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This time for Africa {Fe Riley Sleven

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Plus le temps passait, et plus Riley me changeai. Ni en bien ni en mal, mais il me donnait envie de vivre la plus plus intensément, de repousser mes limites, il me faisait voir la vie sous un autre jour sans même le savoir. Quand j'étais avec lui, j'avais juste envie de vivre a fond, sans me préoccuper des conséquences, des responsabilités, j'avais envie d'être simplement moi même. Pourquoi avait-il cet effet sur moi ? Je ne saurai l'expliquer. Mais près de lui, j'avais juste envie de me lâcher. Sa petite remarque sur mon apparence, même si elle était dites sur le ton de la plaisanterie, me piqua douloureusement, mais je ne me vexai pas pour autant, lui lançant juste un regard faussement incrédule et méprisant. Je lui répondis sur le ton de la plaisanterie également.

Ah oui, c'est vrai, j'oubliai que tu préférais les grosses.

Cette remarque aurait pu être suivie d'un « bam dans tes dents », j'en riais avant de reprendre la route de la maison. Bon sang, même sous la douche il fallait encore qu'il râle, je l'entendais jurer et pester, je riais de ma chambre, amusée par son sale caractère. Sacré Riley! Je finissais de me préparer, préférant ne pas me maquiller, comme souvent d'ailleurs, puis je l'attendais en bas le temps qu'il s'habille à son tour. Il avait adopter une tenue sympa et assez décontractée...enfin...ce n'est pas que j'étais entrain de le mater mais... Il ne manqua pas non plus de faire une réflexion, pour une fois plutôt sympa, à son sujet, tout en m'observant. J'étais presque certaine que ça allait lui plaire, mais mon humour à tout épreuve prit le dessus et je ne pus m'empêcher de le taquiner.

Ouais mais bon, je ne suis pas toute boudinée dedans, ça ne doit pas vraiment te plaire.

Je riais en le poussant doucement vers la sortie. Puis nous nous rendions à la réserve ou l'un comme l'autre nous restions plutôt silencieux. J'avais presque oublier à quel point c'était magnifique. Tout ses animaux, cette végétation, toute cette nature sauvage, j'adorai ça, j'étais comme émerveillée. Mon moment préféré fut certainement quand le guide m'avais permis de nourrir un lionceaux au biberon, un minuscule nourrisson qui ressemblait plus à une peluche qu'a un fauve. Je le tenait dans mes bras comme j'aurai tenu un enfant, lui donnant à manger sous les conseils du guide. Je sentait le regard de Riley sur moi. Le connaissant il devait trouver ça ridicule, mais moi j'adorai ça. Je en pouvais m'empêcher de sourire et d'être émue quand cette minuscule boule de poil remuait doucement ses petites pattes, se blottissant presque contre moi. Je fus plus qu'amusée quand Riley semblait avoir un peu peur des lions et me tannai pour qu'on s'en aille. Je trouvai ça presque adorable, même quand il essayait de se justifier. Il alla même jusqu'à me remercier de ce moment. Et bien, je commençai à croire que finalement j'avais peu être eu raison au début, et que dans le fond il était quelqu'un de bien. J'avais eu de sérieux doute depuis notre dispute lors de cette soirée, mais depuis, il ne cessait de me surprendre. Je me contentai d'un pâle sourire à son attention, ne voulant pas non plus hurler de joie pour un simple remerciement de sa part, même si ça me faisais plaisir. Et je fus encore plus surprise quand il proposa de m'inviter au restaurant ce soir. Je rentrait légèrement la tête dans les épaules, réflexe que j'avais lorsque j'étais un peu gênée. Je mis quelques secondes avant de répondre timidement.

D'accord... Avec plaisir.

Mais il continuait de me regarder et...et... il rougissait ? Décidément, son comportement était différent ce soir, et ce n'était pas pour me déplaire. Il me plaisait ce soir, je voyais une autre facette de lui, une facette que j'aimai, que j'avais envie de connaître encore plus. Mais pourquoi ce rougissement ? Enfin, c'est pas comme si je lui plaisais ? Je n'étais pas son type de fille, et je m'en accommodais tant bien que mal, mais pourquoi ce rougissement ? Avait-il eu une pensée pas très catholique envers moi ? Ça aurait été étonnant... enfin, je préférai ne pas me prendre la tête et continuer cette journée qui se passait à merveille.

Je te propose de rentrer nous reposer un peu et dans deux heures ont part pour le resto ?

Nous n'avions pas arrêter de la journée entre la moto et la réserve, sans compter que nous n'avions pas beaucoup dormi la nuit dernière, alors un peu de repos ne serait pas de refus. On rentrait tranquillement. Tout en discutant. La maison toujours vide, en même temps, mes parents, avec leur métiers de médecin et infirmière dans l'hopital de la ville n'était pas de tout repos. J'aurai aimer passer plus de temps avec eux, mais je savais qu'ils avaient un travail avec d'énormes responsabilités, ce n'est pas comme si il étaient dans un bureau et qu'ils pouvaient repousser leur travail pour être avec moi. Des vies dépendaient d'eux, constamment, et je l'acceptai parfaitement. Je montai dans ma chambre, fermai la porte et me déshabillai, restant en sous vêtement, je me glissais sous les draps. Je fixai le plafond, puis descendais le drap jusqu'à ma taille, je pensai à Riley, à ce baiser,...qu'est ce que tout ça voulait dire ? Est ce que ça avait un sens ? Est ce que pour lui ce n'était qu'un jeu ? Un amusement qu'il aurait pu faire avec n'importe quelle autre fille ? Je finissais par sortir une jambe de sous le drap, me tournant sur le côté, décidément il faisait bien chaud. Après quelques minutes à fixer le plafond, perdue dans mes pensées, je fini par m'endormir.

Je sentais quelque chose dans mes cheveux, sur ma joue. J'émergeai doucement. J'ouvrai doucement les yeux. Riley était assit sur le rebord de mon lit. Mes yeux encore ensommeillés je lui souris si naturellement. Je me frottai doucement les yeux. Il venais me réveiller pour que nous partions, je lui demandai de me laisser quelques minutes, le temps que je me prépare. Je remontai le drap sur moi et attendis qu'il sorte de la chambre avant de me lever. Je me rendais d’abots à la salle de bain me rafraîchir un peu, j'ondulai rapidement mes cheveux, me maquillai légèrement avant de rejoindre ma chambre ou j'enfilai une robe noir, dos nu, avec un léger décolleté, assez sophistiquée, une pointe sexy sans être vulgaire, c'était la robe idéale pour un resto. Une touche de parfum, j'enfilai une paire d'escarpin à talon noir et nous étions parti. Nous nous rendions dans la ville voisine pour trouver un bon restaurant digne de ce nom. Nous avions fini par en trouver un très sympa, avec des certaines tables juste au bord de l'eau, sur la plage. Nous en avions choisies une de celles ci. Elles étaient un peu retirées du reste du restaurant, nous y serions plus tranquille. C'était un endroit ravissant, avec de très grandes chaises en paille, le dossier montait très haut et était terminé de jolies boiseries, on aurait dit des trônes, je me sentais presque comme une princesse. Je riais quand Riley commanda un énorme morceau de viande rouge.

Espèce de carnivore ! Tu devrais aller vivre au milieu des lions tiens.

Je disais ça sur le ton de la plaisanterie évidement. J'avais pris plutôt un poisson et une salade de mon côté. Nous passions le repas a discuter, rire, nous chamailler, le tout dans un ambiance plutôt bonne enfant. Après le dessert il régla l'addition et nous nous levions. Je l’entraînai un peu plus loin sur la plage déserte. Je retirai mes chaussures que je gardai dans une main, laissant le sable caresser agréablement mes pieds. Nous marchions quelques minutes avant de nous asseoir à même le sable. Je regardai l'eau, longtemps, quand une envie me pris.

Dis, ça te tentes un bain de minuit ?

Sans même attendre sa réponse, je me jetai à l'eau toute habillée. Je riais aux larmes, je m'amusai comme une petite folle, je tournoyai dans l'eau au beau milieu de la nuit. Après une bonne demi heure plus tard nous ressortions, entièrement trempés, mais je m'étais éclatée, et je ne regrettai rien...ou presque, car à notre retour mes chaussures avaient disparues. Mais même là, j'en fus simplement morte de rire. Celles de Riley n'avaient pas bougé, mais les miennes étaient introuvables. Bon et bien, tant pis. Je marchai pieds nus le long de la plage, le sable chaud s'accrochant à ma peau humide, mais une fois revenu sur le sol, comment allait-je aller jusqu'à la voiture ? Nous n’eûmes pas d,'autre choix que de me faire grimper sur le dis de Riley. J’observai les tatouages dans son dos, et sur ses épaules. J'avais adorer ça, j'aurai presque voulu que la voiture soit plus loin.

Tu devrais prendre le volant, je n'arriverai pas à conduire pieds nus.

Il devait bien connaître la route à présent, nous l'avions fait plusieurs fois depuis le début de notre séjour ici. Arrivée devant chez moi, il me prit cette fois dans ses bras pour que ej n'ai pas à marcher pieds nus sur le sol rude. Nous rentrions à la maison toujours vide, mes parents commençaient vraiment à me manquer, j'espérai qu'ils seraient là demain à mon réveil. Malgré ça, je n'avais pas envie que la soirée se termine déjà, malgré l'heure tardive. Et je pensai au programme que j'avais prévu pour demain, qui j'espère allait être au gôut de Riley, c'était encore une surprise pour le moment. Mais j'avais envie de faire ça avant notre retour qui approchait.

J'ai adorer cette soirée Riley, merci.
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« Te reposer ? Mais tu ne songes qu’à ça ma parole ?!! »


Je souris mais acquiesçais, je voulais me reposer aussi alors nous rentrions. La fin du séjour approchais à grand pas et cette coupure avait été je dois bien l’avouer bénéfique. Mais je gardais une chose pour moi, une chose dont je ne pouvais pour l’heure pas me passer. Alcool et substance illicite me manquaient cruellement. La nuit j’avais du mal à en dormir et je devais affronter de multiples crises de manque. Alors chaque nuit arrivant était un stress supplémentaire, un moment que je redoutais fortement car je savais pertinemment que je n’y échapperai pas. La journée le problème était tout autre, on arrivait à s’occuper, entre sorties et disputes alors il est vrai que je n’avais que peu de temps de cogiter et de repenser à e que mon corps me réclament avec de plus en plus de véhémence. Allez Riley, passes à autre chose Tiens regarde le paysage dehors. Oui c’est ça le paysage. A travers la vitre de longues étendues de falaises et de montagnes sans trop de verdure défilaient à vive allure. Puis Le visage de Kayla apparut encore. Elle était parvenue à hanter mon esprit la garce !! Je fermais les yeux un instant. Crétin de Riley, tu es accroc à elle, inutile de résister, tu ne peux pas la détester. Arrête d’essayer de lutter bon sang !!! Roh lâche moi, je sais ce que j’ai à faire d’accord ?!!!


Voilà que je me retrouvais à me faire le dialogue, sorte de monologue intérieur, introspection ahurissante et complètement étrange. Vite de la poudre, de l’alcool que tout revienne dans l’ordre. Kayla et moi nous assoupissions dans la voiture alors le calme régnait, le soleil disparaissait soudainement derrière une montagne ce qui n’était pas pour me déplaire. Ma migraine diminuait lentement mais devenait au moins supportable. Arrivés à la maison, il faisait presque nuit et les parents de la miss n’étaient toujours pas de retour. Je lisais la déception sur son visage lorsqu’elle fit un rapide tour des lieux et les appela…en vain. Ca me rappela que moi je n’avais eu toute cette attention, tout cet amour et ces liens familiaux. Peut-être qu’au final tout cela m’avait manqué et que c’est ce qui fait que j’étais devenu ce que je suis aujourd’hui. Je réalisais que je rejetais la seule personne qui avait envie de me connaître et de se rapprocher de moi. J’avais tellement envie de le lui dire, de lui avouer ce que je ressentais pour elle, enfin si c’était bien ce que je croyais. Mais elle méritait bien mieux que cette vie. L’alcool, la drogue et tout ce qui va autour bien entendu….ce n’est pas fait pour elle. Puis je n’ai jamais vraiment été gentil avec elle alors qu’elle mériterait là aussi quelqu’un d’attention et qui soit capable de lui rendre cette douceur. Je serais bien capable de tout faire foirer, d’ailleurs c’est ce que j’ai commencé à faire, entre paroles déplacées, attitude désinvolte et comportement irrespectueux. Mais je tiens à elle, le fait est là. Je soupire doucement alors qu’elle m’annonce vouloir faire une sieste un moment. Je lui fais un signe approbateur de la tête alors que je vais de mon côté dehors, sur le perron pour m’asseoir sur le siège à bascule. La journée avait été belle et très chaude. Je finis par m’endormir. Lorsque je me réveillais je rentrais dans la maison. Le silence toujours présent indiquait que Kayla dormait peut être encore.

« 20h38…je vais la réveiller, j’ai faim moi… »

Je montais dans sa chambre laissée entrouverte. Un simple drap la recouvrait, hormis une jambe laissée à l’air libre. Elle avait plaqué son coussin contre elle comme un doudou, la tête complètement enfoncé dans la matière. Elle dormait en boule sur le côté, dans la tenue la plus simple. Je m’assieds sur le rebord du lit en hésitant un court instant avant d’interrompre son sommeil. Il se passa un bon quart d’heure avant que je ne me décide à la secouer un peu. Tout ce temps je m’étais occupé d’elle comme si j’étais son petit ami.

« Utopie… »



Je caressais son visage et son front. Je lui parlais ensuite doucement pour la faire émerger. Voyais que mes efforts n’avaient pas les effets escomptés je parlais plus fort.


« J’ai faim…alors si la marquise veut bien se donner la peine. »


Me demandant de lui laisser le temps de se préparer, j’allais en faire de même, me rafraichissant puis changeant de haut et de chaussures. Celles-ci étaient toutes poussiéreuses des suites de notre sortie. Une fois que nous étions prêts on se rendait au restaurant. Je ne la quittais pas des yeux, repensant à toutes ces images qui m’avaient hanté et cette…apparition pour le moins troublante lorsque j’étais sous la douche. Je laissais s’échapper malgré moi quelques mots de mes pensées…


« L’insolation probablement. »


Me rendant compte que j’avais pensé tout haute, je tentais de me reprendre.


« ….Enfin…mon, ma migraine. Probablement le soleil. Il a fait drôlement chaud aujourd’hui non ? »


Bon, au moins j’étais crédible cette fois. Arrivés au Resto, les lieux étaient superbes. Bord de mer, cadre magnifique, une terrasse extérieure sur pilotis nous propulsant au-dessus de l’océan, une structure en bois avant un toit fait de plaque de pailles et autres matériaux. Des tables en tek avec des chaises à haut dossier.


« C’est vraiment sympa ici. J’espère la bouffe y est à la hauteur au moins. Putain je tuerais pour un gros morceau de viande. »


A ce moment des clients et un serveur tournaient la tête vers moi, étonnés et dérangé par mes propos. Je le rendais leur regard, d’un air de dire « allez vous faire foutre. » Mais je me tus cette fois, pour Kayla et ne pas gâcher la soirée. Mais j’étais soudainement énervé. Refouler ma colère n’était pas très bon pour moi. J’avais l’habitude dans ce genre de situation d’aller au fight club casser quelques os et briser des membres. Là, je n’avais rien d’autre que ma volonté. Alors je pris Kayla par l’épaule et nous suivions le serveur qui nous accompagnait un peu à l’écart, en bord de mer.

« Tu sais, je ne tuerai pas vraiment pour de la viande hein, pour un sachet de cannabis ou autre je ne dis pas, mais pas pour de la viande. Mais ça fait longtemps que ce n’est pas arrivé. »

On s’asseyait et commencions par prendre un apéro au cours duquel je m’enfilais deux bières et un cocktail local plutôt épicé. Le repas se passa dans la bonne humeur, discutant de tout et de rien, nous échangions nous plats pour goûter un peu à tout. Oui ça aussi c’était nouveau car je détestais partager et qu’on touche à mon assiette. Mais pas cette fois. Nous nous levions une fois avoir payé l’addition pour aller faire une promenade digestive sur la plage. Le sable était encore chaud et la lune se reflétait par endroits sur l’eau. Le reflux des vagues accompagnait chacun de nos pas. J’avais ôté mes chaussures pour sentir l’eau recouvrir mes pieds puis nous finissions par nous asseoir dans le sable. Elle me proposa ensuite un bain de minuit. Légère moue.


« Y pas de requin par ici, tu es sûre ? Enfin l’Afrique du Sud est réputée pour ses attaques, alors en pleine nuit…je ne sais… »


Pas le temps de finir ma phrase qu’elle pataugeait déjà dans l’eau, comme une enfant. Sa robe était complètement trempée. Je finis par me décider à la suivre, enlevant pour ma part mon pantalon et mon haut. Nous y passions une grosse demi-heure à s’amuser, nager et discuter encore. C’était plus agréable que la première fois en pleine journée car la température de l’eau était plus conforme à ce que j’aimais. Quand nous sortions enfin et avança vers moi toute gênée.

« Oui bien sûr je conduis. Mais je ne suis pas certain de me rappeler complètement de la route. Tu devras me guider. »


Voyant qu’elle avait du mal à marcher pieds nus et avec ses vêtements bien imbibés d’eau je me proposais à la porter sur mon dos. Pas très loin, à une cinquantaine de mètres de la voiture. Elle ne pouvait s’empêcher de toucher à mes tatouages.


« Si tu pouvais les arracher tu le ferais j’en suis certain. »


Une fois à la maison je la portais à nouveau jusqu’à l’entrée. Elle me remercia.


« De rien, puis il fallait bien qu’on mange et j’avais une sacrée envie de viande. Alors je n’allais pas te laisser seule à la maison pendant que je me goinfrais. Prends ça pour de la politesse. »


Décidément j’étais bien incapable de lui avouer quoi que ce soit. Je ne cherchais pourtant pas à la blesser aussi je pris soins de prendre un ton pour le moins humoristique. Il fut un temps où je n’aurais pas été aussi agréable. Mais à défaut de lui dire la vérité, je parvenais à lui transmettre quelque chose…à ma façon. Quoi faire maintenant ?

« Dis donc….23h04. Tu sais qu’on part après demain ? Au fait merci pour tout ça. Je ne t’vais pas encore remercier pour cela. Bon d’accord tu es débordante de dollars, mais quand même tu n’étais pas obligée. »


Je la taquinais sur son métier, je savais qu’elle gagnait bien sa vie et je savais aussi qu’elle n’aimait pas trop mettre en avant cela. Alors j’en profitais, juste un peu.


« Tu devrais aller enlever tus ces vêtements, tu vas attraper mal. Et prendre une douche sinon le sel va abîmer ta peau. Je ne voudrais pas être celui qu’on accuse d’avoir brisé la carrière de la talentueuse mannequin Kayla Morel à cause d’un bain de minuit. Tiens ça me fait penser que c’est la première fois que je prononce ton nom. »


J’allais en cuisine pour trouver de quoi faire des tisanes. Alors je parlais un peu fort pour qu’elle m’entende.


« Je te porte une tasse dans ta chambre Kayla ? »



Dix minutes plus tard elle était sortie de la douche et avait enfilé un pyjama. Je montais à l’étage pour me rendre dans sa chambre. Je toquais, puis attendis son autorisation. Elle brossait ses cheveux puis se passa de la crème sur le bras et les jambes. Posant le plateau sur la table de chevet je m’adossais contre le mur près de la fenêtre.


« Je vais commencer à préparer notre devoir. Tu peux me passer ton pc, comme ça je vais rédiger l’intro. Repose toi, moi je n’ai pas sommeil. »
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J’avais cru un instant qu’il allait me réveiller en douceur, mais non, les yeux à peine ouvert, il m’embêtait, même si c’était bonne enfant pour le coup. Pourtant juste avant j’avais cru que…oh et puis non, ça doit être encore mon imagination qui fait des siennes. La soirée se passa bien, le repas était bon, et Riley était resté sympa avec moi, presque charmant même. Ce n’était pas désagréable loin de là. J’avais adorer notre baignade, et ce moment sur son dos. Je riais à sa remarque. Mais je pris un ton sérieux pour lui répondre.

Non, je les préfère sur toi.

Quand on rentrait à la maison, je ne savais pas comment prendre ses paroles, à savoir que cette soirée n’avait été que de la politesse. Pourtant j’avais cru que… Il faut vraiment que j’arrête de me faire des films. Réveilles-toi ma fille, tu ne lui plais pas, tu ne lui plaira jamais, il ne verra jamais rien d’autre qu’une petite fille à papa en toi, il faut t’y faire. Le truc, c’est que je n’arrivai pas à m’y faire. Même si je n’en montrais rien, ses paroles me firent du mal. Je me contentai de hausser les épaules et de répondre d’une petite voix timide.

D’accord,… je n’attendais rien d’autre ne t’en fais pas.

Il me remercia à son tour pour semble t’il la totalité de notre séjour ici. Je me contentai d’un léger sourire.

C’est rien du tout, je serais venue avec ou sans ce devoir et avec ou sans toi, j’avais envie de voir mes parents. Mais ça a été une opportunité de te connaître un peu mieux et… malgré que ça ne soit pas réciproque, je t’aime bien. Enfin…pour un camarade je te trouve cool.

Je ne pus une fois de plus m’empêcher de rire sincèrement, penchant la tête en arrière, quand il se mit à parler de peau, de carrière de mannequin et tout le reste. Non mais il était vraiment marrant parfois. Mais je décidai de suivre ses conseils, ne serait-ce que pour enlever cet horrible gout salé de ma peau. Mais les paroles de Riley me firent penser à quelque chose. Avant de monter, j’attrapai un album très épais, à la couverture noir, sur lequel mon nom et mon prénom étaient inscrit en grosses lettres dorés.

En parlant de mannequinat, c’est mon book, j’en ai toujours un exemplaire chez mes parents, si tu veux le feuilleté en attendant…enfin, ce n’est pas bien passionnant mais bon…

C’est en remontant ensuite les marches que je rejoignais la salle de bain, puis après une rapide douche, Riley et moi nous retrouvions dans ma chambre ou il m’apporta une tisane chaude. Ses doigts effleuraient les miens quand il me passa la tasse, je retenais mes tremblements, surtout que nos yeux étaient plongés les uns dans les autres. Il avait vraiment de beaux yeux. J’avais toujours préféré les yeux verts aux yeux bleus ou marron, mais les siens étaient vraiment particuliers, à la fois doux et durs. Enfin, sa dernière remarque me fis écarquiller les yeux. Il voulait rédiger l’intro de notre devoir ? Lui ? Riley Sleven se proposait à rédiger l’intro de notre devoir ? Décidément, on en apprend tout les jours.

Je ne suis pas fatiguée, ma petite sieste de tout à l’heure m’a bien reposer, ont peut le faire ensemble si tu veux. Tu rédiges l’intro et je commence la première partie ?

Je ne voulais pas qu’il pense que je faisais ça parce que je ne lui faisait pas confiance pour travailler seul, c’est pour ça que je lui proposai quand même de rédiger seul l’intro, je ne voulais pas tente le diable, et par là, j’entendais tenter de le vexer. Et puis, j’avais tout à fais confiance en lui, il était loin d’être bête quand il s’en donnait la peine. Je lui tendais mon ordinateur. Tandis que je m’installai sur mon lit avec une feuille et un crayon pour commencer à rédiger le plan au brouillon. Riley me rejoint quelques secondes après, une fois de plus nos regards se croisèrent. Décidément ce soir… J’avais le cœur qui s’accélérait à chaque fois qu’il était aussi proche de moi. Il fallait que je me le sorte de la tête. Je n’étais pas pour lui. Je suppose qu’il aimait les filles plus « grande gueule», les filles plus trash, le genre de celle qui se fait remarquer partout ou elles passent. Moi j’étais tout le contraire, calme, discrète, simple. Je ne devais pas être « sa came » comme ils disent en Amérique. Tout le temps ou je pensai à ça, l’esprit ailleurs, je n’avais cesser de le regarder, sans même m’en rendre compte, c’est en sortant dans mes « rêveries », que je m’en rendis compte et que je détournai le regard, gênée, je me remettais au travail. Nous passion trois bon quart d’heure ainsi, échangeant quelques paroles et nos idées quant au devoir. Mais l’un comme l’autre nous en avons assez, il était trop tard pour étudier. En le regardant se retourner pour poser mon pc sur la commode, une envie irrésistible me pris. J’approchai doucement de lui, à genoux sur mon lit, alors qu’il avait les bras tendus, il posa le pc, mes doigts se lancèrent à l’assaut de ses côtés.

Alors on est chatouilleur Sleven ?

Il riait, ce qui n’était pas courant, je continuai de le chatouiller. Il se débattait sous mes doigts, se tordant dans tout les sens, jusqu'à décider à en faire de même avec moi. Et j’étais TRES chatouilleuse, j’éclatai de rire à peine l’un de ses doigts eut touché ma peau, je me tortillais comme un asticot, essayant d’échapper à ses doigts, lui aussi riait. Je le suppliais d’arrêter entre deux éclats de rire. Quand enfin il s’arrêta alors que j’étais à bout de souffle, nos visages étaient proches l’un de l’autre. J’avais envie de poser une main sur sa joue mais je n’osai pas, préférant me redresser et reculer légèrement pour ne pas être trop tentée. Nous retrouvions petit à petit notre sérieux. Nous finissions par nous endormir une bonne heure plus tard. Le lendemain je fus debout la première, je le regardais dormir un moment, il avait l’air si paisible ainsi, si doux, je me décidai enfin à le secouer doucement. Mais il n’avait pas ouvert les yeux, il n’était même pas réveillé qu’il passait ses bras autour de moi, me plaquant contre lui, il marmonnait dans sa barbe des paroles intelligibles. J’entendis juste mon prénom. Il enfouit son visage dans mon cou. Je rougissais, avant de m’extraire doucement, et à contre cœur de ses bras, pour tenter de le réveiller une nouvelle fois, ce fus la bonne. J’attendis un peu qu’il soit bien parmi nous.

Je t’emmène faire quelque chose de particulier aujourd’hui. Quelque chose qu’on ne peut faire qu’en Afrique.

Alors comme chaque matin on se préparait, je me vêtu d’un short dont l’intérieur des poches blanches ressortait sous le jeans du short et d’un débardeur beige en coton, j’attachait mes cheveux en une queue de cheval haute puis on prenait notre petit déjeuné avant de nous en aller. Cette fois nous partions a pied, et après une bonne vingtaine de minutes, nous arrivions à l’endroit que je souhaitai lui montrer. Une immense étendue de sable, un désert, puis un homme, une peau noir bleuté, son éternel chemise blanche trop large et son pantalon marron en toile trop vieillit, sa canne en bois, toujours à la main droite, et je retombais en enfance. C’était Yasser, un vieux monsieur, autrefois dresseur d’éléphant, qui aujourd’hui s’occupait de ses bêtes magnifiques pour faire des tours aux touristes américains ou européens. Quand j’étais petite, environ une douzaine d’années, je venais ici tout les jours, je l’aidai à comprendre les touristes, je parlai couramment l’anglais grâce à mes parents, je l’aidai aussi à les « attendrir » en quelques sorte pour leur vendre une balade à dos d’éléphants, je l’aidai à faire tourner son affaire quoi, et en échange, il me donnait un petit quelque chose chaque jour, sois un peu d’argent, sois n de ses animaux en bois qu’il fabriquait. Qu’elle belle époque. J’avais eu une enfance plus que merveilleuse en Afrique. Il me reconnu immédiatement à ma grande surprise. Puis il salua Riley. Mais je me dirigeai rapidement vers l’éléphant. Je voulais de quoi lui donner de quoi payer deux balades à dos d’éléphants, mais il refusa farouchement, m’annonçant en afrikaans que ça serait toujours gratuit pour moi et mes amis. Je le remerciai. Puis je me plaçai face à l’animal immense.

De nouveau Yasser prononça quelques mots en afrikaans, il me demandait si je savais toujours « le faire ». On pensait à la même chose. Je lui répondis dans la même langue, hésitant e regardant toujours l’animal, que je en savais pas trop… Il me dit simplement d’essayer. Je regardais Riley, puis je lui souris un moment, avant lever les yeux vers l’animal, le fixant dans les yeux, une main en visière pour ne pas être aveuglé par le soleil. Je prononçais des paroles à l’animal, ou plutôt des ordres. Je lui demandai de s’abaisser. Immédiatement il plia les pattes avant, puis la tête, presque comme s’il se prosternait devant moi. Il mit sa trompe au sol. Je posai alors un pied au milieu de sa trompe, puis un autre un peu plus haut, presque entre ses yeux, juste un peu plus bas, mes bras tendu de chaque côté de moi pour garder l’équilibre. Puis, d’une voix un peu plus forte et autoritaire, je prononçai un autre mot dans sa langue africaine « debout ». D’un coup d’un seul, il releva ses pattes avant, sa tête et sa trompe bien en l’air. Je réussi à garder l’équilibre, si bien que je me retrouvai debout au sommet du crane de l’animal. Je criai à Yasser « j’y arrive encore ». L’homme riait et applaudissait. Il tapait l’épaule de Riley amicalement en me pointant de doigt, l’air de dire « regardes un peu ça ». il continuait de dire « magnifique, magnifique », jusqu’a ce que je redescende. Je retournai vers les deux hommes.


Alors, elles savent faire ça en Amérique ?

Je m’adressai là à Riley, sur le ton de la plaisanterie bien sur. Puis nous montions ensuite lui et moi sur le dos de l’animal, il se tenait juste derrière moi. Je ne me lassai pas de caresser la peau caoutchouteuse de l’animal, je posai ma joue contre le sommet de son crane en me penchant en avant. Le caressant de la main entre les deux yeux. Ce moment était…magique.
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Finalement elle ne semblait pas fatiguée. Mais j’étais déçu intérieurement. Je cherchais quelque part qu’elle me propose une activité toute autre. Non, n’allez pas croire que mes pensées se voulaient mal placées à ce moment. Mais je crois que j’attendais peut être un signe de sa part qui me conforterait, me rassurerait quant à ce changement ces derniers jours entre nous. Je crois que je me fourrais royalement le doigt dans l’œil. Qu’avais-je à espérer en fin de compte si ce n’est qu’on devienne de simples amis. Peut-être qu’elle mettait un point d’honneur à mener à bien la mission que le professeur lui avait confié, à savoir m’aider à rattraper mon retard en cours et qu’une fois chose faite, je serais jeté comme un vieux chiffon. Et s’il lui avait promis une bonne note ou des points supplémentaires en cas de réussite ? J’étais peut qu’un appât pour accéder à son futur gain. En temps normal je me serais mis ne rogne sans explication aucune. Mais là, je n’avais plus cette volonté, ce tempérament tant détestable et qui en d’autres circonstance aurait mené irrémédiablement à une dispute. Je n’en n’avais plus vraiment envie, j’étais…résigné.


« Qu’on en finisse alors avec ce devoir… »


Je soufflais légèrement, gardant tout de même la bonne humeur des dernières heures comme roues de secours afin de ne pas gâcher nos ultimes moments dans son pays. Moi, Riley, je cherchais à faire bonne impression, à faire en sorte de donner à cette jeune femme une toute autre image que celle que j’avais pour habitude de prôner. Bref, le sujet n’était plus à ce détail qui paraissait tout d’un coup bien futile. Alors on passa du temps à travailler, mais aussi à discuter de choses et d’autres, au cours desquels je sentais son regard se poser sur moi à maintes reprises. Intriguée, fascinée, curieuse ? Surement tout à la fois. Je me savais être un personnage à part et étrange et j’avais toujours cultivé cette personnalité. Je ne savais que trop penser, alors je me contenter de feindre de ne pas la voir, baissant la tête, mordillant mon stylo et profitant d’un moment où à son tour elle tourna sa tête pour se concentrer sur notre devoir, je pouvais enfin lever la tête et éviter ce regard dans lequel je serais bien capable de me fondre sans retenu. Le temps semblait pourtant long à mes yeux, je n’avais pas vraiment envie de travailler alors quand je la vis poser son pc et commencer à ranger, je tirais la langue et esquissais un sourire, ravi, pour m’affaler sur le lit les bras en crois.


« Merci…je commençais à en avoir ras le bol. Je veux bien y mettre du mien, pas trop non plus. »


Si tôt ma phrase terminée, je sentis une pression sur mes côtes. Frisson, sensation de chaleur, douceur….je serrais ma mâchoire pour retenir un cri de surprise et un rire. Par habitude, car je n’étais pas trop coutumier dans l’art de la déconnade et de la détente, du moins pas dans ce genre-là. La barrière céda rapidement, puis s’en suivi un fou rire, je me trouvais embarqué dans ce jeu que je trouvais pourtant stupide et complètement inutile. Je finis par m’amuser à mon tour, pour marquer mon envie de me rapprocher d’elle. On chahuta un long moment sur le lit, manquant à de nombreuses reprises de se vautrer par terre, allant même jusqu’à se cogner la tête contre la tête du lit, puis la lutte se termina dans l’embrasement le plus total avec des coups de coussins, me retrouvant tantôt sur elle, tantôt sous elle. Dans ce jeu, nos regards ne manquaient plus de se croiser. Je cru même un instant que le temps s’arrêta ainsi que le jeu, la scène se figeant lorsque nos yeux s’accrochaient les uns aux autres. Etrange.


On s’endormit presque l’un sur l’autre en voulant continuer de parler., tous les deux avachis sur le lit, essoufflés et vidés de cette journée au rythme effrénée. Le matin venant, je sentis gigoter dans le lit, je somnolais, encore inconscient de tout ce qui m’entourait. Mon coussin bougeait étrangement, est semblait vouloir échapper à mes bras. Moi qui aimais caler ma tête et l’enfouir dans ce délicieux morceau de plume d’oie, je me retrouvais à lui courir après pour ne pas qu’il m’échappe. Finalement je me réveillais, Le coussin n’était pas….Kayla était à sa place. C’était encore mieux.


« La prochaine fois, un bisou pour me réveiller….j’aime pas qu’on me gingasse . »


Je luis déposais un baiser sur la main, ou sur la mienne que sais-je. Je n’étais pas totalement en possession de mes moyens alors il n’est pas impossible que j’ai réussi à me tromper. Dans ce cas-là j’aurais eu l’air bien bête. Mais quand on n’a pas émergé, on se fout de tout.


« Quoi donc encore ? Qu’allez-vous faire pour tenter de me surprendre miss Kayla ? Je serais parano, je vous soupçonnerais de vouloir me charmer et m’impressionner. Bien, pourquoi pas, mais avant toute chose, je dois recharger les batteries. Vas préparer le petit déj’ femme, ton homme à faim !! »


Je parlais de façon autoritaire, bombant le torse en me levant et prenant un ton sérieux, essayant de masquer mon sourire. Elle ne tomba pas dans la panneau et se saisit du coussin pour me le flanquer dans le visage et me pousser sur le lit. Elle me gratifia d’un gentil « T’as qu’à te le faire toi-même grande gueule ». Je souris, une fois le visage croulant sous le poids du coussin. Au moins elle ne me voyait pas. Je la rejoints plus tard en bas, mon déjeuner n’était pas prêt, mais elle mangeait déjà. Elle leva la tête et me nargua, mordant à pleine dents dans sa victime alimentaire.


« J’ai compris, je l’ai bien cherché, je me démerde. Mais tu as intérêt à prendre soins de moi si tu veux que je sois en pleine possession de mes capacités. Je te rappelle que tu dois faire de moi un parfait petit intello boutonneux. »


Elle rit. Puis on finit de déjeuner, on se prépare et c’est enfin le départ pour je ne sais où. Elle ne veut rien me dire, elle garde le silence, me gratifiant seulement d’une risette qui donnait à son visage des formes franchement agréables. Je prenais volontairement du recul par rapport à elle en marchant.


« Tu as de belles fesses finalement…. »


Je relavais la tête et lui lança un clin d’œil. Elle tapa avec le pied dans le sol poussiéreux pour m’en asperger.


« Sale garce…j’espère pour toi que tu ne cherches pas à me paumer dans ta pampa »


Au bout d’un long moment de marche en plein cagnard, je souffrais atrocement, on arrivait enfin à bon port. Enfin je l’espérais ardemment. Heureusement pour moi j’avais pris une gourde. Je bu deux grosses gorgées. J’en proposais à la miss qui refusa et qui ne prêta même plus attention à moi quand un homme bizarrement vêtu s’approcha. Poussant un cri de joie, elle hâta le pas pour le rejoindre. Après de rapides présentations, ils se mirent à parler du passé et je me mis volontairement à l’écart. Décidément les effusions de sentiments ce n’est pas pour moi. On s’enfonça dans cette sorte de désert aride bien que ça n’avait trop l’air d’y ressembler mais bon ici le paysage n’est pas très varié, du moins dans ce coin de la région. Puis une ombre finit par envahir notre espace de marche. Un bruit peu familier mais aisément reconnaissable. Un éléphant immense, imposant forcément le respect. Je reculais de quelques pas, un peu réticent quant à cet animal dont j’ignorais les réactions. Kayla quant à elle était dans son élément, comme une enfant retrouvant son jouet d’antan. Yasser et elle montraient une grande complicité, je ne comprenais rien ou presque de leur conversation, encore moins quand ils parlèrent dans leur langue natale. Je ne pu m’empêcher de lancer une boutade.


« Nous on a « Un prince noir à N.Y » avec Eddy Murphy, ici il y a « Une princesse blanche en Afrique » avec Kayla Morel. Chouette contraste. »


Kayla sous l’incitation de Yasser de positionna face à l’éléphant. Une succession d’ordre s’en suivirent. Par je ne sais quel moyen elle trouva à monter sur la trompe du pauvre animal qui poussa un cri sourd et désagréable. Une façon pur lui de montrer sa joie je présume. L’animal se releva, la trompe avec, élevant Kayla dans les airs, à une hauteur suffisamment important pour me filer à moi le vertige à sa place Elle ne l’avait pas, elle s’éclatait.


« …Ahaha pas mal, mais tu ne m’impressionneras pas comme ça. Je t’aime quand même….enfin euh…tu es sympa quoi. »


J’avais soudainement lâché les mots que je refoulais tant depuis des jours. Je me tournais alors vers Yasser quand elle descendit de l’éléphant et nous rejoignait. J’espérais que le nouveau cri de l’animal à ce moment-là avait couvert la fin de ma phrase.


« Alors Yasser, hum…vous faites l’élevage de ces bêtes là ? »


L’homme se mit à rire de toutes ses blanches dents. Il me répondit que non, qu’il avait arrêté depuis longtemps maintenant et que l’éléphant en question était son dernier. Qu’il avait eu un rapide contact avec les parents de Kayla quant à sa venue ici en Afrique et que pour lui faire plaisir il avait préparé cette surprise en souvenir du bon vieux temps. J’eus une idée soudaine que j’espérais être réalisable. Me tournant vers Kayla, qui n’avait visiblement pas prêté attention à mes propos je voulais savoir si on pouvait pousser l’adrénaline un peu plus loin.


« J’ai toujours voulu savoir l’effet que ça fait de monter sur ces animaux et de faire une course sur leur dos. Est-ce si impressionnant que ça ? Ça te tente ? »



Tous deux accédèrent à me requête. Kayla sûre d’elle demanda à Yasser de nous laisser aller balader tous seuls.


« Tu es sûre de savoir piloter…manœuvrer…enfin faire joujou avec ces choses-là ? Je veux bien en avoir plein la vue mais pas en avoir plein la tronche au moment où je tomberai de ce mastodonte pour planter ma tête la première dans une bute en terre hein !! »


Elle laissa planer le doute d’un seul « On verra bien si c’est comme le vélo ». Elle monta et me tendit la main pour grimper alors que Yasser avait fait coucher l’animal.


« Ça ne me rassure pas ta phrase…. »


L’éléphant se redressa. C’était super impressionnant par contre. J’en eus un haut le cœur. Pus une légère appréhension…et enfin une très grosse quant au bout de deux cents mètres environs elle fit accélérer l’animal avec quelques ordre s et une sorte de baguette. L’éléphant de tout son poids s’élança, atteignant facilement les 40km/h. Ce n’était pas tant la vitesse qui était fascinante mais c’était de voir la masse imposante de l’éléphant se déplacer ainsi qui était époustouflante. Je m’accrochais à elle comme je pouvais, hanches, tee-shirt, bras…tout y passait ou presque. Je ne pouvais parler tellement on gigotait dans tous les sens. Kayla hurlait de plaisir, l’excitation au summum, nous envahit tous deux. Je devais bien reconnaître que ça valait le détour. Au bout de 3mn intenses on finit par ralentir pour s’arrêter devant ce qui semblait être une oasis. On descendit pour refouler la terre ferme, non sans un ravissement certain. J’avais les jambes qui flageolaient et peinais à marcher normalement. La bête marcha d’un pas lourd vers l’étendue d’eau pour boire. Je regardais Kayla, silencieux. Elle remettait de l’ordre dans ces cheveux. Elle était belle. Pour la première fois depuis tant d'années je me sentais apaisé. Je la regardais marcher à son tour vers l’oasis et s’accroupir pour se passer de l’eau sur le corps. Elle m’invita à faire de même pour éviter tout problème.

« Bonne idée. »

Je me passais de l’eau sur les bras et les jambes, heureux d’avoir mis un short. J’avais tellement chaud alors qu’est ce que cela aurait été en pantalon. On se redressa. Elle se tourna vers moi pour me dire quelques mots. Elle commença je crois à me parler de la suite de la journée, je dis je crois car j’occultais la suite pour prendre son visage entre mes mains et l’embrasser, caressant ses joues avec mes pouces.


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Il réclamai un bisou ? Pour son prochain réveil ? Malgré son ton humoristique, je ne savais pas comment le prendre. Encore tout contre lui, je relevai simplement la tête et lui déposai un léger baiser dans le cou.

Voila qui est fait, debout maintenant !

Nous recommencions à être taquin dès le matin, et il semblait dans le même état d’esprit qu’hier soir. Ouf, j’avais eu peur qu’il se braque soudainement comme il le fait souvent, je commençai à avoir l’habitude de ça avec lui, après le beau temps c’était souvent la tempête, et il passait d’un extrême à l’autre, et cela ne me surprenais plus vraiment. D’ailleurs ce matin j’avais cru le pire, mais je fus agréablement surprise de constater que non. Je rougissais de plaisir quand il embrassa ma main. Il était doux ce matin, presque câlin. C’était loin de me déplaire, c’est juste que je ne savais pas ou il voulais en venir, et si il faisait ça juste pour s’amuser, ou se foutre de moi, ou si il commençait à s’attacher à moi pour de vrai, je n’en avais aucune idée. C’était le flou total. Quand il se leva je me retins de l’admirer s’étirer. J’aimerai bien me lever à ses côtés tout les matins. Il était franchement agréable à regarder. Je m’approchai de lui et passai mes bras autour de son cou, l’enlaçant presque…presque comme s’il était mon petit ami.

Tenter de vous séduire ? Moi ? Ne soyez donc pas si prétentieux monsieur.

Je le poussai ensuite sur le lit ou il s’affala, le coussin sur le visage. Luii lançant dees dernières paroles en réponses aux siennes avant de m’en aller.

T’as qu’à te le faire toi-même grande gueule. Alors mon homme il se lève et il se demerde.

Je ne pu m’empêcher de rire suite à notre petite et douce prise de bec. Dîtes ? C’est moi ou on avait l’air…d’être…un couple ? A ce moment, je ne pus m’empêcher de penser à notre fac, à notre classe. J’imaginai la tête de nos camarades si nous arrivions main dans la main, ou si on s’embrassait devant eux. J’imagine le choc. Riley n’avait parlé à presque personne dans la classe. Tout le monde le trouvait désagréable et mystérieux, même si certaines nunuche avait céder à son charme sans même le connaître, juste par son physique, je trouvai ça tellement stupide. Ces même filles qui m’avait conseiller de ne pas trop sympathiser avec lui quand je lui donnais des cours, elles m’avaient dis de me méfier, qu’il n’inspirait pas confiance. Plutôt qu’elles voulaient avoir le champ libre oui. Non franchement, ça les ferait bien rager, et halluciner. Mais enfin…nous n’étions pas ensemble, nous ne le serons jamais. On se taquinai encore un peu en prenant notre petit déjeuné. Cependant, je retrouvai mon sérieux quelques secondes pour lui répondre sincèrement.

Je n’essaie pas de te changer en intello Riley, ni en rien du tout, juste t’aider un peu, tu es tel que tu es, je ne me permettrai pas de te changer, je ne le veux pas, et puis, je ne le peux pas de toute façon.

Nous finissions puis allions rejoindre Yasser aux éléphants, et je ne manquai pas de tilter à sa remarque sur mon corps, lui balançant de la terre du pied, j’attendais qu’il arrive à ma hauteur, je prenais sa main et passai son bras autour de mon cou, moi je passai le mien autour de sa taille.

Comme ça je suis sur que tu ne materas pas.

Nous passions toute la matinée avec les éléphants. C’était un pur bonheur. Riley discutai même avec Yasser, même si je du faire la traduction parfois. Yasser me regarda, il regarda Riley aussi, puis moi de nouveau, et il me balança quelques mots en africain « il est amoureux de toi ce garçon », je lui répondais dans la même langue « pffff n’importe quoi », il enchaina « crois moi, j’en ai vu passer des hommes amoureux ma fille », je regardai, le vieil homme levant un sourcil sceptique « c’est pas ce que tu crois », « oh mais je ne crois rien », ce fut la fin de notre conversation, mais le sourire énigmatique de l’homme laissait sous entendre bien des choses. On finissait la matinée par une course de quelques minutes sur le dos de l’éléphant. C’était génial, comme dans mon enfance. Riley m’avait agrippé de partout pour garder l’équilibre, il avait mit ses mains…à peu près partout sur moi, et je me demandai si il ne le faisait pas un peu exprès aussi. Enfin, je préférai lui laisser le bénéfice du doute. Par contre, là ou il n’y avait plus aucun doute, c’est quand nous descendions pour nous rafraichir, et que, sans crier gare, il avait doucement pris mon visage entre ses mains pour m’embrasser … encore… Mais ce n’était pas comme les autres fois, ça n’avait rien à voir, c’étais doux, tendre. Il caressai mes joues de ses puces, j’en tremblai, je posai mes mains sur ses côtes, l’attirant un peu plus contre moi, puis je le laissait faire de longues secondes, avant que nous ne reprenions notre souffle. Nous restions silencieux de longues secondes encore. Mon regard était plein de questions.

Pourquoi tu…tu as fais ça ?...C’est la quatrième fois Riley… Alors je veux bien que la première fois nous étions un peu éméchés tout les deux, les deux fois d’après c’était l’adrénaline,…et là…qu’est ce que c’était ?

Yasser nous rejoint avant que Riley ai eu le temps de répondre.

On en reparlera plus tard.

J’étais assez déboussolée je dois dire, je en savais pas à quoi il jouait,…c’est que…j’avais tellement peur qu’il se foute de moi, et qu’il me brise le cœur. Depuis Glenn, j’avais du mal à faire confiance aux hommes. Et Riley était si mystérieux, je ne comprenais rien à ses réactions. C’était quoi ce baiser. C’était loin d’être déplaisant, mais quelle signification ça avait pour lui ? Nous laissions Yasser, j’avais besoin de rentrer, de repenser à tout ça au calme, et de mettre les choses au clair avec Riley. Après une rapide étreinte à mon vieil ami, nous repartions à pieds, plutôt silencieux au début, jusqu'à ce que je prenne la parole.

Pourquoi tu m’as embrassé Riley ? Surtout…comme tu l’as fait. Je…je ne te fais pas de reproche, pas du tout…mais est-ce que…tu t’amuses avec moi ? C’est juste un jeu pour toi ? Est-ce que tu es sincère ou bien… ? Je ne sais plus quoi penser. Sois franc avec moi s’il te plaît. C’est vrai que les choses ont changées entre nous ses derniers temps…enfin c’est…tu vois quoi. Je…Qu’est ce que tu cherches ?

J’avais peine à croire que j’avais osé lui dire tout ça à voix haute. Je ne manquai pas de cran pour le coup. Nous arrivions devant la maison. La voiture de mon père y était garé. J’entrai rapidement à la maison et lui sautai dans les bras. Il m’embrassa sur le front, s’excusant de ne pas passer plus de temps avec moi. Je lui répondais simplement que je comprenais et que je ne lui en voulais pas. Mais avec tout ça, nous n’avions pas fini notre discussion avec Riley. J’aperçu ma mère, elle vint aussi à ma rencontre, m’embrassa la joue. Je repensai alors à ce que m’avais dis Riley l’autre soir. Que son père était décédé, que sa mère l’avait abandonné. Ce devait être blessant pour lui de me voir ainsi avec mes parents. Mon père le salua en lui tapant amicalement épaule, le qualifiant d’un « salut mon grand ». Ma mère le salua également, plus chaleureusement, comme à son habitude. Depuis que mon grand frère était décédé, ma mère se prenait souvent d’affection pour les garçons ayant à peu près le même à jeune qu’il aurait eu…comme Riley. Elle lui demanda s’il avait faim, et lui apporta une assiette de biscuit et un grand verre de limonade, un pour moi également. Elle s’installa près de moi, regardant Riley, et lui demanda ce que ses parents faisaient dans la vie… Aie… Je voyais un éclair de douleur traverser ses yeux, et pour la première fois, une expression triste sur son visage. Il posa calmement son verre sur la table, et monta à l’étage sans rien dire d’un pas rapide. Laissant ma mère confuse. Je me lançai à la poursuite de Riley. Quand j’arrivai en haut, il était assit sur un tabouret situé sur la petite terrasse de la chambre, les jambes écartées, les mains sur les genoux, tête baissé, fixant le sol. Il était de dos, je en voyais pas son visage, j’approchai doucement de lui. Puis je passai mes bras autour de lui, refermant mes mains sur son ventre, un léger bisou sur la nuque, puis je posai le menton sur son épaule, je murmurai au creux de son oreille.

Elle ne savait pas, excuse là… Elle est comme ça depuis qu’elle…que mon frère est décédé… Elle ne savait pas pour toi.

Je caressai doucement son torse de mes mains, de haut en bas, essayant de le réconforter comme je le pouvais. Je l’embrassai juste derrière l’oreille, il ne disait toujours rien. Nous restions silencieux un moment. Toujours dans son dos, je le lâchai pas mon étreinte, ma joue posée à présent juste sous sa nuque, mes cheveux caressant son dos et ses épaules. Son silence m’inquiétai.

Riley ça va ?
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Effet de surprise garanti ! J’avais sentis durant notre baiser que nous en avions tous deux envie. Et ce depuis plus longtemps qu’on ne le laissait penser. Même nos comportements mutuels lorsque l’on se tirait dans les pattes traduisaient une forte attraction qu’aujourd’hui on ne saurait garder plus longtemps secret. Ce fut alors comme une libération, une explosion des sens de pouvoir enfin la caresser sans me poser de question, de sentir la douceur de sa langue, la fraîcheur de ses lèvres. Son souffle chaud mêlé à son parfum me transportait dans un univers encore jamais exploré auparavant, une sensation qu’aucune autre fille ne m’avait fait ressentir. Nous réunissions nos lèvres dans un merveilleux baiser. Son enivrant parfum m'entoure, je peux encore le sentir partout, j’aime en découvrir la suave saveur. Sentir ce délicieux parfum de femme, qui me fait monter la chaleur. J’aurais voulu la caresser sensuellement et aventurer ma bouche dans son cou. J’aimerais tant sentir ce frémissement sur ta peau, sourire de tes joues rouges. Elle me rendait dingue et toute une autre série de pensées me prit d’assaut. Je pouvais me voir négligemment descendre mes lèvres, dans le creux de son décolleté. Parcourir sa poitrine se bombant sous mes lèvres. Attentive sa peau se mettrait à vibrer, son corps tendu prêt à céder à ces douceurs.

« Le plaisir intense d'un tendre et doux baiser sur tes lèvres déposé. Avec tendresse je les effleure, afin de ressentir leur fraicheur. Caresse d'extrême douceur, ta bouche offerte en forme de cœur est comme un chant d'amour alors que ta douce peau délecte mes doigts…euh et ce n’est pas de moi, je crois que c’est Emily Dickens….ou quelqu’un d’autre »

Je lui souris, relâchant cette légère étreinte alors que Yasser reviens vers nous.

« Ouai…on n’est pas obligé tu sais. »

Yasser vint nous saluer une dernière fois. Je ne savais encore pas comment il avait réussi à nous retrouver. S’en était autant fascinant qu’effrayant. Kayla et le vieil homme se dirent au revoir dans une embrassade pleine d’émotions. Ils s’appréciaient réellement. Je me contentais de lui serrer la main. Kayla me regardait toujours avec incompréhension. Cherchait-elle des réponses dans mes yeux ? Je faisais en sorte de ne pas avoir à croiser son visage. Mais je savais que tôt ou tard j’aurais à me justifier. Il faut dire que depuis le début j’ai tendant à jouer parfaitement le contre-pied avec elle. De quoi déstabiliser. On prenait le chemin inverse à Yasser qui nous observer nous éloigner en nous saluant d’un ultime signe de la main auquel ma camarade répondit avec vivacité. Nous marchions, silencieux, c’était à celui qui briserait en premier la barrière et oserait s’élancer dans les explications du « pourquoi / comment ». Ce fut finalement elle qui fit le premier pas.

« On ne peut pas se contenter de l’instant présent ? D’une simple envie ? Ce n’est pas juste un jeu je t’assure, mais une envie que j’avais. J’aurais envie de te tringler juste pour le plaisir et t’accrocher à mon tableau de chasse, crois moi je ne m’y prendrais pas comme ça. J’ai plus de respect pour toi. Mais stp, ne me pose pas de questions auxquelles je suis incapable de t’apporter de réponses claires. »

J’espérais qu’elle comprenne et ne se braque pas. Je ne voulais pas la blesser, seulement je ne savais pas moi-même où j’en étais, si ce n’est que j’apprécie d’être avec elle et que son absence m’est chaque plus difficile à combler. De là à dire que j’étais amoureux ? Je ne saurais dire, ça ne m’est jamais arrivé, je ne sais pas trop ce que c’est, ni quand on s’en rend compte….et encore moins comment se comporter. Je sais que je lui ferais plus de mal que de bien. De retour au pays, ma vie finira bien par me rattraper rapidement et ce jour-là Kayla ne devra pas être dans mon entourage.

Je ne sais combien de temps nous mettions pour rentrer mais à peine au bout du chemin, on pouvait voir que ses parents étaient de retour. La voiture garé négligemment en biais près des escaliers menant à l’entrée, un vent assez violent se leva brusquement, soulevant de la terre sur le chemin et faisant tourbillonner le tapis de feuilles gisant sur le sol. J’hâtais le pas, Kayla aussi pour rentrer au plus vite. Lorsque nous ouvrions la porte, une autre claqua fortement dans la maison. Un cri de surprise provenant de la cuisine s’éleva jusqu’à nous. La maman de Kayla probablement. Je souris brièvement. Quand son père et sa mère apparurent à l’entrée elle leur sauta dans les bras. Cela faisait bien deux jours qu’ils n’étaient pas rentrés. La mère m’embrassa sur la joue, à la limite d’un câlin. Je grimaçais discrètement. Ce n’est pas vraiment pour moi d’avoir autant de démonstration. Je me crispais même un peu. Puis j’eus droit à une tape amicale sur l’épaule de la part de son père Tout ce débordement de chaleur ne me sciait guère. Alors par précaution je m’écartais en arrière pour les laisser à leur petit jeu. Puis ses parents nous invitaient à aller dans le salon alors que sa maman nous apportait de la limonade et des biscuits. Comment dire non ? Je ne suis pas très fan de ces petits gâteaux, la réplique exacte de ceux qu’elle avait préparé à notre arrivée. J’en pris un par politesse puis dès qu’ils eurent tous le regard tourné ailleurs je reposais la pâtisserie sur le plateau. Ça ne se fait pas mais rien à foutre. On prit place dans le canapé, j’étais collé à Kayla, nos jambes s’effleuraient mais aucun de nous n’osait bouger. Ses parents nous racontaient rapidement tout ce qui c’était passé à l’hôpital et la raison de leur si longue absence. Visiblement ça arrivait régulièrement qu’ils doivent coucher à l’hôpital, faute de moyens humains. J’appris aussi que les moyens matériels manquaient aussi. Je me demandais alors s’ils détenaient dans leurs réserves quelques produits « intéressants » pour mon commerce et ma propre consommation. Puis vint le moment où tout bascula. Le moment où j’aurais pu tout envoyer voler. Non pas sans une apparente tristesse mais surtout avec une immense colère. Je les aurais volontiers envoyés se faire voir. Pourquoi se prenaient-ils à la fin ? En quoi ça les regardaient ? En effet, mon mauvais caractère affectait énormément mon entourage. Une manière pour moi de m’enfermer dans ma coquille de mensonge et d’homme froid et fuyant la réalité. Je n’avais jusqu’à ma rencontre avec Kayla jamais montrer le moindre signe de bonheur ou de tristesse. Mon cœur d’habitude si dur comme le roc se brisa en de milliers petits morceaux. Je posais mon verre pour éviter une erreur que je regretterai plus tard. M’excusant à peine je montais à l’étage, allant dans ma chambre et ouvrant la porte fenêtre menant au balconnet. Je m’assieds. L’air me fit un peu de bien mais ne me calma pas pour autant. Je sentais la tristesse et peut être même une pointe de jalousie tenter de me submerger mais rien ne vint, aucune larme, aucun cri. Le visage blême, je fixais le sol marbré, sans fin, enfermé dans un mutisme complet. J’entendis un bruit de pas arriver précipitamment…..Kayla. Je soupire avant de lâcher du venin.

« On ne peut pas être tranquille ici décidément ! Toujours quelqu’un pour venir t’emmerder. »

Mais pas de réponse, juste une présence, une étreinte, un câlin comme le ferait une mère pour son fils. Là aussi je me crispais au début puis peu à peu je me détendais sous les doigts de Kayla qui cherchaient à me réconforter. Sentir sa tête et sa joue contre moi avait son petit effet. Mais je restais muet malgré ses relances, malgré ses tentatives pour justifier le comportement de sa mère qui en soit n’était pas tant déplacé que ça. C’est que…je n’aime pas ça. Je n’aime pas parler de mon passé, je n’aime pas parler de mes connards de parents qui tout au long de leur vie n’ont regardé que leur nombril. Je restais ainsi de longues minutes et Kayla, derrière moi ne me quittait pas, veillait sur moi. Elle était la seule à être ainsi parvenue à m’approcher, à me « dompter » et se faire accepter. Je me sentais bien avec elle. Enfin je crois. Je n’avais pas envie qu’elle ôte ses bras, j’aimais me lover contre elle. Ici tout paraissait si simple, rien ne pouvait me rattraper. Tout un tas de souvenir me revinrent à l’esprit, mon père battant ma mère avant de se défouler sur moi puis d’aller cuver sa bibine sur un coin de tabouret dans la cuisine. Ou bien encore cette fois où il avait disparu toute la nuit avant qu’on ne le retrouve gisant dans la cour arrière de la maison en train de cuver, affalé contre la brouette, tâché de vomis et empestant je ne sais quoi. Et ma mère, que dire de ma chère et tendre maman. Ma génitrice, comme disent si bien les autres. Quant à elle les derniers mois la seule marque de tendresse à laquelle j’avais droit c’était lorsqu’elle venait me quémander de l’argent pour aller s’acheter ses clopes. Alors là j’avais seulement droit à un baiser sur chaque joue, ponctué d’une voix tendre et aimante. Je les hais, tout comme je hais les autres parents. J’essayais alors de me concentrer sur ses doigts qui parcouraient mon torse de façon si naturels. Je ne pouvais répondre, allais bien ? Je ne sais pas trop. Toujours est-il qu’au bout d’une bonne vingtaine de minutes je ne saurais ce qui m’est passé par la tête mais une pulsion presque bestiale d’empara de moi. Restant silencieux et me retournant pour fixer Kayla dans les yeux, d’un regard presque inquiétant, je la pris en poids par les hanches puis l’entraina vers le lit, la poussant brutalement sur le matelas. Avançant vers elle d’un pas décidé, adoptant une personnalité toute autre, comme le ferait n’importe quel schizophrène, je pris son visage dans mes mains et l’embrassa. Sans passion, sans tendresse ni volupté. Juste sauvagement. Rien d’agréable dans un tel moment à moins d’avoir des mœurs un peu plus douteuses. Mes mains se saisirent de ses poignets, fermement. Puis je descendis dans son cou puis au niveau de sa poitrine alors que ma main droite glissa le long de sa hanche pour remonter son tee-shirt. Kayla, surprise et peut être choquée ne put lâcher un mot, si ce n’est un cri de surprise au moment où je m’étais saisis d’elle. La scène n’avait rien de passionnelle, mais état un simple instant de pulsion incontrôlée de ma part. Mes gestes n’étaient pas mesurés, je me moquais à cet instant de ce qu’elle ressentait. Voilà que le Riley que j’avais refoulé depuis ces deux derniers jours refaisait surface. Mais je repris le dessus, pour redevenir raisonnable et lâchais subitement Kayla. Je me redressais, tremblant. J’avais besoin de drogue, j’avais chaud, limite bouillonnant. Ma vue se troubla et je me mis à transpirer au niveau du visage.

« Pardon….je…je ne voulais pas. Mais stp sors d’ici avant que ça ne se complique. Ne me pose pas de question. Mais pardon »

Je savais ce qu’il se passait. A n’en pas douter j’étais en manque et mon corps réclamait son dû depuis presque 5 jours. Il exigeait d’être abreuvé, inhibé, apaisé et seule une chose pouvait le satisfaire. Mais je n’avais rien à lui offrir. J’avais pris le pari de venir ici pour montrer à Kayla que je n’étais pas cet inculte drogué et sans éducation qu’elle prétendait ou sous entendait que j’étais. J’étais coincé. Jusqu’ici je m’étais maitrisé. Peut-être l’influence de Kayla, mais ses parents avaient involontairement tout détruits. Mais Kayla, stupéfaite ne bougea pas, prostrée sur le lit, encore sous le choc de ce qui venait de se passer et ne sachant surement pas comment réagir face à ça. Je me détestais au plus haut point, j’aurais voulu mettre fin à mes jours si j’en avais eu l’opportunité et le cran. Mais même ça je m’en retrouvé spolié. Je me voyais dans le miroir accroché sur le mur. Lamentable, méconnaissable. Je pris la chaise pour m’asseoir et reprendre un peu consistance.

« Je n’y arrive pas Kayla. Je ne serai jamais ce que tu vois en moi. Regardes moi. Je ne pourrais pas, l’alcool, la drogue…tout ça c’est mon élément. J’ai vécu et survécu grâce à tout ça et aujourd’hui que je cherche à m’en défaire….mon double négatif ne l’entend pas de cette oreille. Dis-moi…tes parents, ils travaillent bien dans un hôpital ? Crois-tu qu’ils pourraient m’avoir des « remontants », mon corps me lâche, j’en ai besoin. »

J’étais vraiment pathétique. Je m’entendais parler, bien culotter d’oser demander ça à celle que je croyais aimer. Comme si elle accepterait d’accéder à me requête et que l’implorer changerait quelque chose. Riley tu es un loser. Plus rien n’allait à ce moment, regrets, remords, angoisses, manque, terreur….stress et tremblements. Tout ça à supporter d’un coup ! C’était impossible pour un seul homme de ne pas craquer et je me demande encore comment un esprit aussi tourmenté que le mien a pu survivre jusqu’à aujourd’hui. La présence salvatrice de Kayla…voilà peut-être la clé de tout mais serais-je capable d’en trouver la serrure. Je me levais pour tenter un rapprochement afin de me faire pardonner mais elle recula. Silencieuse elle se résigna à se lever et se diriger vers la sortie, n’osant même plus me tourner le dos. Elle se contenta de me lâcher un simple « Tu devrais te coucher…et je n’ai plus envie d’avoir quoi que ce soit à voir avec toi pour l’instant. Regardes toi… »

Elle avait raison, j’étais lamentable. J’étais tombé bien bas après tant d’efforts. Pour le restant de la soirée je ne sortis plus de ma chambre. Ses parents et Kayla le prendraient certainement pour un affront au vu de l’hospitalité qu’ils avaient montré mais je n’avais pas le cœur à voir du monde. Qu’aurais-je à leur dire ? Comprendraient-ils seulement ? Une fois de plus je fuyais mes responsabilités et les difficultés qui se dressaient devant moi. Le mur devenait infranchissable. En temps normal j’aurais trouvé refuge dans tout un tas d’activité aussi nuisibles furent t elles. Je m’allongeais sur le lit. J’essayais de trouver le repos. Je n’entendis plus parler de Kayla de toute la soirée ni la nuit. De ses parents non plus d’ailleurs. Pas étonnant. Le sommeil ne vint pas alors je tourne virais un peu partout dans la pièce comme un animal en cage. Peu à peu ça allait mieux mais je me sentais salement affaiblis. Ou bien était-ce une simple impression provoquée par le manque ? Quand je finis par aller mieux, je sortis de la chambre. Le calme régnait en haut. En bas du monde s’agitait encore, des rires, des chants…et un instrument de musique. Personne n’était encore couché. Je rentrais dans la chambre de Kayla pour y prendre l’ordinateur ainsi que toutes nos notes et je retournais dans ma chambre.

J’avais passé la nuit à taper sur le pc notre devoir. Une manière peu académique de me faire pardonner et lui montrer que je voulais faire une chose de bien dans ma vie. Elle avait réussis à me montrer que celle que je vivais ne pouvait m’amener qu’à une lente et douloureuse descente aux enfers. Je pianotais sur le clavier des heures durant, effaçant er recommençant maintes et maintes fois certains passages qui ne me convenaient pas. La mise en page n’y était pas encore mais le fond était déjà bien avancé. Le matin se levant je n’avais pas prêté attention que tout le monde était levé. D’ailleurs personne n’avait pris la peine de venir me voir. Il était 8h24 quand je me décidais d’arrêter un peu. Je ne me sentais plus trop désiré après ce qu’il s’était passé. A seulement 11h57 on vint toquer à ma porter. Kayla accompagnée de sa mère vinrent me demander de descendre prendre le repas. Ensuite Ses parents devraient s’absenter de nouveau jusqu’au lendemain matin pour une urgence. Le père lui était déjà parti au travail.

« Non, merci je n’ai besoin de rien. Ne vous préoccupez pas de moi. »

J’avais conscience d’avoir brisé mon pacte avec Kayla qui m’avait demandé de ne pas manquer de respect à ses parents. J’échouais donc la veille de notre départ. Elle ne me le pardonnerait pas cette fois. Les deux complices s’absentèrent pour aller en ville et faire le marché une fois le repas pris. J’étais seul à la maison. J’en profitais pour prendre une douche et me changer de la veille et des vêtements que je n’avais pas ôtés de la nuit. La chambre était-elle restée close depuis fort longtemps et je ne pensais pas à la ventiler. On pouvait sentir une odeur d’homme dedans mais qu’importe, je n’étais pas dans un état d’esprit convenable pour me soucier de ce détail. Je passais donc l’après-midi à terminer notre devoir, environ 4 heures de plus. Ne restait plus que la mise en forme dont il fallait discuter avec Kayla. Je me doutais qu’elle voudrait relire pour être sûre que le pauvre Riley ne gâche pas sa note et fasse capoter sa réussite à l’examen. Je sauvegardais le tout puis refermais le capot de l’ordinateur portable. La journée passa ensuite très lentement. Kayla me manquait. J’en arrivais même à espérer qu’elle vienne me pourrir pour au moins avoir la chance de la voir. Mais même ça elle ne l’avait pas fait. La pire des choses est l’ignorance dit-on….et bien j’en faisais l’amer expérience. Le soir arriva et Kayla était rentrée seule car elle avait déposé sa mère à l’hôpital. Elle m’ignora, restant dans son coin alors que je n’avais pas quitté ma chambre. C’est donc ainsi que notre séjour se termina. Qu’importe au final, de toute façon une fois que nous serions de retour aux USA nos vies respectives auraient repris le dessus. On n’a rien en commun. J’ai essayé de changer les choses, mais le voulais-je vraiment au final ? Une deuxième soirée sans l’ombre de Kayla autour de moi. Elle prit juste la peine avant d’aller se coucher, vers 23h30 de me glisser quelques mots d’un ton assez froid et distant. « Demain matin, 7h30, sois prêt. »

Je ne répondis pas. Je n’avais même pas faim alors que la dernière chose que j’avais grignoté c’était lors du petit déjeuner de la veille. Mais l’essentiel était bien là, j’avais surmonté mon manque. Je fus surpris tout de même qu’elle ne me relance pas pour notre devoir de groupe. L’avais déçu au point qu’elle avait décidé de le finir seule ? Sur ce coup-là j’espérais me faire pardonner, ne serait-ce qu’un peu. Après tout nous étions amenés à présenter notre exposé au professeur et devant tous les autres élèves alors autant montrer une entente, même de façade. Je trouvais plus facilement le sommeil cette nuit-là. J’avais rangé toutes mes affaires, j’étais prêt au départ. Le lendemain matin, ce serait les parents de Kayla qui nous amèneraient à l’aéroport. Je redoutais cet instant. Presque deux jours sans communiquer avec aucun membre de la famille alors que j’étais hébergé chez eux. Situation plus que gênante. Au milieu de la nuit, vers 2h17 je me réveillais. J’avais soif. Alors je me levai pour aller à la salle de bain. Il y avait du bruit au rez-de-chaussée. Intrigué, je descendis quelques marches en inclina la tête. Kayla était allongée sur le canapé, devant la cheminée, un livre ouvert entre les mains. Elle semblait immobile. Je poursuivis donc ma descente pour m’approcher. Elle dormait bel et bien. Je pris la couverture pliée à ses pieds qu’elle n’avait pas jugé de bon d’utiliser pour se couvrir. Je pris un tabouret que je posais près d’elle pour m’asseoir. Je me contentais de la regarder puis d’une voix basse pour ne pas la réveiller je m’adressais tout de même à elle.

« Pardon si je t’ai déçu. Mais tu ne peux pas comprendre mon monde. Ma vie. De retour aux Etats-Unis, laisses-moi régler toutes mes affaires. Et ensuite, seulement ensuite je te promets de changer. »

Je me relevais une minute plus tard pour remonter dans ma chambre. C’est alors que je sentis une main m’attraper le bras, suivis d’un « Restes avec moi Riley », d’une voix tremblotante. Kayla dormait encore et parlait dans son sommeil. Je n’eus pas de mal à m’en défaire et je reposais son bras contre elle en remontant la couverture jusqu’à sa nuque. Je pris le livre que je fermais et je le rangeais dans la bibliothèque non sans avoir jeté un œil au contenu.

« Tiens, un livre écrit par son père. Un récit de ses histoires de jeunesse… »

Il était tant pour moi de regagner mes pénates et de dormir. Le restant de la nuit fut paisible si ce n’était l’alternance pluie/vent. Pourtant il faisait bel et bien chaud et humide. Arrivé au lendemain matin, jour de départ, je m’étais levais plus tôt, vers 6h45. Je pris une rapide douche. Je me préparais, m’habillant d’un jean troué aux genoux et de chaussures de sport jaune avec les bords noirs d’une marque bien américaine. Pour le haut j’optais pour un tee-shirt de la même couleur que les chaussures. Je portais une casquette pour le coup, bien que ce fût rare dans mon cas. Enfin prêt de descendis ma valise. Kayla et ses parents étaient déjà en bas avec ses valises. Ils interrompirent leur discussion en m’entendant. Ambiance assez lourde. Sa mère tenta pourtant de faire comme si tout allait bien et vint me saluer, ainsi que son père. Me souhaitant bon retour et bon voyage, ils ne manquaient pas de me glisser un petit sous-entendu. « Prenez soins d’elle là-bas. Svp. »

Je ne savais pas trop comment prendre la chose. Mais je gardais cette phrase dans un coin de ma tête. Je regardais Kayla, qui me dévisagea comme si elle essayait de me poignarder à distance. Visiblement elle n’avait pas digéré. Avait-elle parlé à ses parents de ce qu’il c’était passé là-haut ? Attendait-elle qu’on soit seul pour régler ses comptes ? Toujours est-il que je n’eus droit à aucun mot sur le trajet pour l’aéroport. Kayla serra ses parents dans ses bras de longues minutes. Ils ne se reverraient pas avant un très long moment. Sa mère me fit tout de même une bise et me prit dans ses bras. Et son père me gratifia d’un « fiston » comme au premier jour. Je ne comprends décidément pas ces gens. Au moins je sais que Kayla était bien leur fille. Rédempteurs comme gens. Je ne fus pourtant pas rejeté comme je l’aurais cru. Peut-être aurais-je dû faire l’effort ces deux derniers jours. Il est évident que c’était à moi de faire ce fameux premier pas du pardon. Mot que je glissais à l’oreille de chacun de ses parents. Mot que je ne voulais pas que Kayla entende.

Après les mesures d’usage pour prendre l’avion et que nous fûmes installés je voulu prendre la parole et renouer contact. Je sortis le pc et l’alluma.

« Regarde, j’ai tout rédigé. Tu..tu veux lire et me donner ton avis ? »

Elle tourna sa tête en direction du hublot. « Fiches moi la paix stp. » Elle s’adressa à moi sur un ton las et fatigué. Je compris que le moment du pardon n’était pas encore venu. Le trajet fut tout aussi long que ces deux derniers jours. On ne s’adressa plus la parole.

Arrivés au States, chacun avait pris sa direction. On s’était dit au revoir. Nous avions juste prévu de nous revoir pour terminer le devoir. Cela fait maintenant 4 jours que je suis sans nouvelles. Elle ne répond même plus à mes sms et mes appels ne trouvent pas d’échos chez elle. J’ai donc repris mon train train quotidien. J’enchaîne soirée sur soirée, mines sur mines, sans oublier le street fight. Je crois que je ne me suis jamais autant défoulé que ces derniers jours. Peu à peu, je revis. Peu à peu elle sort de ma tête.
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Ces derniers jours étaient tout bonnement…une merveille, j’étais sur un petit nuage. Tout se passait bien. Je voulais Riley, je le voulais tout entier, rien qu’a moi ! J’avais besoin de lui, besoin qu’il m’appartienne, besoin que nous soyons liés, j’avais besoin de lui auprès de moi, j’avais besoin de lui dans mes bras, sur mes lèvres, sur ma peau, dans mon cœur, dans ma tête. Je voulais…ne plus jamais le quitter. Oui, je commençait à éprouver de réels sentiments pour lui. C’était la première fois que je me le disais clairement. Je sous-entendais toujours, même dans mon esprit, qu’il me plaisait…mais c’était plus que ça, c’était devenu un besoin de lui. Riley, Riley, Riley, regardes moi, regardes à quel point j’ai besoin de toi, j’ai envie de toi, dans ma vie, dans mon cœur. Ont s’apportait tellement de choses l’un à l’autre. J’avais le cœur qui s’accélérait chaque fois en sa présence. C’est même plus fort que ce que j’ai vécu avec Glenn, car même lui en deux ans n’a jamais réussi à faire battre mon cœur comme ça. Et cette phrase, cette poésie, cette voix, cette intonation, je ne voulais plus jamais je lâcher, j’aurai ailer que nous soyons seul, que Yasser ne soit pas là, j’aurai voulu rester comme ça indéfiniment, dans ses bras, alors qu’il me murmurait des mots doux au creux de l’oreille.

Sur le chemin du retour, je ne savais pas quoi penser de ses explications pas très claires. Au moins, il ne me riais pas au nez ouvertement en me disant d’arrêter de me prendre la tête et que ça ne représentait rien pour lui, que c’était juste un jeu, ça m’aurai anéanti. Non, il ne semblait même pas savoir ou il en était lui non plus, m’assurant simplement qu’il ne jouait pas et que je n’étais pas « une parmi d’autres », et qu’il avait plus de respect pour moi. Je décidai de ne pas insister, me contentant de ça pour l’instant. J’avais besoin de plus, de beaucoup plus, mais je pensai d’abord à ce que lui voulait avant de penser à moi. Est-ce que j’étais amoureuse de lui ? Je ne sais pas…je n’avais jamais ressenti quelque chose de similaire…

C’est en rentrant qu’un incident se produit, incident qui fit tout basculer, et qui m’arracha à ses quelques jours de pur bonheur. Ma mère, ne connaissant pas de passé de Riley, s’était permise, chose normale, de le questionner sur ses parents. Ce qui eu le dont de le faire fuir, ce que je comprenais. J’espérai juste que j’arriverai à le réconforter. Je n’aimai pas le vor triste, ça me brisai le cœur, il méritait tellement mieux que cette vie. J’aimerai tellement lui donner tout ce dont il a besoin, de l’amour, de l’attention, de la stabilité, de l’affection dont il devait manquer cruellement. Je voulais être celle qui le rendrait heureux, celle qui lui permettrait de changer de vie, d’aller de l’avant, je voulais…je voulais l’aimer… je voulais qu’il me laisse l’aimer, et qu’il m’aime aussi. Je tentai de le réconforter comme je le pouvais, le prenant dans les bras, je le caressais, lui murmurai des paroles réconfortantes, j’essayai de le calmer, de l’apaiser. Mais au bout d’une vingtaine de minutes, il se leva soudainement pour me faire face, il…son regard il…il n’était presque plus humain, comme si une folie s’était emparé de lui, j’avais peur… m’attrapant pour me soulever, il me reposa à quelques pas du lit ou il me poussait brutalement, si bien que j’en eu mal au dos. Il se jetai sur moi, m’embrassant sur les lèvres, le cou, la poitrine, mais tout ça n’avait rien d’agréable, c’était brutal, sans réciprocité, sans envie, trop bestial à mon gout.


Riley arrêtes s’il te plaît.

Mais il ne m’écoutait pas, il continuait de faire ce qu’il voulait sur moi, même si je n’avais pas envie, et il y allait de plus en plus fort. Osant des choses trop osées, si bien que j’essayai de me dégager mais il me tenait trop fermement.

Riley arrêtes j’ai pas envie.

Il continuait de n’en faire qu’a sa tête, passant ses mains sur moi, sous mon tee shirt qu’il essayait d’enlever alors que j’essayant de m’échapper. Il me serrait les poignets si fort, j’étais impuissante, j’avais peur. J’avais presque l’impression qu’il…qu’il essayait de me violer, même si nous n‘en étions pas là, ou presque. Je me débattais plus fort.

Lâches-moi Riley, tu me fais mal, ARRETES !

C’est à ce moment qu’il lâcha prise. Il me regardait l’air horrifié par ce qu’il avait fait, et ce qu’il avait faillit faire. Il s’enleva d’au dessus de moi et je me dégageais à toute vitesse à peine le poids de son corps ne m’appuyai plus. Je n’avais jamais eu aussi peur de ma vie. J’étais tremblante, décoiffée et mes vêtements de travers. Et par-dessus tout, j’étais effrayée et sous le choc. Il s’éloigna, puis il se mit à débiter des paroles dont je ne comprenais pas le sens, j’était encore trop sonnée et déboussolée, je ne l’écoutait même pas, la scène qui venait de se passer défilant dans ma tête comme un cauchemar. Alors qu’il finissait sa tirade de m’en allait, encore sous le choc, sans même l’écouter…il avait réussi à m’effrayer, j’avais peur de lui.

Une fois dans ma chambre, je m’enfermai à double tour. Je repensai à la scène inlassablement , le film repassait dans ma tête encore et encore. La pression était trop forte, tout lâcha, et je fondis en larmes, pleurant fortement, à chaudes larmes, encore tremblante. Je pensai à ce qui aurait pu se passer. Imaginons que mes parents n’étaient pas là, si j’avais été seule avec lui dans la maison, et qu’il n’aurait pas arrêté…est-ce qu’il…je n’osai y penser, c’était trop horrible, la pire chose qu’on puisse faire à une femme, la pire de toute ! Les jours passèrent, je ne voyais plus Riley cloitré dans sa chambre. J’expliquai simplement à mes parents que nous avions eu une dispute et que nous ne nous adressions plus la parole. Ils sentaient que je ne disais pas tout, je le savais, mais ils ne cherchèrent pas plus loin. Mon père aurait été capable de le tuer pour ce qu’il m’a fait, je le connaissais. Il était gentil et discret, mais il ne fallait pas toucher à sa fille. Et je l’avais un jour entendu dire à ma mère, après une histoire de viol dans le village voisin, que si un homme osait un jour me faire la même chose il le tuerait. Ma vision sur Riley avait changé, c’est comme s’il était un étranger à présent. Et ce que j’avais vu dans ces yeux ce jour là…je ne m’en remettais pas. Cette lueur de folie, cette perte totale d’humanité. Jusqu'à notre départ ce fut ainsi. Mais j’étais partagée, entre la peur, …et la pitié.. S’il en était arrivé là, c’était les conséquences de la vie, et surtout de ses parents. Il aurait pu être quelqu’un de mieux, je suis sur qu’il le désirait, mais ce n’était pas de sa faute. Peu être que je n’aurai pas du réagir ainsi, que j’aurai du essayer de le comprendre, de l’aider… En même temps, il était allé trop loin cette fois ci.

Je ne savais plus quoi penser. Lui donner une autre chance ? Laisser tomber ? Mon cœur et ma raison me criaient deux choses complètement différentes. Et mes doutes se ressentaient jusque dans mes rêves. Soit je le voyais comme un monstre, je le revoyais s’en prendre à moi… Ou alors je revoyais celui que j’avais connu ces derniers jours, celui qui m’avait embrassé après une course sur un éléphant, le Riley de la soirée au restaurant. C’est de ce dernier que je rêvai ce soir là. J’étais allongé sur le canapé du salon, près de la cheminé, et il venait me border, me caressant le visage et les cheveux, il m’embrassai tendrement sur le front, puis sur les lèvres, il me disait qu’il m’aimai, mais alors qu’il se relevai, j’attrapai son bras, lui demandant de rester avec moi, que je l’aimai aussi, alors il resta, il continuait de me couvrir de douceur, de caresse et de baisers doux jusqu'à ce que je m’endorme. Je me réveillais quelques minutes plus tard, seule sur le canapé,….ce n’était qu’un rêve, tout ça n’avait été qu’un rêve, je retenais mes larmes. Je remontais et allait me coucher dans ma chambre.

Le lendemain, Naomi vint me rendre visite avec la petite. Riley n’était pas descendu. Je l’invitai à boire une citronnade dans le jardin, comme autrefois. La petite resta à l’intérieur avec ma mère, complètement gaga des enfants. Nao me connaissait par cœur, et naturellement, elle voulait savoir ce qui n’allait pas, pourquoi Riley ne descendait pas, et pourquoi j’avais l’air si triste. Je n’aimai pas me confier, même à Nao qui était ma meilleure amie et en qui j’avais entièrement confiance. Mais elle insista, et il était inutile de mentir. Je me décidai à lui en parler, mais je garderai certains détail pour moi quand même, comme ce qui s’était passé dans la chambre.


Naomi je…je crois que…

Tu l’aimes ?

Je… je ne sais pas… Il…et moi je… Je suis perdue Nao, je ne sais plus quoi en penser. On est tellement différents, mais en même temps, il y’ une telle alchimie, une telle attirance entre nous. Je ne sais pas je…je l’ai dans la peau ce mec, c’est naturel entre nous, c’est comme si ont avait toujours été ensemble, c’est comme si c’était…une évidence… J’ai envie de le protéger, d’être à ses côtés, mais…

Je comprends, c’est ce qui s’est passé pour nous !

Mais il y’a tout ce qu’il y’a autour, c’est tellement difficile de vivre avec. Et parfois il fait des choses…. Je ne sais pas… Si j’écoutai mon cœur, je me rendrais dans cette foutu chambre tout de suite et je le prendrais dans mes bras, mais…je ne peux pas.

Le jour du retour fut tout aussi froid, sur le trajet jusqu'à l’aéroport je ne lui adressais pas la parole, lui non plus, mes parents aussi étaient silencieux. Ils lui dirent quand même au revoir, et il eu au moins la correction d’en faire de même, il était même presque chaleureux avec ma mère quand elle le prit dans ses bras. Si seulement ils savaient…je en crois pas qu’ils seraient toujours aussi courtois avec lui. Dans l’avions ce fut la même chose, jusqu'à ce qu’il décide de me parler, de ce fichu devoir que j’avais oublié, bon sang, le devoir ! Il comptait pour moitié ans la note du semestre, c’est toute notre année qui était eu jeu. Mais…à mon grand étonnement, il m’annonça qu’il avait tout terminé tout seul. J’avoue que j’en fut soulagé, il ne restait que deux ou trois bricoles à faire, mais nous avions encore une semaines de vacances pour le finaliser. Je me contentai de lui dire de me laisser tranquille et je tournais la tête pour ne pas avoir à croiser son regard. J’aurai voulu le réconforter comme à l’allée, mais je ne devais pas. Si je lui pardonnais ce qu’il avait fait cette fois ci encore, qu’est ce que ça sera la prochaine fois, une gifle? Un véritable viol ? Non, je ne pouvais pas laisser passer ce qu’il a fait, pas encore du moins. C’était un véritable supplice de le voir trembler et de ne pas le réconforter, mais je devais être forte.

Une fois arrivés aux états unis, nous prenions un taxi jusqu'à nos résidences étudiants. Il voulu l’aider à descendre ma valise du coffre mais je l’en empêchai, lui arrachant la valise des mains.


C’est bon je peux le faire toute seule.

Il ne dit rien. Puis était venu l’heure de se dire au revoir. Il s’approcha de moi, se pencha comme s’il voulait m’embrasser sur la joue ou me prendre dans ses bras. Je reculai avant qu’il ne me touche, son contact me manquait cruellement. Je le gratifiai d’un simple « au revoir » avant de m’en aller. Arrivée chez moi, je me plongeai dans un bon bain chaud, mais à peine je commençai à me détendre que mon téléphone somma. Riley. Je décidai de ne pas répondre. Il rappela une seconde fois. Puis il me laissa un message sur la boite vocale que je m’empressai d’écouter. « Je suis encore désolé Kay, dis moi quoi faire pour me faire pardonner ? ». Je ne répondrais pas. Puis ce fut les sms, les appels en abondance au début. Puis de moins en moins, jusqu'à un silence radio. Nous avions perdu tout contact. Cela dura 4 jours. Je réfléchissais, encore et encore. Que faire ? Lui pardonner ? Continuer de l’ignorer ? Je ne pouvais pas le laisser, il allait finir par se tuer, je me devais de l’aider, je ne voulais pas être de ceux qui l’ont abandonné comme ce fut souvent le cas avec ses proches. J’avais fait développer les photos de nos vacances. Ma préféré était celle que le serveur du restaurant avait pris alors que nous retrions de la plage entièrement trempés, j’étais sur son dos, j’embrassai sa joue, et lui souriait et faisait un clin d’œil. Je la prenais pour la coincer sur le rebord intérieur du miroir de ma chambre, rejoignant celles de avec mes amis et avec mes parents. Il y’en avait plein d’autres, de mes parents, mes amis, leur fille, puis encore de Riley et moi, nous étions allongés sur mon lit, et on voyait le bras de Riley tendu au dessus de nos têtes pour prendre les photos, il y’en avait une nous nous rions, une ou il m’embrassait sur la joue, une ou nous faisions des grimaces, on dirait la langue, au moins une dizaine ou on faisait tout et n’importe quoi. Ce fut la veille de la rentrée que je pris mon courage à deux mains et me décidai d’aller le voir. Il fallait qu’on ai une discussion, qu’on mette les choses à plat pour de bon.

J’hésitai un long moment devant sa porte. J’avais même faillit faire demi-tour. Mon cœur tambourinait à tout rompre dans ma poitrine. Je comptai jusqu'à trois et me décidai à frapper. Je l’entendais râler que quelqu’un vienne le déranger, mais quand il ouvrit la porte, ce fut un sourire qui se dessina sur son visage. Mais il s’effaça rapidement, et son visage se décomposa. Il était torse nu, et il sortit sur le palier, me poussant légèrement en arrière, et referma presque sa porte, la laissant juste entre-ouverte, tout deux sur son palier. « Salut, ça fait longtemps, ça me fais plaisir, qu’est ce qui t’amènes ? »

Il faut qu’on parle…de tout, de ce qui s’est passé. Je peux entrer ?

Il sembla comme prit de panique. « Non, non c’est….c’est pas rangé, et puis je viens de me lever, on…on peut parler ici ». Je haussai les sourcils de surprise. Ce n’est pas la première fois que j’aurai vu son appartement en désordre, ça ne me dérangeait pas il le savait. Mais bon, je n’allais pas insister. M’appuyant une épaule contre le mur, dans une position décontractée, je pris la parole.

Je…je veux bien essayer de tirer un trait sur ce qui s’est passé. Tu vas mal, et…je n’ai pas envie de te laisser tomber. J’ai envie d’être là pour toi.

J’avais même quelque chose pour lui, deux choses même. D’abords les photos de nous que j’avais fait sortir en double pour lui. Il les regarda et un sourire se dessina sur son visage, il y’en avait même une qui le fit rire. Puis je sortais une brochure de mon sac, une brochure concernant un centre de désintoxication. Là les choses devenaient plus sérieuses. Il la regarda un moment, avant de lever les yeux vers moi, semblant se poser pas mal de questions. J’inspirai profondément.

Tous les frais d’inscriptions, de soins et de séjour sont déjà payés, tu es admis, je me suis occupée de tout, tu n’as plus qu’a prendre tes affaires et t’y rendre. Je… je te jure de venir te voir tous les jours, de prendre soin de toi, je ne t’abandonnerais pas Riley ! Mais s’il te plait acceptes ! Je t’attendrais, c’est promis, le temps qu’il faudra.

C’est là qu’une voix de femme se fit entendre de l’intérieur. Je fronçai les sourcils, le visage de Riley se décomposa. Il serra la porte de la poignée, comme qu’il voulait me cacher quelque chose. Je poussai la porte qui s’ouvrit en grand, et là… tout s’efondra. Tout ce à quoi j’avais pu croire ses derniers jours parti en fumée, mon cœur se brisant en milliers de morceaux. Une fille était dans son lit, à moitié nue, et visiblement, ils avaient passé la nuit ensembles. Mes joues dévirent pivoine. J’avais mal, tellement mal. J’entendais Riley « Kayla…s’il te plais écoutes je… ». Ne pouvant plus me maitriser, je lui envoyais une gifle monumentale en plein visage. J’en eu mal à la main.

Je…ne…veux… plus jamais te voir !

Je balançai les affaires posées sur la table devant moi, reversant le tout au sol, avant de tourner les talons. J’entendais Riley insulter la fille. Tandis que je m’en allais et qu’il me criai d’attendre, qu’il allait « m’expliquer ». J’accélérai le pas de plus en plus, des larmes coulant sur mes joues de plus en plus aussi. Quand j’entendis Riley arriver en courant derrière moi je me mis à courir à toute allure également. Je ne voulais pas le voir ni lui parler. Il me rattrapa et m’attrapa le bras pour me retourner face à lui « je t’en prie Kayla écoutes moi, ce n’est pas c’que tu crois, laisse moi t’expliquer… » Je me débattais pour qu’il me lâche.

Je ne veux pas t’écouter, lâche moi espèce de salaud ! Vas baiser ta sale pute et oublies moi !

Je lui donnai un coup de genoux dans le ventre si bien qu’il se plia en deux, poussant un cri de douleur ou de surprise, il me lâcha et je m’enfuyais en courant jusqu'à ma voiture ou je démarrais en trombe. Arrivée chez moi, je fus prise d’une violente crise de larme et de panique, j’en eu presque la respiration coupée. Le lendemain, je n’allai pas en cours. Nous devions rendre notre devoir le lundi suivant, mais je ne voulais pas revoir Riley, je ne voulais plus aller en cours. Je n’arrivai plus à dormir, ni à manger, j’étais devenue une sorte de zombie, je passai ma journée seule, enfermée chez moi, je en voulais voir personne.
(Invité)

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