Tu joues à un jeu dangereux. - ALANO

Tu joues à un jeu dangereux.

feat. Alaska & Gabano

Il est rentré... Pourquoi il est rentré?! Il est complètement abruti ou ça se passe comment? Comment il peut lui faire ça à elle? À sa petite? Il est inconscient et complètement con même. Et Alaska, dans quel état ça l'a foutu au juste? Pourquoi j'me préoccupe de ça franchement ça ne me regarde même pas. Juste, que ce mec il faut que je le ramène si j'peux mettre la main dessus et là, Alaska me le sert sur un plateau. Pourquoi elle fait ça d'ailleurs..? Elle lui en veut à ce point? J'trouve ça louche, trop pour y emmener Diego. Alors je décide d'y aller seul, avec mon flingue et son silencieux on sait jamais hein. Il avait pas l'air spécialement méchant ni violent mais bon, dans le cas où il croit que j'suis là pour lui coller une balle, autant avoir l'arme avec moi histoire qu'il joue pas au thug devant sa nana et sa fille. J'ai pas le temps pour ces âneries. Alaska... Désolé mais je viens le chercher, voilà ce que je ne lui ai pas écrit. Ni une ni deux j'suis dans ma voiture direction son nouvel appart'. Oui je l'ai cherché et oui je l'ai trouvé. Elle ne le sait pas et c'est pas plus mal, il ne faut pas qu'elle le prévienne d'une possible arrivée, faut pas qu'il se sauve une nouvelle fois. Je ne mets pas bien longtemps à arriver, me garant en bas alors que je sonne chez un voisin, prétextant avoir laissé mes clés à ma femme pour qu'il m'ouvre, ce qu'il fait ce con. Je monte donc, arme cachée dans mon jean, dans mon dos, par ma veste. Je monte rapidement au bon étage et de là... J'attends un instant le souffle encore fort, je ferme les yeux, expirant pour redevenir placide et... Frappe à cette foutue porte, mettant une main dans mon dos, juste au cas où...

Je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça. L'influence de Sacha, je suppose. Chaque secondes qui s'écoulaient ne faisaient qu'amplifier mon état de stress. Souffle, assume. C'est ce que je me répétais sans cesse. En fait, c'était excitant, d'appliquer les conseils de Sacha. Attirer Wolfy jusqu'à moi, le faire tomber entre mes griffes sans même qu'il ne se rende compte. Le truc, c'est que ça avait fonctionné qu'à la moitié puisque je n'avais plus aucune réponse à mes sms. "Mais ?" était resté en suspension et clairement, je commençais à connaitre l'oiseau. Il était du genre à rappliquer en mode "surprise", il arrivait à toute vitesse et il entretenait sa part de mystère. En gros, j'étais comme une conne et en prime, je me faisais du mal toute seule en parlant d'Osean et d'un possible retour. Il n'était pas là et il reviendra jamais putain. Je faisais les cent pas dans l'appartement, herseuse que ma fille ne soit pas là, jusqu'à ce que je me stop net en entendant frapper. Wolf. Il est là. Au moins, avec la panique qu'on pouvait lire dans mon visage, il allait peut-être croire qu'Osean était réellement là. Que tout cela me travaillait assez pour que ça soit vrai. « La chambre » que je disais en ouvrant, croisant son regard seulement en le laissant passer. Autant qu'il parte tout seul pour se rendre compte qu'il n'y avait que lui et moi ici. Je préférais lâchement rester appuyée contre la porte d'entrée que je venais de refermer.

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J'ai pas été prévoyant pour le coup et c'est mal... Tout peut arriver putain et j'aime pas ça. Partir au galop sans prendre mes précautions. Pourquoi je réagis comme ça..? J'en sais rien. Alaska? Pour le boss? Parce que j'ai quelque chose à prouver? Aussi parce que je n'aime pas le travail inachevé mais voilà, c'est pas dans mes habitudes. J'ai toujours un plan b, c voir même d et là j'ai rien de tout ça. Si ça foire et que Diego l'apprend... J'vais en prendre plein la gueule. Si ça part pas en fusillade avant parce que le Osean il a peut-être vrillé avec tout ça. Bref, tant que cette porte ne sera pas ouverte, le suspense va durer et moi le suspense? J'ai horreur de ça, surtout quand c'est moi qui le vis. Un instant passe et enfin j'entends bouger, ma main se posant sur mon arme alors que la porte s'ouvre. Alaska l'air un peu... Paniquée? Je fronce les sourcils en la regardant, puis jetant un coup d'oeil derrière elle alors qu'elle me dit sans attendre « La chambre » ouvrant la porte pour me laisser passer. J'hésite un instant, la regarde à nouveau perplexe, fronçant d'avantage les sourcils en entrant doucement, d'un pas lent, regardant autour, juste... Au cas où. Qu'elle ne me mente pas même si étrangement je lui fais confiance? J'devrais pas lui faire confiance, ça non plus j'le fais pas d'ordinaire. Wolf, fais les choses bien. J'reste calme, parce que j'connais, mais j'suis pas serein pour autant. C'est le silence dans cet appart', un peu trop à mon gout. J'inspire une nouvelle fois en m'approchant du couloir puis de la fameuse chambre entre ouverte, la lumière y est allumée. Je me stop une seconde, la main sur mon téléphone. Non j'vais régler ça tout seul. Je serres les dents, regarde en arrière puis ouvre cette fichue porte qui mène... À rien. Ou plutôt si, une chambre vide, avec un lit et des cartons quoi. Je me stop, lâchant mon arme pour m'appuyer sur le montant de la porte en me passant une main sur le visage "Alaska... J'peux savoir à quoi tu joues?" non parce qu'en fait, je trouve pas ça drôle DU TOUT.

J'ouvrais la porte sans trop croiser son regard. Je lui indiquais un endroit où il ne trouvera personne et où il comprendra bien vite que je me suis jouée de lui. Non. Osean n'est pas là et tu es assez stupide de croire que si ça avait vraiment été le cas, que je t'aurais alerté. J'étais stupide moi aussi, mais pas à ce point. Osean m'avait fait mal, mais je ne pourrais pas lui rendre la pareille. Il était et restait le père de ma fille. Lui faire du mal, c'était faire du mal à Lilou. Toujours est-il que je restais lâche, adossée contre la porte à le voir partir en direction de la chambre. Tu ne trouveras rien, détends-toi. « Alaska... J'peux savoir à quoi tu joues? » Bah oui, tiens. À quoi tu joues Alaska ? Je joue avec toi. En silence, j'avançais à mon tour dans le couloir, m'arrêtant à quelques mètres pour m'adosser contre le mur, le regardant. Le plus déstabilisant dans tout ça, c'est son arme. Declan avait une arme de fonction, mais Wolfy, il avait rien d'un flic. « Je ne pensais pas que tu étais aussi mauvais pour trouver une adresse » que je disais finalement en haussant les sourcils. Je me détendais peu à peu, reprenant le contrôle de moi-même. « Ou bien, la motivation n'était pas assez grande... » Pourtant, je ne suis pas ivre cette fois, j'étais à même d'avoir une discussion d'adulte sans me moquer de lui. ENFIN... Ou pas. Toujours est-il que maintenant, il était chez moi et qu'il s'était fait avoir.

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Elle ne me regarde même pas quand j'entre, quand je passe cette foutue porte à côté d'elle. Qu'est ce qu'il se passe ici..? Pourquoi j'le sens pas le plan..? Pourquoi j'ai l'impression d'avoir réagit avant d'avoir réfléchis? J'ai horreur de cette sensation mais c'est trop tard, j'suis là maintenant alors... Autant aller jusqu'au bout. Alors ouais, j'suis allé jusqu'à cette putain de chambre vide et là en vrai j'suis même pas surpris. C'est comme si j'sais pas... J'le sentais venir? Au fond ça me rassure même en fait. À croire que j'veux pas le retrouver celui là. Alors je soupire, baissant la tête en fermant les yeux alors qu'elle approche, marchant derrière moi dans ce couloir pour s'appuyer contre le mur et me répondre « Je ne pensais pas que tu étais aussi mauvais pour trouver une adresse », je rouvre les yeux, fixant droit devant moi avant de tourner la tête vers elle en fronçant les sourcils alors qu'elle au contraire elle se détend en ajoutant « Ou bien, la motivation n'était pas assez grande... » et je me redresse, marchant vers elle pointant la chambre de la main d'un nerveux "Parce que ça t'amuses? Tu crois que c'est un jeu peut-être?!" ouais je m'énerve un coup là, à vif parce... Merde je me suis inquiété pour elle voilà. Putain et c'est frustrant là, j'me sens con, trop con. Voilà pourquoi j'ai personne dans ma vie, ça attire l'anxiété pour rien. J'inspire une nouvelle fois pour me re calmer. Posant mes mains sur mes hanches en levant la tête pour regarder le plafond une seconde, fermer les yeux et enchainer "Tu voulais simplement que je vienne j'ai saisi... Mais franchement, il y avait bien d'autres façons de me le demander." c'est ça hein? Tu voulais juste que je rapplique? Ou c'est simplement pour me faire chier. Je la fixe un instant plus en détail avant de dire "J'suis là maintenant." alors quoi? Qu'est ce que tu attends de moi?

Je m'appuyais contre le mur du couloir. Je maîtrisais le lieu, j'étais chez moi ici alors forcement, ça me donnait du pouvoir que je n'aurais pas ailleurs. Et puis, je reprenais confiance. Si au départ, je me demandais clairement pourquoi j'avais fait ça, finalement, il y avait quelque chose d'excitant à jouer et être maître des cartes durant quelques minutes. Mais comme je le disais à Sacha, Wolfy pouvait se montrer intimidant par moment, assez pour reprendre le jeu en main. Je n'avais pas une once d'inquiétude, je le regardais même en souriant légèrement, malgré sa colère et sa nervosité. « Parce que ça t'amuses? Tu crois que c'est un jeu peut-être?! » J'haussais les épaules sans répondre. Bien sûr que c'était un jeu. « Ce qui m’intéresse, c'est la finalité » que je disais calmement. C'était bâtard de prétexter Osean et clairement, je me faisais du mal. Mais au bout du compte, il était là. « Tu voulais simplement que je vienne j'ai saisi... Mais franchement, il y avait bien d'autres façons de me le demander. » Peut-être. Peu importe. En fait, je lui avais demandé, il avait qu'à le comprendre et rappliquer. J'étais en mode "chasse à l'homme" en ce moment. Ça nous faisait un point commun. Et j'aimais pas tellement qu'on me résiste pour quelque chose d'aussi basique. « J'suis là maintenant. » En chair et en os. « C'est pas si mal, nan ? D'être là... » Il n'avait pas l'air de vouloir partir, il réagirait pas comme ça sinon. « Tu devrais ranger ton truc » que je disais en voyant son arme. « Je compte bien te faire rager un peu et j'ai pas envie que tu me tues. » C'était une blague, obviously. Non, ce qui m’intéressait bizarrement, c'était juste qu'il soit là. De la compagnie, vous voyez ? Et puis, je me rapprochais de lui pour réduire la distance, lui faisant les yeux doux. « Dommage, tu serais venu plus tôt, tu aurais eu un massage de 30 minutes, mais la promo est finie... » Parce qu'il avait l'air tendu encore, non ?

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Elle qui avait l'air inquiète tout à l'heure, elle semblait plus sereine maintenant. À croire que c'est ma réaction qui l'inquiétait? Fin mais pourquoi tout ce cirque sérieux ça rime à rien! Une perte de temps! À moins que... Son idée de base soit toute autre. Me faire venir ici par le moyen le plus efficace qu'elle est par exemple. Histoire d'être sûre que je me pointe disons... M'appâter comme un animal, j'aime pas ça, surtout parce que je me suis laissé avoir. Sauf que là sur le coup ça me fâche ouais, mais elle sourit en haussant les épaules « Ce qui m’intéresse, c'est la finalité » elle est sérieuse? Elle réagit comme ci elle jouait avec moi et... Ok "Quelle finalité?" mon arrivée..? Que j'sois ici? C'était donc vraiment ça son but ultime? Ouais, elle aurait pu m'faire venir autrement c'est clair mais bon, j'suis là now... J'ai l'impression que ouais, c'est ça qu'elle veut, que j'sois ici, avec elle... Mais pourquoi? Voilà qu'elle me demande « C'est pas si mal, nan ? D'être là... », je la fixe, sans répondre parce que honnêtement j'sais pas quoi répondre là hormis un "Peut-être." puis je regarde un peu autour, ce fameux appartement que je ne connaissais pas encore alors qu'elle ajoute « Tu devrais ranger ton truc », je baisse les yeux, remettant mon flingue bien en place dans mon jean, dans mon dos « Je compte bien te faire rager un peu et j'ai pas envie que tu me tues. », une légère moue et je secoue brièvement la tête négativement "J'te tuerais pas, sauf si tu m'refait une blague comme ça." ouais, ça c'est juste non. Parce que merde j'aurais pu venir accompagné! Ça aurait pu mal finir... Elle est inconsciente, ou folle au choix. Sauf que là elle se rapproche, séductrice comme jamais et je la fixe sans bouger « Dommage, tu serais venu plus tôt, tu aurais eu un massage de 30 minutes, mais la promo est finie... », je me pince les lèvres "Donc j'ai le droit à quoi maintenant?" autant entrer dans son jeu, juste pour voir... J'suis curieux de nature et d'avantage avec elle. Cette fille a un truc qui m'fait rappliquer.

« Quelle finalité? » Il était fâché, mais pas moi. Contrairement à tout à l'heure, j'étais beaucoup plus détendu à tel point que je me laissais aller à la franchise avec beaucoup de calme et de sang froid. « Il y a quelques semaines, je pensais que tu rappliquerais et tu ne l'as pas fait. Au grands maux, les grands remèdes. Cette fois-ci tu es venu, tu t'es fais avoir » Désolé de te le dire. Ce n'était rien d'autre qu'un jeu. Quand tu perds quelqu'un d'important et que tu t'installe dans une routine, tu cherches de la compagnie, de l'amusement et des sensations. En tout cas, je fonctionnais ainsi. Wolfy semblait absolument insensible à moi contrairement aux autres et rien que ça, ça lui donnait un côté intéressant. Puis, il ressemblait à un gangster et niveau sensation, j'étais certaine qu'il n'allait pas me décevoir. Pour couronner le tout, j'étais toujours obsédée par la moindre information concernant Osean et comme il le recherchait, ça me donnait l'impression de pouvoir m'approcher au plus près de mon ex-petit ami. C'était glauque, mais en même temps, je n'étais pas la personne la plus seine non plus. Mais par dessus tout, sa compagnie, je l'aimais bien. Tantôt désagréable, tantôt agréable. Je sentais que si je ne choisissais pas les bons mots, je pouvais le faire vriller. Je suis glauque, j'vous dis. Comme j'étais d'humeur bavarde, je lui posais des questions, m’intéressant particulièrement à ce qu'il pouvait ressentir en se trouvant pris au piège chez moi. « Peut-être. » Hum. En même temps, c'est pas comme s'il y avait tellement de l’affinité entre nous. Comment pouvait-il apprécier de me voir alors que je lui faisais une mauvaise blague ? Par contre, j'aimais moins la présence de son arme. Je l'avais vu quand il avait posé la main dessus et tout en rigolant, je lui demandais de la ranger. Sait-on jamais qu'on détour d'une vanne mal placée qu'il me dégomme. « J'te tuerais pas, sauf si tu m'refais une blague comme ça. » Un léger sourire. « Entendre ce genre de truc, ça me donne envie de te pousser à bout... » Surtout que j'avais un rapport à la mort quelque peu bancal. Mais en riant, ça passait comme une blague et il n'allait pas me prendre au sérieux. Et d'ailleurs, en parlant de sérieux, je le retrouvais bien vite en me rapprochant de lui, me montrant plus séductrice que précédemment. Mais pas de massage, parce qu'il avait du retard et que c'était sa "punition". « Donc j'ai le droit à quoi maintenant? » J'aimerais pouvoir lui dire qu'il n'a le droit à rien, mais généralement, quand on part dans des histoires de rapprochement, les deux finissent par y trouver leur satisfaction. « La dernière fois, j'étais ivre et je ne me souviens pas tellement de ce qui s'est passé... » que je commençais en glissant mes mains sous sa veste pour finalement encercler sa taille et me coller contre lui. Et rapidement, alors que je ne le quittais pas du regard, l'une de mes mains attrapait son arme qui se trouvait sur mon passage. Je venais lui mettre sous le nez, la pointant délibérément sur lui. « Dans mes quelques souvenirs, il n'y avait pas ça et tu devrais t'en débarrasser avant que ça ne soit moi qui fasse un malheur... » J'osais espérer qu'il y avait une sécurité, je ne sais pas, je n'y connais rien. En tout cas, je ne lui voulais pas de mal bien sûr, mais je préférais qu'il l'a pose sur la commode, plutôt qu'il ne l'ai sur lui. Il n'en avait pas besoin avec moi.

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Pour elle tout va bien, elle est détendue, calme, tranquille, normale quoi « Il y a quelques semaines, je pensais que tu rappliquerais et tu ne l'as pas fait. Au grands maux, les grands remèdes. Cette fois-ci tu es venu, tu t'es fais avoir », rien qu'à entendre ça je soupire en roulant des yeux "Et j'peux savoir pourquoi tu as pensé ça au juste..?" ouais j'suis curieux de le savoir. Parce que tu m'as lancé le défi de trouver cet appart', com'on... À croire que c'est vraiment ça que tu veux, que je vienne à toi. Est-ce que je lui plait? Ou est-ce que c'est qu'un jeu, une pulsion, genre l'envie de flirter avec le "danger" ou le mec qui lui a virer son futur mari j'sais pas. Peut-être qu'elle cherche la sensation forte, allez savoir. Moi j'suis dans le milieu depuis tellement longtemps que tout me parait banal, plus rien ne m'étonne dans le genre. SAUF peut-être... Une fille comme ça. Elle a tellement rien à voir avec ce que je fréquente d'ordinaire. Avec elle, disons que je sors des sentiers battu du coup et j'sais pas trop si c'est une bonne chose ou non. J'dirais que j'ai du mal à l'admettre mais ouais, j'aime sa compagnie voilà, sauf que j'le dirais pas, fin pas comme ça. Bref, elle a remarqué mon flingue et essai d'faire un brin d'humour avec, ce qui sonne fort moyen pour le coup. Je ne la tuerais pas, pas pour si peu en tout cas « Entendre ce genre de truc, ça me donne envie de te pousser à bout... », j'arque un sourcil pour répliquer "T'aime vraiment ça me fâcher toi." mais pourquoi? Tsss j'aime pas m'énerver pourtant, je préfère rester cool, comme au boulot. C'est pour ça que j'aime autant mon job, j'y suis à l'aise, posé. Sauf que là elle passe en mode séduction et que ok j'suis assez réceptif à son petit charme qu'elle m'fait là, la laissant se rapprocher toujours plus près « La dernière fois, j'étais ivre et je ne me souviens pas tellement de ce qui s'est passé... », c'est limite vexant ce qu'elle dit là. Qu'elle se souvient de rien. J'aime pas tellement en fait ce que j'suis entrain d'apprendre "Voilà qui m'enchante." je la laisse glisser sa main sous ma veste et comme un con je la laisse faire... "Et donc tu veux remettre ça consciemment cette fois?" Jusqu'à ce qu'elle attrape mon arme pour la braquer sur mon visage et ce peu d'envie d'jouer que j'avais s'envole en une fraction de seconde, mon pseudo début de sourire en coin avec. Je fronce les sourcils à la fixer droit dans les yeux "Baisse ça tout de suite." et je rigole absolument pas là, sauf qu'elle est toujours en mode joueuse « Dans mes quelques souvenirs, il n'y avait pas ça et tu devrais t'en débarrasser avant que ça ne soit moi qui fasse un malheur... », et je me rapproche, venant appuyer le canon de l'arme contre ma joue "Vas-y fais le... T'en as pas le cran." moi je n'ai pas peur, je ne bronche pas, je ne démords pas de son regard puis soudain, j'attrape d'un geste vif le flingue pour le lever sur le côté. Appuyant sur le cran du chargeur, celui ci tombe au sol avant de retirer rapidement de mon autre main, la balle de la chambre car oui, il était chargé... Je lâchais alors mon arme au sol, faisant un pas vers elle, la forçant à reculer jusqu'au mur pour rapprocher mon visage du sien, tout doucement... Mon nez et mes lèvres effleurant sa peau pour lui murmurer "À jouer un peu trop avec le feu, tu vas finir par te brûler...", mes lèvres toutes proches des siennes.

« Et j'peux savoir pourquoi tu as pensé ça au juste..? » - « Parce qu'à mon anniversaire, tu as rappliqué. » C'était aussi simple que ça. Il suffisait d'une fois pour me donner une sale habitude. Et je pensais qu'il allait continuer dans sa lancée, qu'il allait venir chez moi. Certainement que c'était stupide, mais tant pis. Je voulais qu'il rapplique, qu'il m'offre un peu de sa compagnie et même que si je voulais être égoïste, je pourrais lui dire qu'il me le devait en faisant fuir mon ex-petit ami. Je n'étais pas encore folle à ce point. Ce qui m’intéressait pour le moment, pour pallier l'ennui, c'était ce jeu que j'instaurais de moi-même, malgré lui. C'était là que mon côté égoïste entrait en jeu : je me fichais de ce qu'il pensait, je faisais simplement en fonction de moi. Aujourd'hui, il avait de la chance, j'étais de bonne humeur. J'essayais de faire dans l'humour en parlant de son arme et sur le fait que je ne voulais pas qu'il me tue pour quelques mots mal placés. Mais en même temps, j'étais chaude pour le pousser à bout, juste voir jusqu'où il irait. « T'aime vraiment ça me fâcher toi. » Un large sourire aux lèvres, je le regardais sans rien ajouter. C'est vrai que j'avais un malin plaisir à le rendre bougon, ça lui allait bien. Je continuais dans ma plaisanterie, plus séductrice cependant. Je m'approchais de lui, en parlant d'abord du massage que je ne comptais pas lui donner et ensuite, je lui parlais de notre dernière entrevue dont je n'avais que peu de souvenirs. « Voilà qui m'enchante. » Je grimaçais doucement, en souriant toujours. Il semblait blessé et j'aimais avoir ce pouvoir, celui de pouvoir le blesser en tant qu'homme. Je m'approchais toujours, venant glisser mes mains sous sa veste pour me coller totalement à lui. « Et donc tu veux remettre ça consciemment cette fois? » - « Pourquoi pas » que je lui glissais en attrapant son arme et en la pointant sur lui. J'espérais qu'il y avait une sécurité, parce que si le coup part, je serais clairement comme une conne. « Baisse ça tout de suite » Oups. J'ai fâché Wolfy. Un sourire malicieux, je ne bouge pas, préférant continuer à blaguer. Note à lui même, ne plus avoir ce genre de truc en ma présence. L'truc, c'est qu'il se démontait bien moins vite que moi. Lui, il semblait n'avoir peur de rien. Certainement pas d'une arme. C'est pourquoi il venait coller son visage contre le canon, me faisant écarquiller les yeux au passage. « Vas-y fais le... T'en as pas le cran. » Non, bien sûr que nous. J'avais déjà pas assez de cran pour mettre fin à ma propre vie, alors je serais incapable de choisir pour celle d'un autre. Je n'ai pas le temps de réagir que l'arme m'est arrachée des mains et que c'était comme si elle se désintégrait sous mes yeux, tombant au sol. En fait, il n'était pas fâché. Il reprenait juste le dessus sur la situation, me donnant l'envie de me faire petite. Il m’oblige à reculer jusqu'à ce que je bute contre le mur. Il effleure ma peau de son visage, s'arrêtant près de mes lèvres. « À jouer un peu trop avec le feu, tu vas finir par te brûler... » Mais c'était ça que je voulais, me brûler. Je le regardais, sans bouger d'un pouce, gardant cette proximité. « Peut-être qu'on pourrait remettre ça consciemment dans la chambre... » que je chuchotais en le regardant toujours. « Embrasse-moi » Fais-moi penser à autre chose.

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