Depuis le 26 juin 2015, le mariage homosexuel est reconnu juridiquement dans tous les États des États-Unis. Pourtant l'homophobie est toujours aussi présente dans la mentalité de beaucoup de personne. Peu ose en parler, beaucoup de jeunes recommencent à se cacher afin d'éviter le moindre conflit, regard de travers ou encore le dégoût. Les actes homophobes ont pris une tournure bien plus importante qu'on ne le laisse le croire. Avant le Pulse, le Backstreet café, l'Otherside Lounge ou le Neighbours, il y avait eu en 1973 l' UpStairs Lounge où les victimes n'ont reçu aucun soutien, aucun de ses actes n'a été retransmis aux informations pire encore, personne n'a été arrêter pour cet acte des plus barbare. Il a fallu attendre plus de quarante ans pour qu'enfin les victimes et leurs familles reçoivent des excuses officielles. L'incendiaire y avait mis le feu et provoqué la mort de 32 personnes en moins de vingt minutes. La grande majorité des hommes politiques de cette époque avait refusé de faire le moindre commentaire sur l’incendie. De nombreux médias avaient choisi de ne pas en parler ou si ils le faisaient, ils se moquaient ouvertement de l'orientation sexuelle des victimes allant jusqu'à les rendre responsable de l'incendie de par leurs différences. Le plus choquant reste la déclaration faite par le détective en chef de la police de la Nouvelle Orléans ayant répondu: «Nous ne savons même pas si ces papiers appartenaient aux personnes sur qui nous les avons retrouvés. Il y a des voleurs qui traînent par là et vous savez, c’était un bar homo.»
Nous sommes en 2016 et rien n'a vraiment changé. Beaucoup sont toujours dans l'optique que l'homosexualité est une maladie qu'il faut guérir à tout prix pour éviter que la prochaine génération soi touchée. On relève que chaque jour plus d'une vingtaine d'acte homophobe à lieu dans les parcs, toilette, les lycées ou encore sur les trottoirs en plein jour. L'homophobie est clairement vu comme un crime de haine, un crime qui ne fait qu'amplifier contre la communauté LGBTQ (Sigle utilisé pour désigner l'ensemble des personnes non strictement hétérosexuelles, en regroupant les lesbiennes (d'où le L), les gays (G), les bisexuel-le-s (B) et les trans (T). Le sigle LGBTQI intègre en plus les personnes se définissant comme queer (Q) et celles qui sont intersexuées (I).) Les crimes contre les LGBTQI ou les LGBTQQIAAP n'ont été criminalisé que très récemment par le président Obama donnant ainsi son soutien à Matthew Shepard and James Byrd Jr. Hate Crimes Prevention Act qui fut voté en 2009. Le parti républicain reste quant à lui sur ses positions.
Malgré l'acceptation du mariage et de l'adoption au sein d'un couple homosexuel bien des droits leurs sont encore refusé. Nous sommes dans un monde où les mentalités devraient être plus ouvertes, plus compréhensives mais, nous en sommes encore loin. Les femmes ont dû attendre des décennies avant d'avoir le droit de vote, le droit de travailler, de pouvoir faire le même métier que les hommes mais surtout d'avoir le droit à la parole. Combien de temps faudra-t-il pour qu'ils aient eu aussi ce droit ? Que faut-il faire pour que tout cela cesse pour de bon ? En ce moment même l'un de vos proches est en train de se faire agresser tout simplement parce que son coeur a choisi d'aimer quelqu'un du même sex, parce qu'il a osé montrer son amour à la personne qu'il aime en public ou parce qu'il ose tout simplement afficher qui il est.
La différence entre être humain ne réside pas dans nos choix amoureux ou sexuel mais par nos goûts musicaux, nos goût culinaire ou encore notre style vestimentaire... Le droit d'être ce que l'on est ne devrait pas engendrer ces actes haineux orchestré par des lâches. La question fondamentale est " Où en serons-nous dans dix ans ? " J'ose espérer que les mentalités auront changé, que nos proches, les personnes qu'on aime pourront vivre et s'aimer au grand jour sans avoir peur de représailles de par leurs différences. Mais quelle différence ?
Ivy Martin.