frozen (romalthia)

C'est pas n'importe quelle fille avec qui je vais coucher. C'est Ama quoi, je peux pas négliger ça et faire comme si ça comptait pas, parce que ça compte. Elle me connait bien profondément mais pas au niveau de cet aspect donc j'espère que ça va bien se passer, parce que moi, je le veux. Et je la veux elle, tout de suite. Je sais qu'elle ne se moque pas de ma question, elle rit car c'est tout elle. Je devrais peut-être faire pareil, ne pas trop penser, pas trop poser de questions. Mais c'est par principe, qu'elle n'y fasse pas trop attention si elle le veut. Elle m'embrasse et me dit qu'elle en a envie. Le contraire m'aurait vachement blessé même si je l'avais peut-être pas montré. Comme pour me montrer, elle guide ma main sous son t-shirt, là où elle se trouvait un instant plus tôt. « Quoi ? » à peine perdu dans mes pensées pendant une seconde et je tilte qu'elle parle de se protéger. Ah, ça, ouais. Evidemment que j'ai des préservatifs. Finalement, ils vont me servir. Je ne les ai pas acheté pour rien. « Ah oui. » repris-je aussitôt en reculant pour prendre un préservatif et le poser pas très loin. Oui, protégez-vous les enfants, de nos jours, les bébés ça fuse à Harvard. Et je suis bien le premier placé pour en parler. Elle va me voir nu, et je vais la voir nue. Omg, grande première, c'est si excitant et fou à la fois. Je balade encore mes mains à l'aveugle sur son ventre et j'effleure sa poitrine. Je l'embrasse puis je redescends mes mains jusqu'au bout du t-shirt pour l'empoigner et le lui retirer. Je retire le mien aussi pour être à son même niveau et je souris en me penchant de nouveau vers elle. J'ai froid, mais chaud aussi, le contraste est étrange. « J'ai ma petite idée sur ce que faisaient les gens dans le temps sans électricité... » dis-je amusé au creux de son oreille avant de tirer doucement sur son lobe. Mes mains pressent ses fesses et trouvent l'élastique de sa culotte avec lequel je joue.

Je préfère être sûre maintenant qu'il a des capotes, parce que ça serait con qu'on continue à se chauffer comme maintenant et qu'on doive s'arrêter tout près du but juste parce qu'on a pas fait attention à ce petit détail. Un détail, oui, mais important quand même parce qu'il est hors de question que je tombe enceinte. Il trouve une capote quelque part et la pose pas loin avant de venir enlever mon t-shirt. Enfin, le sien. Je l'aide en le balançant un peu plus loin, les joues légèrement rougies parce que... ça fait bizarre. Il enlève le sien et je le regarde faire en me mordant la lèvre. Ouais, j'ai envie de lui et ça semble étrangement naturel.  « J'ai ma petite idée sur ce que faisaient les gens dans le temps sans électricité... » Il vient jouer avec le lobe de mon oreille avec ses lèvres et je ne peux pas m'empêcher de lâcher un soupire. Le reste de la soirée se passe bien, c'est doux, parfois un peu timide mais c'est le début, c'est normal. Je finis par m'endormir avec lui et je me réveille dans la nuit parce que j'ai froid. Je me penche pour reprendre le haut que je portais plus tôt dans la soirée et je l'enfile avant de me coucher bien sous la couette, contre Royce. Vers neuf heures, le réveil de mon téléphone sonne et je grogne en cherchant à l'aveugle celui-ci. Je finis par me redresser, je l'attrape et je l'éteins en espérant ne pas avoir réveillé Royce. Sauf que manque de bol, je le vois commencer à gesticuler. Je me pince la lèvre et je reviens m'allonger contre lui en posant un baiser sur son épaule. « Pardon j't'ai réveillé », que je finis par murmurer en passant mon bras autour de lui. En même temps, mon réveil n'a pas sonné pour rien, j'ai cours dans une heure et demi je ne devrais pas trop tarder.

Les choses ont changées en si peu de temps. Trop vite peut-être ? Mais nécessaire je crois. Si ce qui arrive entre Amalthia et moi arrive, c'est que ça devait se faire. Je crois jamais au destin du hasard, je crois plutôt que c'est déjà écrit que ça nous arrive. Pour la suite ? On ne sait pas ce que ça va donner. On se laisse porter tous les deux et c'est plutôt cool. J'ai passé une agréable nuit, j'ai dormi comme un bébé et au réveil, j'ai une brune contre moi - et l'électricité qui est de retour -. Comme si le calme était venu après la tempête. Elle s'excuse de m'avoir réveillé et je fais une grimace d'un bébé qui veut pas ouvrir ses yeux. « Pourquoi t'as mis ton réveil ? » moi le matin je vais pas trop souvent en cours, je vous avoue. Je suis plutôt du genre à traîner au lit toute la matinée. « Reste faire la grasse mat'. Ne me laisse pas mourir de froid dans ce lit. » je l'attrape pour me coller à elle et je fais en sorte qu'elle ne puisse plus bouger au cas où elle insisterait pour aller en cours. Bah quoi ? Je peux toujours essayer. Et je suis du genre à gagner quand je veux quelque chose.

S'il y a bien une chose que je déteste, c'est de me faire réveiller par un réveil. Je préfère encore me faire réveiller par les rayons du soleil, la chaleur de ses rayons sur ma peau. Ou par le bruit des vagues, comme quand je vivais à San Francisco. Mais comme on dit si bien : la vie appartient à ceux qui se lèvent tôt ! La grimace que Royce a au réveil me fait sourire alors que je me recouche contre lui. « Pourquoi t'as mis ton réveil ? » Je souris et j'hausse les épaules, murmurant, « Parce que j'ai cours à onze heures ? » Pourquoi est-ce que j'aurais mis le réveil autrement ? Je sais bien que le Spring Break approche mais on est loin d'être en vacances. « Reste faire la grasse mat'. Ne me laisse pas mourir de froid dans ce lit. » Je souris et je secoue la tête, « J'dois aller en cours, c'est important.. » Je pose pleins de petits baiser sur son menton et je dis doucement, « Et si t'allais me préparer un bon petit déjeuner plutôt que de faire ta marmotte ? » Je meurs de faim. Je souris en coin et j'ajoutais, « On pourra aller sous la douche ensuite.. » Faut bien que ça soit gagnant gagnant, non ?