Fin de l’été, c’est la rentrée. On fête la victoire des Yollow et on remarque sans plus attendre que c’est la couleur des cocus. Simple coïncidence ? Je ne pense pas. Alors, si votre compagnon vous a fait des infidélités en août ou en juillet, n’oubliez pas : c’est que vous n’êtes plus aussi doué.
On oublie le beau temps, la plage, les Mojitos, les feux de camps, on enfile son gilet pare-balle et on se lance tête la première dans la déflagration des élections. 2016, c’est important, on va enfin savoir qui des Etats-Unis ou d’Averell Dalton est le plus con. A ma droite, Hilary Clinton, ci-désignée « l’inutilité incarnée ». Tout le monde sait que si les Démocrates l’avance, c’est uniquement parce que c’est une femme. Une gonzesse après un noir à la présidence, n’est-ce pas la plus grande preuve de modernité ? On passera sur l’affaire Monica Lewinsky et on oubliera que son mari était un gros pervers dégueulasse. Bill, Bill … il n’y en a pas deux des Bill. On taira aussi les tueries, le racisme latent, les policiers véreux et la peine de mort toujours en jeu. A part ça, ouai, si une femme est présidente de notre pays, on peut être fier de dire qu’on est super ouverts d’esprit. A ma gauche, Donald Trump, ci-nommé « l’imbécile dangereux ». Il a un nom de canard et ça tombe bien, on change une lettre et ça fait connard. Au moins avec lui on redécouvrira les joies du Moyen-âge, la guerre, la potence, les exécutions publiques et l’amour de la race blanche. On mettra notre petite chemise à carreaux, notre chapeau de Cow-boy et on ira chasser du noirs, de l’arabe, du juifs, du rouquins, du gros, du maigre, du catholique, du mexicain, du chinois, de l’italien, du pédé, de l’handicapé … Wait. Il sera le président d’un pays sans plus aucun habitant ? Et oui mes petits chatons, 2016 va être légendaire. Mais si l’Amérique s’apprête à voir s’affronter ses deux titans, Harvard n’a rien à lui envier.
Ainsi, en ce doux mois de septembre où la brise fraîche caresse vos narines et raffermit vos fesses, deux questions préoccupent tout étudiant qui se respectent : Qui vais-je me taper ? Pour qui vais-je voter ? Et ici, je peux vous dire qu’on ne s’est pas gardé de mener l’enquête. Alors rangez vos slips, enfilez vos lunettes, nos futurs candidats aussi méritent leur petit surnom.
Wade, le délinquant. S’il affiche fièrement son nouveau statut de papa, il n’en reste pas moins le voyou de quartier qu’on a toujours connu. Quoi, vous avez manqué ses frasques la fin de l’année ? Et cet été ? Le pauvre gars ne sait même pas être fidèle à sa femme, comment voulez-vous qu'il le soit à sa maison.
Sage, la volage. Même quand elle essaye de se faire discrète, on entend le bruit de sa voix fluette qui se répercute. Vous ne vous en souvenez pas ? Quand elle forniquait avec son gringalet d’Eliot en plein milieu d’une partie de paint-ball ? C’est vraiment ça que vous voulez ? Une fille qui sous sa robe verte porte des sous-vêtements bleus ?
Alaska, la presque-maman. Quand on voit son ventre rond on se demande comment elle arrivera à s’asseoir derrière son bureau. Qui croyez vous qu’elle choisira entre votre bonheur et celui de son enfant ? Un président doit être hyper actif, sa maison doit être sa seule préoccupation non ?
Alexander, le fantôme. Vous l’avez vu cet été? Non, parce que moi, j’ai beau cherché, je ne l’ai pas trouvé. En gros, c’est le mec qui se présente à chaque fois qu’il se fait chier ou quoi ? Si ce n’est que ça, on peut donner des cours de séduction à sa … femme ? Sœur ? On ne sait plus, on est perdu, dis, vos enfants l’appelle tata ou maman ?
Cole, le dégonflé. Faut pas lui en vouloir, parait qu’il a troqué sa cravate contre une laisse habilement ajustée par sa prost.. Dulcinée. On l’a même vu se prendre la tête avec sa sœur à ce sujet. Vous imaginez ? Il est capable de s’embrouiller avec son propre sang pour satisfaire son caleçon. Lumos maxima dans vos cerveaux les gars, c’est ça que vous voulez comme président ?
Tate, la girouette. Quand on voit comment il gère ses affaires amoureuses, on se demande pourquoi l’Eliot House ne s’est pas désintégrée pendant ses présidences. Si vous voulez du redondant, du déjà-vu, du réchauffé (un peu comme son histoire avec Willow), n’hésitez plus, votez pour lui.
Oksana, la discrète. S’il y a bien une personne qu’attise ma curiosité, c’est elle. Et c’est justement ce qui fait peur. On ne sait pas à quoi s’attendre, on ne sait pas ce qu’elle fera, qu’elles seront ses lignes de conduites ou quoi. Quelqu’un qui se tait trop, c’est louche. Surtout que depuis Staline, je n’ai plus confiance en aucun russe.
Feryel Oswald, l’humaine. J’aimerais bien mettre un peu de piquant à l’histoire, mais tout le monde sait à quel point il est difficile de trouver des défauts à une Quincy. Peut-être que la couronne de fleurs orange lui irait bien, peut-être que ça l’aiderait à se décider enfin entre une paire de seins ou des poils aux pieds.
Athena, la cachotière. Que ses allures de filles parfaites ne vous trompent pas, oui oui, même Athéna a connu son lot de travers. Parait que la mignonne a troqué la poudre au nez contre le phare à paupière. Une Cabot ancienne droguée ce n’est rien de plus qu’une Mather sapée comme jamais non ?
Ivy, la soumise. Quand on voit comment elle court après son meilleur-ami/amant/onnesaitplus/onnecomprendpluslhistoire, on se demande si elle n'est pas partie trop loin. Une présidente qui se fait mener à la baguette c'est pas le top pour la Cabot, surtout quand tout le monde la prend pour une idiote à commencer par son bien aimé.
Dante, le mystérieux. Pas facile de creuser le passé de ce Don juan, et tout le monde sait que ça n’implique rien de bon. Surtout quand on découvre qu’une fille a atterrit à l’hôpital par sa faute. Dis-donc Dante, ce n’est pas très gentleman de laisser une fille se faire tabasser pour tes beaux yeux. Donc, le nouveau régime de la Winthrop c’est pizza, mozarella et pasta ? A ce rythme là, vous sombrez tous dans l’obésité et on pourra vous rebaptiser les Winflopflop.
Je sais que vous avez hâte de savoir quelles autres fortes têtes tentent l’expérience du pouvoir, n’ayez craintes, mes petites sentinelles sont sur le coup. En attendant, jouons à un jeu. J’ai bien envie de tester la dévotion et la sincérité de nos futurs présidents. Alors, pour une fois, ce sont eux qui vont devoir se mouiller, et se mouiller vraiment. Chacun des candidats devra sacrifier un de ses petits secrets pour protéger le secret d’un des membres de sa confrérie. Il devra écrire au journal, déballer son linge sale, et si je le sens suffisamment honnête dans sa démarche, je lui accorderais l’immunité absolue et rien à ce sujet ne sera publié. Si en revanche, rien ne me parvient, je serais dans l’obligation de faire sortir tous vos vilains secrets à vous. N’oubliez pas, ce n’est pas moi le responsable, c’est ceux qui veulent vous représenter pendant une année qui doivent tout mettre en œuvre pour vous protéger. La balle est dans leur camp.
Et n'oubliez-pas : En cas d'absence, je ne suis pas là. Si vous n'êtes pas là non plus, alors il n'y a personne.