It's not a joke

it's not a joke — Traumatisé ? Presque ouais. Disons que me faire torcher le cul par Paris, c'était pas quelque chose que je souhaitais pour ma personne, ni maintenant, ni jamais. Alors j'étais bien heureux qu'il se réveille enfin après sa malheureuse chute sur moi. Certes, ça faisait mal de recevoir sa carcasse mais c'était un mal pour un bien. Disons qu'il n'aurait pas à voir mon corps nu dans son entièreté. “T'en fais pas, on a évité le pire” Même si je suppose que je ne viendrai plus dormir ici de sitôt pour le coup, préférant de loin la sécurité de mon appartement non loin d'ici, à Boston. Ouais, faut dire que c'était tout de même assez choquant de voir son ancien président vouloir s'occuper de moi comme d'un bébé. Son petit frère qui plus est. Je devrais être honoré qu'il me voie comme ça, mais sûrement que ça viendra avec le recul. Pour l'instant, je devais une fière chandelle à la force au dessus de nous qui a évité le pire. “Enfin, j'espère tout de même qu'il n'y aura pas de prochaine fois” Je me demandais quand même comment avait-il pu trouver un biberon ici, mais soit, c'était pas si important dans le fond. Et il cherchait à en savoir d'avantages, je décidais de lui donner toutes les cartes en main. “En plus du fait que Summer t'attend dans votre lit, non, rien de plus” Je pouvais comprendre qu'il ait peur de révéler des choses, ça m'angoisserait aussi.

it's not a joke — Je ne savais pas tellement comment prendre en compte tout ce qui venait de se passer. Paris c'était la grosse carcasse, le mec imposant et j'aurais jamais pu être face à lui si jamais il ne s'était pas réveillé. Et ouais, on a échappé au pire quand sa crise de somnambulisme a cessé lors de sa chute. Est-ce que j'avais flippé ? Considérablement en effet, seulement le pire a été évité et j'en étais reconnaissant à quiconque décidait de ce genre de choses. “Je vais quand même rester le plus possible chez moi... le temps que ça se calme tout ça. C'était une coïncidence ma présence ici ce soir” Disons qu'une fois ok, pas deux. Parce que même s'il était pas forcément habitué à dormir ici, je voulais pas prendre le risque que ça se reproduise. Et merde quoi, pourquoi c'était tombé sur ma personne et non une autre ? Je ressemblais tant que ça à son petit frère ? “Non, ça va” Pour un couple marié attendant alors deux enfants, c'était assez légitime qu'ils aient une vie sexuelle active. Non pas que je veuille imaginer quoique ce soit. C'est un fait, c'est tout. “C'est préférable, j'espère juste que ça ne se reproduira pas. Je ne souhaite à personne ce que j'ai vécu cette nuit” C'était pas contre lui mais se retrouver face à un homme imposant sans pouvoir s'extirper, c'était angoissant. Étonnant que je ne fasse pas de crise d'angoisse.

it's not a joke — C'était étrange comme situation mais je préférais qu'on mette ça tous deux de côté, surtout lui je suppose, afin qu'on évite d'y repenser les prochaines fois qu'on se verra. Je pense pas que ce soit assez pour briser une amitié naissante parce que mine de rien, je tenais à ce qu'on avait Paris et moi, seulement il faudrait un peu de temps avant de faire comme si de rien était. Non pas que c'était impossible, faut pas se méprendre. Mais c'était pas le moment pour passer du temps en tête à tête, c'est tout ce que je dis. “T'en fais pas, c'est pas de ta faute” C'était surtout son subconscient et son inconscient qui lui jouaient des tours. Il était tout autant que moi une victime dans l'histoire, prisonnier de ses démons. “Ouais..” Et je me doutais bien qu'il n'était pas dans ce monde là Paris, ça se voyait à sa tête qu'il était réellement désolé de ce qui venait de se passer. S'excusant une nouvelle fois, il allait même jusqu'à me proposer une bière malgré l'heure tardive. “Allez, ça m'aidera peut-être à me rendormir après” Je me levais de l'autre côté d'où Paris était installé et j'allais enfiler mon pantalon ainsi que des chaussettes pour descendre comme ça, déjà vêtu de mon t-shirt. “C'est parti ?”

it's not a joke — Que dire que faire face à une situation telle que celle-ci. Non mais parce qu'il faut dire ce qui est vrai et Paris était quand même très imposant. J'aurais jamais pu m'en défaire s'il s'y serait vraiment mis. Mais je ne lui en voulais pas. Le somnambulisme c'était quand même assez dangereux quand on y pense. Moi qui pensait que seuls les jeunes enfants y étaient plus propices, faut croire que c'était pas tellement vrai tout ça. M'enfin, qu'importe, fallait mettre ça derrière nous, que ce soit lui ou moi. “Deal” J'avais enfilé tout ce qu'il me fallait et je me rendais alors dans la cuisine, un peu en avance puisqu'il rangeait tout son bazar de bébé. Il me rejoignait pas très longtemps après, avec une tête un peu moins endormie que lorsqu'il avait débarqué dans ma chambre. Se dirigeant directement vers le frigo, c'était ma préférence en terme de boisson alcoolisée qu'il questionnait. “Blonde s'il te plait” Disons que les brunes étaient pas trop à mon goût, mais s'il n'y avait que ça, je m'en contenterai. S'il demande, c'est que les deux étaient là, à mon plus grand plaisir. “Alors, comment se passe la grossesse de ta femme ?” demandais-je intéressé en attrapant la canette décapsulée par les soins du Dunster.

it's not a joke — Peut-être qu'un peu d'alcool pourrait faire du bien pour oublier ce qui venait de se passer. Non pas que ce serait facile, je ne dis pas. Mais ça pourrait vraiment aider. La bière, c'est la solution à beaucoup de problèmes de toute façon. Et puis, il fallait quand même avouer que malgré l'heure tardive, ça restait un bon moyen de tisser encore des liens avec Paris. Alors je l'attendais sagement dans la cuisine avant qu'il ne débarque de nouveau, me demandant ma préférence sur la boisson légèrement alcoolisée. Évidemment, j'en pinçais pour les blondes et il semblait être du même choix. En général, au goût, les blondes passaient mieux. « Idem, bien trop amères et.. ouais, j'adore bien trop la légèreté et le goût légèrement sucré des blondes » Et puis dans tous les cas, les goûts et les couleurs, c'était propre à chacun. Maintenant, on se rejoignait juste sur ce point et ça n'engageait en rien. Doucement, je cherchais à en savoir plus sur sa vie actuelle, notamment la grossesse de sa femme, elle aussi candidate à la présidence Dunster. Et là, j'apprenais alors qu'elle portait non un, mais deux bébés dans son ventre, ce qui me ravissait, évidemment. Heureux pour le couple de la Golden House, je dessinais un sourire sur mes lèvres. « T'en fais pas, ça va bien se passer. Mon père est un grand gaillard et ma mère en a eu trois en même temps. Faut se dire qu'on se développe moins quand on est plusieurs à se partager le petit espace qu'est l'utérus d'une femme » confiais-je en rigolant, tentant de rassurer comme je pouvais. Après tout, né d'une fournée de triplés, j'en savais un peu des récits de mes parents. Et forcément, les bruits de couloir avaient fait leur boulot ce soir. « Il parait ouais, ça me stresse pas mal mais.. faut assumer, n'est-ce pas ? » Non mais même si je ne me souvenais pas d'une nuit passée avec Piper, ça restait quand même pas mal une charge à prendre sur mes épaules, et je le ferai sans broncher dès à présent.