The surprise... it's me ! (Arthur)

Il a pas de goût ! s'exclama-t-elle dans un élan de franchise qu'on lui connaissait si bien. Arthur n'en serait sûrement pas choqué, et heureusement car Féline avait bien du mal à contrôler ce genre de petit élan, surtout lorsque le sujet la touchait. Ouais j'le sais bien... mais moins de parlotte et plus de croustillant ! reprit-elle, impatiente comme toujours, incapable de tenir en place dès qu'il lui promettait des détails croustillants. Cela lui changerait de son petit quotidien actuel, où elle fréquentait surtout les hôpitaux, les médecins, et les diagnostics l'empêchant de faire tout le sport qu'elle souhaitait. Arthur, lui, avait la chance de pouvoir s'épuiser au cours d'abdos, sous les yeux de la belle brune. Le meilleur restait leurs baisers, augmentant en intensité au fil des secondes. Mais pour l'empêcher de s'épuiser, elle finit par le retenir en le chopant par les épaules, réflexe qu'elle ne put retenir et qui la vendit malgré elle. J'ai cru que t'allait jamais le demander... tenta-t-elle de donner le change en se relevant pour mieux le laisser filer sous la douche en premier, faisant mine qu'elle allait le rejoindre. Féline se déshabilla avant de pénétrer dans la salle de bain, cachant sa cicatrice à l'aide de ses bras et ses mains, hésitant à entrer dans la douche. Le faire, c'était avouer la vérité... et pourtant le reste de sa nudité ne la dérangeait pas. Chou...

« C’est bien connu qu’un père préférera toujours sa fille à son fils ! Surtout si celui-ci le défie dans son autorité » dis-tu en haussant mais tu continuas d’une voix douce : « Merci de ton soutien important, chaton. Tu sais que je t’aime fort ? ». En disant cela, tu t’ouvrais un peu à ta meilleure amie, et cela rendrait un peu plus légère, la suite des choses. « Tu verras bien »[/color] dis-tu sans quitter ce regard de défi qui te caractérisait tellement, surtout quand tu étais en compagnie de ta meilleure amie. Par la suite, ce fut la bonne séance d’abdos + bisous. Une première série tranquille avant d’entamer une deuxième série beaucoup plus intense puisque les baisers étaient bien plus passionnés. Résultat, tu étais bien plus fatigué que tu ne l’aurais cru et elle l’avait remarqué. Du coup, tu lui proposais de t’accompagner sous la douche. « Je t’attends alors » souris-tu avant de filer à la douche, sans te douter qu’elle était en train de se faire une bataille mentale. Néanmoins elle arriva alors que tu laissais l’eau couler lentement sur ta peau sculptée par les Dieux grecs. Non tu n’étais pas si narcissique mais il fallait l’avouer : tu étais un très beau garçon et rien ni personne ne pouvait en douter. C’était pour cela que tu étais un mannequin renommé et très demandé du coup. « Chaton, je vois bien que quelque chose ne va pas. Viens, je ne te ferais pas mal, je ne dirais rien tant que tu ne m’en parles pas. Tu sais que je ne te forcerais jamais à faire quelque chose contre ton gré ? »

Bah il a pas de goût bis ! Mais j'adore quand tu m'dis des jolies choses comme ça... tu sais que je t'aime fort aussi mais que c'est sincère ce que je dis ? fit-elle valoir en penchant légèrement la tête, le regardant avec tendresse. Cette même tendresse qui la poussa à accepter de le rejoindre sous la douche sans trop y réfléchir, une fois la cession de sport d'Arthur terminée. Féline avait sûrement eut raison de le stopper, car il n'était pas utile qu'il s'épuise à la tâche, même si elle en adorait la vision et ces délicieux baisers. Ceci étant, une fois dans la salle de bain, ce fut le drame. La belle brune se stoppa nette, incapable de prononcer un mot ni même d'entrer dans la douche. Son beau prince adoré le comprit et ses mots l'encouragèrent à ne pas rester plantée droite comme un i. Je sais bien, c'est pas du tout ça, chou... fit-elle avant d'ôter ses mains, montrant sa poitrine et l'importante cicatrice se trouvant entre. C'est pas toi qui m'a fait mal...

« Je le sais chaton, si tu n’étais pas sincère, je ne reconnaîtrais pas la femme de ma vie ! » souris-tu avec tendresse. Oui tu l’adorais cette femme, et tu ne l’échangerais pour rien au monde. Comme on dit, l’Amour peut être éphémère mais pas quand il s’agissait de sa meilleure amie. Cela faisait longtemps que vous vous connaissiez et tu ne pouvais pas accepter l’idée de la perdre. Du coup, il va s’en dire que le fait qu’elle ait disparu de ta vie pendant ces trois derniers mois, cela t’avait énormément attristé et tu avais également cherché à la joindre mais sans succès… Fin bref, maintenant que ta cession sport était terminée, vous vous retrouviez dans ta salle de bain et tu l’attendais patiemment sous la douche, mais elle était plus timide que d’habitude et elle croisait ses bras au niveau de sa poitrine. Tous ces signes étaient facile à interpréter quand même. Quelque chose n’allait pas, du coup tu la rassuras que tu n’allais pas lui faire mal. Cette cicatrice était facile à comprendre… « Chaton, tu as subi une greffe de cœur n’est-ce pas ? » demandas-tu d’une voix douce pour ne pas la brusquer tandis que tu venais de toi-même la chercher pour la prendre dans tes bras. Depuis que ton frère avait eu sa maladie cardiaque, tu n’avais de cesse de te documenter sur ce domaine de la Médecine, du coup même si tu n’étais pas en médecine, tu savais reconnaître les signes.

T'es trop mignon mon prince, tu le sais ça ? Les mots d'Arthur faisaient l'effet d'un véritable baume sur le coeur blessé de Féline, et pourtant, elle en ressentait derrière une intense culpabilité. Celle d'avoir disparu sans même laisser la moindre trace, et ce pendant trois mois, alors que d'ordinaire ils se voyaient sans arrêt l'un et l'autre, incapables de se lâcher plus de vingt-quatre heures d'à filée. Aimantés ils étaient, aimantés ils resteraient, et ça, la belle brune le savait. Sauf que leurs petites habitudes s'en trouvaient changées, y compris le côté très tactile de l'anglaise envers son prince adoré. Si l'envie de le rejoindre sous la douche restait forte, la présence de cette foutue cicatrice l'en empêchait. Un blocage total, qu'Arthur comprit très facilement. Tu lis dans mes pensées chou, c'est ça ? tenta-t-elle la carte de l'humour, sans succès. Une fois dans ses bras, elle le serra fortement, essayant de ne pas s'effondrer. Féline ne pleurait jamais. Elle ne craquait pas. Ce n'était purement et simplement pas son genre. Un salopard bourré a manqué de me prendre ma vie. Et depuis... je survis. C'est moche, hein ? Puis c'est laid... tellement laid !

Lorsqu’elle te dit que tu étais mignon, tu n’avais pas vraiment répondu. Tu lui avais simplement adressé ce sourire parfait dont elle seule pouvait recevoir. Tu ne montrais jamais cette face de ta personnalité… En effet, toutes les personnes qui te connaissaient voyaient en toi, un Prince dans toute sa splendeur : manipulateur au possible, méfiant envers les personnes que tu ne connaissais et surtout une personne qui ne reculait devant rien pour obtenir ce qu’il voulait. Mais les vrais proches du Prince savaient qu’il était généreux et il pouvait se montrer très aimant au possible. Bref maintenant qu’ils étaient dans la salle de bain, il avait très vite constaté que sa meilleure amie avait peur de lui montrer quelque chose ou autre, du coup tu cherchais à la rassurer très vite. Cela avait du fonctionner puisqu’elle avait décroisé ses bras pour dévoiler une cicatrice au niveau de sa poitrine… « Nous sommes les êtres les plus connectés du monde. » souris-tu légèrement avant de la prendre dans tes bras, tandis qu’elle s’accrochait à toi comme une bouée tout en expliquant finalement ce qui lui était arrivée. Mon Dieu ! « Non ce n’est pas moche. Tu es belle, tu restes la plus belle femme du monde à mes yeux chouchou. Cette cicatrice est la preuve que tu as été forte et je suis tellement fier de toi… Maintenant je ne te laisserais plus tomber, d’accord ? »

Féline ne connaissait guère d'autres membres de familles royales, mais elle pouvait dire qu'elle connaissait bien Arthur, son vrai tempérament et ce jeune homme restait un véritable trésor à ses yeux. Non seulement il veillait sur elle, se montrait toujours aux petits soins mais il la gratifiait en prime d'un sourire qu'elle ne voyait qu'une fois qu'ils étaient dans l'intimité. Une sorte de privilège qui lui arrachait un large frisson de plaisir, alors qu'elle se sentait semblable à une véritable vip en puissance. J'aime l'idée qu'on soit connectés ! Après être des aimants et des vip, c'est dans la lignée nan ? Ce moment donnait l'impression à Féline d'être autre chose qu'une cicatrice ambulante portant le cœur d'un autre. Elle s'accrochait à lui comme si sa vie entière en dépendait, s'accrochant également à ses mots, guérissant toutes les plaies de son âme. J'sais pas si je mérite autant de compliments chouchou... à chaque fois t'es là pour moi, et j'ai même pas pu te prévenir de mon accident. Je m'en veux tu peux pas savoir... ça me rend dingue. C'est même plus mon cœur là dedans murmura-t-elle en embrassant doucement le cou d'Arthur, un peu de douceur dans ce monde de brutes.

Tu ne savais plus si tu en avais parlé à ta meilleure amie de ce qui se passait actuellement dans ta famille. Néanmoins ce n’était pas encore l’heure d’en parler. Pour le moment, tu devais faire comprendre à la jeune femme que tu étais là pour elle et que si quelque chose n’allait pas, tu allais l’aider parce qu’elle était bien trop importante dans ta vie. Du coup, quand elle disait sur un petit trait d’humour que vous étiez connectés, tu avais répondu par l’affirmative et dans la foulée, elle surenchérissait que c’était dans la lignée de votre relation. « Oui en effet, c’était normal d’en arriver là » souris-tu avant de retrouver ton sérieux alors qu’elle te dévoilait finalement son secret actuel. Tu ne t’attendais certainement pas à ça mais néanmoins, tout en la prenant dans tes bras pour ne plus la lâcher, tu lui expliquais consciencieusement que tu ne comptais pas du tout la laisser tomber. Alors qu’elle t’embrassait doucement dans le cou, tu la stoppas en lui prenant tendrement son visage dans tes mains afin qu’elle puisse te regarder dans les yeux. « Je ne t’en voudrais jamais. Si tu n’as pas pu me prévenir c’était parce que tu ne pouvais pas. Mais je suis là maintenant. Tout ira bien, je te le promets. D’ailleurs, vu que je vais veiller sur toi, tu emménages ici tout de suite. D’accord ? ». Oui c’était la meilleure solution, tu voulais garder un œil sur ta meilleure amie, tu voulais qu’elle aille beaucoup mieux. Du coup, en l’ayant en ta compagnie, tous les jours etc, tu pourrais lui redonner pleinement son sourire si lumineux que tu adorais tant.

En arriver là était dans la lignée de leur belle amitié, et Féline trouvait de moins en moins difficile de parler de sa récente greffe en compagnie d'Arthur. Est-ce que ce sentiment allait durer ? Mystère et balle de golf. Disons simplement que la belle brune préférait mille fois profiter de l'instant sans s'imaginer la suite. Savourer chaque seconde comme si cela pouvait être la dernière, alors que les bras puissants et musclés de son beau prince la protégeaient actuellement de tout malheur. De quoi ressentir une béatitude totale... On aurait limite pu le prédire ! s'amusa-t-elle juste avant qu'il ne l'étonne plus encore, avec une proposition qu'elle n'avait clairement pas vue venir. Arthur tenait-il à ce point à veiller sur elle ? Ce serait une grande première, si bien que Féline planta son regard dans celui de son meilleur ami, visiblement émue. Mais... t'es sûr ? Et si tu veux voir quelqu'un ou... j'vais être un boulet Arthur !

Voir ta meilleure amie ainsi, ce n’était pas très facile mais tu devais rester fort pour elle. Afin de pouvoir l’aider à s’en sortir, parce que tu te doutais du combat qu’elle était en train de mener depuis son opération. Cela te rappelait tellement ton frère… Non cette fois, tu avais les moyens de la sauver, tu n’étais plus le petit garçon apeuré qui venait d’apprendre que son grand frère était atteint d’une maladie cardiaque incurable… « Oui je suis sûr chaton ! Je veux que tu viennes vivre ici ! Je me fiche du reste actuellement, tout ce qui me préoccupe, c’est ma meilleure amie et rien d’autre. Tu ne seras jamais un boulet, crois-moi ! » répondis-tu pour la rassurer de tes intentions. « De toute façon, je comptais prendre des colocataires dernièrement, vu que la villa que je veux sera libérée d’ici une semaine. Du coup, tu pourras m’aider à sélectionner les deux autres locataires. Qu’est-ce que tu en dis ? »