(flashback) - « Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ. »

« Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ. »
Alan + Absolem
musique ♪
Mise en page par dark dreams. pour ILH

La rupture devait avoir lieu, c'était inscrit, là, quelque part dans un registre tenu par le destin. Vous ne pouviez plus avancer dans le même sens, c'était voué à l'échec. Bien que vous vous entendiez à merveille, Elyas et toi, vous n'étiez pas fait pour vous unir par l'amour. Ainsi, au milieu de cette fête organisée par les Winthrop, tu avais fui, légèrement bouleversée après t'être séparée de ton amant. Ta vie allait désormais reprendre son cours normal. En descendant l'imposant escalier de la confrérie, tu avais jetée psychologiquement ton étiquette de femme en couple, retrouvant ta liberté avec soulagement. En t'aventurant par la suite à l'extérieur, tu avais contourné la baraque pour retrouver ton vélo que tu avais attaché minutieusement à un poteau. Mais lorsque tu aperçus ta bécane, cette dernière n'était pas seule. Un type de dos se trouvait proche d'elle, était-il en train de la voler ? Ce n'était pas non plus un véhicule de compétition, à vrai dire tu l'avais acheté sur un marché de Boston pour à peine 50$. Inquiète, tu t'arrêtas à quelques mètres du jeune homme, t'apercevant tout à coup qu'il était en train de pisser. " Hey, si tu pouvais éviter d'uriner sur ma bicyclette ce serait sympa. " lui lanças-tu haut et fort, le faisant sursauter et légèrement pivoter en ta direction. Tu portas par réflexe ta main sur tes yeux pour ne pas apercevoir son petit oiseau. " Les chiottes sont blindés à l'intérieur ou quoi ? À moins que tu aies une passion pour les vidanges à la belle étoile " poursuivis-tu en souriant discrètement dans la pénombre, effleurant nerveusement les graviers sous les semelles de tes converses, les mains dans les poches, la tête abaissée vers le sol.

 

« Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ. »
Absolem+Alan

mise en page par mad love

Dans le genre situation gênante, je pense pouvoir dire que je viens de récolter la palme. Si les lampadaires avaient pu s’éteindre pour me permettre de fuir dans l'obscurité totale, j'aurais pris mes jambes à mon cou et serais déjà très loin. D'habitude, ce sont les scènes cocasses telles que celle-ci qui me font rire dans les films, mais là, il s'agit de la réalité et le constat est beaucoup moins drôle. Je me dépêche à remonter ma braguette, un peu de décence ne fera pas de mal même si l'on n'est plus à ça près, et m'adresse à l'inconnu qui me regardait dorénavant avec sévérité : "Je peux tout expliquer !". J'en doute fortement...

"C'est ce mec à la soirée, j'avais presque ma main sur le dernier brownie et il me l'a chipé. Je sais qu'il m'a vu et donc c'est malpoli de faire ça, tu vois... On ne fait pas ce genre de chose... Ce n'est pas bien... Donc moi pour me venger, je me suis dit que j'allais pisser sur son vélo, mais voilà... De toute évidence, euh... Je me suis planté de vélo. "

Il aurait mieux valu pas d'explications du tout je pense. Entre mes balbutiements et mon regard qui essayait de ne pas croiser le sien, j'ai juste l'air d'un imbécile qui s'enfonce encore plus profondément. Par chance, l'obscurité dissimule légèrement mon rougissement. Je tente désormais une de mes dernières options en magasin : " Je suis vraiment confus, je suis impardonnable, mais je te présente quand même mes excuses. "

Si je me mange une droite dans le menton, je l'aurai mérité.

Avec une telle distance et une telle pénombre, tu ne discernais absolument pas de quoi avait l'air ce type. Il n'était qu'une ombre partiellement absorbée par les ténèbres, une ombre bien mystérieuse qui prit soudainement vie lorsque tu l'interpellas vaillamment. Effectivement, après avoir rangé son précieux dans son pantalon, il s'était enfin retourné, te donnant une explication foireuse à propos de ce qu'il avait conduit à pisser sur ton vélo. Ainsi, alors que tu t'approchais de lui pour contempler les dégâts avec dégoût, tu ne pus t'empêcher d'éclater de rire. Il s'était vengé de la sorte pour un brownie ? Puis, arrivée environ à un mètre de lui, la lumière artificielle du lampadaire auquel était accroché ton vélo te permit enfin de découvrir le visage de cet inconnu. Son regard émeraude te fit frissonner à la seconde où tu osas t'y aventurer. Tout à coup, alors que tu t'étais laissée hypnotiser par sa bouille énigmatique, le blondinet s'excusa pour cet incident que tu avais, pour ta part, déjà oublié. " Tant que le guidon est épargné, je peux déjà envisager de te pardonner... " répondis-tu en zieutant rapidement la flaque près des pneus de ton vélo. " À qui ai-je l'honneur au fait ? " demandas-tu en grattant nerveusement l'arrière de ton crâne. Tu avais par la suite regardé furtivement autour de toi, frottant tes bras pour te réchauffer. À cette heure avancée de la nuit, il n'y avait pas un chat, il n'en fallait pas plus pour que certaines angoisses ressurgissent. Car, te retrouver seule en tête à tête avec un inconnu au beau milieu de cette ruelle faisait forcément écho à ta tentative de viol. Pourtant, cet homme planté devant toi t'inspirait déjà confiance, tu percevais comme un aura positive autour de lui, calmant aussitôt tes craintes grandissantes. " Moi c'est Absolem, membre de la Dunster House. " annonças-tu en lui tendant ta main pour officialiser cette rencontre complètement banale en apparence. Mais c'était tout toi, tu avais un don pour transformer ton quotidien en moments solennels. 

 

« Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ. »
Absolem+Alan

mise en page par mad love

Son éclat de rire eu au moins le mérite de me détendre, et même si je me sentais encore coupable, l'avancée de ma "victime" dans la lueur du lampadaire qui nous surplombait fit passer cette affaire au second plan. La jeune femme possédait un visage gracieux orné d'un sourire qui la rendait fort sympathique ainsi que deux prunelles châtaines très expressive. Dans toutes contrées, toutes cultures, le regard est un langage est celui de cette jeune femme racontait beaucoup de choses.

Envisager de me pardonner, c'est déjà une belle avancée, on peut aisément dire que je reviens de loin. " Moi c'est Alan, et toi ? ". Essayons de repartir sur de bonnes bases, je lui dois au moins ça. Derrière ce sympathique visage se cache donc Absolem, un prénom peu commun qui, si mes souvenirs sont bons, est également celui de la chenille dans Alice aux Pays des Merveilles. Une référence que je me contenterais de garder pour moi néanmoins. Elle me tend la main, je lui tends la mienne avant de me souvenir ce que je venais de faire avec cette dernière et de changer de main pour une poignée qui scelle cette nouvelle rencontre plus que cocasse.

Cependant, l’inquiétude, certes brève, mais bel et bien présente que j'ai pu apercevoir sur son visage un peu plus tôt est intrigante. J'entends encore ma mère me dire d'être galant avec les femmes, qu'est ce qu'elle dirait en voyant comment a débuté cette rencontre.

" Tu veux que je te raccompagne ? Mon vélo est là-bas ", lui dis-je en le pointant du doigt avant de reprendre : " Prends le si tu veux et moi, je monterais sur ton vélo que j'ai baptisé ".

Ma virilité risque d'en prendre un coup avec un vélo rose, mais c'est quand même la moindre des choses.

Alan. Tu n'avais entendu ce prénom que dans un film qui avait rythmé ta jeunesse, Jumanji. Ce jeune homme était la pâle copie de Leonardo DiCaprio dans sa jeunesse, sa fossette lui octroyait un charme particulier qui devait d'ailleurs faire des ravages auprès de la population féminine voire masculine. Alors que tu lui tendais la main pour te présenter, ce dernier pensa à switcher au dernier moment car sa paluche avait effectivement servie à un geste particulier il y a de cela quelques secondes. Tu esquissas un nouveau sourire après cette attitude respectueuse. Puis, il te proposa de te raccompagner en échangeant vos vélos pour que tu n'aies pas à fréquenter le produit de ses reins. " Tu ferais ça ? Tu roulerais avec mon vélo Barbie à franges ? " le sollicitas-tu ébahie. Peu de personnes prendraient la peine de s'excuser à ce point-là tout en essayant de réparer ses erreurs. " Tu as du recevoir une bonne éducation Alan, la majorité des étudiants ici sont si ... écoeurants, ça fait du bien de tomber sur des exceptions dans ton genre " lui confias-tu en te dirigeant vers le mur de la Winthrop House où était accroché un tuyau d'arrosage. Tu le déroulas ensuite énergiquement en te rapprochant de ton vélo. " Fais gaffe, je risque de t'éclabousser de ta propre... pisse " l'avertis-tu à moitié morte de rire, t'armant du tuyau comme tu le faisais dans ton club de tir avec ton arme. Tu avais ensuite visé les pneus de ton véhicule, désencrassant ta bécane rapidement. Tu avais hésité à arroser cet inconnu mais étant donné que tu ne le connaissais pas du tout tu te ravisas, craignant un comportement agressif en représailles. Coupant l'eau qui jaillissait de ce boyau en plastique, tu l'enroulas de nouveau sur lui même contre la façade, revenant vers le blondinet mains derrière le dos. " Tu es aussi un cycliste alors ? Je veux pas rentrer à la Dunster, je préfère encore traîner un peu... le temps que le vélo sèche. Y a un bar pas loin, tu veux pas y boire un verre ? À moins que tu ne souhaites rentrer... " demandas-tu avec curiosité, bien résolue à en apprendre plus sur ce mystérieux étudiant tombé de nulle part pile au moment où tu allais te morfondre en solo.

Spoiler:

 

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Absolem+Alan

mise en page par mad love

En y réfléchissant à deux fois, monter sur un vélo Barbie pourrait nuire à ma réputation. Cette dernière n'est pas exceptionnelle, mais si elle pouvait au moins rester à son état actuel, ça m'arrangerait. Me voyant faire une moue quelque peu désapprobatrice, la jeune femme se montra plus maline que moi et se saisit du tuyau pour nettoyer son vélo avant de remettre celui-ci là ou elle l'avait trouvé.

" Ou alors j'aurais pu faire ça ", soulignais-je, gêner de constater qu'une idée si simpliste ne me soit pas venue à l'esprit.

En effet, je suis cycliste, mais à de très rares occasions. La plupart du temps, je préfère la voiture, c'est beaucoup moins éreintant que de pédaler. L'air fier, je m'adressais de nouveau à mon interlocutrice : " Tu sais, je pense qu'on doit tous faire un geste pour la planète et le vélo est un bon moyen de locomotion, qui fait perdre des calories et nous maintiens en forme ". Ma difficulté à garder mon sérieux ainsi que mon léger sourire lui fit vite comprendre que l'ironie était de mise dans ce que je venais de lui dire.

Rentrer chez moi est une optique bien moins intéressante que d'aller boire un verre avec cette nouvelle rencontre. Seule, chez moi, je n'ai pas grand chose à faire. Si c'est pour me retrouver devant la dernière saison du Bachelor, je préfère passer mon tour... "Aucune idée d'où se trouve ce bar, mais je te suis ", lui dis-je tout en lui faisant signe de la main que je lui emboîterais le pas une fois qu'elle se mettrait en route.

Spoiler:

Après avoir flanqué un coup de flotte sur ta bécane girly, tu avais pouffé de rire face à la réaction du jeune homme. Oui, il aurait peut être pu y penser mais tu comprenais que ce type d'idée ne puisse pas traverser les pensées de n'importe qui, surtout à cette heure-ci. Tu avais par la suite rebondi rapidement sur ses habitudes de locomotion, à savoir l'utilisation du vélo. Ce dernier vanta les mérites de ce moyen de transport avec ironie, ce qui ne te fit pas forcément rire au tout début car tu étais une fervente écolo. " Attention Alan, je ne fais pas encore parti de WWF mais j'en ai l'étoffe " grondas-tu en le menaçant de ton index avec une conviction modérée. Puis, souriant discrètement sous la lumière jaunâtre du lampadaire, tu proposas à cet inconnu au doux nom d'Alan de te suivre dans un endroit plus chaleureux. Tu ne t'attendais pas forcément à ce qu'il accepte mais il le fit pour ton plus grand plaisir. Cette soirée de rupture allait sûrement te redonner du baume au coeur en découvrant une autre personne, une personne qui semblait amicale et dotée d'un humour particulièrement fin. Ainsi, tu emboitas le pas, te dirigeant vers ce bar étudiant, les mains dans ton manteau pour les réchauffer. " Tu étudies quelle matière ? Enfin, si tu es étudiant, il n'est pas rare que des gens s'infiltrent ici pour les fêtes démentielles " confessas-tu en regardant devant toi, plutôt décontractée alors que tu te trouvais en compagnie d'un mec que tu ne connaissais pas, ce qui avait normalement le don de te foutre la trouille. " Je dois t'avouer que je ne suis pas une fan des soirées de débauche, personnellement, j'étais là pour... pour régler un truc " révélas-tu maladroitement sans entrer dans les détails. Néanmoins, il était indispensable de régulariser d'emblée ce que tu étais vraiment au fond.
Après avoir crapahuté quelques minutes dans la rue perpendiculaire à la Winthrop House, vous aviez fini par débouler devant le bar, côte à côte, un peu plus silencieux. " Nous y voilà, après toi " dis-tu en lui ouvrant la porte pour qu'il pénètre en premier dans l'ambiance irlandaise qu'offrait ce pub.  

 

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Absolem+Alan

mise en page par mad love

Éclairé par les lueurs lunaires et des lampadaires successifs, ma nouvelle rencontre, Absolem, et moi continuions notre chemin vers un bar dont elle connaissait l'existence, mais dont je n'avais jamais entendus parler. " Je fais des études en médecine, j'ai pour ambition de me spécialiser dans la neurologie ", lui dis-je avant de lui retourner la question afin d'en savoir plus sur elle. Je ne la connaissais que depuis très peu de temps et si son caractère bien affirmé me laissait à penser que c'était une femme forte, une certaine fragilité se dégageait de son regard châtain, une sensibilité qui était parvenue à m’intéresser au plus haut point. Cette succession d’événements hasardeux menant au premier contact avec cette jeune femme pourrait finalement s’avérer plaisante.

Avant de paraître impoli, je dégageais rapidement mon regard du sien. "Pour régler un truc." Être évasive avec moi n'est pas une bonne idée. Cela attise ma curiosité parfois un peu trop exacerbé et je dus me retenir pour m'empêcher d'en savoir plus. À la place, j'embrayais sur le même sujet qu'elle : " Et moi donc ! Pour tout te dire, je suis un piètre danseur donc je ne sais pas ce que je fais là... ", affirmais-je tout en laissant échappant un léger rire avant de reprendre. " On va dire que je viens là pour manger à l’œil ". Mais ça, elle le sait déjà...

Je rentre le premier dans le bar où elle m'a mené, la musique celtique en fond est un bon choix, un style de musique que j’apprécie. Je pose mes fesses sur une chaise et propose à Absolem d'en faire de même. Sans nous faire attendre plus longtemps, le serveur vient connaître nos commandes. "Je prendrais une bière " Une valeur sûre dans un bar irlandais, il serait étonnant qu'ils n'en servent pas. Une fois finis d'écrire mon choix sur son calepin, le serveur tourna ses yeux vers ma partenaire de la nuit.

Médecine. C'était donc bel et bien un étudiant d'Harvard et pas des moindres. De telles études devaient être particulièrement éreintantes. De plus, pour exercer une telle profession,  bien souvent, cela relevait de l'ordre de la vocation ou d'une envie de soigner l'autre par une impuissance vécue dans le passé. Tu ignorais cependant ce qui avait bien pu mener Alan à ce choix mais tu lui demanderais de toute façon par la suite si le contact demeurait aussi chaleureux entre vous. Pour l'heure, le jeune homme t'avait retourné la question, ainsi, tu lui répondis en déambulant toujours dans la ruelle à ses côtés " J'étudie la politique et la philosophie. Mais...Plus j'avance plus je me dis que j'ai peut être fait fausse route. " confias-tu songeuse tout en poursuivant la marche. Au cours de ce trajet, tu avais ensuite tenu à expliciter ta présence à la fête de ce soir, il était hors de question de passer pour une fêtarde, tout simplement parce qu'il ne s'agissait en aucun cas de la réalité. Et il semblerait que ce soit pareil pour le blondinet. Face à sa réponse pour expliquer sa participation à la soirée, tu éclatas franchement de rire. " Je résume. Si j'ai bien pigé, tu n'es donc qu'un rapace à la recherche de brownies, j'aime bien ça ! déclaras-tu en jetant un brusque coup d'oeil à Alan pour mieux apercevoir son visage que tu n'avais clairement pas pu discerner depuis votre rencontre à cause des ténèbres. Cependant, grâce à l'éclairage puissant de l'enseigne du bar où vous étiez arrivés, son regard perçant et ses traits angéliques se furent plus distincts. " C'est plutôt sain comparé aux autres qui couchent à droite et à gauche en public ou qui se prennent des cuites "  complétas-tu tout en lui ouvrant poliment la porte du pub. Tu te faufilas par la suite derrière lui, pénétrant à ton tour dans l'établissement et t'installant à la table qu'il avait probablement choisi par hasard. Peu de temps après avoir retiré ton manteau, un serveur était venu à vous. Tu avais fait signe à Alan de commander en premier, le temps que tu retires ton étole autour de ton cou. " Je vais te suivre, une bière également msieur, merci ! " le jeune homme griffonna dans son calepin et disparu rapidement pour exaucer vos voeux. Pendant ce temps, tu regardais autour de toi, totalement nerveuse quant à l'idée de te retrouver seule avec un inconnu. Pourtant, bien que vous vous n'étiez jamais croisés auparavant, il y avait ce petit truc qui passait naturellement, c'était indescriptible. Regroupant tes esprits, tu focalisas de nouveau tes iris vers ceux d'Alan. " Alors Alan, t'es ici depuis quand ? Tu viens d'où ? Tu crèches où actuellement ? " l'interrogeas-tu en rafale, forte curieuse de dessiner une cartographie de lui après l'impression positive qu'il venait de te donner. " Je suis assez spontanée mais si tu ne veux pas répondre à une question, tu me dis "joker" et je comprendrais hein " ajoutas-tu en délivrant un sourire amical et compatissant. Car, derrière ton côté brut de pomme se cachait en réalité une énorme humanité et sensibilité. Tes blessures personnelles et passées en étaient probablement la raison... Les événements douloureux de ta vie avaient développé en toi une empathie assez importante, du moment que l'on ne se moquait pas de toi bien entendu... Ta naïveté et ta gentillesse avaient toujours une limite.

 

« Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ. »
Absolem+Alan

mise en page par mad love

Assise en face de moi, son regard m’apparaît désormais plus distinctement et ne fait que révéler ce que j'étais presque parvenus à discerner dans l'obscurité.  Les yeux parlent et ceux d'Absolem sont bavard. Dégageant une vraie douceur et une gentillesse certaines, mes prunelles sont toujours plongés dans les siennes tandis que je repense à ces dernières paroles.

Un rapace ? Quel vilain mot ! Je préfère de loin me qualifier d'opportuniste. De la bouffe gratuite quand on est un piètre cuisinier comme moi, c'est une occasion à ne pas laisser passer. Et puis de toute façon, c'est ça ou je me ridiculise au milieu de la piste de danse. Et il est vrai qu'à coté de la décadence de certains, je m'en sors plutôt bien avec "rapace".

Revenant à moi alors qu'elle me pose toute une tripotée de questions, j'interpellais le serveur avant que celui-ci ne s'échappe. " Vous feriez pas des brownies par hasard ?". Oui mon envie n'a pas disparue. Me répondant affirmativement, je lui en commandais un avant de répondre aux interrogations de la jeune femme en face de moi: " Je suis originaire de New York, du quartier de Wall Street plus précisément et je suis ici depuis ma première année d'étude en médecine. J'habite à South Boston donc autant dire pas tout près mais comme je suis tout seul chez moi, je préfère sortir. ". Mais comme à ce jeu là, c'est chacun son tour, je lui retourne la pareille.

" A mon tour ! Depuis quand es-tu ici ? As-tu d'autres études en vue pour penser que tu fais fausse route ? Où habites-tu ? ", lui demandais-je tout en avalant une nouvelle gorgée de bière.