Les visites surprises à Arthur, c'était la spécialité de Féline. Ce n'était pas drôle si elle le prévenait trop en avance, arrivait avec une fanfare en prévenant bien qu'à telle heure ou à tel moment de la journée, elle risquait de passer squatter chez lui... nan. Définitivement pas son genre. A la place, venir avec une bouteille et une tenue sexy, ça elle savait faire. Comme si la surprise, c'était elle. De toute manière, depuis le temps qu'ils se connaissaient, le prince avait l'habitude, n'est-ce pas ? Le caractère de la tigresse n'était plus un aussi grand mystère et puis ils s'éclataient ensemble, se comprenant même sans mots. Seul bémol pouvant faire office d'ombre au tableau, le fait qu'elle ait disparu pendant trois mois sans lui dire où elle était allée. En même temps, avouer avoir été renversée par une bagnole, perdu son cœur dans l'affaire et perdre également progressivement la vue... il y avait plus facile. Surpriiiiiiiiise chouchou ! J'espère que t'étais pas occupé hein ?
Quelle rude journée ! Tu avais eu un gros entraînement d’escrime puis ensuite, tu devais te rendre quelque part avec tes amis, pour finir, tu devais donner un cours de fitness à des femmes d’âge mûr qui ne cessaient de reluquer tes belles fesses. C’était ainsi qu’on te surnommait dans les magasines People : « Le Célibataire aux Belles Fesses ». Ce surnom commençait à te mettre en rogne mais malheureusement, tout le monde le disait, du coup tu étais dans l’obligation d’accepter cela. Qu’importe, une fois que tu avais pu rentrer dans ton magnifique appartement, tu avais voulu faire un peu d’étirements, donc tu retirais tous tes vêtements hormis ton caleçon et tu te mettais en position pour faire des pompes… Après trois séries de cinquante pompes, tu enchaînais sur une grosse série d’abdos lorsqu’on sonna à la porte de ton appartement. Tout en te demandant qui cela pouvait être, tu te redressais, tu enroulas ta serviette à la taille puis tu te rendis jusqu’à la porte d’entrée que tu ouvris aussitôt. « Chérie ?! Tu es de retour ?! » dis-tu avec un grand sourire alors que tu la reluquais immédiatement, elle était toujours aussi sexy quand même. « Entres donc, non j’étais en train de faire des exercices. Mais mon petit doigt me dit que tu vas m’aide à en faire aussi non ? »
Féline était partie trois mois sans rien dire à personne, y compris à Arthur. Sauf que si cela lui arrivait souvent de partir quelques jours avec son sac à dos, là, ce n'était pas la même salade. Sauf que la brune possédait bien évidemment une bonne raison... un accident grave ayant manqué de lui fauché la vie, et lui ayant en revanche pris son cœur dans l'équation. Elle avait dû subir une greffe en urgence et devait s'en remettre depuis. Moins de sport, de natation, de course avec son husky adoré... en bref, la tigresse tournait comme une lionne en cage et avait bien besoin de rendre visite à son prince préféré. Lui poserait-il des questions ? Rien n'était moins sûr... Je t'ai manqué chouchou ? papillonna-t-elle des yeux d'un air sexy en diable, avant d'entrer puisqu'il venait de l'y inviter. Arthur faisait du sport, chanceux qu'il était, et Féline esquissa un large sourire. Petit chanceux... murmura-t-elle en déposant juste sa main contre son torse encore luisant. T'as besoin de mon aide, c'est vrai ? Se faire désirer, toujours.
Tu ne t’attendais pas à recevoir de la visite aujourd’hui, encore moins alors que tu étais en plein exercice. Tu n’avais pas vraiment le choix : tu étais un sportif de haut niveau ainsi qu’un mannequin renommé, du coup tu te devais d’entretenir au mieux ton corps de rêve. Tu devais continuer à faire fantasmer les femmes ou les hommes, mais ça, c’était bien moyen. Fin bref, tu étais surpris de découvrir au seuil de ta porte, ta meilleure amie qui avait disparu de la circulation depuis quelques mois. « Beaucoup même ! » dis-tu avec une lueur de malice dans les yeux avant de l’inviter à entrer dans ton luxueux appartement, tout en disant que tu faisais un peu de sport. Lorsqu’elle te dit en murmurant que tu étais un petit chanceux, tu ne pus t’empêcher de hausser les sourcils d’un air étonné mais pour l’heure, tu ne comptais pas lui poser des questions. Tu ne voulais peut-être pas assombrir vos retrouvailles parce que tu te doutais qu’il lui était bien arrivé malheur pour qu’elle daigne disparaître comme ça pendant trois mois sans donner de nouvelles. « Oui je veux que tu t’installes sur mes jambes pendant que je ferais mes abdos et j’essaierai de t’embrasser à chaque abdo. Tu es ok ? »
Féline esquissa un large sourire satisfait alors qu'il lui confiait son manque. Elle-même devait avouer que ces quelques mois avaient été semblables à un véritable enfer, tant et si bien qu'un peu de douceur ne pouvait lui faire que du bien. Mieux encore, elle se félicita intérieurement d'être venue ici, chez Arthur, car elle savait qu'en plus de ne pas la juger, il l'aiderait à oublier son enfer. T'es adorable chou fit-elle d'une petite voix suave, n'entendant aucune question de la part de son meilleur ami, pour son plus grand bonheur. La brune n'était pas encore en état d'y répondre de toute manière. Pas sans se mettre dans une colère noire contre l'automobiliste bourré ayant manqué de les tuer, sa petite sœur et elle, ou sans fondre en larmes contre l'injustice qu'elle vivait actuellement. Rien de bien productif en somme. Ce que lui proposa son prince préféré, en revanche, l'était bien davantage. Mets-toi en place alors, vilain garçon ! On verra si tu mérites mes beusous... arqua-t-elle un sourcil de défi pour pimenter le tout, relevant légèrement sa robe pour mieux s'asseoir sur les jambes d'Arthur et passer délicatement ses doigts contre son torse, juste quelques secondes, histoire de le motiver. Vends-moi du rêve...
« Un Prince se doit d’être toujours adorable, chérie. Ne le savais-tu pas encore ? » dis-tu d’un ton faussement narcissique. Elle savait que tu n’étais pas ainsi, du moins lorsque vous étiez vraiment en toute intimité. Le reste du temps, tu t’affublais tout le temps de ton costume de Prince héritier, sachant que tu devrais prouver que tu étais bien plus digne de monter sur le trône que ta jumelle vu que ton grand-frère Andréa allait perdre son droit de succession à cause de sa maladie grave. Fin bref, après qu’elle soit rentrée dans ton appartement, tu lui expliquais que tu faisais du sport et que du coup, tu avais besoin de son aide… Tu lui expliquais avec une voix malicieuse ce que tu attendais d’elle. La lueur de défi dans son regard te fit sourire, parce qu’elle allait parfaitement bien jouer le jeu. « Je les mérite beaucoup plus que tu ne le penses » répliquas-tu avec la même lueur de défi dans ton regard alors que tu te mettais en place pour les abdos. Tu ne pus t’empêcher de frissonner quand elle passa ses doigts contre ton torse bien bâti. Inspirant profondément, tu commenças à faire tes abdos. Sans la quitter des yeux, tu venais déposer lentement tes lèvres sur les siennes avant de reposer ton dos au sol, puis tu entamas une bonne série de cinquante abdos que tu avais pu accomplir sans problème, même si tu étais un peu essoufflé. L’objectif de l’embrasser t’enhardissait en vérité. « Encore une autre série, mon chou ? »
Tu sais que ça te vas pas du tout le masque du prince avec le sourire colgate ? fit-elle en toute franchise, préférant mille fois avoir le vrai Arthur en face d'elle. Mais cela ne datait pas d'hier, Féline adorait son meilleur ami lors de leurs moments uniquement tous les deux, où il pouvait se permettre d'être lui-même et chassait donc leurs différences. Après tout, ils n'appartenaient pas vraiment au même monde... Mmh... faudra m'expliquer en quoi chouchou ! Le défi, c'était LA grande spécialité de la belle brune, qui adorait en jouer surtout en face d'un joueur aussi doué que son prince adoré. Puisqu'il n'y avait aucun public pour les déranger, l'anglaise se délecta du spectacle, Arthur exécutant ses abdos sans faillir mais surtout sans la quitter des yeux. De quoi agrandir son sourire sexy et sensuel et faire briller son beau regard océan. Le baiser fut frêle, juste avant qu'il ne reparte pour une seconde série, toujours sous les yeux de Féline, qui s'en amusait. Si tu tiens le coup chouchou... mais tes beusous sont tout petiots moi j'dis quand même ! bouda-t-elle presque.
« Il faudrait que tu le dises à mon Père ! Lui, il préférerait que je ne sois que comme ça ! » ironisas-tu légèrement, montrant un sérieux que tu n’utilisais que lors des événements importants auxquels on te conviait à cause de ton statut. Non aujourd’hui tu allais profiter de tes retrouvailles avec ta meilleure amie anglaise, surtout que vous repreniez votre jeu favori quand même. Tu aimais défier ta meilleure amie et elle de son côté, c’était pareil ! C’était pour ça que vous étiez si bien accordés tous les deux. « Tu sauras en temps et en heure » dis-tu simplement, pour laisser planer le suspense. Tu lui fis un sourire bien amusé avant d’expliquer ce que tu comptais faire pour les abdos, puis une fois la parlotte terminée, tu entamas ta première série de cinquante abdos. Après la fin de ta première série, elle te fit comprendre que les bisous que tu lui donnais étaient trop petits à son goût, ce qui te fit rire. « C’était pour te faire languir chaton » ris-tu malicieusement avant d’entamer ta deuxième série de cinquante abdos mais cette fois, tu t’attardais un peu plus sur ses lèvres, laissant même ta langue jouer avec la sienne avant de revenir le dos au sol. Tu répétas l’enchaînement cinquante fois mais c’était bien plus difficile, parce que tu devais t’attarder pour lui offrir de vrais baisers passionnés. « Et cette fois ? ». Tu étais légèrement essoufflé mais tu gardais ton regard bien brillants de malice sur elle.
En même temps il va pas souhaiter que tu sois gigolo, faut être logique ! éclata-t-elle de rire, jamais à court d'argument. Mais on l'adorait - ou on la détestait d'ailleurs - pour cela. Féline pouvait mettre une ambiance en quelques mots seulement, des mots bien trouvés, toujours chocs. Mmh... ça a intérêt d'être croustillant tout ça ! papillonna-t-elle des yeux, comme si de son côté, la belle brune avait des tonnes de choses à confier de croustillantes également. Ce n'était pas le cas - son accident étant davantage un enfer qu'une chose croustillante à confier - mais elle adorait plus que tout défier son prince adoré, surtout que cela marchait à chaque fois. La preuve, à peine avait-elle dit que ses beusous étaient tout petit qu'il jouait davantage avec ses lèvres, titillant sa langue de la sienne, provoquant un long et délicieux frisson à la piquante anglaise. Faut pas trop s'faire languir, tu sais que ça nous réussit pas... nota-t-elle néanmoins alors qu'elle remarquait qu'il commençait à s'essouffler, normal après un entraînement aussi intense. Aussi, alors qu'il demandait à nouveau à Féline ce qu'elle en pensait, son réflexe fut de le prendre par les épaules pour qu'il n'aille pas plus loin dans l'effort. T'es trop essoufflé ! S'était-elle vendue ?
« De toute façon, Père n’a d’yeux que pour ma jumelle… Sa princesse parfaite » dis-tu d’un ton légèrement sarcastique mais tu préféras oublier cela. Tu n’étais pas là pour parler de ta vie royale bien chiante. Non tu devais réellement profiter de ta meilleure amie retrouvée, parce que par la barbe de Merlin, c’était bien long trois mois sans vous voir… « J’ai toujours des trucs croustillants pour toi, tu le sais non ? » ris-tu à l’adresse de ta meilleure amie que tu regardais avec cette lueur de défi dans tes yeux. Elle te connaissait par cœur, et pour ta part, tu la connaissais tout aussi bien donc tu savais que vous n’alliez pas vous ennuyer. Surtout pas maintenant alors que tu faisais tes abdos tout en donnant des baisers à la jeune femme. Sitôt après ta première série, elle t’annonçait que ce n’était pas assez à son goût, du coup, tu recommenças une nouvelle série en t’attardant un peu plus sur vos baisers. A ses mots, tu savais qu’elle avait énormément appréciée. « En effet, ça ne nous réussit jamais » souris-tu alors que dans la foulée, quand tu lui avais demandée ce qu’elle en avait pensé. Elle te prit par les épaules, comme si elle ne voulait plus que tu ailles plus loin. « Je peux encore enchaîner deux autres séries mais je vais m’arrêter là. Veux-tu me rejoindre sous la douche, chou ? ». Tu ponctuais ta demande avec un long baiser fougueux sur ses lèvres que tu aimais tant.