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Quand Cécilia me faisait partager ces moments intimes de sa vie, je ne m’étais pas rendue compte au premier abord qu’il s’agissait de souvenir qu’elle aurait préférée oublier. Je la trouvais divinement belle dans sa robe qui avait dû coûter le prix d’une petite voiture. Je soupirais et lui rendais la photo quand elle m’expliquait combien ça avait été difficile pour elle.
- Je suis désolée
Mes petits yeux de biches reportés sur la jolie blonde qui replaçait la photo à sa place, je me demandais pourquoi elle gardait une photo en évidence si ça lui rappelait sans arrêt un instant qu’elle avait tant détesté. D’un seul coup je me sentais un peu bête, et ça devait se ressentir dans le regard que je posais sur elle.
- C’est la dernière fois que je t’appelle Princesse alors.
D’une certaine façon je la comprenais, à chaque instant je me devais d’être la fille sage que tout le monde attend. Je ferai n’importe quoi pour ne jamais décevoir mon père, et pourtant depuis mon arrivée chez les cabots, je me sentais revivre, comme si ici j’allais vraiment pouvoir être moi-même.
Cécilia semblait absorbée par ses coussins, elle se vautrait au milieu comme si elle voulait s’y fondre littéralement. Je riais avec elle, doucement en restant à genou près de ma colocataire. Je me penchais sur le côté, tombant à moitié à genou, à moitié sur le flanc, près de ma voisine, je la regardais semblable à une petite fille dans un berceau plein de douceur.
- Pas de princesse entre nous, pas de présidente, juste Cécilia et Minna !
Le million de question que j’avais à lui poser sur son prince attendront, je respecterai son intimité, au moins le temps qu’il faudrait. Dans un dernier sourire, je la regardais encore avant de tourner la tête sur le reste de la chambre. Elle était plus spacieuse que celle que j’avais en Allemagne, et pourtant j’avais une grande chambre là-bas.
Je me relevais sur un oreiller pour ne pas avoir mal aux genoux et tendais la main à Cécilia comme pour lui montrer que je voulais qu’elle me rejoigne. C’était encore tout vide de mon côté et je pense qu’il n’y aurait personne de plus adapté pour choisir avec moi la déco.
- J’ai pas encore de parures de drap, j’avais déjà du mal à emporter toute mes robes pour venir. Tu viendrais avec moi pour qu’on choisisse ensemble la déco de mon côté de la chambre ?
(Invité)