rattraper enfin le temps perdu (louison)

J'ai toujours rêvé de faire un plan à trois, je n'en ai jamais eu l'occasion. Bien sûr, je peux payer des femmes payées pour ça mais ce ne serait pas pareil, je préfère le faire en ayant séduit deux femmes. Enfin, j'en rigole avec Louison et Billie parce qu'au final, je pense pas que je l'aurai fait même si j'en aurai eu l'occasion. Mon amitié avec elles est trop précieuse pour que je la brise pour une envie aussi débile que cela. Pour autant, j'entends ce qu'elle me murmure à l'oreille, mais je n'ai pas le temps de répliquer qu'elle a déjà changé de sujet. Putain, c'est qui Iris ? Que je dis en rigolant avant d'ajouter. Non, non, Asia, l'italienne là. Asia Ferrari. Un joli râteau avant et pendant la soirée du nouvel an. Putain, la poisse que j'ai moi. Elle me taquine, comme elle l'a toujours fait. J'sais pas, j'ai fait le mec bien mais j'pense pas que c'réciproque. Fin, j'suis pas amoureux mais je l'aimais bien quoi. Difficile pour moi d'être amoureux depuis Ivy. Sans m'y attendre, après avoir bu mon verre, je me prends un biscuit chinois en pleine tête. Alors, je ris avant de prendre la tête de ma meilleure amie pour la coincer dans mon bras. Bah alors, on fait plus la maline hein ? Que je dis en riant.

Iris, Asia. Il y a toujours quatre lettres. Louison avait sûrement mal lu un de ces anciens textos. " Ah oui Asia... Je vais te dire un truc, faut retirer les Scorsese de nos vies, mais aussi les italiens en général " blagua-t-elle tout en le taquinant sur ses approches avec les filles. La blondinette avait ensuite poussé un rire nerveux en l'écoutant se justifier sur sa relation avec la brune dont il parlait. " Elle n'était peut être pas en forme quand tu l'as croisé... Laisse lui un peu de temps " lui répondit-elle avec compassion. Louison s'était ensuite prise pour une joueuse de baseball et avait lancé un gâteau sec dans le nez de son meilleur ami. Elle ne s'était sûrement pas attendu à ce qu'il se lève si vite pour emprisonner sa bouille sous son aisselle " Aaaaaah mais lâche moi Cam's !! " cria-t-elle en se relevant à son tour tout en tournant sur elle même pour se dépatouiller de l'emprise du blondinet. Louison s'était ensuite servie de ses mains pour chatouiller le ventre de son agresseur. Elle sentit forcément ses abdos en béton. Elle fût ainsi libérée à cause du calvaire qu'elle lui faisait vivre. Elle se planta ensuite devant lui, le regardant se plier en deux pour reprendre son souffle " Tu m'avais manqué tu sais... " constata-t-elle en dépliant ses bras qui masquaient sa poitrine. Elle s'approcha ensuite de lui et le serra contre elle, inspirant profondément son parfum musqué. La demoiselle le délivra par la suite de son emprise et plongea son regard perdu dans le sien. Confuse, elle resta stoïque, à jongler entre ses prunelles joueuses. Fais-le, vas-y, pensait-elle sans pour autant arriver à sauter le pas.    

Putain, mais elle a grave raison en plus. Scorsese et italien, c'est pareil, je dois les éviter. On doit les éviter, je ne veux pas me prendre la tête avec les filles, les amours alors on change de sujet. Enfin, pour changer de sujet, y'a eu plus simple... Je reçois un biscuit chinois en pleine tête, alors je me défends en me levant d'un coup très rapidement, prenant la tête de Louison en dessous de mon bras. Je serre un petit peu, mais pas assez pour qu'elle ait mal. On tourne sur nous-mêmes, avant que je la relâche quant elle me chatouille au niveau de mes abdos. Toi aussi Louison.. Parce que ça fait bien longtemps qu'on a pas autant rigolé ensemble. On se détache, on se regarde longuement dans les yeux. Pour autant, un silence pesant s'installe alors qu'on continue de se regarder. Louison... Que je dis simplement, en poussant une mèche blonde de son visage sur le côté.

Les battements de son coeur se ralentissaient étrangement. Le temps semblait s'être arrêté dans ce bureau désert. La blondinette était démunie émotionnellement, fragile et elle en avait plus que marre de se préserver pour ce prince charmant inexistant. Elle avait attendu vingt deux années pour s'offrir à un homme qui ne l'avait pas respecté, elle ne voyait plus pourquoi elle devait continuer dans cette voie-là. Quand elle sentit les doigts froids de Camille se glisser près de sa joue pour retirer une de ses mèches blondes, la jeune femme avait tressailli. " Camille... " répondit-elle dans un souffle en fronçant légèrement ses sourcils. La française se rapprocha un peu plus et planta son incisive dans sa lèvre inférieure " Embrasse-moi, oublie que nous sommes amis, considère moi comme une femme, une femme qui a toujours eu envie de toi quelque part... " lui avoua-t-elle tout en craignant sa réaction. Louison n'avait pas besoin d'être repoussée en ce moment, cependant, elle comprendrait si cela venait du Mather. Leur amitié était énormément importante et s'ils empruntaient une autre direction, une direction légèrement plus compliquée, ils se risquaient à tout perdre. Suite à sa requête, la jeune femme s'était arrêtée de respirer, le regard noyé dans celui du blondinet. " Je... comprendrais que tu ne puisses pas hein. Et je saurais gérer ma frustration " balança-t-elle en riant faiblement pour ne pas passer pour une mort de faim. Le sexe lui manquait, mais elle pouvait tenir encore de longs jours ainsi.

J'ai juste l'impression de rêver. Je ne sais pas, je me sens immobilisé face à la française, elle me perturbe, je n'ai jamais été comme ça avant. Au diable mes résolutions, au diable les belles paroles que j'ai sorti à Mila ou d'autres, non, je veux juste profiter de ma vie. Mon cœur s'arrête quand elle reprend la parole, ainsi elle a toujours eu envie de moi ? Je me sens... comme pétrifié, parce qu'on a vécu de belles années d'amitié faites de bas et de haut. Je laisse mon regard se plonger en elle, la voir se mordre la lèvres inférieure. Je m'approche d'elle, pour poser mes deux mains sur ses joues et de l'embrasser pleinement, langoureusement. J'en ai envie, en fait j'en ai toujours eu envie. Même si cela se fait parce qu'elle est triste, c'est que ça devait se faire alors je continue de l'embrasser pendant quelques seconde avant de me reculer, de la regarder et de ne plus savoir vraiment quoi faire.

La française devait prendre ce risque. Elle devait s'assurer qu'elle n'était pas passée à côté de quelque chose ces dernières années. Camille était entré dans sa vie, il en était aussi reparti, mais si elle lui avait demandé de rappliquer, il serait venu. On pouvait souvent dire qu'il n'était qu'un crétin qui ne pensait qu'à lui, cependant, Louison pensait strictement le contraire. Ce soir, elle omettait volontairement la déclaration que lui avait fait Mila et elle ne se préoccupait que d'elle. En légère panique suite à sa demande, elle se laissa transporter par un baiser passionné de son meilleur ami. Elle n'en revenait pas. Elle ne revenait toujours pas qu'elle goûtait enfin à ses lèvres. Ses parents seraient fous de rage. En effet, les Chamberlain n'avaient jamais vraiment porté le Bonaparte dans leur coeur et c'était aussi pour cela qu'il l'avait toujours attiré. Camille abandonna les lèvres de la Mather et sur le coup, elle resta stupéfaite de sa fougue. Elle s'attendait plutôt à ce qu'il la prenne en pitié et lui pose un simple smack, là, c'était au dessus de ses attentes. " Pourquoi tu me regardes comme ça ? Je t'ai jamais plus c'est ça ? Je le savais... " commença-t-elle à douter tout en caressant ses lèvres anesthésiées. Louison était gênée, elle recula et termina sa course sur le bord du bureau. Les jambes dans le vide, elle continua de fixer son meilleur ami, dans le flou le plus total. " T'embrasse bien. " le chercha-t-elle de nouveau en tordant sa bouche pour le provoquer.   

C'est bizarre, je ne sais pas si on a eu raison de s'embrasser comme ça. Pas un petit smack que l'on a partagé, c'est là un réel et véritable baiser. Comme si nous avons attendu cela depuis bien des années maintenant, mais est-ce que nous avons eu raisons de le faire ? Ce n'est clairement pas le moment de se prendre la tête alors qu'un silence se fait à nouveau entre nous deux. Qu'est-ce-que je peux dire ? J'ai juste mon regard fixé sur elle. Arrête, dis pas ça. T'es... Je t'ai toujours trouvé canon, tu le sais. C'est pas un mensonge, j'ai dû lui dire une ou deux fois qu'elle est belle, faut bien qu'elle s'en souvienne, non ? Elle se recule, s'assit sur le bord de son bureau, se tord les lèvres, me disant que j'embrasse bien. Je suis tenté par la diablesse en personne, je m'approche d'elle. Ma main glisse sur sa cuisse, en dessous de son tailleur. Pourquoi tu me fais ça, Louison ? Que je dis simplement, alors que j'approche ma tête de son cou, y déposant un premier baiser.

Louison retombait dans ses mauvais travers, son manque de confiance en elle. Elle voulait juste savoir si Camille pouvait être réceptif à son physique, à ce qu'elle dégageait également au delà de son apparence. La française n'avait jamais vu autant d'hésitation en son ami. Elle le sentait perturbé et c'était d'autant plus excitant. Canon ? Il venait bien de la qualifier par le mot canon ? La blonde jeta sa main dans les airs pour lui signifier " tu dis n'importe quoi " puis, elle renchérissa une dernière fois. La fois de trop. Camille s'était de nouveau rapproché d'elle, prête à en faire qu'une bouchée. Louison émit un petit rire embarrassé quand il la questionna. " Pourquoi je te fais ça ? Parce qu'on passe peut être à côté d'un truc, je n'en sais rien... Je veux jouer avec le feu et me... "  La blonde s'arrêta, observant la main qui s'immisçait sous sa jupe, les joues brûlantes et le coeur en vrac " Et je veux me brûler " compléta-t-elle en écartant ses jambes pour accueillir le jeune homme. Elle tira sur le col de sa chemise et apporta ainsi la bouche de son pote à la sienne. Louison l'embrassait avec une lascivité exagérée. Elle s'imprégnait de ces baisers, comme si c'était la seule et unique fois qu'elle pourrait se permettre un tel écart. Rompant ce contact ardent, elle humecta ses lèvres en le fixant lourdement " Tu en as envie toi aussi non ? " demanda-t-elle en déboutonnant le premier bouton de son chemisier. " J'aurais peut être besoin d'un peu d'aide... "  

Et je m'approche d'elle, lui demandant alors pourquoi elle me fait ça à moi, là maintenant. Je sais que je vais craquer, je sais aussi que c'est mal, très mal ce que l'on est en train de faire et pourtant... je succombe. J'ai envie de succomber, de toute façon. Ma main qui passe légèrement en dessous de sa jupe, elle écarte doucement les cuisses pour me laisser faire. Alors... brûlons-nous. Ca fait nian-nian, dis comme ça, mais c'est ce que je veux faire. On se comprend, on s'est toujours compris, elle et moi. Peut-être que c'est une évidence ce qui se passe en ce moment-même ? Elle me tire par le col de ma chemise pour m'embrasser langoureusement et exagérément, je me prête au jeu en lui rendant son baiser. J'hoche la tête de haut en bas pour lui dire que j'en ai également envie, me sentant pour la première fois intimidé par quelqu'un. Je souris en la voyant déboutonner son premier bouton de son chemiser, ma main sort de sous sa jupe pour l'aider à défaire le reste de ses boutons et lui retirer son chemisier. La première fois que je vais la voir entièrement nue. Louison, t'es belle. Vraiment. Ta gueule, Camille, ta gueule vraiment.

La libido de la jeune femme grimpait à vitesse grand V. Ses hormones y étaient aussi pour quelque chose. Louison avait honte d'elle. Elle craignait aussi que Camille n'ait pas envie d'elle à cause de la vie qu'elle portait toujours. Se laissant déshabillée, elle porta son regard sur sa poitrine qui se dévoilait ainsi que sur son ventre. Elle pinça ses lèvres et chercha le regard du blondinet. Contre toute attente, elle accueillit un compliment qui la fit rougir. Est-ce que le jeune homme avait l'habitude de dire ça à toutes ses conquêtes ? C'était bizarre. Elle le trouvait troublé, Camille n'était jamais troublé. Louison esquissa un sourire et fit secouer ses seins dans sa lingerie pleine à craquer. Ouais, la blonde avait un petit peu pris à cet endroit depuis. " Tu peux me répéter ça ? " lui demanda-t-elle en sourcillant. Elle jeta ensuite un regard vers la porte au loin, priant énormément pour que personne se pointe. La française reporta son attention sur son Bonaparte et déposa ses mains sur ses épaules. Elle laissa glisser ses doigts sur ces biceps, découvrant déjà ce qu'il se cachait sous son haut. Puis, elle passa à l'action, l'encerclant de ses jambes pour le ramener à elle. Assez proche, elle retira le pull de son ami et bigla sur son torse taillé à la perfection. " Okay... pourquoi tu m'as caché tout ça ? Je ne sais pas par où commencer, j'ai envie de tout bouffer d'un coup " déclara-t-elle en se tortillant sur son bureau. S'il devait passer à l'acte, cela ne serait pas dans un sérieux implacable. Ils se connaissaient bien trop pour être à l'aise, aussi paradoxal que cela puisse être. La Mather avança timidement sa tête, fermant enfin sa bouche pour la déposer sur les pectoraux qui lui donnaient le tournis. Alors qu'elle le recouvrait de ses baisers mouillés, elle le fixait avec envie pour lui démontrer son désir.