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Le temps pendant lequel la demoiselle, dont elle ignorait d'ailleurs toujours le prénom, s'en alla parut extrêmement long à Bambi. Non pas lors de l'interrogatoire insupportable de l'infirmière, dont l'italienne se serait volontiers passée du reste, mais après. Un silence oppressant s'était emparé de la pièce, laissant la future mère seule face à ses pensées les plus angoissantes... la perte potentielle des jumeaux - cette douleur ayant déjà été ressentie par le passé - le fait que sa maladie prenne le dessus avant l'accouchement, ne lui laissant pas d'autre choix que celui d'abandonner la bataille et de laisser Maxence élever leurs enfants seuls... s'en remettrait-il ? Parviendrait-il à continuer la route sans elle ? Il lui répétait souvent que non, et cela ne faisait que paniquer plus encore Bambi, dont la vie ne tenait qu'à un fil désormais. Aussi, ce fut presque salvateur que de relâcher les vannes, ses larmes coulant désormais librement le long de ses joues pâles et froides, sans qu'elle ne cherche à y exercer nul contrôle. Sans doute s'attendait-elle à ce que la jeune Cabot ne réapparaisse jamais... et s'empresse de fuir très, très loin cet hôpital maudit ainsi que sa présence. Bambi ne lui aurait point jetée la pierre, dans ce cas. Mais à sa plus grande surprise, la porte de la chambre finit par se rouvrir sur la jolie blonde, qui possédait soudainement une douceur que l'italienne ne lui connaissait pas. Cette dernière s'approcha, posant son fessier contre le matelas pour la pousser à venir contre son buste déverser ainsi ce trop plein qui menaçait de la faire flancher à chaque instant. Mais plutôt que de la faire enrager, la phrase suivante de la demoiselle la fit rire. Sans vouloir enfoncer une porte ouverte... je suis une fille répondit-elle avec une pointe d'humour, sans que ses larmes ne parviennent encore à s'apaiser. C'était trop tôt, et la journée avait été si rude pour la future maman que ses hormones s'occupaient à le lui rappeler. Je viens de penser que... je ne connais même pas ton prénom, au bout du compte... admit-elle d'une voix adoucie, avant de reprendre la parole quasiment aussitôt : pourquoi es-tu revenue ? Tu avais tout loisir de partir et je ne t'en aurais pas voulu... tu en étais pleinement libre...
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