Me joignant légèrement à son rire lorsque je lui dit qu'il s'entendrait bien avec mon colocataire puisqu'il me parle de déguiser son chien pour les fêtes. Arguant que c'était une blague, il note cependant l'habitude d'Ewen, y allant d'un commentaire.
- Il est très attaché à son chat, expliquais-je. Y'a toute une grosse histoire derrière tout ça. Mais oui, il a souvent une veste de cuir, acquiesçais-je. Le même écusson au dos que sa propre veste, d'ailleurs. Le gremlin a l'air habitué, fis-je en haussant les épaules.
Si le chat se débattait chaque fois qu'il veut lui enfiler un truc et qu'il miaulait sa vie comme si on le torturait, ce serait différent, mais, en vrai, Ewen peut faire faire à peu près n'importe quoi à son chat.
Déviant légèrement, je lui explique que c'est le viking justement qui m'a fait mon nouveau tatouage dont j'adore le design. Entendant ses questions, je le regarde un instant.
- Oh oui, il m'a touché partout et m'a fait connaître des points sensibles que j'aurais pas imaginé! M'exclamais-je gardant mon sérieux à peine trois secondes avant de pouffer de rire. T'inquiètes, il a fait ça comme un pro. Et je t'ai déjà dit que physiquement y'avait rien entre lui et moi. Artistiquement parlant, ça pourrait sûrement connecté si je lui tombe pas trop sur les nerfs, mais c'est tout. Un, je le regarde pas comme ça, physiquement, je veux dire. Deux, IL me regardera jamais comme ça. J'ai, je crois, un 36-24-36 manquant pour attiré son attention, expliquais-je en mimant en l'air une silhouette féminine comme un sablier. Et ça me va comme ça, ça pourrait être akward, sinon. Mais je confirme, j'ai pas beaucoup de graisse sur la hanche, du coup, quand les aiguilles passent, c'est sensible. Un peu moins que les chevilles, par contre.
Tandis qu'il me propose une dose de caféïne, j'indique à Jax un petit café que je connais dans le secteur, même si je n'y vais pas souvent. Et puisqu'on le voit du parc, j'ai pas de raison de me perdre en chemin! Laissant mon compagnon s'installer, je m'informe de la commande pour lui et son chien, dont il soulève d'ailleurs le fait que je n'aie pas été capable de le nommer.
- Pardon, m'excusais-je avec une lègère moue. J'ai de la difficulté avec les noms humains, alors les animaux, c'est d'autant plus difficile. Je n'en avais pas étant gamin, peu importe quel type. Je n'en côtoie de façon régulière que depuis un an et demi environ.
Quand il nous a confié Môo pour l'été parce qu'il ne pouvait pas l'amener avec lui en Nouvelle-Écosse. Après, mon frère et Shirley ont craqués et à Noël dernier sont arrivés leur deux boules de poils : Figaro, grosse pantoufle de chat noir et blanche et Sunshine, chaton fringant et énergique qui a un intérêt particulier à faire des crasses. Maintenant, y'a Aeryn… Earyn? Arwen? … le chat d'Ewen! qui rôde dans notre chambre, même s'il est des plus calme. Et j'imagine que je verrai un peu plus souvent le chien de Jax, s'il habite à la Mather.
Entrant dans le café, j'en ressort bientôt avec le ice cappuccino de Jax que je lui tends avant de m'installer avec mon propre gobelet de café au caramel, bien fumant, positionnant mes doigts sur la tasse de carton pour les réchauffer un peu. Mon regard se pose un instant sur la peluche, installé contre son maître.
- Ça te fait une agréable compagnie, n'est-ce pas? Demandais-je en remontant mon regard vers le tatoué, lui souriant doucement.C'est seulement une observation : je me rends compte que - que ce soit celui de mon coloc ou ceux chez mon frère - les chats apporte une présence qui fait qu'on se sent simplement moins seul. Et Daeron... je sais pas, il est plus gros, plus présent. Je veux dire… j'oublie parfois que Figaro est dans ma chambre chez Jason, jusqu'à ce que je l'entende gratter à la porte pour sortir ou qu'il grimpe sur mon lit. Et ton chien semble assez affectueux. ...du moins, il a une tête pour ça, fis-je en penchant la mienne pour regarder à nouveau l'animal.
Jax m'ayant déjà dit qu'il avait le mal du pays, s'ennuyait de sa famille et avait besoin de tendresse, après réflexion et observation, faut pas trop que je m'étonnes qu'il aie Daeron. Déposant mon café, je me penche, tendant ma main lui, tranquillement - sait-on jamais que j'ai l'air d'une tranche de bacon - attendant qu'il bouge et s'approche s'il le veut. Rampant légèrement, me faisant rire, il sent ma main avant d'y coller son museau. Ce qui, je crois, m'autorise à l'ébouriffer un peu plus qui ne l'est. Il ressemble vraiment à une peluche : je suis certain qu'il ramène le sourire à Jax. Semblant pour l'affection que je lui démontre, le chien décide de m'en faire part aussi, à sa manière, me donnant un coup de torchon baveux sur la joue apparement trop près de lui.
- Puah! Lâchais-je en me relevant, essuyant ma joue du revers de ma manche. T'es gentil Daeron, mais je préfère ce genre de chose de la part de ton maître, fis-je en riant doucement, offrant tout de même une dernière flatoune à l'ours qui semble tout heureux de son coup.