Je te rassure, en général les femmes n'arrivent pas à se déchiffrer elles-mêmes... alors les hommes sont mal barrés à la base ! rigola-t-elle de bon cœur, sachant que même Maxence pataugeait souvent dans la semoule en disant ne rien comprendre aux femmes, même s'il essayait de toutes ses forces avec sa jolie italienne. Rien que pour cela, Bambi ne l'en aimait que plus chaque jour, et fondait tel un petit caramel sucré au soleil à chaque fois qu'il tentait de la séduire. J'ai eu peur d'avoir dit une connerie ! Attends, je vais nous chercher ça... tu veux quelque chose de doux ou de plus fort ? proposa-t-elle sachant que de son côté, il n'y aurait pas d'alcool qui tienne, la brunette se contenterait d'un bon jus de fruits pressés. Mais oui il prend soin de moi... pas besoin d'user de tes poings, il est parfait, je suis la plus chanceuse du monde ! Mais tu verras... bientôt, la demoiselle de tes rêves dira la même chose, j'en suis sûre !
« C'était censé me rassurer ces aveux ? » demande-t-il en paniquant encore plus qu'il ne l'est déjà à la base. C'était loin de rassurer Diego. Il ne sait pas dans quel merdier il met les pieds en voulant une relation avec Féline. Ni même si la jeune femme avait envie de s'aventurer là-dedans. Surtout avec tous les compromis qu'ils seraient obligés de mettre en place. « Quelque chose de plus fort s'il te plait. » répond-t-il en lui accordant un clic d’œil. Diego à besoin d'un alcool fort pour essayer de se détendre un minimum. « Parfait ? Tu sais que les hommes parfaits n'existent pas ! Je ne veux pas qu'elle dise que je suis parfait. Étant donné que je suis loin de l'être. Or, j'aimerais bien qu'elle me dise réellement ce qu'elle pense de moi. Sans les rumeurs qu'elle connaît à mon égard en cause de l'université. répond-t-il en attendant que sa cousine lui ramène son verre qu'il venait de réclamer il y a quelques secondes.
En théorie oui c'était fait pour te rassurer mon chou... admit-elle dans un petit sourire, consciente de n'être pas forcément la meilleure pour rassurer quelqu'un souhaitant se mettre en couple. Bambi avait tellement eu de hauts et de bas dans son existence en la matière... même si elle s'estimait plus chanceuse que jamais désormais. L'italienne servit aussitôt un whisky vingt ans d'âge à son cousin adoré, espérant que cela suffise comme alcool fort, alors qu'elle se tournait vers un jus de fruits pressé du matin. Mmh... d'accord, personne n'est parfait tu n'as pas tort. Mais si tu souhaites tellement obtenir son avis, pourquoi ne pas lui demander carrément ? Cette demoiselle est franche ou plutôt fuyante quand on lui pose une question ? Suivant son tempérament... la franchise peut-être une bonne carte à jouer tu sais. Et qui sait, cela lui plaira peut-être que tu t'intéresses sincèrement à ce qu'elle pense ?
« Je ne suis pas certain que cela fonctionne ma bichette. » admet-t-il en haussant les épaules. Il n'est pas doué dans les relations sérieuses, il en a jamais eu à vrai dire. Il a connu que des conquêtes d'un soir, cela lui suffisait jusqu'à présent. Mais, Féline à tout chamboulé dans sa vie. Il est troublé, perturbé par cette beauté fatale. Elle arrive à lui faire tourner la tête alors, qu'aucune femme jusqu'à aujourd'hui avait réussi à faire cela avec lui. Une grande première qui commence à faire flipper Diego. Même s'il ne le dit à personne. « Parce que ça ne m'intéressait pas de savoir jusqu'à que je la rencontre. Elle a tout chamboulé dans ma vie comme dans ma tête. Face à-elle, je me sens comme un gosse devant son cadeau de Noël. C'est peut-être bateau ce que je t'avoue mais, c'est la première fois de ma vie que cela m'arrive. Je ne sais pas comment gérer tout ça. »
Je suis désolée chou, je pensais vraiment te rassurer... admit-elle en s'emparant de la main de son cousin adoré après lui avoir remis son verre. Qu'il soit troublé et chamboulé ne l'étonnait guère, l'amour pouvait être aussi délicieux que sans pitié sur son passage. Mais une chose était sûre : le professeur verrait probablement son existence changée du tout au tout. En bien ou en mal, cela restait à déterminer... mais l'italienne veillerait au grain quoi qu'il advienne. Mais maintenant que tu l'as rencontrée et qu'elle illumine visiblement tes jours, tu n'as pas envie de savoir ? Parfois, savoir c'est mieux tu sais... cela évite de se faire des films. Puis qui sait, tu pourrais être surpris ! On peut toujours essayer le jeu de rôle que je t'ai proposé, hein...
« Tu n'as pas à t'excuser ... tu as bien fait de tenter, cela aurait pu fonctionner qui sait. » répond-t-il en prenant la main de sa cousine dans la sienne. Il boit une gorgée de son verre tout en écoutant attentivement les mots de Bambi. Étant donné qu'il venait de faire un tas d'éloge sur Féline. Ce bout de femme est particulièrement exceptionnelle aux yeux de Diego. Puisqu'elle avait réussi à casser la carapace qu'il s'est forgé au fil des années. Une situation qui angoisse énormément le jeune homme parce qu'il ne sait pas sur quel terrain il est en train de s'aventurer. « Si j'aimerai savoir mais, j'ai surtout peur que ce ne soit pas réciproque tu vois. Je n'ai pas envie de tomber de vingt étages. Je préfère créé moi les surprises aux gens que l'inverse. Pour le jeu de rôle je ne pense pas le faire. J'ai assez parlé de moi pour la soirée. » À la base, il était venu voir comment se porter sa cousine. Il voulait prendre de ses nouvelles et profiter d'elle. Et, non venir pour parler de ses états d'âmes. Dans un autre sens, il est réjoui d'avoir pu vider son sac, d'avoir trouvé une oreille attentive pour l'écouter et par-dessus tout le conseiller.
Un jour, ça fonctionnera peut-être, qui sait ? Il suffirait que son histoire avec la belle anglo-espagnole se mette à rouler sans problème, qu'il vive une existence de rêve et tout irait au mieux... pour le moment, l'incertitude plombait un peu le reste, et son cousin adoré ne pouvait pas voir les choses de façon toutes roses, toutes belles. Tout en buvant une gorgée de son jus d'orange, l'italienne esquissa un petit sourire bienveillant, comprenant cette crainte qui semblait le secouer sévèrement. Est-ce que tu veux que je tâte le terrain ? Elle ne me connait pas certes mais je peux être très maligne quand je le veux, tu me connais... au moins tu ne tomberais pas de vingts étages si c'est réciproque. Est-ce qu'il y a une seule raison pour que cela ne le soit pas, d'ailleurs ?
« Je croise les doigts. Sinon, je dis adieu à l'amour. Et, je me consacre aux conquêtes d'un soir. » Ça sera moins prise de tête pour Diego. Il n'a pas envie qu'on le ramasse à la petite cuillère, ça ne lui plairait pas d'être malheureux. Surtout qu'il tient vraiment à Féline même si le début de leur relation n'est pas commun. Cela plombe un peu son moral et la soirée qu'il passe avec sa cousine. Il s'en veut par ailleurs ... « Tu ferais vraiment ça pour moi ? Non il n'y a pas de raison apparente pour que ce ne soit pas réciproque. Mais ne sachant pas sur quoi je m'engage ça me fait peur. » Il n'a jamais été en couple, ni même était tenté à se mettre en couple avec une femme. C'est assez particulier pour Diego, qui ne sait pas dans quel plat il met les pieds.
Ah non, t'as pas le droit, sinon je te déshérites ! le menaça-t-elle faussement avant d'éclater de rire. Mais Diego avait derrière lui une vie de conquête suffisamment longue pour désirer autre chose, n'est-ce pas ? En tout cas Bambi l'espérait-elle de tout son cœur, puisqu'elle partait du principe - et ce depuis un bon bout de temps - que son cousin méritait largement sa part de bonheur. Bien sûr que je ferais ça pour toi ! Tu as déjà tellement fait pour m'aider mon chou... au moins tu seras fixé mais je pense vraiment que tu as toutes les raisons d'y croire. Sincèrement, j'y crois pour deux ! s'exclama-t-elle en applaudissant à l'idée de faire part de cette aventure. Tu me laisserais t'aider ?
« Parce que je suis sur ton testament ? » demande-t-il en arquant les sourcils, surpris de la révélation de sa cousine. C'est la vérité, il dirait au revoir à l'amour et bonjour aux conquêtes. Il se prendra moins la tête avec ces histoires qu'avec les sentiments que son cœur peut ressentir en ce moment pour Féline. « Je l'ai fait parce que tu es de ma famille et que je t'aime cousine. Tu n'es pas obligé de me rendre l'appareil. » avoue-t-il pour faire comprendre les choses à sa cousine. « Bien sûr que je te laisserais m'aider. »