TG PRIVE ► L'union version Ezion (CANNES - FRANCE)

NOM : SCORSESE PRENOM : Martin AGE : 75 ans RÔLE : Grand-père d'Ezio A mis sa plus belle paire de lunette pour le mariage improvisé de son petit fils, qu'il soutiendra jusqu'à la fin de sa vie, jusqu'à son dernier souffle.

Bien qu'il fut mis au courant seulement trois jours avant le mariage, Martin était fier et honoré d'assister au mariage de son unique petit fils. Ezio Scorsese. Lié à ce gamin depuis sa naissance, une forte complicité était présence entre les deux hommes. A défaut d'avoir eu des parents présents pour lui, Ezio a pu compter sur la présence de son papy. L'aspect fusionnel de leur relation avait poussé Martin à faire une petite pause dans ses innombrables projets pour soutenir son petit fils. Accompagné de son amour de toujours, Martin avait suivit le gps qui les directement conduis à l'appartement de Billie. Il ne pouvait pas arriver seul à la réception, Ezio lui avait donné une mission. Il devait remplacer le père absent de Louison et la conduire jusqu'à l'homme de sa vie. Ce fut avec émotion que Martin accepta la mission. Il était méconnaissable et impatient depuis l'annonce de ce mariage. Les paparazzis n'étaient pas au courant, sa propre fille ignorait l'existence de cette union. C'était complètement dingue mais il respectait les choix d'Ezio. Une fois devant l'immeuble indiqué, il descendit de son véhicule et monta à l'étage avec sa femme. Il appuya sur la sonnette et fut ravi de voir Mila, sa petite fille. « Mila, ma petite fleur. Comment vas-tu depuis jeudi ? » Il la serra dans ses bras et lui demanda où était la future mariée. Louison ne devait pas être au courant de la venue de Martin. Cela faisait parti de la surprise. Mila accompagna Martin jusqu'à la chambre où il ouvrit délicatement pour passer la tête. Étaient présentes dans cette chambre, Louison et Billie. Ce fut avec stupeur et émerveillement qu'il découvrit la future mariée en robe. « Louison, très chère, permettez-moi de vous dire que vous êtes radieuse dans cette robe. » la complimenta-t-il avant de tourner son regard vers Billie. « Ça vous ennuierez de nous laisser un moment ? J'aimerais discuter avec cette jeune fille. » Martin Scorsese était un grand timide malgré l'énorme succès interplanétaire qu'il avait. Une fois la française sortie de la pièce, il referma la porte calmement et s'avança vers elle. Il vint s'asseoir sur le rebord du lit et lui fit comprendre de venir s'asseoir à côté de lui. « Je sens un peu de colère dans votre regard, me trompes-je ? » la questionna-t-il dans le plus grand des calmes. Pour ça, Ezio lui ressemblait beaucoup. « Je suis comme vous, j'ai appris que tardivement les dernières nouvelles. Je ne suis pas venu vous féliciter pour l'enfant que vous portez Louison, chaque chose en son temps, je suis là aujourd'hui pour conduire jusqu'à Ezio. Parce qu'il me l'a demandé mais également parce que j'ai envie de le faire. Vous savez, la rapidité avec laquelle évolue votre relation ne m'étonne guère, surtout en connaissant mon petit fils. J'ignore quels sont vos doutes ou vos interrogations mais, je suis certain d'une chose, Ezio est fou amoureux de vous. Je ne plaide aucune cause, j'aimerais juste apaiser d'éventuelles questions que vous vous posez sans savoir à qui en parler. Je ne sais pas comment se déroule un mariage en France mais chez nous, en Italie, lorsqu'on se marie, c'est pour la vie. Le divorce est assez mal vu dans notre culture. Si Ezio veut lier sa vie à la votre c'est parce qu'il est sur de son choix. Je suis bien conscient de son passé sulfureux ... et pour être tout à fait honnête avec vous, je crois qu'il tient ça de son grand-père. » Un fin rire s'échappa de ses lèvres. « J'ai moi-même beaucoup fricoté dans le passé mais si la vie m'a bien enseigné une chose, c'est que l'amour frappe sans qu'on s'y attende et change la nature de n'importe homme, aussi fier et macho soit-il. Lorsque j'ai rencontré mon épouse, j'ai tout de suite compris que, plus jamais, je serais le même. Je ne sais pas si vous êtes au courant. Ezio me tuerait s'il savait la discussion que nous avons tous les deux en ce moment. Mais, il se confie beaucoup à moi et m'a souvent appelé pour avoir des conseils ou simplement pour me parler. Lorsque vous êtes rentrés de votre voyage de Rome, il m'a contacté et m'a raconté la courte idylle que vous avez vécus. Je lui ai posé cette simple question. " Ezio, est-ce que vous avez conclus ? " Il y a eu un gros blanc et il m'a répondu non. Le connaissant par coeur, je lui ai demandé pourquoi n'avait-il pas sauté le pas avec vous, comme il le faisait avec toutes les autres. Il m'a répondu ceci " Tu sais papy, c'est mieux ainsi ... ça aurait tout gâché " Jamais de ma vie je n'avais entendu mon petit fils aussi ému et troublé par une femme. J'ai vite compris que dans les prochaines semaines, mon petit fils allait changer et ce que vous avez fait de lui est honorable Louison. Vous lui avez apprit à se focaliser sur quelqu'un d'autre que sur lui-même, vous avez su capter toute son attention et le rendre meilleur. Grâce à vous, il a apprit le sens du mot respect et a découvert ce que pouvait signifier l'amour. Aujourd'hui, je mets ma main à couper qu'il craint votre réaction, pas parce que vous êtes impulsive ou parce que vous ne l'aimez pas mais parce qu'il a peur de vous perdre. Ezio est devenu un homme nouveau, un homme meilleur et pour tout ce que vous avez fait pour lui, je tiens à vous remercier. Je suis fier d'assister à votre mariage et je vous souhaite autant de bonheur que j'ai pu en avoir avec ma femme. D'ailleurs ... Ezio nous a prit au dépourvu mais, nous tenions quand même à vous faire un petit cadeau. A vous Louison, pas à mon petit fils ou à mon futur arrière petit enfant. » Martin lui tendit la petite boîte qu'il tenait dans ses mains depuis le début. Il la laissa découvrir son contenu avant de reprendre. « Ce pendentif a été offert à ma femme lors de son mariage et nous tenions à vous l'offrir à notre tour. C'est notre façon à nous de vous souhaiter la bienvenue dans notre famille. Je ne parle pas en nom de ma fille qui se montre exécrable avec ses enfants. Vous pouvez compter sur nous, en toute circonstance Louison. » Martin et sa nouvelle petite fille parlèrent encore quelques instants. Il répondit à toutes les questions qu'elle avait à lui poser et calma légèrement ses doutes. Du moins, il l'espérait. Lui indiquant de prendre tout le temps dont elle avait besoin, il la laissa seule dans la chambre et alla rejoindre les autres dans le salon. Quelques instants plus tard, ils partirent tous en direction de l'hôtel Martinez, situé non loin de là.

Ezio n'était pas stressé. Non. Il était juste légèrement en panique. Impeccablement habillé, il avait enfilé le costume trouvé, quelques jours plus tôt sur Paris. Debout, juste devant le maire, il attendait impatiemment sa future femme. Le sourire jusqu'aux oreilles, il avait énormément de mal à contenir sa joie et son appréhension. Lui qui, en temps normal, se foutait de tout et de tout le monde. Là, il en menait pas large. Tout le monde était là, assis non loin de lui. Andrea avait fait le déplacement malgré ses problèmes de santé. Lucky était là également, malgré ses problèmes personnels. Ses cousines avaient prit la route depuis Florence pour le soutenir. Mila le soutiendrait contre vents et marrés. Du côté de sa future femme, Billie était là. D'ailleurs, il lui afficha un large sourire. Elle l'avait énormément aidé à préparer ce mariage surprise. Le Quincy lui devait beaucoup. Malgré sa réticence, Camille était là aussi, il avait juste fait l'allé-retour pour être témoin au mariage de son ami d'enfance. Pour Louison, Ezio laissait tomber tous ses principes, il voulait juste qu'elle soit heureuse, rien de plus, rien de moins. Liam leur faisait l'honneur de sa présence. Liam qu'il ne connaissait absolument pas mais qui l'avait bien fait rire par message. Tout le monde était en place. Il y avait même le maire de Cannes qui avait, exceptionnellement, accepté de faire la cérémonie en dehors des locaux officiels. Le soleil se couchait lentement à l'horizon, rendant l'atmosphère encore plus romantique et spéciale qu'elle ne l'était déjà. « Si ça se trouve, elle s'est barrée et est déjà loin d'ici. » dit-il aux invités en brisant le silence devenu trop pesant pour lui. Il éclata de rire. Putain. Il était trop mal là. Son regard se posa simultanément sur Lucky et Andrea. Il cherchait un peu de soutien là, un mot, une phrase, n'importe quoi. Le grand Ezio Scorsese se sentait minable, esclave des pulsions et de l'impulsivité de sa future femme. Il passa maladroitement sa main dans ses cheveux avant de se recoiffer bêtement. Stressé, il rigola encore un peu jusqu'à se raidir en entendant une légère musique se mettre en route. « Oh mon Dieu ... » chuchota-t-il en levant les yeux derrière lui. Il s'humidifia les lèvres avant de déglutir. C'était là. C'était maintenant. Le moment tant attendu. Le stress à son maximum, le visage du bel italien se décomposa à vue d'oeil. La musique avait commencé mais rien ne se passait. Ezio lança un regard de détresse au maire avant de regarder de nouveau derrière lui. Et là. Louison apparut aux bras de son papy. Prit aux tripes, son coeur s'arrêta de battre et sa respira se stoppa. Subjugué, envoûté, ensorcelée par une Louison plus belle que jamais, il se pinça les lèvres et refoula un flot d'émotions qui vint l'envahir. Sa mâchoire se serra tandis que son sourire ne cessait d'augmenter. Une fois à leur hauteur, Martin Scorsese se sépara de Louison et vint enlacer son petit fils non pas sans y verser une petite larme. « Prenditi cura di lei. » Prends soin d'elle. Son grand-père se recula et prit la main de Louison pour la déposer dans celle d'Ezio avant de les laisser.

Lorsque le jeune homme plongea son regard dans celui de sa blonde, son coeur vint se remettre à battre. Sous le poids de l'émotion, il l'admirait, les yeux humides. Saloperie de froid !

Au vue des derniers événements, tu avais décidé de venir quand même. Ta mère t'avait soutenu dans ce choix, malgré son envie que tu te reposes et tu avais emmené Nevada. Elle avait accepté de venir et tu te doutais bien que c'était difficile. Tu lui avais annoncé ça alors qu'elle avait l'anniversaire de son fils. Et tu sais aussi qu'elle faisait passé son fils avant toi et c'était ce que tu admirais d'elle, plus que n'importe quoi dans sa vie. Alors tu enfilas ton costume, tu avais lâché ta canne quand même pour les photos officiels et même si la Reine de Monaco n'était pas là, elle avait quand voulu laisser son petit geste dans ce mariage, d'où l'enveloppe que tu tenais dans tes mains et que tu allais remettre à Ezio avant qu'il ne voit sa bien aimée Je sais que tu n'aimes pas ça et que tu pourras en profiter cet été dis-tu en déposant l'enveloppe dans son costume avant de le refermer, tel le meilleur témoin de tous les temps. L'enveloppe contenait bien sur un mot de sa mère avec deux billets aller-retour Boston jusqu'à l'ile que tes parents avaient dans les indes. Autant dire que c'était leur voyage de noces ou bien pire encore et tu ne voulais pas imaginer ça maintenant entre Louison et Ezio. Maintenant ferme la bouche, tu vas baver et j'ai pas pris de mouchoir Parce que tu le connais le coco, quand il va voir sa belle, il va baver de partout. D'ailleurs à ton regard sur Louison, tu ne peux t'empêcher de sourire, tu t'imagines avec Nevada et tes yeux se posent sur elle, tu souris un peu plus. Ca va mieux, c'était ce qu'il fallait voir sur toi. Tu allais un peu mieux maintenant. Cette semaine était morte dans le seul but que tu n'avais pas vu Nevada mais tu avais pu te reposer réellement. Un bon point. Tu regardas le grand père d'Ezio, pour qui tu avais beaucoup d'admiration avant de les voir tous les deux, tu humectes tes lèvres doucement. A côté de toi, Lucky la meilleure amie d'Ezio. Mais bien sur, tu n'étais pas venu seul. Parce que tu refuserais de ne pas prendre de photo de ce genre d'événement. Et encore plus qu'ils t'engueulent. Alors tu sortis de ton rang légèrement, tu n'avais aucune envie de tout louper, surtout que l'italien n'allait jamais te le pardonner si tu ne prenais pas de photos.

@Ezio Scorsese @Louison Chamberlain @Lucky E. Burberry @C. Nevada Eova-Tessier @Mila Scorsese @C. Billie Hermès @N. Camille Bonaparte @Liam Wilson

Aujourd'hui était un grand jour pour mon meilleur ami. Ce mec qui, retournons quelques mois en arrière, n'avait yeux que pour toutes femmes. Et aujourd'hui, il en avait que pour une seule. Louison. Celle qui avait réussi à s'installer confortablement dans son cœur et qui avait fini par prendre toute la place, jusqu'à n'en plus laisser pour les autres. Exploit qui méritait des applaudissements parce qu'aucune femme n'avait jamais réussi à dompter ce mâle. À l'apprivoiser. Et pourtant elle, elle avait réussi le plus naturellement possible. Louison était venue au monde pour trouver Ezio et vis versa, aujourd'hui, ces deux âmes soeurs allaient se marier et je ne pouvais qu'être heureuse d'être témoin de ce mariage d'amour sincère et vrai. Debout dans ma jolie robe jaune, je regardais mon meilleur ami qui allait limite faire, une crise d'épilepsie. Déjà par la phrase qu'il venait de lancer, que par son état plus que nerveux. Et histoire de lui faire retomber un peu la pression, je laissais échapper ces quelques mots. « Pense à la lune de miel Ezio ! C'est là-bas que tu vas devoir assurer ! » Sourcils en mode pervers, je riais. Lucky ou comment mettre encore plus de pression. À côté de moi, se trouvait Andréa, mais ce dernier se préparait à immortaliser le moment, car la musique commençait et Louison arrivait aux côtés de papy qui était d'ailleurs toujours aussi classe. Qu'elle était belle Loulou dans sa splendide robe ! Et puis voir Ezio aussi ému, me rendais moi aussi fleur bleue. J'en perdais des larmes. Elles coulaient d'un coup, alors que mon sourire se faisait plus large. Ils étaient tellement beaux ensemble. Ils s'étaient bien trouvés, un peu comme une casserole qui avait trouvé son couvercle quoi. Okey, pourrie la comparaison mais osef. J'essuyais mes larmes avant de pourrir mon maquillage. Étant super heureuse pour Ezion, car ils méritaient bien leur happy-end.

«Louison, réveille-toi, c’est Billie. Aujourd’hui c’est un grand jour, tu dois épouser Ezio dans exactement six heures et quarante minutes » tu souriais, les yeux fermés tout en lançant tes mains dans la figure de ton amie qui te bassinait « Tais-toi Billie, j’ai encore trois bons mois avant cet instant, repasse plus tard j’ai sommeil » lui répondis-tu avant de te retourner pour prolonger cette nuit bien trop courte à ton goût. Quelques secondes plus tard, alors que tu te croyais débarrassée de la Mather, cette dernière avait violemment tiré les rideaux de la chambre pour laisser le soleil brûler tes rétines à travers tes paupières « Tu fais chier avec tes conneries… » marmonnas-tu tandis qu’elle restait immobile et particulièrement sérieuse près de la fenêtre « Je déconne pas, Ezio veut t’épouser aujourd’hui, on… on a tout planifié Louison » L’intonation dans la voix de Billie était tout ce qui existait de plus sincère, tu la connaissais depuis le temps, elle ne plaisantait pas. Ton coeur avait subitement frôlé l’infarctus, te faisant bondir hors de tes draps.

Peu de temps après cette nouvelle que tu n’avalais toujours pas, Mila, la cousine d’Ezio avait débarqué à l’appartement accompagnée d’une coiffeuse et maquilleuse de renom. C’était invraisemblable. On te faisait la blague du siècle et elle était drôlement bien orchestrée ! Sans opposition particulière, tu décidas d’enfiler ta robe bustier achetée la veille, une robe simple qui concordait avec ta vision de la vie. Tu n’étais pas une femme sophistiquée qui aimait attirer toute la lumière sur elle, tu étais Louison Chamberlain, la petite française vagabonde remplie de légèreté. Après avoir râlé de longues minutes entre les mains de la professionnelle engagée par Mila, tu étais fin prête. Oui, en apparence, tu étais splendide, sortie d’un de ces magazines que tu avais feuilleté avec Ezio à Provincetown. Néanmoins, à l’intérieur, le spectacle était digne d’un champ de bataille issu de la Seconde Guerre Mondiale. Une odeur de trahison flottait dans les airs. Tu bouillonnais intérieurement tout en ruminant dans ton coin, patientant douloureusement pour que le moment fatidique arrive. Tandis que Billie terminait d’ajuster ta traîne, tu avais été surprise de voir débarquer le célébrissime Martin Scorsese.

Une fois en tête à tête avec lui, ce dernier t’avait ôté les mots de la bouche pour résumer l’état dans lequel tu étais « Oui, je suis très en colère par le caractère inattendu de la chose vous voyez » lui avais-tu répondu avant qu’il ne te rassure avec des confessions troublantes sur son propre petit-fils. Plus il parlait, plus les larmes montaient. Il était fort le pépé. « Vous allez ruiner mon maquillage Martin, je vous remercie, c’était tout ce dont j’avais besoin d’entendre avant de rejoindre Ezio… » formulas-tu tandis qu’il t’avait tendu un écrin contenant un ravissant collier. Alors tu étais une des leurs maintenant ? Ils t’adoptaient définitivement ? « Oh Martin, il est fabuleux, vous pouvez me l’attacher ? Je sens qu’il va me porter bonheur pour cette journée » répliquas-tu aussitôt en lui offrant ta nuque pour arborer son présent. « Merci pour tout, à tout à l’heure… » lui murmuras-tu avant de l’embrasser furtivement sur la joue et de le laisser quitter la pièce. Tu étais enfin seule, face à ton reflet terrorisé. « C’est ce que tu veux non ? Alors arrête de réfléchir et fonce Louison ! » tu hochas dignement la tête en souriant, prête à rejoindre l’homme de ta vie qui t’attendait quelque part dans cette ville si parfaite pour la consécration ultime de votre amour.

Hôtel Martinez - 16h55  

Logée au fond de la limousine de Martin et sa femme, tu contemplais les palmiers de la croisette qui défilaient à vive allure. Le trajet s’amenuisait, tu le sentais, Ezio n’était pas loin. Ton coeur s’accélérait, tandis que tu serrais fermement ton bouquet niché dans tes cuisses. À cette période de l’année, le soleil s’engouffrait déjà à l’horizon pour laisser place à la nuit mystérieuse. Ton estomac était en vrac malgré les efforts que tu faisais pour lutter contre l’angoisse. Maël ne devait pas apprécier, mais tu n’y étais pour rien. « C’est ton père qui me stresse, tu l’engueuleras bientôt... » avais-tu murmuré en plaçant une main sur ton abdomen tandis que la voiture ralentissait pour vous déposer devant l’hôtel Martinez. « J’imagine que mon heure est arrivée… » confias-tu au réalisateur à tes côtés. Martin t’avait tapoté l’épaule tout en ricanant avant de contourner l’auto pour t’aider à t’y extraire. Le bout de tes doigts dans la main vieillie du bonhomme, tu emboitas le pas vers l’intérieur du bâtiment. Le luxe à l’état pur, Ezio ne s’était pas contenté du strict minimum. Arrivés devant la baie vitrée à l’arrière de l’hôtel, tu aperçus au loin, un petit attroupement devant une estrade faisant face à la mer. Un long chemin illuminé menait tout droit à cette installation. En forçant un peu plus sur tes prunelles, tu discernas la silhouette fière de ton homme. « J’ai honte » lanças-tu faiblement avant que Monsieur Scorsese l’original envoie le signal pour faire démarrer Midsummer Night's Dream de Mendelssohn. Martin réajusta la fourrure sur tes épaules pour te parer du froid, puis, il t’entraîna sur la longue piste en direction de ta moitié. Un fou rire sans précédant démarra avec la mélodie qui vous collait aux basques, c’était plus fort que toi, tes nerfs lâchaient. Une fois les longs mètres de franchis au bras de l’italien, tu traversas l’allée entre les invités, les saluant bêtement d’un geste à la sauce Reine Elizabeth II. Martin t’accompagna ensuite jusqu’à Ezio qui se tenait fièrement devant le maire de la ville. Ton rire s’était aussitôt envolé, tes yeux étaient captivés par l’élégance de ton futur époux, mais aussi par son sourire d’une blancheur aveuglante, par ses yeux rieurs et son torse bien gonflé dans sa chemise immaculée. Alors que la musique braillait encore un peu tu te rapprochas de lui pour lui chuchoter quelques mots que personne ne pourraient entendre « Je vais te tuer. » Tout sourire, tu t’écartas pour prendre convenablement position devant le maire. Tu te retournas ensuite pour chercher Billie, ton témoin officiel, celle qui allait devoir te guider dans cette cérémonie dont tu ignorais tout. Rien n’était préparé et cela allait se sentir. Quand la musique cessa, le maire racla sa gorge « Veuillez vous lever, nous allons procéder à la célébration du mariage de Louison Eden Chamberlain avec Ezio Raffaele Scorsese » lança-t-il aux invités avant de prendre une voix solennelle pour réciter son discours bien rodé. À vrai dire tu ne l’écoutais pas, tu papillonnais des cils en lorgnant mièvrement Ezio. Ton murmure précédent n’avait plus aucune crédibilité. Tu prenais aussi conscience de l’impact de cet événement sur ta vie. Avec un simple oui, tu changerais d’identité. À ce sujet, après que le maire ait débité son long monologue, il fit signe au témoin détenant les alliances (Andréa ou Billie ?) de les apporter tandis qu’il continuait de s’adresser à vous « Louison, Ezio, pour symboliser votre engagement, nous allons procéder à l’échange des voeux et des alliances. Je terminerais ensuite par l'échange des consentements » Tu récupéras machinalement la bague que l’on te tendait sans quitter le Quincy des yeux. Le rouge te montait aux joues, pas seulement à cause du vent marin qui fouettait les quelques parcelles de ta peau à l’air libre mais aussi par son regard ému posé sur toi. « C’est lui qui commence ? » demandas-tu au maire avec ton franc-parler légèrement agressif. « Oui, à vous l’honneur Ezio » tu te tournas vers lui en basculant ta bouille légèrement sur le côté « À toi l’honneur mon amour.  » reformulas-tu en croquant dans tes lèvres, les yeux humides, impatiente d’entendre ce qu’il avait décidé de te déclarer avec son accent ensoleillé. « Tiens, prends ma main, elle est bien vide, il manque quelque chose juste ici » lui confias-tu en remuant ton annulaire pour amuser la galerie. « Ne me fais pas pleurer, je suis déjà pas loin… » rajoutas-tu avant de léguer ponctuellement ton bouquet à la jolie Billie. Ezio n'avait pas encore prononcé un mot mais tous ton corps s'était mis à flancher. Le désir, l'amour et la passion qui vous liaient depuis ces trois petits mois explosaient violemment en toi. Tu soufflas alors longuement pour tempérer tes émotions qui te submergeaient, caressant le revers de sa main qui s'était emparée de la tienne. S'il n'y avait personne autour de vous, tu lui aurais déjà hurlé à quel point tu l'aimais, jusqu'à ce que ta gorge s'arrache et que ton coeur vrille totalement.

Avant la cérémonie - Appartement de Billie

Parfois ouais tu peux être une grande romantique, alors quand Ezio t’as parlé de l’idée qu’il avait eue dans l’avion pendant le vol jusqu’en France, tu n’avais pas pu t’empêcher d’avoir le sourire jusqu’aux oreilles pendant tout le reste du trajet. Arrivés à Paris, vous aviez flânés comme si de rien n’était, alors que toi parfois en restant derrière le couple tu cherchais déjà la boutique de robes de mariées à Cannes. Celle où ta grand-mère paternelle avait choisi sa robe et que depuis ce jour, les propriétaires avaient su se faire une belle réputation grâce à cette dernière. Non, Louison ne porterait pas n’importe quelle robe de mariée, elle porterait une robe Hermès, c’était en quelque sorte ton cadeau pour elle, parce qu’elle était digne de porter une robe de princesse.

Dans l’appart de ta grand-mère, tu réveillais la blonde alors qu’elle bavait tranquillement sur l’oreiller, et tu lui annonçais donc qu’elle se mariait dans moins de six heures, qu’elle devait bouger ses fesses et que le tout n’était pas une blague. Puis d’autres personnes sont arrivées chez toi, le célèbre grand-père d’Ezio, Mila la cousine, bref la famille de l’italien était là, et tu laissais le grand-père quelques instant avec ta blonde en espérant que tout se passe bien.

La cérémonie

Tu n’sais pas pourquoi, mais t’es autant stressée que Louison, en plus, elle t’a demandé si tu pouvais être son témoin officiel et tu t’es sentie comme une enfant à qui on annonce une bonne nouvelle. T’as pas hésité une seule seconde, puis te faire toute belle pour cette occasion aussi, ça te plaît, l’autre raison de la robe que tu as choisi, c’est la blonde qui s’trouve dans ta chambre qui est venue te rejoindre la veille. Gypsy. Pour lui faire plaisir, toi t’as décidé de porter des fringues Burberry, okay tu sais que tu vas en entendre parler jusqu’à votre retour aux Etats-Unis, mais tu peux bien faire cet effort non. C’est Gigi que t’as choisi comme « cavalière » pour le mariage, t’es un peu sur un petit nuage en c’moment à cause d’elle, mais une fois Louison prête, c’était votre tour à toutes les deux. Gigi et toi, au mariage d’une de tes meilleures amies.

Arrivées à l’hôtel Martinez, tu as laissé Gypsy s’installer parmi les invités pour aller rejoindre Ezio et les autres témoins jusqu’à l’arrivée de Louison, dans sa belle robe de mariée, ça t’fait tout drôle d’la voir comme ça, elle ressemble vraiment à une princesse et t’en aurais presque les larmes aux yeux. Toi une sentimentale ? Absolument. Lorsque le maire prit la parole, toi, tes yeux cherchaient la belle Gypsy, parmi tous les invités, c’est elle la plus belle, mais t’es vite tirée de tes pensées lorsque Louison te tend son bouquet, que tu attrapes, te sentant bêtement rougir.


@Ezio Scorsese @Louison Chamberlain @Gypsy Burberry

Les mariages, ce n’était pas vraiment ta tasse de thé. Loin de là même. Depuis petite, tu les évitais comme la peste, ou alors tu faisais en sorte de te faire virer de la soirée pour ne pas assister à ce spectacle mielleux. Mais pour Billie, tu avais fait l’effort. Sa meilleure amie se mariait aujourd’hui, celle qui avait passé une semaine terrible en captivité et qui portait même le gosse de son futur époux. Leur histoire vendait du rêve, la seule ombre au tableau, c’était l’identité même du mari, Ezio Scorsese. Ezio l’arnacoeur d’Adria…

Même si tu avais rejoint ta Mather la veille, au beau milieu de la nuit, vous n’aviez pas eu une minute pour vous à cause de cette union inopinée. Billie courait partout et toi tu la suivais vaguement du regard, affligée par tant de précipitation. Aux alentours de seize heure et demie, tu avais mis les voiles en direction de l’hôtel, ignorant les autres convives avant de te planquer au deuxième rang, le téléphone accroché aux mains. Peu de temps après, la mariée avait rappliqué et tous les regards, y compris le tien s’était tourné vers elle. Louison était ravissante, dommage qu’elle n’ait pas opté pour une sublime robe Burberry. Tu saluais tout de même le clin d’oeil qu’avait fait Billie à ton nom. En effet, ta blonde portait une splendide petite robe de la collection familiale et elle lui allait à ravir. Sa féminité était enfin relevée et tu ne pouvais t’empêcher de la contempler pendant que le maire sortait son discours soporifique. L’héroïne de tes rêves paraissait perdue et tu ne pus t’empêcher de rire quand elle attrapa maladroitement le bouquet tendue par sa meilleure amie. Quand elle avait enfin posé son regard sur toi, tu lui avais tendu ton pouce et délivré un clin d’oeil d’encouragement. Tu ne pensais néanmoins qu’à une seule chose, qu’elle descende de là pour que tu puisses enfin profiter d’elle et aplanir votre situation. Et tu te demandais aussi ce que foutait ta soeur Lucky sur l’estrade, du côté d’Ezio ! Quand tu avais également pu accroché l'attention de ta soeur, tu avais froncé tes sourcils en gesticulant dans tous les sens avant d'articuler un " Qu'est-ce que tu fais là ? " inaudible.

La française n'avait pas prévu de se rendre à Cannes ce week-end, qu'elle pensait passer avec son fils avant tout afin de célébrer son anniversaire mais ce mariage inattendu avait chamboulé ses plans. Nevada n'avait pas hésité à boucler sa valise pour accompagner Andréa autant pour garder un oeil sur lui que pour célébrer l'union de Louison et Ezio. Peu de temps qu'elle connaissait les jeunes gens mais elle s'était très vite attaché à ce couple si atypique, se fichant bien du regard des autres et des conventions. C'est seule qu'elle s'était préparé pour la cérémonie étant donné qu'Andréa avait vite rejoint son meilleur ami. La française avait fait dans la simplicité: robe d'un vert émeraude qu'elle avait accordé avec des escarpins, chevelure relevé en un élégant chignon et maquillage léger. Louison devant bien évidemment rester la vedette de ce jour particulier. Nevada avait très vite trouver sa place parmi les rares invités. Elle ne connaissait personne d'ailleurs. Mariage en petit comité, ce n'est pas plus mal des fois. Le regard à la fois protecteur et passionnée de la métisse s'était bien évidemment d'abord posé sur l'homme de sa vie. Elle avait passer des heures avant la cérémonie à lui répéter de faire attention à lui et surtout de lui dire si jamais il venait à se sentir mal. La musique venait à résonner et Louison tout de blanc vêtue faisait son entrée, sans doute plus stressée que jamais étant donné qu'elle avait était la dernière au courant de son propre mariage mais cela rendait son regard beaucoup plus empreint d'amour. L'émotion se lisait également sur le visage de l'italien, visiblement bien pressée de faire de Louison la femme de sa vie. Les moments comme celui-ci rappelait à Nevada que l'amour bien que parfois difficile était avant tout le sentiment le plus puissant en ce monde.

La photographie dans le sang, sans doute pour ça qu'il ne te supportait avec un appareil photo dans les mains. Mais c'est trop tard. En tant que témoin tu lui devais bien ça. En tant que meilleur ami aussi. Après tout, tu étais le maitre de la photo. Ainsi, tu en profitas pour te décaler, prendre des photos des jeunes mariés. Mais voilà. Question des alliances, tu réfléchis. C'était à toi de l'avoir et tu ne sais plus où tu les as mis. Réflexion, vite.. La petite française s'impatiente et tu déposes tes mains dans ta veste, au niveau de tes poches avant de sortir la petite boite. Tu souris. Tu t'approches de Ezio et de Louison qui ne dit que des conneries avant de leur chuchoter Heureusement que je l'ai, sinon, vous auriez dans la merde Ezio te les avait confié tout à l'heure, au moment où tu étais arrivé. Et il valait mieux, il aurait été capable de les perdre, les oublier, les mettre là où il ne fallait pas. Ainsi, tu te reculas pour leur lancer un sourire et tu te redéposas à la bonne place qui était tienne. Ton appareil dans les mains, tu en profitas pour prendre en photo les invités et aussi Nevada en gros plan. Faut dire que la jeune femme qui t'accompagnait était particulièrement superbe en ce moment. Autant en profiter. Tu écoutas ensuite les voeux des deux jeunes à tes côtés. Tu ne manquais aucune seconde ..

@C. Nevada Eova-Tessier @Gypsy Burberry @C. Billie Hermès @Louison Chamberlain @Lucky E. Burberry @Ezio Scorsese