All I Wanna Do Is Love Your Body ◑ LIAM

Il y a quelques jours il s’était produit quelque chose de vraiment étrange. Pour être honnête je ne m’en étais toujours pas remis, après une soirée bien arrosée et un réveil des plus habituels avec mon ami Liam comme à notre habitude après une fête il m’avait surpris en sortant de la douche complètement nu, sa réaction ne s’était pas faite attendre et le problème c’est qu’à présent nous ne nous parlions plus ce qui, d’ailleurs était très rare. Je ne passais pas une seule journée voire une seule heure depuis six années sans lui envoyer un seul SMS, le problème c’est qu’il n’y répondait plus, j’avais dû le harceler depuis cinq jours pour qu’il arrête de se sentir coupable, il n’avait rien fait de mal après tout, c’était humain d’avoir un instant de faiblesse même si j’aurais pensé qu’il était le plus grand hétéro de la terre. Aujourd’hui encore je lui avais envoyé deux messages, je pensais sans arrêt à lui, qu’est-ce qu’aurait pu être notre relation si il avait été bisexuel ? S’il s’était intéressé à moi d’une autre manière ? Cette question fleurissait dans ma tête depuis cette journée et je m’étais construit des scénarios dignes d’un film de Luc Besson. C’est décidé à mettre les choses à plat que je m’étais rendu à un endroit où j’étais sûr de le croiser, l’entrainement de football puisque je l’avais poussé à s’inscrire récemment. J’avais attendu la fin de l’entrainement alors que tout le monde quittait les vestiaires, il était là, en petit short bleu moulant et autant vous dire que j’avais dû prendre une grande inspiration pour reprendre mes esprits. « Tu comptes ignorer mes messages encore longtemps ? »

ça faisait carrément plusieurs jours, depuis que j'avais quitté sa chambre, que j'avais décidé de ne plus parler, voir ou même avoir le moindre contact avec Soliman. Je ne supportais pas la situation actuellement. Depuis ce jour, j'avais de cesse de penser à lui. je n'y arrivais pas du tout, à l'oublier, à l'oublier l'être avec qui je passais presque toute ma vie depuis six ans. Chaque SMS était une torture, c'était tellement dur de ne pas lui répondre. Il le fallait pour notre bien. D'ailleurs, le fait d'être à l'entrainement me changeait les esprits. J'aurais presque pu l'oublier si je n'avais pas entendu le son de sa voix derrière moi alors que, comme par hasard, il n'y avait plus personne. « Tu comptes ignorer mes messages encore longtemps ? » Je me tournais vers lui. Je me sentais encore plus bouleversé de le revoir. Mais il fallait pas que je lui parle trop, que je le stoppe. « Le temps qu'il faudra pour que tout retourne à la normale. tu as pas l'air de savoir quel calvaire je vis en ce moment. » Et puis après tout, pourquoi me gêner pour lui ? Je devais apprendre à oublier mes sentiments. Je retirais mes vêtements pour pouvoir aller à la douche. « Tu sais pas à quel point c'est dur de se dire qu'en plus de craquer pour une personne du même sexe que moi, c'est l'un de mes meilleurs potes. C'est dur de se retenir pour ne pas répondre à tes sms, d'arrêter de penser à toi, pour ne pas t'embrasser alors que je crève d'envie. » Je prenais ma grande serviette avant de "m'enfuir" dans les douches.

Je n’aimais pas cette situation, l’incertitude c’était bien trop tragique pour moi alors je m’étais déplacé à un endroit dans lequel il était censé y avoir du monde sauf qu’une fois devant le vestiaire des garçons je m’étais demandé si c’était bien la bonne solution, il aurait été mal à l’aise devant tous ses potes alors pourquoi prendre le risque de lui faire du mal encore en plus ? Je m’étais donc ravisé jusqu’à ce que tout le monde soit parti faisant mon entrée dans le vestiaire à sa plus grande surprise. Il était temps de prendre les choses en adulte et plus de la manière dont l’aurait fait un adolescent. « Le temps qu'il faudra pour que tout retourne à la normale. tu as pas l'air de savoir quel calvaire je vis en ce moment. » Je ne savais jamais quoi lui répondre sur cet incident, il n’était pas dans mes habitudes de m’ouvrir facilement sur mes sentiments alors pourquoi le faire aujourd’hui ? « Tu sais pas à quel point c'est dur de se dire qu'en plus de craquer pour une personne du même sexe que moi, c'est l'un de mes meilleurs potes. C'est dur de se retenir pour ne pas répondre à tes sms, d'arrêter de penser à toi, pour ne pas t'embrasser alors que je crève d'envie. » Il retirait ses vêtements alors que je peinais à déglutir, l’observant je tournais la tête le temps qu’il parte sous la douche parlant plus fort pour qu’il puisse m’entendre. « J’ai décidé de faire comme s’il ne s’était rien passé, c’est une faiblesse humaine et je ne t’en tiendrais jamais rigueur… Je ne veux pas te perdre ! »

Je devais arrêter de penser à lui, mais il ne me facilitait pas la tâche. Je voudrais pouvoir arrêter de penser ce genre de chose mais je n'en avais pas l'habitude de ce genre de sentiment, c'était tellement nouveau pour moi. Sous la douche, j'essayais de calmer mes ardeurs, de me reprendre et essayer de l'oublier tout en espérant qu'il s'en aille pour faciliter les choses. « J’ai décidé de faire comme s’il ne s’était rien passé, c’est une faiblesse humaine et je ne t’en tiendrais jamais rigueur… Je ne veux pas te perdre ! » enchérit Soliman. Je n'en pouvais plus. Je finissais rapidement ma douche avant de prendre ma serviette en la passant autour de ma taille. Je sortais de la douche tout en marchant vers lui. « Soliman, j'ai pas envie non plus de te perdre. C'est juste que... » J'étais à présent en face de lui, le corps ruisselant à cause de la douche. « C'est juste que ça me trouble, et ça m'aide pas si on se voit. J'ai envie que d'une chose, c'est de me glisser contre toi et t'embrasser. J'ai l'impression que je tombe carrément plein love sur toi, et j'ai pas envie que ça foute notre amitié en l'air étant donné que je suis qu'un pote. Tu peux me laisser du temps à...arrêter de t'apprécier plus qu'il ne le faut? » Je le regardais fixement, espérant qu'il comprenne que ce que je ressentais, c'était sincère.

Liam était quelqu’un qui avait une importance particulière pour moi, d’ailleurs je m’étais demandé si cette notion d’importance, comme si sa présence dans les parages était fondamentale à ma bonne humeur n’était pas la faute de sentiments plus ambigües ? J’avais totalement arrêté d’approfondir cette question de peur de faire des découvertes, je ne voulais pas être amoureux de lui alors qu’il me fuyait depuis cinq longues journées pour ne pas avoir à ressentir une quelconque attirance physique pour moi. Il revenait de la douche vêtu d’une petite serviette me forçant presque à tourner encore la tête, je peinais à déglutir et regrettait presque d’être venu le voir, j’avais l’habitude d’avoir des petites réactions envers mes camarades masculins je me ressaisissais vite et lui faisait face sans avoir une émotion particulièrement visible. « Soliman, j'ai pas envie non plus de te perdre. C'est juste que... » Je l’écoutais attentivement ne me concentrant pas sur son corps parfait. « C'est juste que ça me trouble, et ça m'aide pas si on se voit. J'ai envie que d'une chose, c'est de me glisser contre toi et t'embrasser. J'ai l'impression que je tombe carrément plein love sur toi, et j'ai pas envie que ça foute notre amitié en l'air étant donné que je suis qu'un pote. Tu peux me laisser du temps à...arrêter de t'apprécier plus qu'il ne le faut? » Je l’observais, à ce moment précis je ne voyais qu’une solution pour l’aider. « Je pense que la distance ne t’aiderai pas… Mais j’ai une autre idée, si tu es vraiment hétérosexuel tu seras dégouté par ce qui va suivre. » Je m’approchais l’entourant de mon bras tout en lui dérobant un baiser langoureux.

J'avais peur de perdre mon amitié avec Soliman, je tenais beaucoup trop à l'un de mes meilleurs potes. Ça faisait un moment que je le cotoyais, mais à vrai dire, le tilt s'était fait récemment, sans vraiment comprendre ce qu'il m'arrivait. Peut-être qu'avant, je n'avais pas vraiment regarder le corps de Soliman, que j'étais beaucoup trop renfermé que j'étais resté très lié à lui durant des années parce que justement, il y avait pas que ça ? J'étais perdu, et je savais que je devais oublier l'attirance que je ressentais pour lui. Mais, il en décida autrement. « Je pense que la distance ne t’aiderai pas… Mais j’ai une autre idée, si tu es vraiment hétérosexuel tu seras dégouté par ce qui va suivre. » Je n'eus le temps de comprendre sa phrase que Soliman m'attrapa pour m'embrasser. C'était un véritable feu d'artifices dans mon corps. Je me sentais bien à l'embrasser, il n'y avait pas ce soi-disant dégout qu'il croyait que j'aurais. Mais vous savez, j'étais très profiteur. Maintenant que je l'avais contre moi, que je l'embrassais, j'avais envie d'enchérir à nouveau. J'approfondissais notre baiser, je voulais qu'il continue à me faire sentir cette chaleur qui était vraiment très agréable, passant même mes mains sur ses hanches. J'en profitais autant que je pouvais avant de rompre le baiser. « Tu vas être déçu … j'adore ça. » Fallait-il préciser qu'il n'y avait que lui qui me faisait cet effet ? J'étais mitigé, ça pourrait lui faire peur que ce soit le seul mec à me rendre fou mais aussi faire l'éloge du plaisir que j'avais à être à ses cotés. J'attrapais son visage pour reprendre là où nous en étions tout en le poussant contre le mur pour coller mon corps, bien qu'humide, contre le sien.

La seule chose que je désirais à présent c’était de venir en aide à mon ami parce qu’il était mal, je pouvais le voir dans ses yeux et le fait qu’il soit autant attiré par moi me faisait un effet étrange, tout d’abord après cinq jours à y retourner dans tous les sens j’avais compris qu’il n’était pas aussi « normal » que je le disais toujours, j’avais peut-être sous-estimé le pouvoir de son corps sur mes réactions les plus animales, il m’attirait au-delà mais pour l’instant je n’étais pas capable de définir si c’était une attirance fraternelle comme nous le faisions depuis six ans ou si c’était bien plus que ça. Le second sentiment était de la gêne, de la peur parce qu’il semblait prêt à me sauter dessus d’un instant à un autre et que j’étais effrayé à l’idée que ce qu’il ferait ne détruise une bonne fois pour toute notre amitié. Je prenais une initiative qui aurait peut-être été une meilleure idée à un autre moment, je sentais ses mains sur mes hanches alors que nos lèvres ne se quittaient plus. A la surprise générale je n’étais plus trop apte à penser, je voulais juste poursuivre encore un peu, ma main caressait l’ensemble de son dos, je m’arrêtais à sa serviette lui effleurant les fesses. « Tu vas être déçu … j'adore ça. » Je ne répondais pas, il revenait à l’assaut et je cessais de résister, j’appuyais contre son torse pour le faire reculer l’amenant jusque sous les douches, nous étions certains que personne ne nous surprendrait ici. Je venais titiller la barrière de sa serviette lui mordillant le lobe de l’oreille. « Montres-moi à quel point tu me veux ! »