we need to talk (anoah)

Je rangeais rapidement tout ce qui traînait. Faut dire que depuis que mon colocataire était parti, je me laissais dépasser par les événements. Je n'étais pas faite pour vivre seule malgré mon indépendance. Je ne pouvais pas le nier, j'étais une princesse par moment et c'est vrai qu'il y a des choses que j'avais quelque peu délégué à mon colocataire. Faire à manger certains jours ou bien, penser à tout. Enfin, j'allais survivre et surtout, ne pas montrer une quelconque difficulté. C'est juste que c'était le foutoir un peu et clairement, ce n'était pas le moment. Noah allait arriver et la situation semblait délicate depuis hier soir et dans ce genre de moment, j'aimais avoir l'air irréprochable, ça me donnait l'impression de garder le contrôle. Le truc, c'est que je suis stressée et que ma petite boîte au trésor métallique posée sur la table basse me fait de l’œil. Je ne résiste pas à l'ouvrir, sortant un joint que j'avais préparé plus tôt avant de me mettre à ranger. Juste une taffe sur la terrasse, il n'allait y voir que du feu, non ? C'était clairement à l'encontre de la femme indépendante que j'étais, mais plus j'avançais et plus j'avais du mal à me détacher de cette addiction. Aller. Juste une taffe. Sauf, qu'à peine je tirais dessus que j'entendais frapper. Merde. Dans la panique, je jetais le joint dans les airs, refermant la boite et la posant sur le deuxième étage de la table basse. Il n'allait pas fouiner de toute façon. Un regard dans le miroir pour constater que mes yeux allaient bien et j'ouvrais la porte d'entrée pour découvrir Noah. « Salut chéri » que je dis avec un mince sourire aux lèvres et en m'écartant pour le laisser entrer.

Bon, la bombe était lancée à tout le monde. Ton père était de retour à Boston avec ton frère. Ta soeur avait envie de tuer ton paternel et toi tu voulais tuer ton frère ainé. Mais l'amour c'est beau. Mais finalement ce qui t'inquiétait le plus, ce n'était pas le repas de ce soir, c'est Ana. Qui aurait cru que tu t'inquiètes pour elle ? Toi qui ne t'inquiète que pour toi et ta petite personne. Tu n'aimes pas ça. Ces paroles trop sèches, ce n'est pas vous et ça t'inquiète. Tu passes ta main dans tes cheveux mouillé, tu déposes ton sac correctement sur ta moto avant de partir à toute allure en direction de l'appartement de ton amie ? Ta sex-friend ? Celle qui sera ta "cavalière" ce soir ? C'est moche mais tu ne sais pas pourquoi tu angoisses. Tu t'arrêtes devant chez elle, tu éteins le moteur, enlevant ton casque pour finalement, marcher jusqu'à chez elle. Rien de bien méchant. Mais quand tu arrives à cette porte, tu hésites. Une seconde plus deux. Mais tu frappes doucement. Tu attends quelques secondes avant de l'entendre arriver, la porte s'ouvre et tu souris un peu plus doucement. Salut .. dis-tu avant de rentrer chez elle. Et voilà que tu te retrouves face à elle. Tes mains dans tes poches quand elle ferme la porte, tu t'approches d'elle avant de l'embrasser. Tes mains sur ses joues qui glissent jusqu'à sa taille. Quoi ? T'aimes pas parler, c'est totalement nul, autant coucher avec la personne c'est mieux ...

« Salut .. » Et moi qui m'inquiétais pour le joint sur lequel je venais de tirer... Finalement, Noah entrait dans l'appartement et ce n'est clairement pas ce à quoi je m'attendais qui se produisait. On ne devait pas... parler ? Parce qu'à peine trois secondes après qu'il soit entrée chez moi, le voilà qu'il était en train de m'embrasser, ses mains encadrant d'abord mon visage pour finalement venir agripper ma taille. Ok. Ce n'était clairement pas ce dont j'avais imaginé. C'était toujours autant agréable de se faire embrasser, mais là... Je ne sais pas, il y avait un malaise. Je sentais clairement qu'il ne voulait pas me laisser le temps de dire quoi que ce soit, certainement de peur que je pose une question. Mais du coup... pourquoi il était venu s'il n'avait pas envie de s'expliquer ? Il aurait très bien pu prétexter un truc pour qu'on ait à se voir seulement ce soir, non ? Je fronce doucement les sourcils et je le repousse en plaquant mes deux mains sur son torse. « Non » que je dis fermement. « Tu sais que si ça commence comme ça, on ne discutera pas... » On allait coucher ensemble et il allait profiter que je sois encore dans les vapes pour partir en me disant "à ce soir". Hors de question.

Tu fais le con ou pas en fait. Mais finalement quand elle pose tes mains sur ton torse et qu'elle te recule, tu t'arrêtes, tu fronces les sourcils légèrement, tu pinces tes lèvres avant de soupirer. Elle vient de dire non et tu sens la discussion arrivée, tu risques réellement de te barrer en fait. Mais tu soupires, tu déposes tes mains sur les siennes qui sont encore posées sur ton torse et puis malgré sa remarque, tu as bien compris que ça ne marcherait pas cette fois-ci. Pas comme à chaque fois. Tu préfères de loin fuir les problèmes, les éviter plutôt que de les affronter et c'est ce qu'il se passe actuellement. Tu fuis le problème. Alors, tu caresses ses mains lentement, encore, pour soupirer Tu sais que j'aime pas discuté Mais finalement, tu ne sais pas pourquoi tu es là sans doute pour t'éviter d'avoir peur de la perdre ou qu'elle ne vienne pas ce soir.. Parce que sans doute que tu as besoin d'elle dans ta vie pour t'échapper. Oui c'est ton échappatoire, elle l'a toujours été, et elle continuera de l'être, chaque seconde de ta vie. Tu recules finalement pour soupirer. Tes mains se posent au niveau de ta nuque, doigts croisés. Tu souffles. Elle ne va pas céder. Tu la connais trop . Tu te tournes alors vers elle, bras croisés sur ton torse. Allons'y parlons. Pourquoi tu l'as mal pris le fait que je te demandes de venir avec moi ce soir ? Pourquoi est-ce que j'ai l'impresison que tu fais la gueule depuis ? Pourquoi est-ce que tu t'éloignes de moi alors que ce diner ce n'est rien du tout ? Pourquoi tu continues de me faire croire que je ne te perds pas, alors que je sais que cette demande te met mal à l'aise et t'éloigne de moi ? C'est ce qu'elle voulait. Maintenant discutons, pas de retour en arrière, t'as posé trop de questions ...

Je ne voulais pas coucher avec lui. Pas cette fois, pas maintenant. Plus tard pourquoi pas. Après avoir discuté ou bien pour l'aider à se détendre suite à son repas de "famille". Mais là, dans l’immédiat, c'était hors de question. Si je laissais mes mains sur son torse, c'était simplement parce qu'il avait posé les siennes dessus et que la douceur de son geste me rassurait. On était pas là pour se faire la guerre et pourtant, j'avais l'impression qu'on allait devoir y passer. « Tu sais que j'aime pas discuté » - « Je sais, moi non plus » Il est tendu et moi aussi, malgré le joint. Je n'avais jamais été doué pour parler et évacuer les problèmes. J'étais faite de la même façon que lui, on se ressemblait beaucoup, mais parfois, il fallait prendre le taureau par les cornes et l'affronter. On allait parler et j'allais apparemment le regretter. « Allons'y parlons. Pourquoi tu l'as mal pris le fait que je te demandes de venir avec moi ce soir ? Pourquoi est-ce que j'ai l’impression que tu fais la gueule depuis ? Pourquoi est-ce que tu t'éloignes de moi alors que ce dîner ce n'est rien du tout ? Pourquoi tu continues de me faire croire que je ne te perds pas, alors que je sais que cette demande te met mal à l'aise et t'éloigne de moi ? » Pourquoi on ne couche pas ensemble finalement ? Je reste muette, mes yeux le parcourant et je cherche désespérément mes mots. « Parce que... Parce que c'est bizarre » que je commence dans un haussement d'épaules. Je n'étais pas clair et ça ne voulait rien dire. Mais, je trouvais ça bizarre d'emmener son plan cul à un repas de famille. Je trouvais ça bizarre de s'inquiéter pour son plan cul. Et, j'étais perturbée. « De toute façon, à la fin de cette discussion, tu vas me next » j'en étais certaine.

Bon discuter c'est pas ton point fort, ça l'a jamais été. Discuter c'est pas son point fort, ça l'a jamais été non plus. Donc, pour éviter de parler en premier, tu prends la parole en premier. Et tu parles, bon non, tu poses les questions, c'est toi qui veut des réponses en premier finalement. Mais à sa réponse, tu fronces les sourcils. Bizarre ? Quand je te dis qu'on aurait pu régler ça au lit ! En même temps, c'est plus facile de coucher et de parler ensuite, surtout quand tes idées sont pas claires. Mais tu pinces légèrement tes lèvres avant de réfléchir une seconde puis deux. Tu baisses les yeux pour les reposes sur Ana et tu t'avances près d'elle, pour la regarder. La next ? Sérieusement ? Pourquoi ? Tu prends sa main lentement, l'évitant à la faire reculer d'un côté pendant que tu t'avançais vers elle. Pourquoi j'aurais envie de te nexter après ? Si j'ai pas envie de le faire maintenant, j'ai pas envie de le faire après... ajoutes-tu alors que tu ne sais pas où tu te mettres.. Tu ne sais pas si c'est réellement normal mais tu ne sais pas.

« Bizarre ? Quand je te dis qu'on aurait pu régler ça au lit ! » D'accord, il n'avait pas tort. Peut-être qu'on aurait dû coucher ensemble et étouffer l'affaire, mais ensuite quoi ? D'ici quelques temps, ça allait recommencer. J'allais pas survivre à tout ça, je vous assure. Autant arracher le pansement maintenant et on passera à autre chose ensuite. Je crois que si on avait couché ensemble et qu'on avait parlé dans le lit, ça aurait été pire. Je suppose qu'il y a des choses que je ne pourrais même pas lui dire en réalité. Pensant que ce n'était ni l'endroit, ni le moment. Là, on était toujours à côté de la porte, il pouvait s'échapper plus facilement s'il le souhaitait. Mais au lieu de ça, il restait là, à me regarder et à se montrer doux alors que d'une certaine façon, j'avais un peu envie de tout envoyer chier et de partir en claquant la porte. On aimait pas parler et par moment, j'avais l'impression qu'il s'y prenait mieux que moi. « Pourquoi j'aurais envie de te nexter après ? Si j'ai pas envie de le faire maintenant, j'ai pas envie de le faire après... » Ça tu ne sais pas. J'haussais les épaules en évitant son regard. « Parce que je me suis attachée à toi plus que de raison et que ce n'est pas la nature de notre relation. » J'avais dépassé les limites pour le coup.

Face à elle, tu ne sais pas comment te comporter, tu fronces les sourcils à ces paroles. Elle fuit, et pour une fois, tu n'as pas envie de fuir. Tu l'écoutes, ça veut dire quoi ça. Ouais, tu recules légèrement, ouais, tu as peur maintenant, c'est normal non ? Tu réfléchis une seconde, voilà pourquoi elle s'éloignait. Tu humectes doucement tes lèvres avant de la prendre dans tes bras. Et merde. Okay, faut pas être con pour pas comprendre mais là, tu ne sais pas quoi faire. Au moins, quand elle est dans tes bras, tu fais ta tête de paniquer et tu soupires doucement On aurait mieux fait de coucher ensemble Quoi ? C'est vrai ? Au moins tu aurais pas eu ce genre de révélation au moins. Tu déposes ta main dans tes cheveux avant d'enlever ton étreinte d'elle et tu la regardes dans les yeux, même si elle ne veut plus te regarder Et tu veux qu'on fasse quoi ? Oui, on parce que vous étiez deux et faut mieux que ce genre de situation se passe à deux et qu'il faut prendre une définition à deux. Surtout ce genre de situation..

Je n'allais pas le nier, autant qu'il le sache. On couchait ensemble régulièrement, il m'emmenait des voyages qui ferait rêver n'importe quelle fille. Je n'étais pas vraiment jalouse de ses autres relations féminines parce que je n'en connaissais pas la nature et certainement que je n'avais pas envie de savoir, mais pour ce qui était de nous, il était clair que je m'étais faite avoir à notre petit jeu et que les limites de notre relation avait été dépassé. Après ma rupture, j'avais clairement perdu de la confiance et je l'avais retrouvé dans les bras de Noah et à passer autant de temps ensemble, je suppose que j'avais tout confondu. Sans que je m'y attende, il vient me prendre dans ses bras. Je suppose que c'est plus facile de masquer la gêne de cette manière. Je le serrais contre moi, enfouissant mon visage dans son cou et en frottant doucement son dos. « On aurait mieux fait de coucher ensemble » Peut-être, peut-être pas. On ne sait pas et on ne saura pas. On ne pouvait pas revenir en arrière. « Et tu veux qu'on fasse quoi ? » demande t-il en brisant notre étreinte. Je ferme les yeux quelques secondes avant de soupirer en le regardant. « On arrête... » Je ne voyais pas ce qu'on pourrait faire d'autre. « Je t’accompagne ce soir à ton dîner et on repartira chacun de notre côté » que je lui confiais en haussant les épaules. Ça me faisait mal au cœur, mais si on continuait, ça allait être pire.

Tu l'écoutes, elle veut arrêter. Tu fronces les sourcils. Tu la regardes. Okay, tu ne 'attends pas du tout, à ça. Mais alors, pas du tout. Tu recules légèrement, en comprenant que tu aurais peut-être du dire quelque chose finalement quand elle t'avait dit qu'elle avait des sentiments pour toi. Mais là, tu tombes légèrement du ciel. Mais elle veut quand même t'accompagner et tu soupires doucement. Donc, tu veux vraiment arrêter, tout arrêter... Sauf qu'en fait non, tu n'as pas envie. Tu lâches sa main, tu ne sais si tu as vraiment de ça et tu soupires en t'éloignant d'elle. Donc on arrête de se voir à cause de ça ? Je comprends pas ? Et si j'ai pas envie moi ? Si je veux continuer de te voir malgré ton .. Tes .. Le fait que tu as des ... Enfin tu as compris quoi ! Et je suis pas d'accord bordel ! lâches-tu alors que tu la regardes. Peut-être qu tu as parlé trop vite sous l'impulsivitié de ton caractère. Mais finalement, tu soupires,