« tick tock » ∇ SCARSIN

"Il peut pas me protéger arrête de dire n'importe quoi." Serre les dents. Allez petite Scarlett, relève la tête. « Le problème, c'est que je nage tellement dans un océan de « jesaispas, jecomprendsrienàcequisepasse », que je peux raconter n'importe quoi, oui. » J'ai jamais demandé ce que tu faisais, une fois derrière ton ordinateur. J'ai pas insisté davantage, quand tu as décidé que ce que tu savais, ne devait pas être partagé avec moi. Que je devais te faire confiance. La patience m'a usé, j'arrive au bout de ce que mon esprit peu attendre. "C'est lui qui t'a dis qu'il pouvait me protéger ? Tu lui a dis quoi ?" On pourrait dire que demoiselle Strudwick s'assoit aussi elle, un peu mieux, mais c'est surtout qu'elle a la bougotte, elle ne sait pas trop quoi faire de ce corps. Elle sait que la voix peut se hausser rapidement, que les reproches ne sont jamais très difficiles à trouver. Il faut peser ses mots, avec Tamsin. Refréner l'impulsivité. « Je lui ai dis ce que je sais, c'est à dire pas grand chose. » C'est déjà énorme pour toi, je suppose. « Il attends que tu viennes vers lui. » Se pince les lèvres, ce genre de situation ne la met pas à l'aise. Les yeux se baissent puis se relèvent vers ceux d'en face. « Je lui ai demandé de me promettre qu'il ne t'arriveras rien, si tu lui parles. » Tu vois, j'suis pas la pire petite-amie de l'année, enlève-moi de cette place.

« Le problème, c'est que je nage tellement dans un océan de « jesaispas, jecomprends- rienàcequisepasse », que je peux raconter n'importe quoi, oui. » soupire et secoue la tête, tu t'es jamais dis que tu n'avais pas forcément besoin de savoir ? En connaissant les détails, tu te rends complice. « Je lui ai dis ce que je sais, c'est à dire pas grand chose. » C'est déjà beaucoup trop, si tu veux mon avis. « Il attends que tu viennes vers lui. » rigole et secoue la tête, que j'aille vers lui, rien que ça. "Bien sûr." un café ensemble, il me racontera sa vie de famille et je lui parlerais de nous ? « Je lui ai demandé de me promettre qu'il ne t'arriveras rien, si tu lui parles. » rigole nerveusement, mettons ça sur le compte de ta naïveté, ou de ma paranoïa depuis ton accident, j'en sais rien. "Et tu l'crois ? T'a vu ce type deux fois, il t'a fait une promesse et toi tu t'appuie dessus ?" je soupire, pose mes coudes sur mes genoux et enferme mon visage de mes mains. Je frotte mon visage, pour me réveiller. Certainement. Je sais pas où on va, comme ça, alors autant te dire ce qu'il en est avant que tu fasse de nouveau une bêtise. "Ecoute je.. j'ai déjà été beaucoup trop loin, avec cette histoire." tourne le visage vers la rousse, fixe ses yeux. "J'ai.. fais des choix, et j'peux plus être protégée Scar." c'est trop tard, c'est fait. La brune attrape quand même la main de l'autre, s'avance, entremêlent les doigts ensemble, "J'veux juste que t'ailles bien, j'veux juste que tu sois toujours là, le soir quand j'reviens, le matin quand j'pars, j'ai pas envie qu'il t'arrive quoi que ce soit.." et tu t'enfonces, encore et encore, tu creuse pour toi-même, et tu pense que je reste en dehors du trou parce qu'un flic sera là haut, à me tendre la main quand on sera déjà toutes les deux emprisonnés dans le noir ? Mais moi, celle que je veux sauver, c'est toi. "Alors vient on arrête.. on s'en fout de tout ça, c'est nous le plus important.. pas vrai ?"

Je sais qu'on campe sur nos positions, que ça ne sera pas facile de faire bouger cette ligne. Nos façons de voir cet événement est opposé, je veux savoir, tu sais, et cette vérité semble trop grosse pour mes épaules. La curiosité l'emporte, me grignote l'esprit. "Bien sûr." Tu ne fais pas confiance à mon jugement, j'le sais. Je ne sais même pas si tu me fais confiance tout court. Confiance en ma fidélité, surement, peut-être, à ma loyauté. "Et tu l'crois ? T'a vu ce type deux fois, il t'a fait une promesse et toi tu t'appuie dessus ?" Le soupire est discret. « Je sais. Je sais que tu penses que je suis naive, et qu'il m'a embobiné en quelques belles paroles.. » Secoue la tête doucement de gauche à droite. « C'est pas ça, c'est pas le cas. J'lui fais confiance, et, j'aimerai bien que t'ai foi en mon jugement sur ce coup. » Pour fois qu'il s'agit de me suivre moi, qu'il s'agit d'écouter mon avis. La voix n'est pas assurée, elle cherche les arguments qui n'animerait pas la colère adverse. "Ecoute je.. j'ai déjà été beaucoup trop loin, avec cette histoire. J'ai.. fais des choix, et j'peux plus être protégée Scar." J'le crois pas. Dans mon monde, peut-être enfantin, la police peut nous protéger, peut nous empêcher de souffrir à nouveau. C'est fait pour ça, il est là pour ça Declan. "J'veux juste que t'ailles bien, j'veux juste que tu sois toujours là, le soir quand j'reviens, le matin quand j'pars, j'ai pas envie qu'il t'arrive quoi que ce soit.." Serre délicatement les doigts féminins entre les siens. « J'suis là, même quand tu l'as pas prévu. » Qu'elle rajoute après la virgule, un sourire malin aux lèvres. Puis reprend, avec un ton plus doux. « Je suis là, il m'est rien arrivé depuis, il m'arrivera rien j't'assure. » J'en sais rien, absolument, je sais pas ce qui arrivera demain, dans une heure. Ce qui t'arriveras, aussi, toi et ta vie précaire. On sait qu'on est parti sur une vie en pointillets, sans certitude. "Alors vient on arrête.. on s'en fout de tout ça, c'est nous le plus important.. pas vrai ?" Le sourire se souligne à nouveau, plus amoureux, plus ravissant. « Si ça l'est, évidemment que ça l'est. » Décroche sa main des siennes, se place derrière la nuque d'en face et rapproche ses lèvres pour un baiser. « J'aimerai juste que tu me fasses assez confiance pour arrêter de me cacher toute une partie de ta vie. » Qu'elle souffle une fois sa bouche assez éloignée, les prunelles fixées sur celles d'en face. J'parle de ça, j'parle de tout le reste.  

On est tellement différentes que c'est forcément compliqué de s'aligner. Elle croit ce qu'on lui dit, prends ce qu'on lui donne. Je mens, et j'arrache quand je veux. Différence marquante, elle est la douceur de notre couple. « Je sais. Je sais que tu penses que je suis naive, et qu'il m'a embobiné en quelques belles paroles.. » je peux pas dire le contraire, elle me connait mieux que personne, et je sais que c'est ce qu'il a fait. Il rassure pour avoir ce qu'il veut avoir. « C'est pas ça, c'est pas le cas. J'lui fais confiance, et, j'aimerai bien que t'ai foi en mon jugement sur ce coup. » sourire ironique sur les lèvres, "et lui faire confiance ?" pas avant d'avoir monté un dossier, pas avant de savoir son adresse, sa vie de famille, la possible location de chez ses parents, toutes les traces qu'il a réussi à laisser sur internet, ou les traces que les autres ont laissés de lui. Je pensais pas que je devais m'inquiéter de lui, comme quoi, les surprises, ça arrive. « J'suis là, même quand tu l'as pas prévu. » je souris et hoche la tête, calmant un peu l'être. « Je suis là, il m'est rien arrivé depuis, il m'arrivera rien j't'assure. » Je souris et secoue la tête. Elle sait que c'est faux, on sait toutes les deux que demain tout peut s'arrêter. Maintenant, c'est nous, le plus important. « Si ça l'est, évidemment que ça l'est. » Le baiser est doux, tendre, même si j'ose pas lui donner suite, pas encore. Le sujet est trop important pour que sa douceur puisse me prendre le dessus. Même si elle y arrive, à chaque fois. « J'aimerai juste que tu me fasses assez confiance pour arrêter de me cacher toute une partie de ta vie. » je souris et hoche la tête. "Je sais.. et j'te fai confiance." sauf quand tu parles à un agent, sauf quand tu t'éloignes, que je sais pas ce que tu dis, ce que tu conclue derrière moi. Pose un baiser sur les lèvres de la rousse, "J'essaie de rendre le monde meilleur." mon monde, en tout cas. Le notre. "J'peux te dire ce qui t'es arrivé, si tu veux." j'te donne les informations, toutes les informations. Je te fais confiance, je verrais bien si tu ira ensuite le répéter.
 

"et lui faire confiance ?" Croise les bras contre elle, comme une protection. « C'est ça, c'est l'idée. » Tu veux que j'dise quoi ? Que je ne suis pas si naive ? Bien sur que si. J'te demande de lui faire confiance, juste parce que j'ai cette conviction qu'il la mérite, que ses paroles sont dignes que tu t'y attardes. Pour une bonne sensation à ses côtés. Pour une chose qu'il dégage, une certaine stabilité. J'saurais pas te dire si j'ai été bernée, ou si ses intentions sont pures, mais j'aimerais juste que tu t'attardes sur mes ressentis, pour une fois. Sans les balayer d'un revers de main. Je sais, que je grignote chaque jour davantage sur ta vie, que je t'en demande chaque minute un peu plus. Peut-être qu'un jour, on ressemblera à ces couples normaux. Tu sais, ceux qui fonctionnent à deux, qui n'ont pas besoin de fermer les yeux. Ces ennuyeux, que je jalouse parfois. Que j'oublie, quand tes lèvres se posent aussi délicatement sur les miennes. "Je sais.. et j'te fai confiance." Penche doucement la tête sur le côté, légèrement dubitative sur ce point. Commence par le dire, peut-être qu'un jour, tu le diras tellement fort que tu finiras pas le croire, vraiment. "J'essaie de rendre le monde meilleur." Esquisse un fin sourire. « Je sais. » Que tu essayes, du moins. J'suis pas certaine des moyens, des objectifs, des sacrifices pour. Mais moi, j'te fais confiance, tu vois. Moi, j'mettrais ma vie entre tes mains sans ciller. "J'peux te dire ce qui t'es arrivé, si tu veux." S'étonne d'un regard qui s'agrandit. « C'est vrai ? » J'm'y attendais pas, ça se voit. « Oui, j'veux savoir. » Qu'elle rajoute, vite après. Comme de peur que tu te ravises.

« C'est ça, c'est l'idée. » Dommage que ce soit au dessus de mes forces, alors. J'y peux rien, moi, si j'y arrive pas. La confiance, ça se gagne, et disons qu'il a creusé lui-même un fossé entre nous. Je suis convaincue que ma vision du monde est la bonne, et il ne le pense pas. Il ne s'attaquera pas à moi maintenant, puisque apparemment c'est un homme de parole et qu'il t'a promis, mais à la première occasion, il le fera. Quand il s’ennuiera, qu'il n'aura pas de lourd dossier, que sa vie tournera en rond, il viendra s'en prendre à moi, à nous. « Je sais. » Pour ne pas que tu t'éloigne, je te dirais la vérité. Juste pour que tu restes, pour que ton corps reste proche du mien, que tu sois désormais complice. C'est la seule histoire que je te conterai. « C'est vrai ? » Hoche la tête. « Oui, j'veux savoir. » Plonge ces yeux dans ceux de la rousse, frôlent tendrement ses lèvres, "Promet que tu ne vas plus le revoir.." une vérité pour une autre. De toute façon, si tu connais l'histoire, tu n'aura pas besoin de le revoir, j'me trompe ? Ou alors tu me mens depuis le début sur tes agissements. "Promet le moi." sans ciller, sans croiser les doigts dans ton dos, regarde, habilement comment mes doigts s'entrelacent aux tiens. Je suis prête à t'offrir ce que tu veux savoir, mais ce n'est pas sans concession.

Nos avis divergent, nous n'avons pas la même vision du monde. Ca n'a rien de nouveau. Mon monde est coloré, vivant, je ne fais pas confiance rapidement aux gens, mais certains y parviennent, ils m'inspirent cette stabilité qui me manque. Declan n'a pas tenu rigueur de mes familiarités, il a dit les mots qu'il fallait pour me faire penser que ces épaules peuvent supporter tous ces drames. Qu'il ne te fera rien, juste parce que je lui ai demandé. Je sais, ça te paraît léger comme garantie. "Promet que tu ne vas plus le revoir.." Je me suis laissée bernée par la douceur de tes lèvres, un instant. Et, recule légèrement après ta réplique. Les sourcils se froncent à peine, j'ose comprendre. "Promet le moi." J'l'avoue, je suis partagée. Je touche du doigt les réponses que j'attends depuis des mois, que j'n'espérais même plus obtenir, mais la contrepartie ne m'enchante pas. Pire, je déteste ça. « Tu me fais du chantage là-dessus ? » Se redresse un peu, rétablissant une certaine distance entre elles. « J'peux te promettre que si je le revois, on ne parlera plus de toi, je lui dirais que je ne peux pas l'aider. » C'est ce que tu veux, non ? Qu'on ne collabore pas, qu'on cesse de remuer cette histoire. « Ca te va ? » Mes doigts se serrent doucement aux tiens. Un effort chacune.

« Tu me fais du chantage là-dessus ? » Secoue la tête. C'est pas vraiment du chantage, c'est une demande contre une autre. C'est ta copine face à toi qui te demande d'arrêter de voir cet homme en qui elle n'a pas confiance. C'est mon ressenti, c'est que je l'aime pas. « J'peux te promettre que si je le revois, on ne parlera plus de toi, je lui dirais que je ne peux pas l'aider. » le sourire s'allume, amusé. Qu'est-ce que ça m'apporte au juste ? On s'éloigne de mes confditions, je me moque des sujets de conversation qu'elle aborde avec lui, que ce soit moi, la pluie, le beau temps, leur relation ou que sais-je. « Ca te va ? » souris, tendrement. Je ne sais plus quoi penser, Scarlett. Qu'est-ce que tu fais, exactement ? Sur quel pied nous dansons ? Quel rythme ? Est-ce que t'a arrêté d'être ma partenaire ? T'as opté pour un cavalier aux épaules plus larges ? Aux mots plus doux ? "Non, pas vraiment." se recule, s'affale dans le canapé, "Pourquoi tu l'reverrais, si tu sais c'qui s'est passé ?" le sourire est amusé mais dans ma voix, rien ne m'amuse. Je suis même blessée. Forcément, ça se traduit plutôt par de la froideur, de la colère, et parfois de la violence. Juste envers les objets, mais je suis forcée de refaire la décoration ensuite. "Qu'est-ce qui se passe entre vous ?" pourquoi tu lui accorde tant ta confiance ? Pourquoi tu te repose sur lui ? Pourquoi tu le reverrais ? C'est un flic, pas un ami, c'en est pas un et ça ne le sera jamais. On déssert deux camps à l'oposée, ça ne se peut pas.

J'crois que des fois, j'estime faire suffisamment d'effort sur l'ensemble de notre relation, pour camper sur certaines de mes obstinations. Ne pas fléchir, ou au moins, pas tout de suite. Faisons au moins semblant que je suis capable de m'opposer à toi, que je ne suis pas cet espèce d'oisillon fragile que tu receuilles entre tes doigts acérés. "Non, pas vraiment. Pourquoi tu l'reverrais, si tu sais c'qui s'est passé ?" Il n'y a pas vraiment de raison, mais je vois que tu t'en inventes. "Qu'est-ce qui se passe entre vous ?" Un soupire, et demoiselle croise ses jambes en tailleur sur le canapé. T'es en face, affalée. « Rien. Il se passe rien. » On est pas amis, loin de là. J'en ai peu, tu l'sais bien, j'ai pas besoin de grand monde autour de moi. « Mais j'ai rien contre lui, s'il vient me parler j'suis censée faire quoi ? Je pars en courant en sens inverse ? » C'est ridicule. « Pourquoi tu veux que j'arrête de lui parler ? Si on aborde pas l'affaire c'est... comme si c'était n'importe qui. » J'savais pas que certaines professions étaient interdites d'approche. J'aurai pu le croiser n'importe où, dans n'importe quel autre contexte.

Bien sur que j'ai des doutes, infondés, totalement. Elle devrait être celle qui en as, mais non, c'est moi. De nous deux, je dois être celle qui a le plus peur de la perdre. Elle saurait se refaire sans moi, trouver quelqu'un d'autre, s'en sortir, moi, non. « Rien. Il se passe rien. » Souris en secouant la tête, à d'autres. Pourquoi vouloir le revoir, si c'était le cas ?  « Mais j'ai rien contre lui, s'il vient me parler j'suis censée faire quoi ? Je pars en courant en sens inverse ? » hoche la tête "Exactement." c'est ce qu'il faut faire. J'aurais pas réussi à penser mieux. « Pourquoi tu veux que j'arrête de lui parler ? Si on aborde pas l'affaire c'est... comme si c'était n'importe qui. » secoue la tête, "Sauf que c'est pas n'importe qui." et ça, elle le sait. C'est un flic, en plus d'être un flic il s'est trop intéressé à nous, à toi, surtout. Il t'offre des réponses, une protection constante, une stabilité, des épaules fortes sur lesquels tu peux t'appuyer. Il est là, tout le temps, il est constant. C'est un homme bien, j'en suis persuadée. Tu vois, il est tout ce que je ne suis pas. "J'vois pas pourquoi t'irai lui parler de toi-même. C'est pas un ami, c'est pas un étudiant avec qui tu peux bosser... c'est juste un flic qui a enquêté, alors pour quelles raisons tu l'reverrai ?" s'il te croise dans la rue, lui dire bonjour, j'veux bien, mais autrement, j'comprends pas. Enfin si je comprends, j'attends juste qu'elle l'avoue.