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friends can break your heart too. (w/ cece)

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friends can break your heart too ✻✻✻ Un soupir s'échappa de ses lèvres, situation puérile qui commençait à lui taper sur le système (pas qu'un peu). Il n'avait aucune envie de se disputer avec elle en plein milieu du couloir, de passer pour l'éternel méchant alors qu'il la tenait (presque) pour seule responsable de sa chute, ne s'était-elle pas dit elle-même excellente gymnaste avant de chuter de l'arbre ? n'avait-elle pas commencé à le pousser en première ? il aurait pu tout aussi bien tomber à sa place, mais le karma en avait décidé autrement, il avait décidé de la punir elle qui avait commencé les chamailleries. Elle pouvait peut-être faire de l'autodérision mais il n'y croyait pas, quoiqu'au fond il se demandait peut-être un peu ce qu'elle lui reprochait entre sa chute et sa fuite, peut-être les deux, peut-être juste la fuite ou peut-être juste la chute. Il avait suffisamment culpabilisé les premiers jours, en faisant les cent pas dans sa chambre et se répétant qu'il avait gâché ses rêves. Mais non. (Elle avait gâché ses rêves toute seule, comme une grande.) Hae-Seong poussa un soupir, l'ombre d'un sourire moqueur sur ses lèvres, aucune envie de rire avec elle. Elle était une ombre lointaine de son passé, il ne comptait pas l'introduire dans son futur. Et elle était un poids dans son présent. Il balaya sa remarque d'un geste de la main, peut-être qu'il lui faisait perdre son temps et alors ? Elle n'avait qu'à avancer plus vite dans le couloir au lieu de ralentir la circulation (encore une fois, elle avait commencé) et il n'aurait jamais eu à lui adresser la parole. Alors il s'éloigna, main dans les poches après avoir branché ses écouteurs à son iphone. Une voix lointaine lui chatouilla les oreilles « Hae-Seong, attends ! » elle ne provenait pas de la musique, non il y avait peu de chance pour que g-dragon prononce son prénom dans l'une de ses chansons. Il leva les yeux au ciel, hésita quelques secondes avant de se retourner. Non ce n'était vraisemblablement pas g-dragon mais toujours son ex qui se traînait maintenant sur le sol. Il fixa son regard sur elle, sans bouger. « Qu'est-ce tu fais, tu passes la serpillère ? » il jeta un regard derrière lui, heureusement le couloir était désert, il n'avait aucune envie de se montrer en compagnie d'une jeune femme au comportement bizarre (se traîner sur le sol était bizarre). Toujours au milieu du couloir il tourna à nouveau son visage vers son interlocutrice, se mordillant l'intérieur de la joue, un peu gêné par la situation « bon heu ... relèves toi. C'est hyper gênant comme situation. »  

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Voilà à quoi ils en étaient arrivés, – par sa faute ou celle de Hae-Seong, Cece ne savait pas bien à qui elle en voulait le plus depuis sa chute. Peut-être sa faute, pour avoir embêté Hae, peut-être lui, pour ne pas l'avoir retenu. La faute de cette culpabilité qui avait brisé son cœur et leur amitié, si ils en étaient désormais réduit à se lancer des vannes piquantes, des remarques cinglantes. Elle avait l'impression de vivre dans une espèce de dimension parallèle, ou même un rêve particulièrement troublant de réalisme, dans lequel la voix chaude de Hae-Seong chatouillait ses tympans et où, si elle tendait un peu le bras, ses doigts pourraient probablement effleurer sa peau, ses lèvres. Ses prunelles se posèrent sur la silhouette de son ex petit-ami et elle ne reconnu sa propre voix qu'après avoir prononcé son prénom. Ces retrouvailles étaient beaucoup trop difficiles à vivre même si elle ne le laissait pas paraître, même si en réalité elle laissait voir tout le contraire. Ce n'était pourtant pas l'envie, ni le besoin qui lui manquait de vouloir serrer Hae-Seong dans ses bras, juste quelques minutes, juste, un bref moment, pour retrouver leur complicité d'antan et hisser le drapeau blanc dans leur joute verbale insupportable. Elle se mordilla la lèvre inférieure, baissa les paupières, concentrée sur le bruit des pas de l'étudiant qui revenait jusqu'à elle. « Qu'est-ce tu fais, tu passes la serpillère ? » Elle faillit s'étrangler et ne manqua pas de faire mine en entendant sa question. Sa jambe n'était plus qu'un poids mort, la douleur lui donnait l'impression d'avoir un genou beaucoup plus gros qu'il ne l'était dans la réalité. Elle déglutit, releva les yeux vers Hae-Seong. « Non, je bronze, tu vois pas ? » souffla-t-elle dans un murmure. Pendant un instant elle secoua la tête et se retrouva en position assise, les joues rosées, un voile traversa ses iris, elle ne comptait pas lui demander son aide mais n'avait pas non plus l'attention de rester par terre jusqu'à ce que quelqu'un d'autre vienne l'aider. « bon heu ... relèves toi. C'est hyper gênant comme situation. » Il n'avait sûrement aucune envie de lui parler, et encore une fois elle fut surprise qu'il prenne le temps de le faire et d'être revenu. Il aurait simplement pu l'ignorer et d'une certaine manière, elle lui en était un peu reconnaissante de ne pas l'avoir fait. « Je voudrais bien mais... » Un sourire timide traversa ses lèvres roses, elle balaya sa jambe handicapée d'un geste de la main. Elle essaya, prenant appui sur ses deux mains et son autre jambe, mais ne parvint qu'à retomber sur ses fesses ou à se déplacer d'un ou deux centimètres. Elle finit par tendre une main dans sa direction. « Est-ce que tu pourrais... Enfin, tu peux m'aider ? Ou appeler quelqu'un, si t'as peur de me toucher. »
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friends can break your heart too ✻✻✻ Voilà qu'il se retrouvait au milieu d'une situation tellement gênante qu'il commençait déjà à se triturer nerveusement les doigts, parfois un pan de sa veste, alors que son regard divaguait sur le couloir sans se poser à un endroit fixe et encore moins sur la silhouette de son ex petite-amie (sur le sol). Il croisa finalement les bras sur son torse pour éviter de porter ses ongles à sa bouche, stabilisa finalement son regard sur un point au dessus de la tête de Cece peut-être pour lui donner l'impression qu'il la regardait alors que pas du tout. Il ne comprenait pas bien ce qu'elle faisait par terre, pourquoi elle ne se relevait pas, ce qu'elle cherchait à faire ; parce que si son simple souhait était de le retenir elle aurait juste pu l'appeler, l'attraper par le bras (mais il ne serait pas resté, alors que là, intrigué par son comportement, il restait planté au milieu du couloir). Un soupir s'échappa de ses lèvres alors qu'il se décidait enfin à faire quelques pas en sa direction. « Non, je bronze, tu vois pas ? » il plissa les yeux, se mordilla la lèvre inférieure, si elle faisait de l'humour alors il pouvait bien faire demi-tour et la laisser en plan, elle s'en sortirait très bien sans lui. Il secoua la tête, s'apprêtant à repartir lorsque la voix de la jeune femme perça à nouveau le silence. « Je voudrais bien mais... » sa curiosité piquée il se retourna à nouveau vers elle alors qu'elle tentait vainement de se relever, visiblement sa jambe ne supportait plus son poids (son genoux). Que devait-il faire ? Peut-être appeler l'infirmière qu'il connaissait tant, elle pourrait lui venir en aide et lui pourrait aller à son cours. « Est-ce que tu pourrais... Enfin, tu peux m'aider ? Ou appeler quelqu'un, si t'as peur de me toucher. » il grimaça, il n'avait aucune envie de l'aider, mais il allait certainement passer pour le pire des salauds si il se barrait tout simplement. « Ne bouges pas. » bon, cela dit elle pouvait pas aller bien loin. Le visage neutre, fermé, il se rapprocha de son ex et glissa une bras sous ses jambes, l'autre derrière son dos pour la soulever avec légèreté dans ses bras musclés. Il tourna son visage vers son ex, ses joues s'embrasant soudainement en remarquant qu'il était qu'à quelques centimètres du sien « N'en profites pas, toi. »  

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Elle détestait avoir le corps dorénavant si faible, fut un temps où elle pouvait parcourir plusieurs kilomètres sans éprouver le moindre malaise, grimper, voltiger dans les airs avec volupté, faire des acrobaties spectaculaires, pire encore, elle se sentait désormais humiliée de demander de l'aide à la dernière personne dans ce monde qui accepterait de lui porter secours. Elle se mordilla la lèvre après avoir poussé un profond soupir, signe évident que la situation commençait à lui taper sur le système mais l'idée d'embêter Hae-Seong lui apportait aussi une distraction salvatrice. « Ne bouges pas. » Facile à faire. En le voyant s'approcher comme si c'était un vrai supplice, elle sourit. Il avait cette allure du sportif populaire à l'égo surdimensionné et sans doute pensait-il à sa réputation, à ce que les gens diraient de lui si il abandonnait une handicapée au milieu d'un couloir. Ou peut-être, cela ne l'embêtait-il pas de l'aider. Elle se sentit aussi légère qu'une plume entre ses bras, détesta le frisson qui remonta le long de son dos au contact de ses mains chaudes autour de son corps. « N'en profites pas, toi. » Elle redressa fièrement le menton, dévisagea quelques secondes le profil de son ex petit-ami et sonda son regard. Elle nota son changement d'expression à la seconde exact où leurs regards se croisèrent et lui lança un coup d'œil gêné par cette soudaine proximité entre leurs visages. Elle s'écarta un peu, le plus qui lui était possible de faire dans cette position, lorsqu'elle releva ses longs cils et découvrit les joues rougies de Hae-Seong. Son regard lui donnait l'effet d'une brûlure sur sa peau, mais ses bras avaient cet effet rassurant qui la mettait à l'aise malgré tout. Elle percevait son propre cœur haletant, suffoquant, qui trahissait sans doute le trouble que le sportif parvenait à provoquer chez elle juste en la touchant. « J'en profite déjà, j'avais juste pas envie de marcher. » Un éclat de rire joyeux s'échappa de ses lèvres et elle glissa habilement ses bras autour de son cou pour s'y accrocher. Elle espérait qu'il n'allait subitement pas la laisser tomber sur le sol et le remercia d'un sourire d'être revenu. Elle ne voulait pas créer un autre malaise, et décida de lui dire réellement merci une fois qu'elle serait de nouveau sur ses jambes, loin de Hae-Seong, ses pensées à nouveau en place. « C'est que tu pourrais presque être galant quand tu le veux, Roméo, ça me va droit au cœur. » Pointant une main dans la direction qu'il avait pris avant de revenir sur ses pas pour l'aider, elle tapota ses doigts le long de sa nuque pour attirer son attention. « On va par là. Tu pourras me laisser sur un banc, je vais me débrouiller après. »
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friends can break your heart too ✻✻✻ Sérieux, c'était sa vie ? Jouer au preux chevalier avec son ex petite-amie simplement pour sauver sa réputation, pour ne pas être qualifié comme le mec ayant laissé la pauvre princesse blessée en plein milieu du couloir, il avait fallut d'une seule rencontre pour qu'elle vienne à nouveau bouleverser sa vie, sa manière d'être et de penser, une seule entrevue pour qu'il ait l'impression qu'à partir de maintenant elle n'allait plus le lâcher d'une semelle, qu'il allait la rencontrer à chaque recoins, chaque intersection, chaque salle de cours. Il se contenta de lever les yeux à sa remarque, aucune envie de lui répondre, de plaisanter avec elle, son visage ne semblait trahir aucune expression et pourtant il bouillonnait en lui, il détestait la sentir aussi près et même si elle reculait son visage du sien c'était toujours trop près. trop près. Un frisson remonta le long de son dos lorsqu'elle glissa ses bras derrière sa nuque, il fronça les sourcils, soupira, il avait envie de la lâcher en plein milieu du couloir, ok peut-être pas la lâcher violemment mais la reposer sur le sol et partir loin d'elle. « C'est que tu pourrais presque être galant quand tu le veux, Roméo, ça me va droit au cœur. » il la souleva un peu plus dans ses bras de façon à (et ça ne lui plaisait pas) la coller encore plus contre lui et ainsi avoir le bras assez long pour plaquer sa main sur la bouche de la jeune femme et ainsi la contraindre au silence. « Tais-toi. » parce que non, définitivement non, il ne voulait pas lui laisser croire qu'il y avait la moindre chance de réconciliations entre eux, il l'aidait comme n'importe qui l'aurait aidé mais ça s'arrêtait là. Après lui avoir lancé un regard sévère il retira sa main pour la laisser s'exprimer. « On va par là. Tu pourras me laisser sur un banc, je vais me débrouiller après. » il enfonça son doigt contre sa cuisse pour la pincer « ne me touche pas la nuque comme ça. » il avança dans le sens opposé à celui qu'elle lui indiquait « l'infirmerie est de l'autre côté, génie. » 

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Le karma avait un humour particulièrement douteux pour les réunir de cette façon, elle regrettait presque de lui avoir demandé son aide, autant qu'elle était heureuse de voir qu'il ne l'avait tout simplement pas laissé ici toute seule. Des sentiments contraires se livraient bataille dans sa tête, dans le creux de son ventre, elle n'était pas supposée apprécier quelque chose qui venait de Hae-Seong, même son aide aurait dû apporter avec elle une sensation désagréable d'étouffement. Ils évoluaient désormais dans deux mondes totalement différents et Cece détestait voir leurs univers rentrer en collision, pire encore, elle n'aimait pas la façon qu'il avait de maintenir son corps contre le sien, aussi près, ni la sensation de sa main brûlante contre sa bouche. Elle eut un mal fou à retenir un nouvel éclat de rire, et en dépit de tous ses efforts, elle ricana quelques secondes, essaya même de chasser la main du basketteur. Elle espérait qu'après cet échange, leurs chemins ne se rencontreraient plus, après tout, ils avaient tenus les cinq dernières années sans se voir, ni même se parlaient. C'était donc possible. « ne me touche pas la nuque comme ça. » Elle déglutit, sentant son doigt s'enfoncer dans la peau de sa cuisse et l'impression d'entendre les mots faire encore écho dans sa tête. Elle dépassait peut-être une barrière qui avait été naturellement fixée lors de leur séparation et n'avait même pas imaginé que la façon dont elle le touchait pourrait alors l'embêter aussi. « Comment ? Comme ça ? » Elle inclina légèrement la tête sur le côté, un nouveau sourire joyeux flotta sur ses lèvres rosées, ses yeux pétillant de malice. Elle commençait à avoir des fourmis au bout des doigts en les laissant une seconde fois glisser contre la nuque de son ex petit-am. Le contact de sa peau lui rappelait des souvenirs qu'elle préférait faire taire. Sa main arrêta le mouvement, tout son corps se contracta à mesure que Hae-Seong prenait le chemin opposé. « l'infirmerie est de l'autre côté, génie. » Elle secoua la tête, ses mains se posèrent sur les épaules de l'étudiant pour prendre un peu de distance dans ses bras, elle était mal à l'aise à l'idée de se retrouver une nouvelle fois avec une infirmière, et montrer sa faiblesse. « Arrête. Ma jambe va se remettre, pas besoin de m'emmener à l'infirmerie. » Son cœur se gonfla de tristesse, ce qu'il y avait dans son regard n'était pas très difficile à déchiffrer, elle revivait la même impression qui l'avait envahi cinq ans plutôt. « Pose-moi ici. T'as assez joué au prince charmant, je pense réussir à faire le reste du chemin toute seule. Sauf si tu meurs d'envie de passer encore du temps avec moi. »
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friends can break your heart too ✻✻✻ « Comment ? Comme ça ? » il grimaça à nouveau au contact de ses doigts qui glissaient le long de sa nuque, un frisson remonta le long de son dos, pas l'un de ces frissons de plaisir, de désir, mais un frisson de gêne, au delà même de la gêne, un frisson de colère qui se répandait dans tout son corps alors qu'il mettait de côté sa rancœur pour lui venir en aide et qu'elle s'amusait à jouer avec lui. Il manqua de peu de la lâcher pour attraper son poignet et retirer vivement ses doigts de sa nuque, il ne voulait pas de ça, pas maintenant, plus jamais. Il ne comprenait pas à quel jeu elle jouait, mais il n'était ni son adversaire ni son partenaire, il ne voulait pas entrer dans ça, dans une espèce de séduction alors qu'il fixait la lueur malicieuse dans le regard de son ex petite-amie. Sa voix, glaciale, détachée, brisa finalement le silence « tu ne m'intéresses pas delgado, arrête de croire que je vais te désirer parce que tu me chatouille la nuque. je t'emmène à l'infirmerie et tu redeviendras la boiteuse, l'handicapée à mes yeux, comme ça l'a toujours été depuis cinq ans. » Ses mots étaient durs mais elle devait comprendre, elle devait comprendre que l'aider une fois ne voulait pas dire renouer avec elle, ne voulait pas dire qu'il allait rire avec elle, plaisanter avec elle ou que leur relation allait connaître une éclaircie. « Arrête. Ma jambe va se remettre, pas besoin de m'emmener à l'infirmerie. » il secoua la tête, en vérité il mourrait d'envie de la poser sur le premier banc venu mais quand le mot (infirmerie) avait franchit la barrière de ses lèvres, le visage de l'infirmière s'était imposé dans ses pensées et un sourire avait flotté sur ses lèvres pendant quelques secondes, il allait l'emmener à l'infirmerie pour voir la douce infirmière et elle n'allait pas lui gâcher ce petit plaisir quotidien. « Pose-moi ici. T'as assez joué au prince charmant, je pense réussir à faire le reste du chemin toute seule. Sauf si tu meurs d'envie de passer encore du temps avec moi. » il resserra son étreinte alors que ses pensées étaient à mille lieux de Cece maintenant, il réfléchissait plutôt à la manière dont il allait bien pouvoir embêter Céphée une fois sur place, il souffla quelques mots, l'amusement se ressentait dans sa voix, peut-être un brin de bonheur également « non en fait de toi j'en ai rien à foutre, je vais t'emmener à l'infirmerie parce que je me suis rendue compte que je ne suis pas allée voir l'infirmière aujourd'hui, elle a l'habitude de voir mon visage d'ange tous les jours je ne veux pas la priver de ce privilège juste parce que tu t'es mise sur mon chemin. »

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Elle fronça les sourcils à mesure que les mots de son ex petit-ami fendaient l'air jusqu'à atteindre ses oreilles et déjà Cece regrettait de s'être allée à ce geste complice avec lui, cela ne lui ressemblait pas. Plus encore, elle haïssait le frisson qui l'avait parcouru en le touchant. Elle se figea dans le creux de ses bras, bouillonnait de rage en sentant ses bras la maintenir contre lui, comme si elle s'apprêtait à s'échapper d'une minute à l'autre et qu'il refusait de la voir s'échapper avant qu'ils n'atteignent l'infirmerie. Là où il se trompait, Cece ne l'admirait plus, elle n'était plus cette adolescence amoureuse et profondément sous son charme, elle ne ressentait plus le besoin viscérale de le toucher, l'embrasser ou même l'envie de le voir ou de faire naître du désir chez lui. Ses joues s'embrasaient, trahissant sa gène et sa colère, mais à aucun moment elle n'espéra qu'il retombe subitement sous son charme. Elle travaillait d'arrache-pied à protéger son cœur, à guérir les cicatrices qu'il avait provoqué avec son départ mais elle se garda bien de l'en informer. Dieu seul savait ce qu'elle ressentait réellement pour Hae-Seong, ce mélange de haine et de profonde rancune, quelques restes d'une amourette brisée, pire encore, les vestiges d'une amitié anéantie. Elle se trouvait pathétique, mais elle maniait les expressions de son visage avec talent et ne lui donnerait pas le plaisir de montrer qu'il avait su la toucher avec ses mots. Ses yeux, d'un marron chocolat, s'étaient assombris, elle retira soigneusement sa main de sa nuque, se contenta de se retenir à son épaule lorsqu'elle cru tomber une ou deux fois. Se sentant aussi blessée qu'humiliée, elle soupira, tourna son visage vers le couloir. Elle n'avait pas l'intention de rester une minute de plus avec un homme qui ne lui portait aucun intérêt et la détestait ouvertement. Cece savait qu'elle n'était pas à son avantage, blessée, avec sa salopette pleine de peinture et elle savait qu'elle représentait désormais, tout ce que Hae-Seong haïssait. « non en fait de toi j'en ai rien à foutre, je vais t'emmener à l'infirmerie parce que je me suis rendue compte que je ne suis pas allée voir l'infirmière aujourd'hui, elle a l'habitude de voir mon visage d'ange tous les jours je ne veux pas la priver de ce privilège juste parce que tu t'es mise sur mon chemin. » Une bouffée d'agacement envahissait ses muscles, elle n'aurait pas su exactement dire pourquoi cela l'ennuyait, il pouvait bien aller voir l'infirmière ou miss monde, elle espérait seulement qu'il atteigne le bout du couloir le plus rapidement possible. « Visage d'ange ? Pardon, je m'étouffe. T'as plutôt des allures de diablotin. » Un sourire amusé traversa ses lèvres, elle donnait son avis tout en ayant parfaitement conscience que Hae-Seong ne voulait pas l'entendre, sans doute même ne l'avait-il pas écouté et ainsi elle perdait son temps à vouloir faire la conversation avec lui. Elle poussa un profond soupir, glissa une mèche derrière son oreille et s'agita en apercevant la porte de l'infirmière. Tout ce chemin, pour finalement repartir en sens inverse à la première occasion. « C'est bon, tu peux me poser ici. » Elle se rattrapa maladroitement contre le mur une fois qu'elle se retrouva sur ses pieds, dévisagea Hae-Seong quelques secondes sans savoir quoi dire. « Va voir l'infirmière le premier, ma jambe va s'en remettre. » Et elle se laissa tomber sur un banc, soupira d'aise de pouvoir enfin étendre sa jambe.
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friends can break your heart too ✻✻✻ Il n'avait pas envie de se montrer gentil, pas envie de faire des efforts avec elle, la revoir dans ce couloir lui rappelait des souvenirs enfouis dans un coin de sa tête, pas ce genre de souvenirs joyeux qui allaient lui coller un sourire sur les lèvres mais plutôt le genre à laisser un arrière-goût amer dans la bouche. Il ne ressentait plus rien pour la jeune femme excepté peut-être une indifférence empreinte de mépris lorsqu'il se sentait obligé de la soulever dans un couloir désert pour faire sa bonne action de la journée, du mépris pour la carrière qu'elle avait d'elle-même réduite à néant « putain maman elle est gymnaste et elle est pas fichue de garder l'équilibre, de toute façon elle aurait jamais gagné de concours. » qu'il avait dit à sa mère quelques semaines, quelques mois, après l'accident, quand elle avait apprit que son fils se rendait au bal de promo avec une autre ravissante jeune fille. Elle était légère dans ses bras, il avait l'impression d'être dans un vieil épisode d'alerte à malibu à parcourir le couloir en portant son ex petite-amie comme un pompier, il grimaça à cette pensée, maintenant elle lui était redevable. Maintenant il pourrait lui rappeler cet épisode où il avait été gentil, où il l'avait aidé, alors elle lui devait un service en retour, ça marchait comme ça, non ? « Visage d'ange ? Pardon, je m'étouffe. T'as plutôt des allures de diablotin. » il secoua la tête, elle ne savait pas ce qu'elle était en train de dire, elle ne connaissait pas la justesse de ses propos même « c'est pour ça qu'elle m'appelle " le petit diable ", mais je t'interdis formellement d'en faire de même. Je suis ex-clu-sif. » sous sa demande il la déposa sur le sol, haussa un sourcil en la voyant s'appuyer contre le mur, bien des années après son genou semblait tout aussi mal en point qu'au début, n'avait-elle pas fait de séances de rééducation ? et après tout ça ne le regardait pas. « Va voir l'infirmière le premier, ma jambe va s'en remettre. » il releva le visage vers elle, ses traits tirés par la colère qui bouillonnait en lui après sa réplique, il ferma le poing quelques instants, puis les yeux pour tenter de se détendre avant que sa voix, sèche, froide, ne vienne briser le silence « je t'ai pas porté jusque là pour que tu te barre comme une lâche, delgado. Rentres dans cette infirmerie, l'handicapée, et que je te vois plus sur mon chemin après. »

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« c'est pour ça qu'elle m'appelle " le petit diable ", mais je t'interdis formellement d'en faire de même. Je suis ex-clu-sif. » Elle ne l'écoutait que d'une oreille, laissa ses mots glisser sur ses épaules sans même l'atteindre et déjà elle commençait à se lasser de l'entendre lui faire la conversation. Si sa simple présence l'insupportait autant, elle ne comprenait pas ce qui le poussait à l'aider, elle n'était pas certaine de déterminer ce qui se passait dans la tête de son ex petit ami et déjà elle supposa qu'il voulait impressionner l'infirmière, peut-être en mettant en avant son côté héroïque. Elle n'avait aucune envie, pas même l'intention de lui attribuer ce surnom, elle en avait bien d'autres en stock, tout un tas, certains flatteurs, d'autres non, beaucoup ne l'étaient pas, mais après tout, elle n'était pas là pour flatter l'égo du winthrop. Il était son ancien amour, ils n'étaient pas là pour devenir les meilleurs amis du monde ou même faire comme si leur histoire avait eu une fin heureuse. Elle poussa un long soupir, elle voulait qu'il comprenne que sa vie sentimentale ne l'intéressait pas, il pouvait bien avoir une copine, être exclusif ou cumuler les petites-amies, cela ne la regardait plus. Pourtant la question brûlait ses lèvres, avec une telle intensité que Cece cru réellement avoir la bouche en feu le temps de quelques secondes, avant de réaliser que ce n'était que sa curiosité maladive qui lui donnait cette impression. Elle mourrait d'envie de lui demander mais détourna ses pensées vers la porte de l'infirmerie, se concentra sur le bruit derrière la porte. Cela ne la dérangeait pas réellement de voir l'infirmière, mais son esprit de contradiction la poussait à vouloir tenir tête à Hae-Seong. Il contrôlait la situation avec une telle aisance, que sa seule envie était de le contredire, à chaque fois. « je t'ai pas porté jusque là pour que tu te barre comme une lâche, delgado. Rentres dans cette infirmerie, l'handicapée, et que je te vois plus sur mon chemin après. » Elle n'en demandait pas moins, ne plus être sur son chemin ou même, ne tout simplement plus croiser sa route, le voir, entendre parler de lui. Ils y étaient parvenus pendant les cinq dernières années et elle détestait l'idée que cela change, qu'il vienne à nouveau chambouler sa vie ou la porte, au même titre qu'elle haïssait l'accélération brutale de son rythme cardiaque à chaque fois que sa voix glaciale raisonnait jusqu'à ses tympans. « Je crois pas t'avoir demandé de m'emmener jusqu'ici. » Un mince sourire étira ses lèvres fines, sa main cogna avec douceur contre la porte avant qu'elle n'adresse un dernier regard dans la direction de Hae-Seong, ses traits déformés par la colère. « On est enfin d'accord sur une chose, on ne veut plus que nos chemins se croisent. »
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