avec une paire de superbes chaussures à talons, à en voir la tête de mon amie je me doutais qu’elle ne trouvait pas cette paire parfaite. « Tu complexes sur ta taille, ma chérie ? » Je souriais, il est vrai que je n’étais pas excessivement grande et que je mettais en valeur ma taille moyenne par des talons mais je n’en faisais pas un complexe bien au contraire. « Pas du tout, je dois juste être à la hauteur, les mecs aiment les filles qui ont le caractère et la taille pour les surpasser… » Bon, très franchement je n’avais pas besoin de faire deux mètres pour leur faire peur, j’étais très caractérielle et populaire sur le campus, chacun savait qu’il suffisait d’un petit mot de travers pour que je fasse la misère et détruise la vie de quelqu’un, il était rare que je sois aussi garce mais si on me cherchait il était aisé de tomber sur un os. « Regarde celles-là, elles sont plutôt mignonnes. Puis ce sont des bonnes chaussures à en avoir la marque. Je les prends. » Je souriais demandant en même temps à la vendeuse de me ramener cette paire en taille 36. « Même si je ne sais pas quand est-ce que je vais les mettre elles iront à merveille avec la trentaine de paires que j’ai dans mon dressing à l’appartement… » Je tournais la tête, elle semblait avoir quelque chose qui n’allait pas, je repérais immédiatement la petite coupure que Marloes lui avait fait lorsqu’elle était dans la peau du soit disant tueur en séries. Je venais me mettre derrière-elle l’entourant de mes bras. « C’est dur n’est-ce pas… De te dire que tu as ressenti tellement de peur face à une blague ! Ça passera avec le temps. »

L'ambiance avait passé à un moment agréable de rires, et aussi de joie. C'était plutôt comique de voir Lara comme ça, je trouvais ça trop haut même si elle, ça lui plaisait que ce soit aussi haut. Même si je n'avais pas eu le bébé dans le ventre, je n'aurais jamais porté ce genre de talons. Je n'avais nettement pas envie de me casser la cheville. « Pas du tout, je dois juste être à la hauteur, les mecs aiment les filles qui ont le caractère et la taille pour les surpasser… » Je me mis à rire. Je ne pouvais pas m'empêcher de lui sortir ce que je pensais vraiment. « Personnellement, je préfère être petite pour être à bonne hauteur, tu vois, je préfères ça que d'avoir sa tête dans mes seins. » Je rigolais, j'osais même pas les essayer en restant assise. J'avais déjà mal aux pieds avant l'heure -métaphoriquement-. Et puis, mon humour était un peu pervers, mais c'était plus que vrai. Moi j'avais flashé sur de jolies petites chaussures, elles étaient vraiment parfaites. Lara commanda aussi la même paire de chaussure, bien qu'à une taille différente. D'un coté, je trouvais ça dommage qu'on fasse pas la même pointure, on aurait pu s'échanger les chaussures. « Même si je ne sais pas quand est-ce que je vais les mettre elles iront à merveille avec la trentaine de paires que j’ai dans mon dressing à l’appartement… » Elle abusait ! Moi j'achetais pas comme ça tout de même ! Mais au pire, avec de la chance, elle aurait sûrement une tenue qui irait avec. Moi je savais déjà quelle tenue, mais je ne la portais pas. Pourquoi j'avais regardé dans ce miroir ?! Je voyais carrément la coupure, et ça me tuait carrément de l'intérieur. J'avais été idiote de croire à toutes ses blagues, nous étions le jour d'Halloween, c'était plus que normal les gens habillés ainsi ! Mais en plus de ça, je m'étais senti tellement vulnérable à ces deux évènements. J'avais pris conscience que j'étais faible en portant cette enfant, que je devais plus être aussi libre que je l'étais avant. Je prenais enfin conscience que je n'aurais plus la même vie qu'avant avec Romane, que ça ne sera plus pareil. Peut-être devais-je m'entourer d'un garde du corps, pas que je voulais faire ma star mais … j'avais pas non plus la chance d'être comme toutes les filles de familles aisées, j'avais pas seulement que des amis mais j'avais aussi des ennemis. Ces derniers pouvaient être dangereux et ça aurait pu être eux à ces moments là, cela aurait pu ne pas être une blague... Lara me sortit de mon angoisse, je me sentis réchauffer par son étreinte. Aussi agréable que si l'on appliquait du baume à lèvres en plein hiver glacial. « C’est dur n’est-ce pas… De te dire que tu as ressenti tellement de peur face à une blague ! Ça passera avec le temps. » Je posais mes mains sur ses bras, essayant de sourire, mais ce n'était pas possible, j'y arrivais pas. « C'est pas aussi simple, Lara... J'aurais pas du m'arrêter dans le parc, j'aurais du... laisser les gens se débrouiller même en croyant que c'était des meurtres. J'ai été stupide. J'ai oublié que j'étais enceinte, que je ne pouvais pas me défendre comme avant... J'ai été tellement imprudente. En réalité, je suis plus en danger que tu le crois, Lara... surtout depuis mes fiançailles avec Romane... depuis que tout le monde sait pour mon bébé... Je me rend compte de pleins de choses... » Je tournais sur moi-même pour lui faire face. Mon visage montrait la peur que j'avais, j'étais tellement arrachée. « J'aimerais tellement pouvoir t'expliquer... Je suis même pas sûre que tu me crois... » Je ris nerveusement. Ma vie n'était pas possible à imaginer, ça ne courait pas les rues les enfants de mafieux qui allaient à Harvard. J'avais tellement envie de lui parler, de me confier et surtout, tout lui dire... ça devenait pesant.

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SHOPPING TIME.

Nous passions un après-midi parfait, il y avait une dizaine de magasins qui n’attendaient que notre visite et j’imagine surtout nos cartes bancaires. Perchée sur cette paire de bottes avec des talons d’une quinzaine de centimètres je me demandais le genre de tenue qui irait à la perfection avec, j’hésitais encore entre un ensemble que j’avais acheté la semaine dernière sur le marché du coin et une combinaison qui irait à la perfection, je me disais qu’un jean pourrait également faire l’affaire, simple et efficace si je rentrais le bas dans les fameuses bottes. Une idée soudaine me venait en tête, je pourrais tout simplement être très concentrée sur ce qui irait avec dans les prochaines boutiques de fringues, nouvel objectif en vue. « Personnellement, je préfère être petite pour être à bonne hauteur, tu vois, je préfères ça que d'avoir sa tête dans mes seins. » Je riais, elle n’avait pas tort, sur le moment j’avais eu envie de lui dire que ce n’est pas le genre de chose qui me dérangeait lorsque Marshall était dans le coin mais je me ravisais immédiatement pour la simple et bonne raison qu’il n’y avait plus à penser au garçon, il n’était plus disponible et nous ne nous parlions plus dorénavant. « C’est vrai mais en matière de séduction ça peut faire des ravages ! » Je gloussais une nouvelle fois observant la fille qui venait de rejoindre la boutique, j’aimais énormément sa coiffure, une blonde avec un chignon qui lui allait à ravir, je tournais la tête au bout d’un moment remarquant Teodora qui était en proie à des sueurs froides depuis les deux mauvaises blagues d’Halloween, j’approchais l’entourant de mes bras, je savais ce qu’elle ressentait et je ne voulais pas qu’elle s’en fasse, elle se devait de relever la tête pour vivre au mieux jusqu’à son accouchement, avec un enfant à gérer elle aurait moins le temps pour faire la folle après tout. « C'est pas aussi simple, Lara... J'aurais pas du m'arrêter dans le parc, j'aurais du... laisser les gens se débrouiller même en croyant que c'était des meurtres. J'ai été stupide. J'ai oublié que j'étais enceinte, que je ne pouvais pas me défendre comme avant... J'ai été tellement imprudente. En réalité, je suis plus en danger que tu le crois, Lara... surtout depuis mes fiançailles avec Romane... depuis que tout le monde sait pour mon bébé... Je me rend compte de pleins de choses... » Je ne comprenais pas vraiment de quoi est-ce qu’elle parlait, elle se retournait et son air inquiet me rendait nerveuse, il me faisait froid dans le dos. « J'aimerais tellement pouvoir t'expliquer... Je suis même pas sûre que tu me crois... » Il y avait clairement quelque chose qui n’allait pas, pas besoin d’avoir une licence en psychologie ou en médecine pour s’en rendre compte, c’était évident. « Quelqu’un te fais du chantage ? »

C'était vraiment pas simple de pouvoir parler de quelque chose en tournant autour du pot. C'était un secret que j'avais longuement garder pour moi, ainsi que celui de Romane vu que j'en faisais parti. J'avais tellement peur, j'appréhendais le fait qu'ils pourraient me faire vraiment du mal et que je meurs. Je ne voulais pas que ça arrive, ou tout du moins, le laisser avec mon fils, lui donner une matière pour penser à moi. Heureusement que Lara était là, pour me réconforter. Malheureusement, elle ne pouvait pas aller dans le mille sans connaître qui j'étais. « Quelqu’un te fais du chantage ? » Je me mis à rire, j'étais tellement sensible pour le coup. Rien que de penser à ce qu'il s'était passé. Je me serais certainement attendu à tout, mais c'était toujours encore plus meilleur que ce que je m'attendais. Mais je ne pouvais pas en parler ici. Je sortis mon porte feuille pour laisser une bonne liasse de billets pour payer nos deux paires de chaussures. Je mis le sac de Lara dans ses mains avant de l'emmener en dehors de la boutique. Je la tenais en passant mon bras derrière le sien. « C'est pas vraiment ça... C'est plus compliqué, mais je peux pas t'en parler. C'est juste que je me sens pas... en sécurité. » Je soupirais alors que je jetais mon verre de smoothie à présent vide dans la poubelle. Je continuais mon chemin dans le centre commercial avec Lara, sans pour autant entrer dans les magasins, histoire de faire un tour pour regarder rapidement. Je continuais tout de même. « C'est juste que... je suis pas une personne normale et … certaines personnes ne voient pas de bons augures mon mariage avec Romane... ni la naissance du petit. Et on ne prends pas les sécurités qu'il faut. J'ai l'impression que c'est une erreur de pas le faire... » je soupirais. C'était vraiment pas facile comme situation.

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L’air paniqué, les paroles ambigües de Téodora n’avaient eu pour seule conséquence de me faire à mon tour perdre mon sang froid, je me demandais ce qu’elle pouvait bien me cacher depuis un temps, elle semblait blanchir à perte de vue alors que le temps s’écoulait lentement comme d’habitude, nous quittions toutes les deux le magasin, je sentais que ce qu’elle allait me dire était pénible pour elle, Teodora attendait d’être à l’extérieur, me tenait par le bras et avançait jusqu’à ce que nous soyons tout de même toutes les deux éloignées des passants, une chance qu’ils ne soient pas trop nombreux pour une fois. Je tournais la tête la toisant du regard prête à avoir des explications, je me demandais si elle était protégée par le FBI, avait-elle tué quelqu’un ? Et si elle s’était évadée de prison ? Rien que l’idée me faisait comprendre que j’étais stupide, elle restait ma meilleure amie et je ne la voyais vraiment pas avoir assassiné quinze personnes avant de mettre les pieds à Harvard, si elle était ici légalement il n’y avait pas un truc en dehors de la loi… Que pouvait-elle bien savoir, que pouvait-elle avoir fait pour être aussi stressée lorsqu’on abordait le sujet ? Je me rongeais l’ongle du pouce appréhendait ses aveux, je voulais tout savoir et quoi qu’il arrive mon point de vue sur elle ne changerait pas, je n’étais pas une fille qui portait un intérêt sur la réputation des autres, sur leur passé, chacun avait une vie avant Harvard et en aurait certainement une après. « C'est pas vraiment ça... C'est plus compliqué, mais je peux pas t'en parler. C'est juste que je me sens pas... en sécurité. » Je ne comprenais rien à ce qu’elle me racontait, une boutique m’attirait énormément mais nous passions devant, elle était une vraie pile électrique et j’attendais avec impatience qu’elle arrête de tourner autour du pot, elle pouvait avoir confiance en moi. « C'est juste que... je suis pas une personne normale et … certaines personnes ne voient pas de bons augures mon mariage avec Romane... ni la naissance du petit. Et on ne prends pas les sécurités qu'il faut. J'ai l'impression que c'est une erreur de pas le faire... » Je restais la plus neutre possible quant aux expressions sur mon visage, je ne voulais pas qu’elle regrette ses propos ou qu’elle pense que je prenais ça à la rigolade ou encore je ne sais pas quoi dans le genre puisque ce n’était pas le cas. « Dis m’en plus, tu ne peux pas garder ça pour toi et tu le sais, il est important pour ta sécurité que quelqu’un sois au courant de ta situation s’il arrive quelque chose ! »

Je regardais Lara en me demandait si c'était bien de lui dire ou pas. Je sentais le regard de la Cabot sur moi, et je me sentais qu'encore plus nerveuse. J'avais pas une vie normale, et c'était clairement déroutant pour moi qui y baignait depuis longtemps d'en parler à quelqu'un qui ne faisait pas partie de ce monde, mais plutôt de la vie dont je rêvais toujours. J'hésitais, et j'embrouillais fortement Lara avec mes paroles. Il faut dire que ce n'était pas facile de se retenir. La jeune femme le montrait même bien qu'elle voulait savoir où je voulais en venir, lui dire mes secrets pour qu'au moins, une personne soit au courant de ce qu'il m'arrive. Seulement, c'était déjà le cas. « Romane est au courant, ainsi que mon frère, le professeur d'Italien. Ce qui est plutôt normale vu qu'ils font partie de ma vie entière. Je partage cette vie avec Romane, cependant, c'est pas facile et je ne me sens pas du tout en sécurité alors qu'on nous veut du mal et qu'en plus, je suis faible en ce moment. Et je m'en suis nettement rendu compte le soir d'halloween. » Je soupirais. C'était pas facile ce que je disais, mais je ne savais pas si je pouvais lui dire de la véritable vie que j'avais avec Romane. En tout cas, je n'allais pas le dire que c'était aussi le cas de mon fiancé, il était possible qu'il n'en fasse pas partie après tout. « Ne t'en fais pas, Lara, je vais m'en sortir, ça ira mieux quand j'aurais accouché. Je serais plus à même d'être tranquille et ne pas ressentir le besoin d'être protégée autant que maintenant... mais ça me fait plaisir que tu t'inquiètes pour moi ma belle, t'es vraiment la meilleure de mes amies. » Je m'arrêtais de marcher pour la serrer dans mes bras. Il fallait peut-être qu'on se change les idées en faisant du shopping. « on y retourne ? » proposais-je à la jolie Cabot.

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SHOPPING TIME.

« Romane est au courant, ainsi que mon frère, le professeur d'Italien. Ce qui est plutôt normale vu qu'ils font partie de ma vie entière. Je partage cette vie avec Romane, cependant, c'est pas facile et je ne me sens pas du tout en sécurité alors qu'on nous veut du mal et qu'en plus, je suis faible en ce moment. Et je m'en suis nettement rendu compte le soir d'halloween. » Je ne comprenais pas vraiment de quoi est-ce qu’elle parlait, elle soupirait et je ne cherchais pas à lui couper la parole, je sentais qu’elle allait poursuivre encore un peu en m’avouant son secret ou au contraire en changeant de sujet, dans tous les cas je respecterais sa décision, il n’était pas dans mes habitudes de forcer le destin et je ne comptais pas le faire aujourd’hui, lorsqu’elle serait prête elle pourrait m’en parler il n’y avait pas de soucis. « Ne t'en fais pas, Lara, je vais m'en sortir, ça ira mieux quand j'aurais accouché. Je serais plus à même d'être tranquille et ne pas ressentir le besoin d'être protégée autant que maintenant... mais ça me fait plaisir que tu t'inquiètes pour moi ma belle, t'es vraiment la meilleure de mes amies. » Elle venait se blottir contre moi, je l’enlaçais de mes bras ne perdant pas le sourire, j’aimais lorsqu’elle était comme ça avec moi, c’était une réelle bouffée d’oxygène. Je la serrais fort sans trop lui faire mal ni à son bébé puisque ce n’était pas l’objectif. « Saches que quoi qu’il arrive je serais là pour toi hein, si tu te sens prête à m’en parler un jour, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, si tu ne te sens pas bien tu n’hésites pas, je suis comme les vampires, je ne dors pas vraiment ! » Je souriais reculant lentement alors qu’une boutique m’attirait tout de suite le regard, une bouteille de sous-vêtements. Ce n’est pas parce que ma meilleure amie n’était pas dans une forme olympique sa grossesse oblige qu’elle ne pouvait pas prévoir l’après grossesse. « on y retourne ? » Je souriais avançant un peu plus vite pour rejoindre la prochaine boutique. « On y va… »

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