(lenny) if you were drowned at sea, I'd give you my lungs so you could breathe

J'enrage, je m'énerve, cette soirée est loin de se passer comme je le voulais, et franchement, je sais plus quoi penser de cette idée de rejoindre la Mather. Si j'avais su que Lenny allait être accepté dans la même maison que moi, j'aurais été, j'sais pas, chez les Lowells, ou j'serais restée simple étudiante, ça me va. Parce que cette soirée d'intégration, c'est un supplice, tout simplement. Voir Lenny bouffer les filles du regard, leur faire du rentre dedans, les draguer comme si j'étais pas là... C'est une très mauvaise idée. Parce que je bouillonne de l'intérieur, et j'ai trop bu... Beaucoup trop bu. A tel point que j'en ai perdu le compte du nombre de verre, à tel point que .. Que je peux pas rester plus longtemps. Et j'pense que Lenny le comprend, quand il me cherche du regard. Ah ouais, tu me cherche du regard, tu t'assures que je drague personne, mais toi alors, pour qui tu te prends ? Je trace droit vers lui, dégageant presque une autre bizut avec laquelle il discute. « Tu permets ? » Que je dis à la nana sans la moindre douceur, presque méchante, pour faire face à mon aîné. « J'me barre, moi. Passe une bonne soirée, t'as l'embarras du choix apparemment. » Entre toutes ses putes là, parce que j'm'en fous de savoir qui il fréquente - fréquentera ? - Lenny, pour moi, ce sont toutes les mêmes, en train de lui faire du rentre dedans pour s'attirer ses faveurs, et surtout son corps. Mais c'est pas qu'un corps Lenny bordel, elles le connaissent pas, de quel droit elles se permettent de l'approcher ? Je fulmine, je m'énerve, et finalement, je finis par me détourner de lui sans même dire au revoir à un autre mather, dégageant dans la direction de la maison qui est, désormais, notre nouveau logement. Ouais, j'suis remontée. Et ça se voit même dans ma façon de marcher.

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feat. Hecate & Lenny

Bon ça va, le malaise est zappé, now place au bordel! Ces mathers ils savent faire la fête c'est chose sûre. J'me sens comme un poisson dans l'eau ici et du coup j'en profite pour me déchainer. Alcool, danse, un peu de blabla pour faire connaissances. Entre jeux et conneries, je m'amuse et ça fait un bien fou de se retrouver enfin dans un milieu qui est le sien. Sans compter les filles... Putain les filles ici c'est juste abusé. Cette université est bourrées de canons toutes plus sexy les unes que les autres! J'vais avoir du mal à choisir. Ça me permet d'en oublier un peu ma soeur, du moins de moins focaliser sur elle. Entre l'alcool et les quelques nanas qui me tournent autour, j'ai arrêté de trop la surveiller afin qu'elle puisse faire aussi sa vie mais... Ouais en gardant quand même un oeil sur elle. Totalement la laisser dans une soirée comme ça? Non ça j'peux pas. Mais voilà, j'suis en bonne compagnie du coup je m'occupe, on me drague, je drague aussi et ça sent le bon plan en fin de soirée sauf... Qu'Hecate a décidé de tout foutre en l'air en me piquant une énième crise de jalousie. Bousculant les filles pour s'imposer et me faire ça « Tu permets ? » virant la petite blonde avec qui je parlais, je la regarde, mon sourire s'effaçant un peu "Wow tout doux, on est là pour s'amuser." ouais, petit rappel au cas où mais dont elle n'en a rien à faire puisqu'elle décide de m'agresser « J'me barre, moi. Passe une bonne soirée, t'as l'embarras du choix apparemment. », mon sérieux revient d'un coup et je la fixe avec de gros yeux tandis qu'elle tourne les talons pour s'éloigner "Cat'... Cat' att... Et puis merde, excusez j'reviens plus tard." paye l'affiche qu'elle vient d'me donner devant les filles. Devant ces filles qui ne savent en rien qu'elle est ma soeur et qui vont direct penser qu'on est... Putain non pas encore, ça m'fait vraiment chier là, elle me fait chier! Pressant le pas, je travers la foule, bousculant un peu les autres au passage pour tacher de la suivre dans ce dawa. La repérant un peu plus loin, je marche plus vite mais ça ne suffit pas "Cat'!" que je dis à haute voix pour l'interpeler mais rien n'y fais, elle me fait la gueule. Je décide donc de courir un peu malgré que ça tourne sévère vu le nombre de verre que je me suis enfilé et la rattrape, posant ma main sur son avant bras "Allez là, arrête de faire ta tête de conne 5 minutes et écoute moi!" ouais parce que j'ai horreur de ça, qu'elle nous tape l'affiche en publique et surtout là, en plein milieu de notre nouvelle confrérie où, je tiens à le rappeler, on va passer quelques années en communauté.

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Bien sûr que je tiens bien l'alcool, il est pas la le problème. Le problème c'est que j'ai dépassé le seuil ou je reste parfaite maîtresse de mes émotions, le seuil où ma bonne conscience elle est restée sur la pelouse ou on festoyait entres Mathers. J'irai la récupérer demain, que voulez vous. Alors non, je ne prends pas de pincettes en allant voir Lenny. Il est doué pour faire fuir les mecs qui viennent me faire du rentre dedans, mais il est pas bien mieux. Alors forcément monsieur comprend que je suis énervée des lors que je m'approche de lui et de sa blondasse. "Wow tout doux, on est là pour s'amuser."Oh please me fais pas ça a moi. Elle était à deux doigts de lui fourrer sa langue dans sa bouche moi j'appelle ça copuler. Pas faire la fête. Alors oui, je me casse, parce que je m'amuse plus, même sous alcool. Parce que des que j'ai l'alcool mauvais, c'est fini pour moi, et ce soir ne fait pas exception à la règle. Et je l'entend qui m'appelle. "Cat'!" Non Lenny. Pas cette fois, je plierai pas. Je presse le pas, ignorant royalement ses appels, jusqu'à ce que je sente la prise de ses doigts sur mon avant bras. « LÂCHES MOI. » Je beugle un peu plus fort que prévu, maaais je m'en tamponne. "Allez là, arrête de faire ta tête de conne 5 minutes et écoute moi!" Je pivote pour lui faire face, a cran, poings serrés.« Pour que tu me dises quoi au juste ? Que j'ai pété ton plan? Spoiler alert, je m'en branle. » Et ça, ça venait du coeur. « Tu sais TRÈS BIEN que.. que je déteste quand tu fais ça. Putain! » Je fronce le nez et détourne les yeux, tirant au passage sur mon bras pour lui dire : « Laisses moi partir, Lenny. Si tu veux pas que je te tape une scène sur tout le campus, laisses moi monter et retourne avec eux. Avec elle làà. » Et je peux pas m'empêcher de laisser une certaine amertume percer dans ma voix quand je dis ça. C'est ça notre vie maintenant. Endurer en silence, et prendre nos distances.

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Ça me rend ouf quand elle me fait ça. Ça me rend dingue et pourtant je n'arrive pas à la laisser partir. Parce que là il me suffisait d'en rire, de dire aux filles que j'avais une soeur un peu chelou et trop jalouse mais je ne l'ai pas fait... Pourquoi? Parce que je n'y arrive pas. J'peux pas la laisser partir comme ça, pas ce soir en tout cas. Donc ouais, je quitte la soirée pour lui courir après et j'sens que ça va encore gueuler. En m'entendant arriver, elle accélère même le pas jusqu'à ce que je l'attrape et qu'elle tire son bras en criant un « LÂCHES MOI. », tsss ça tu peux rêver ma petite "Non j'te lâcherais pas." j'vais te suivre jusqu'à ce que tu arrête de t'enfuir ouais. Et là elle se retourne remontée comme jamais pour crier « Pour que tu me dises quoi au juste ? Que j'ai pété ton plan? Spoiler alert, je m'en branle. », je la fixais l'air mauvais, soufflant quand elle reprit « Tu sais TRÈS BIEN que.. que je déteste quand tu fais ça. Putain! », levant le bras qu'il me restait de libre pour le lâcher contre moi "J'suis désolé mais j'vais pas me priver parce que t'es là." certainement pas ici, sur le campus. Y'a que ça des meufs célibataires de partout! Et elle tire une nouvelle fois sur son bras, me faisant lâcher cette fois ci afin de terminer sur « Laisses moi partir, Lenny. Si tu veux pas que je te tape une scène sur tout le campus, laisses moi monter et retourne avec eux. Avec elle làà. » avant qu'elle ne s'éloigne de nouveau. Je respire fort, énervé, frustré et vexé à la fois. Serrant les dents avant de me pincer la lèvre inférieur, je baisse les yeux puis me décide à reculer pour faire demi tour en secouant la tête, m'allumant une clope pour décompresser un coup. Je hais cette situation... Sur la route c'était tellement plus simple... Il n'y avait pas d'autre attache personne pour nous voir, personne pour s'en souvenir. Ici c'est devenu bien plus compliqué. Et j'en suis coincé au même stade et ça m'rend fou.

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Avec Lenny, on a toujours eu des caractères à la con, sur ce point là, on se ressemble, c'est indéniable. Hendrix aussi, avait un caractère de merde, et sur ce point, les jumeaux étaient pratiquement indissociables. Sauf que vous voyez, on a pas eu de parents pour tempérer ça. Les jums ont dû faire avec la situation à seulement seize ans, et donc en pleine crise d'ado, et moi, well.. j'étais même pas encore entrée dedans. Alors autant vous dire que quand ça gueule, on fait pas les choses à moitié. Je hurle, et il rétorque. "Non j'te lâcherais pas." Je me prive pas pour souffler avec véhémence, levant les yeux au ciel. « Putain, mais tu me gonfles! » Ouais, il me gonfle, à ce stade, et j'ai beaucoup moins de patience quand j'ai bu. Ah, et j'ai déjà pas des masses de patience de base, surtout sur ce détail là. Ces meufs qu'il attire dans son lit à la chaîne, toutes plus canons les unes que les autres. Insupportable. Et le pire, dans tout ça, c'est qu'il se fout bien de mes états d'âme. "J'suis désolé mais j'vais pas me priver parce que t'es là." Je me fige, le fixe, furieuse, levant légèrement le visage pour le toiser. Blessée. Mais ça, j'lui montrerais pas, préférant siffler entre mes dents: « Bah tu sais quoi, jouons à ça, Lenny. J'me priverais pas non plus. » Sur ce, je tire une énième fois sur mon bras pour qu'il finisse enfin par le lâcher, m'éloignant d'un pas décidé vers la Mather, dont je pousse la porte sans la moindre délicatesse. Mais s'il voulait vraiment jouer à ça, j'allais lui faire la misère. J'ai toujours pris soin de ne pas afficher mes conquêtes, d'abord parce qu'il les fait fuir, mais ensuite pour ne pas le mettre de mauvaise humeur. Mais là, c'était fini. Arrivée à l'étage de ma chambre, j'ouvre la porte de cette dernière pour retirer mon sweat Harvard, et me laisser tomber sur mon lit, tête la première, mains sous l'oreiller. J'ai mal au crâne. Je le déteste.

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Putain ces tempéraments de merde qu'on a! Surtout elle là tsss... J'ai horreur de sa façon d'me parler quand elle fait ça là, j'ai envie d'la... Non on se calme. Je ne vais pas la gifler non c'est pas le moment, on se battra pas ici et encore moins dehors. Je prends donc sur moi et respire fort. Mais wola que ça commence à me démanger putain! Surtout quand elle m'dit « Putain, mais tu me gonfles! » tu vas voir à quel point tu vas gonflé quand je t'aurais envoyé un allé retour dans la tronche! Calm down... "J'en ai rien à foutre!" et en fait non, moi aussi je commence à m'enflammer, c'est moche. Puis, par colère je lui balance qu'il était hors de question que je me prive pour elle, comme pour me prouver une nouvelle fois que j'pouvais passer au dessus de ÇA là. Sauf qu'elle se fige, blessée... J'le sens dans son regard, dans son sifflement et surtout sa réponse qui se veut vengeresse « Bah tu sais quoi, jouons à ça, Lenny. J'me priverais pas non plus. » et bam dans mes dents. J'ai envie de répliquer, de lui en mettre plein la gueule et limite la punir pour qu'elle arrête mais.. Elle a plus 12 ans, c'est plus une enfant et je la vois de moins en moins comme une soeur. Alors je reste silencieux un instant de lâcher un "C'est ce qu'on verra!" parce que non putain j'peux pas tolérer ça quoi. Oui je me le permet mais non elle, elle n'en a pas le droit c'est comme ça. J'suis con et méchant mais putain j'peux pas faire autrement. Du coup sur un coup de tête je repars en fumant ma clope, la laissant rentrer seule à la Mather quand sur le chemin je ralenti pour souffler, frapper dans un lampadaire au passage et respirer un coup pour me calmer. Regardant la soirée au loin... Je songe un instant à tout ça, puis reprend ma route vers la fête. Mais une fois devant tout ce monde, j'me sens pu l'envie de les rejoindre, de m'amuser, de rire avec eux. Je vois les filles avec qui j'étais tout à l'heure, la blonde me regarde à nouveau pour me faire signe de revenir mais un bref sourire en coin et je réponds non de la tête, me contentant de prendre deux verres d'alcool posés près de moi pour les boire cul sec l'un après l'autre et faire demi tour. Oui... J'peux pas rester ici, faut que j'aille la voir. Du coup retour à la mather house, entrant d'un pas décidé direction sa chambre. Sans frapper je passe la porte, la claquant derrière moi d'un "Non tu feras pas ça." tu ne te taperas pas de mecs comme ça, pas comme moi.

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Je crois que je ne m'étais pas énervée comme ça après lui depuis quelques années. On est souvent en froid, au vu de nos caractères possessifs respectifs, oui. Mais de là à lui gueuler dessus, à lui dire clairement qu'il me gonfle ? Ouais... Ça remonte. Mais le pire dans tout ça, c'est que je regrette pas, parce que je ne fais que dire ce que je pense, sans filtre. Les joies de l'alcool. Et très clairement, il est aussi remonté que moi, répondant sur le même ton: "J'en ai rien à foutre!" Il est là le problème Lenny, t'en as jamais rien à foutre. Et moi, j'peux pas te regarder comme ça sans réagir, alors ouais, je répond du tac au tac, blessée, n'hésitant pas à le provoquer toujours plus. Ouais, c'est fini la retenue. Si un mec me plait, j'lui donnerais mon numéro, sans pression, et si c'est sous ses yeux, c'est encore mieux. Et j'attends même pas sa réaction, pivotant pour me barrer, n'entendant au loin qu'un vague: "C'est ce qu'on verra!" Que je n'entends presque pas, passant déjà la porte d'entrée de la Mather pour me barrer et me réfugier dans ma chambre. J'en oublie de refermer ma porte à clé, étourdie, ivre, et surtout, ivre de rage. Allongée sur le ventre, je pivote sur le dos, je fixe le plafond, passe une main sur mon visage, main qui glisse dans mes cheveux blonds. Et j'sais pas combien de temps je reste comme ça, jusqu'à ce que j'entende la porte s'ouvrir devant moi, me faisant me redresser d'un coup sec, ptet même trop vite pour ma tête. Lenny. « Qu'est-ce que tu fous là? » Acide, je crache mon venin, la colère n'ayant pas encore eu le temps de retomber. Je me redresse sur mes deux jambes alors qu'il claque la porte, pour dire, reprenant notre débat de l'extérieur: "Non tu feras pas ça." Je hausse un sourcil, avant de lâcher.. un rire. Franc. Amer. « Et de quel droit tu déciderais pour moi en fait ? » Finis-je par demander une fois le rire passé, toisant mon aîné .. presque avec mépris. Tu m'fais mal à dire que tu te fous de ce que je pense, et moi j'devrais plier ? « J'suis plus une gamine, Lenny, j'suis adulte, majeure et vaccinée, et aux dernières nouvelles, j'ai PAS besoin de ton approbation pour m'envoyer en l'air avec tout le campus si j'en ai envie! » Voilà, c'est dit.

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J'ai le souffle fort et le coeur qui bat à mille, qui me frappe fort le torse lorsque je passe la porte de sa chambre. Elle est ouverte c'est tant mieux! Que j'trouve pas la trace d'un mec encore plus. Elle est là, simplement allongée sur son lit sauf qu'elle se redresse d'un coup en me voyant débarquer, me demandant mauvaise « Qu'est-ce que tu fous là? », lui disant que non, elle pouvait rêver, je laisserais pas un mec la toucher. De là elle se dresse sur ses jambes pour me cracher un amer « Et de quel droit tu déciderais pour moi en fait ? », je serre les dents et m'approche d'elle d'un sévère "Parce que j'le décide un point c'est tout." j'ai pas à me justifier, je décide comme je l'ai toujours fait parce que c'est comme ça et pas autrement. Elle... M'appartient voilà tout. J'ai rien à expliquer. Me toisant elle ajoute « J'suis plus une gamine, Lenny, j'suis adulte, majeure et vaccinée, et aux dernières nouvelles, j'ai PAS besoin de ton approbation pour m'envoyer en l'air avec tout le campus si j'en ai envie! », et je serre d'avantage les dents, mauvais, m'approchant encore un peu "Ça je te l'interdit!" la poussant pour la rasseoir sur son lit ajoutant "Et j'peux te jurer que je ferais tout pour que ça n'arrive jamais." ouais, pas tant que je serais là, je ne le permettrais pas. C'est tellement égoïste comme fonctionnement... Je lui interdit de trouver un mec, d'avoir des relations alors que moi à côté j'aurais le droit de tout me permettre. J'suis vraiment un enfoiré mais j'assume, la concernant, j'serais jamais objectif à ce sujet.

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J'pensais qu'on en avait fini, du moins pour ce soir, mais de toute évidence non. A peine rentré dans ma chambre, le débat repart de plus belle, et faisant face à Lenny, je ne me démonte pas en lui demandant de quel droit il pense pouvoir décider de ma vie amoureuse. Ou sexuelle, whatever. "Parce que j'le décide un point c'est tout." Je hausse à nouveau les sourcils, un rire franc glissant par mes lèvres. « Quel argument! » Sauf qu'on est plus sur les routes, j'suis plus une ado, et c'est pas mon père. Alors je lui fais comprendre de but en blanc que mes décisions m'appartiennent à moi et à moi seule, et que ses refus, il peut se les carrer au cul. Royalement. Et il approche encore, venant me faire face, alors que je lève le nez pour le fixer en assurant que si je le veux, je m'enverrais en l'air avec tout Harvard. Filles et garçons confondus, d'ailleurs. "Ça je te l'interdit!" Il gueule, me pousse, je tombe sur mon lit, assise, tentant de me relever, en vain, parce qu'il est juste en face du pied de lit. "Et j'peux te jurer que je ferais tout pour que ça n'arrive jamais." Je secoue la tête, incrédule. « T'as pas le droit de faire ça! » M'exclamais-je, tentant encore de me redresser, pour ne parvenir qu'à m'asseoir à nouveau droite, auparavant à demi allongée. « Tu peux pas m'empêcher d'essayer d'avoir une vie à part, alors que j'suis obligée de regarder avec les autres, Lenny. » Ma mâchoire se contracte, et je déglutis, me retenant de faiblir. « Tu peux pas me garder auprès de toi pour toujours. » C'est dit. Y a un moment où il ira avec quelqu'un, et moi, j'devrais faire de même. On est plus les gamins sur les routes. On a grandi, et s'il veut faire sa vie, moi, il faut qu'il me laisse construire la mienne.

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feat. Hecate & Lenny

J'ai rien à justifier, rien à prouver. Je l'ai gardé et élevé toute sa vie, elle est à moi donc je décide pour elle de ce qu'elle a le droit de faire ou non mais je me contente de lui dire que c'est simplement ma décision et elle rit nerveusement pour lâcher un « Quel argument! » j'ai pas besoin d'arguments "Contente toi de ça." je m'en branle que ça te plaise ou pas en vrai. Et vas-y qu'elle me provoque encore et toujours, du coup cette fois je la fais reculer, la poussant pour qu'elle tombe le cul sur son lit. C'est en essayant de se relever qu'elle me réplique « T'as pas le droit de faire ça! », et je ferme le poing, la pointant du doigt "Si j'en ai parfaitement le droit!" parce que c'est comme ça et pas autrement, je l'ai décidé. Elle essaie à nouveau de se lever mais rien à faire, je ne bougerais pas du coup je la repousse encore et elle s'assoit droit comme un i « Tu peux pas m'empêcher d'essayer d'avoir une vie à part, alors que j'suis obligée de regarder avec les autres, Lenny. », là je serre à nouveau les dents, la fixant sans rien dire parce que... Putain elle a raison mais je peux pas la laisser faire c'est plus fort que moi. Je me contente de secouer doucement la tête à la négative sans démordre de son regard. Je la sens devenir mal « Tu peux pas me garder auprès de toi pour toujours. » et là mon coeur se sert. Je respire toujours aussi fort et sans rien contrôler je lâche "Si... Tu m'appartiens. J'peux pas te laisser partir..." mon regard changeant totalement, la colère laissant place à autre chose. Mon coeur bat fort et elle en est la raison. Je ne peux pas me faire à l'idée qu'un autre puisse la toucher, qu'elle soit amoureuse d'un mec, j'y arrive pas ça me rend fou.

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