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Est- ce qu’il me détestait vraiment ? Ou alors essayait il de m’éloigner pour justement ne pas s’attacher à moi et ressentir des choses pour moi comme il l’avait laissé entendre ? Jouait-il avec moi ? N’en avait-il réellement rien à faire ? Si cette dernière supposition était la bonne, alors pourquoi m’avoir dis ces choses ? Pourquoi proposait-ii si souvent de me raccompagner ? Pourquoi avait-il prit ma défense contre Glenn, soigner ma main ? Et maintenant, pourquoi acceptait-il de faire ce voyage avec moi ? Tant de question que je me posais alors que je le regardais, il était devant moi, ne voyait pas que je l’observe, me donnant le dos, nous étions à l’aéroport, attendant de faire enregistrer nos bagages. La file d’attente était longue, et passait doucement. Je ne cessais de regarder sa nuque en me posant toutes ces questions. Enfin vint notre tour, nous passions nos bagages envoyés dans les soutes, après un passage à la douane et avoir donné nos billets, nous embarquions enfin.
J’étais silencieuse, Riley aussi, je n’osais presque pas le regarder. Nous cherchions nos places quelques minutes avant de les trouver. Heureusement, deux sièges seulement, côte à côte, pas ces espèces de longues lignées avec tout un tas d’inconnus. Riley me laissa la place près du hublot, je le sentais anxieux, angoisser. Etait-il plus accro à la drogue que je ne le pensai ? Je ne pense pas, sinon il n’aurait pas accepté de venir. Avait-il peur de l’avions ? C’était peu être possible en effet. Il ferma les yeux, je voyais ses mains accrocher fermement les accoudoirs, il était droit comme un i, très tendu. Je posai une main sur la sienne, toujours en silence, elle se décrispa doucement, je souris, le regard posé sur nos mains. Je glissai la mienne dans la sienne, il la serra, parfois très fort, parfois moins fort, selon les secousses de l’avion. J’en déduis que c’était bien ça, il avait peur de l’avions. Je trouvais ça…attendrissant, il avait finalement des faiblesses, des peurs lui aussi, pas si inhumain que ça dans le fond. Tout le long du trajet, ma main resta dans sa poigne de fer. J’avais voulu lui caresser le bras en signe de réconfort tout à l’heure, mais je n’ai pas osé. Les heures de vol passaient, une main toujours dans celle de Riley, je feuilletais un magazine de l’autre, après avoir feuilleter quelques pages, je tombais sur une des photos que j’ai faite récemment chez Mayson, je jetai le magazine à la poubelle, je n’aimai pas me voir. Je passai le reste du vol à regarder tantôt dehors, tantôt la main de Riley qui emprisonnait la mienne. Mes yeux glissait sur ses tatouages, je les regardais, les dévorait, essayait de les déchiffrer, c’était magnifique. Une fois de plus j’eus envie de passer mes doigts dessus, mais je me retins. Nous atterrissions enfin. Après encore quelques contrôles et autres paperasses, nous sortions de l’aéroport pour y retrouver mes parents qui devait nous y attendre. Alors que nous marchions en silence, j’arrêtais Riley en lui attrapant doucement le bras. Je pris un ton calme mais ferme.
Riley, je ne te demande qu’une seule et unique chose, ne maque pas de respect à mes parents ! Et si tu pouvais éviter de mal me parler devant eux ça serait pas mal non plus. Ils sont gentils, accueillants, généreux, tu verras. Je te jure Riley, tu n’a pas intérêt à mal leur parler, je en te le pardonnerai pas cette fois.
J’avais prévenu que je venais avec un camarade de classe, je n’avais pas précisé…comment il était, ni pourquoi je le fréquentai, je ne voulais pas qu’il se sente mal à l’aise, j’avais juste précisé à ma mère qui a eu l’air de sauter de joie que ce n’était pas mon petit ami, elle en avait été déçue, mais tant pis. Nous sortions alors, je respirai l’air si frais, di pur, doux et apaisant de l’Afrique, un vrai bonheur. Mon cœur s’accéléra au fur et à mesure que je regardai autour de moi toutes les merveilles de ce pays. Je les aperçu alors, mes parents, les deux êtres les plus chers à mon cœur. Ils n’avaient pas changé, plus de 3 ans que je ne les ai pas vu. Je lâchai ma valise avant d’accourir vers eux, sautant dans les bras de ma mère.
Maman !
Elle me serrait fort, très fort, je la serrais aussi, elle embrassa mes joues, me regarda un court instant, avant de me serrer de nouveau. Du coin de l’œil j’aperçu que Riley était arrivé près de nous également, j’aperçu la poignée de main entre mon père et lui, j’en souri, il resta courtois sans trop en faire, juste ce que je lui avais demandé, j’étais ravie. Une fois que ma mère m’eus libérer, je prenais mon père dans les bras, ce dernier toujours avec plus de retenue comme souvent. Mon père était un homme très digne, très humble et juste, il était mon modèle. Il n’était pas du genre à faire de grandes et longues embrassades comme ma mère beaucoup plus extravertie. Sur beaucoup de points, je ressemblais plus à mon père. Riley salua également ma mère, et nous embarquions dans leur voiture pour rejoindre le village. Je regardais le paysage autour de moi, défilé sous mes yeux au fur et à mesure que nous roulions. J’ouvrai la fenêtre, m’accoudant contre le rebord, je regardais, admirais, sentais, tout était magnifique, comme dans mes souvenirs, une vraie merveille. Ma mère me posa des tonnes de questions, je répondais simplement, amusé de voir qu’elle n’a absolument pas changer. Mon père ria doucement de son rire grave, demandant à ma mère de me laisser tranquille, que je devais être fatigué. Il posa en revanche quelques questions à Riley, juste des choses banales, qu’est ce qu’il faisait dans la vie, que faisait il à Harvard, deux ou trois autres choses. Riley appliqua mes recommandations et resta très poli face à mes parents, répondant simplement, sans non plus déballer toute sa vie, comme à son habitude. Il était peu bavard, comme mon père, il avait été à l’armée, comme mon père, j’avais l’impression que ces deux là allaient bien s’entendre. Les quelques minutes de route se déroulèrent dans le silence, je regardais Riley, je lui souris.
Ca va ?
Mon sourire s’agrandit. J’étais certaine que l’Afrique allait lui faire du bien, c’était tellement moins malsain et superficiel que l’Amérique. Nous arrivions enfin. Mon père et Riley prirent les bagages tandis que ma mère m’entrainai à l’intérieur. Presque rien n’avait changé, mes souvenirs d’enfance étaient encore là, j’adorai cette maison. Nous nous installions dans le salon, ma mère et moi côte à côté dans un canapé, Riley et mon père sur celui d’en face. Je racontai un peu tout à mes parents, bien que nos appels et nos mails réguliers les informait de tout ce que je faisait. Je leur parlais un peu d’Harvard, un peu de mon boulot, de ma vie privée, sans jamais évoquer Riley, le décrivant comme un camarade de classe avec qui j’avais sympathisé et qui venait pour notre projet d’étude sur l’Afrique. Ma mère nous servi des boissons et toute sorte de gâteaux. Puis elle nous proposa d’aller nous reposer après ce long voyage Riley et moi. Nous montions donc à l’étage, ma mère m’informa avoir préparé la chambre d’ami pour Riley, ce qui était anciennement la chambre de mon frère. Un sentiment de nostalgie s’installa en moi, mais je me reprenais rapidement. J’entrai avec Riley, il y déposa sa valise, regardant autour de lui. Je le trouvais…beau.
Et bien voila, c’est ici que tu va dormir, si tu as besoin de quelque chose n’hésite pas à me demander, ma chambre et juste à côté. Bon et bien, je te laisse te reposer. A tout à l’heure.
Je gagnai ma chambre, je touchait alors à tout, mes objet de quand j’étais plus jeune, même des jouets de mon enfance, tout était resté à sa place. Une photo de Naomi, Brent et moi, mes deux meilleurs amis. Lui était blanc, cheveux clairs mais pas blonds, yeux bleus. Naomi elle avait la peau noir, les yeux et les cheveux sombres. Ils avaient fini ensemble ces deux là, comme je l’avais prédit. J’irai les voir un peu plus tard, ou demain. Je regagnai mon lit avant de sombrer dans un profond sommeil. Ma mère me réveilla deux heures plus tard, pour dîner. Elle avait préparé mon plat préféré, des lasagnes, je l’adorai, ma mère était un vrai cordon bleu. Elle me demanda d’aller réveiller mon ami et de descendre avec lui. Je frappai une fois, puis deux à la porte de Riley, pas de réponse. J’ouvrai doucement la porte avant de le voir encore endormi. Je m’approchai de lui, l’appelai deux fois, dans réponse toujours. Pour la première fois, je remarquai les tatouages sur son torse et son dos, toujours aussi magnifique. L’aigle sur son ventre m’intrigue, comme el requin sur ses côtes. J’étais…clairement entrain de le mater là, et franchement, son corps n’avait rien à envier aux mannequins. Enfin, après avoir sorti ses idées de ma tête, je caressai doucement son bras, puis ses cheveux, tout en le réveillant.
Riley, réveil toi.
J’y allais tout en douceur, essayant de ne pas le secouer mais plutôt de le caresser pour que son réveil sois le plus doux possible et qu’il soit, si possible, de bonne humeur. Après quelques secondes il ouvrit doucement les yeux, j’enlevai alors mes mains de lui. C’est un sourire que je voyais ou je rêve ? Enfin, il se redressa et enfila son tee-shirt.
Le dîner est prêt, j’espère que tu as faim, ma mère est un vrai cordon bleu.
Nous sortions de la chambre avant de descendre dans la cuisine. Nous passions finalement la soirée à discuter avec mes parents de tout et de rien. Riley et mon père semblait avoir pas mal de sujet de conversation, tandis que je répondais aux questions incessantes de ma mère sur le mannequinant. Je leur donnais les cadeaux que j’avais apportés pour eux. Vers 00h, mes parents allèrent se coucher. Je n’avais pas sommeil après cette sieste, il semblait que Riley non plus. Les nuits étaient toujours aussi fraîches ici. Si les journées étaient très chaudes, les nuits elles étaient très fraîches, encore une chose bien typique à l’Afrique. J’allai chercher deux couvertures, j’en posait une près de l’endroit où j’étais installer, puis je dépliai l’autre pour la passer autour des épaules de Riley. A cet instant j’eus envie de l’embrasser. Probablement le pays qui me faisait cet effet, le retour à mes origines,…ou pas ! Enfin, j’allai préparer deux thés, je tandis une tasse fumante à Riley. Je m’installai en face de lui, m’enroulant dans la couverture. Je bus une gorgé avant de le regarder.
Merci pour…ton comportement avec eux. Alors, ça te plais ici ? On n’a pas vraiment eu l’occasion de parler depuis que nous sommes arrivés. Qu’est ce que tu en penses ?
(Invité)