The surprise... it's me ! (Arthur)

Arthur la rassurait, comme toujours, se montrant à la fois prévenant et adorable. L'élan de générosité dont il faisait preuve envers elle ne l'étonnait guère et pourtant Féline espérait de tout cœur pouvoir lui rendre sa bonté au centuple. Au moins. Il ne méritait pas moins, c'était une chose certaine, pas alors qu'il lui proposait carrément de venir vivre avec lui, dans une villa en prime. D'ailleurs, le mot "villa" l'angoissa légèrement et la fit grimacer : une villa carrément ? Mais chouchou j'ai pas les moyens de te payer une part de loyer alors que j'ai déjà du mal à payer toutes les factures d'hosto qui s'accumulent... reprit-elle en baissant la tête de honte. D'ordinaire, la belle brune ne parlait jamais de ses soucis d'argent à quelqu'un, pas même à son meilleur ami. Mais là, elle était bien obligée. Tu crois qu'on va trouver deux personnes qui supportent le fait qu'on soient si connectés toi ? esquissa-t-elle un petit rire avant de frôler ses lèvres des siennes. Je pensais pas que tu voudrais veiller sur moi... j'ai pas l'habitude.

Tu n’avais pas le choix, tu devais veiller sur ta meilleure amie même si elle ne voulait peut-être pas. Ta générosité n’avait qu’une limite : tu ne la réservais qu’aux personnes méritantes et ta meilleure amie ne faisait grandement partie. « Maintenant, tu vas m’écouter attentivement chou ! Je veux que tu viennes vivre à la maison : je t’offre le gîte et le couvert mais en échange, tu fais à manger et un peu de ménage. Ça nous évitera d’avoir toute une flopée de serviteurs. ». Ces derniers mots furent teintés d’un humour assez léger avant de poursuivre : « Je te proposerais aussi de m’occuper de tes frais médicaux, mais tu vas probablement refuser. Mais n’oublies pas que je suis un Prince et on n’aime pas les refus dans notre société, du coup laisses-moi m’occuper de toi. Je tiens trop à toi pour que j’ose te laisser dans le pétrin… ». Tu inspiras longuement alors qu’elle te demandait tout en riant un peu, si tu croyais que vous alliez trouver deux personnes pouvant supporter votre hyper connexion. « Impossible et le pire, c’est que je ne partagerais pas ! Comme je t’ai dit, tu comptes beaucoup pour moi et je refuse de perdre encore des semaines sans ma Féline. »

Une flopée de serviteurs... Féline n'avait même pas pensé à ce détail, preuve qu'elle oubliait un peu trop le rang d'Arthur lorsqu'ils se retrouvaient tous les deux. Mieux encore, elle s'en fichait bien. Qu'il soit prince ne lui ajoutait strictement rien car la belle brune savait lire au delà des apparences depuis bien longtemps le concernant. Non seulement il était réellement charmant, mais avait le cœur sur la main... Compte sur moi pour la bouffe tu sais que j'adore cuisiner ! Quant au ménage promis je vais essayer de pas être bordélique... sinon tu auras le droit de te venger ! reprit-elle avec le sourire, un sourire éclatant qui diminua très légèrement alors qu'il évoquait ses frais médicaux. Une nouvelle grande première pour elle. Mais si je prends ta "menace" au sérieux et que tu payes tout, je fais comment pour te rendre la pareille moi ? Rien que l'opération, y'en a pour une somme folle ! soupira-t-elle à l'idée d'être dans une merde aussi noire. Vraiment, Féline ne savait pas comment Arthur parvenait à la détendre aussi facilement. J'ai pas envie de partager non plus en fait... et si on restait toi et moi ? Genre toi et moi contre le reste du monde ? C'était dit. En même temps, la brune était entière.

Ton paternel n’apprécierait certainement pas le fait que tu refuses d’avoir une armée de serviteurs dans ta future villa, dès qu’il rageait clairement quand tu lui disais que tu refusais d’avoir tes gardes du corps. Tu savais parfaitement bien te protéger tout seul, sans l’aide de personne. Bref, tu proposas un compromis à ta meilleure amie. Elle semblait adorer l’idée quand même. « Parfait pour la bouffe, je veux goûter à ta cuisine dès ce soir. Et pour le ménage, il y aura probablement une femme de ménage de temps en temps donc ne forces pas trop. Et tu sais que je m’en fiche du bordel » souris-tu pour lui montrer que ce n’était pas un problème important ça. Par la suite, tu lui faisais un peu comprendre que tu allais t’occuper du reste dont ses frais médicaux mais tu te doutais qu’elle aurait du mal à accepter cette idée. « Te voir heureuse c’est la seule récompense que je souhaite. Et ton corps bien entendu, mais ça je l’aurais déjà sans tout ça. Laisses-moi m’occuper de toi ! Te voir malheureuse, c’est trop dur pour moi. ». Elle te disait clairement qu’elle préférait qu’il n’y ait que vous deux finalement. « Si c’est ce que tu préfères. Je n’y vois aucun inconvénient, chouchou. »

Féline essayait d'imaginer ce que cela faisait d'avoir une femme de ménage, elle qui n'en n'avait jamais eu au cours de son existence... et l'idée l'amusa. Fallait-il que ce soit Arthur qui lui propose un tel plan pour qu'elle vienne à accepter sans trop opposer d'arguments. Mais en vérité, la belle brune était fatiguée de s'en faire sans arrêt, de n'avoir jamais aucun instant de repos paisible sans penser à ses soucis d'argent. Une ritournelle infernale. Faudra me dire ce que tu veux manger alors chef... quant au fait de pousser j'ai même pas le droit et ça me désespère tu peux me croire ! soupira-t-elle à l'aide d'une petite moue pour mieux entourer le cou du prince de ses bras, se faisant plus sensuelle. J'suis heureuse tu sais. Je le suis toujours avec toi. Mon corps tu le vois actuellement nu et même meurtri, tu es le premier... j'ai toute confiance en toi, je n'ai confiance qu'en toi. Je suis la plus chanceuse du monde mais j'ai peur que ce ne soit qu'un beau rêve, et que je vais me réveiller dans pas longtemps... Féline frotta son nez à celui d'Arthur façon bisou eskimo avant de murmurer : Ce n'était qu'une proposition pour pas avoir à se partager mais si tu veux des colocs je ne suis personne pour t'en empêcher chou... Même si le fait qu'ils s'occupent mutuellement l'un de l'autre lui plaisait follement, ce n'était pas à elle de décider. C'est ta maison pas la mienne, c'est toi qui décide...

« Je mangerais tout ce que tu me prépareras chou. Je ne suis pas difficile, à part le fait que je sois allergique aux anchois mais ça ce n’est qu’un petit détail » dis-tu en souriant avant de reprendre ton sérieux, pour lui faire bien comprendre que tu t’occuperais de tout maintenant. Il était temps qu’il montre qu’elle était beaucoup plus importante que tout le fric que tu possédais, du coup tu pouvais le claquer autant que tu le souhaitais parce que tu devais la soigner. « Même s’il est meurtri, ton corps est toujours désirable chou. » dis-tu avec douceur tout en venant déposer doucement des baisers au niveau de sa cicatrice. Puis tu remontas tes baisers jusqu’à ses lèvres tandis qu’elle parlait mais en l’embrassant, tu fis taire ses paroles. « Ce sera notre maison, chou. Du coup, je veux ton avis… » répondis-tu entre deux baisers.

Puisque Arthur n'était pas du tout difficile - en dehors du petite allergie aux anchoix n'étant effectivement qu'un détail - Féline fit mine de réfléchir quelques instants avant de reprendre la parole, un grand sourire étirant ses lèvres : et que penses-tu de lasagnes maison ? Sans anchoix évidemment ! Il s'agissait en quelque sorte de sa spécialité, et autant dire que la belle brune avait hâte d'obtenir son avis. Mais une fois cette phrase pleine de légèreté énoncée, la déclaration de son prince sur son corps lui arracha un très léger rougissement. D'une, c'était la première fois qu'il la complimentait de la sorte, et de deux, depuis sa greffe. Double raison d'en être touchée. Mais ça ne te choque pas que ce soit le cœur d'un autre ? En tout cas... c'est la première fois que tu me dis tout ça chou... admit-elle en déposant un baiser contre ses lèvres, puis un autre, tremblant d'émotion. Arthur commença à remonter le long de son cou à l'aide de ses lèvres, atteignant celles de l'anglaise qui n'attendait que ça. Notre maison... si c'est la nôtre alors je vais être la plus égoïste du monde et ne pas la partager... Ni le partager lui d'ailleurs. Mais c'était sous entendu, grâce à un baiser plus passionné. Embrasse-moi encore...

Tu étais content de ta proposition, surtout que tu te doutais que c’était une vraie cordon bleue. Tu pourrais manger autre chose, des trucs bien plus simples que tous les mets digne d’un festin royal que tu avais tout le temps… « Hum j’adore les lasagnes ! En plus si c’est fait maison, je te demanderais surement la recette pour la donner au cuisinier du Palais à Monaco » dis-tu en riant légèrement avant de lui faire un joli compliment vis-à-vis de son corps. Elle s’était mise à rougir, ce qui te fit énormément plaisir, alors qu’elle te demandait si ça ne te choquait pas que ça appartienne à quelqu’un d’autre… Après qu’elle t’ait embrassé, tu répondais doucement : « Même si ce cœur appartenait à une autre personne, il fait désormais partie de toi. Du coup, c’est le cœur de Féline qui se trouve ici, dans le corps de cette jolie femme que j’adore ». Tu souris d’un air rassurant tandis qu’elle te disait qu’elle voulait être égoïste puisque ça serait votre maison à deux. « Parfait alors. Pour le moment, on vivra dans l’appartement jusqu’à ce que la villa soit prête à nous accueillir ». Elle te demandait de l’embrasser à nouveau maintenant, et comment dire, tu t’exécutas sans problème. Tu la pris dans tes bras afin de la plaquer gentiment contre la paroi de ta douche, ainsi tu pouvais l’embrasser plus passionnément, langoureusement, exprimant ainsi tout le désir que tu éprouvais à son égard.

Féline esquissa un petit rire. Donner une recette au cuisinier de Monaco ? Arthur lui faisait trop d'honneur ! Je ne savais pas que tu aimais les lasagnes je découvre... mais tu crois que le cuisinier du palais va aimer ma recette ? Hmm... tu seras mon testeur de recettes persos, et après tu me diras ! La confiance de la belle brune se trouvait en chute libre, soudainement. Logique, elle avait un brin plus la pression, et souhaitait le satisfaire, lui faire sincèrement plaisir. Mais pour ça, elle pouvait se faire confiance, puisqu'elle possédait un réel talent pour la cuisine, en mets salés comme sucrés. Je ne dis pas que ça va être facile pour moi d'intégrer tout ça... mais ça m'aide de t'en parler. J'avais... un peu honte avant aujourd'hui expliqua-t-elle alors qu'elle déposait délicatement la main de son prince préféré contre sa poitrine, à l'endroit de son nouveau cœur, qui battait la chamade. Toute la situation l'y poussait. Tu sais que tu es merveilleux avec moi, chou ? murmura-t-elle à son oreille, qu'elle mordilla doucement une fois qu'il l'eut plaquée contre la paroi de la douche, l'eau mouillant à présent ses longs cheveux noirs contre son corps aux courbes délicieusement feminines. Féline s'abandonna complètement à ce baiser avant de le plaquer à son tour contre la paroi, descendant ses lèvres contre la mâchoire d'Arthur, tandis que ses mains partaient à la conquête de cet être parfait.