Alekco \ Ghost on the dancefloor

• Voir de nouveaux visages, rencontrer de nouvelles personnes, me faire un nouveau cercle d'amis. J'avais besoin de tout ça pour avancer. Évidemment, je n'étais pas seul, j'avais toujours quelques amis avec moi, mais j'avais envie de renouveau, pour prendre un nouveau départ, je devais me faire de nouvelles connaissances et essayer de m'ouvrir à d'autres personnes. Pour cela, je sortais, beaucoup plus qu'avant je dois bien l'avouer. Je n'étais pas devenu un Mather, loin de là, j'avais pas besoin d'être défoncé H24 pour me faire des amis, mais boire un verre ou deux de temps en temps, c'était loin de me déranger. Pour ce soir, j'avais décidé de venir dans ce club, je ne savais pas vraiment combien de temps j'allais y rester, je savais juste que j'allais commander un verre et j'aviserais après [...] Mon verre en main, j'étais assis au bar, je regardais un peu partout autour de moi, et là, mon regard fût attiré par une silhouette que je connaissais. C'était elle... La tentation. C'était elle, la jeune femme avec qui j'avais couché quelques jours après mon retour ici. Elle était là, elle dansait entouré de plusieurs hommes. Je la dévisageais. C'était ça son truc alors ? Être une espèce de mante religieuse ? Espérons qu'elle ne me voit pas, qu'elle ne se rende pas compte que je suis en train de la regarder. J'ai pas envie de replonger, et je sais qu'avec elle, j'ai de grandes chances de le faire... Pourquoi suis-je si faible que ça ? •

Tu n'arrêtais pas d'enchaîner les soirées. Depuis que tu étais arrivée à Harvard, il n'y a pas eu une soirée où tu n'es pas sortie. En soit, tu n'avais pas besoin de beaucoup d'heures de sommeil et tu n'avais donc pas de souci pour suivre en cours et rendre tes devoirs. C'est bien pour ça que tu sortais autant. Et puis, t'aimais voir des gens, faire la fête et plaire aux mecs. À présent ça faisait presque six mois que tu étais de retour et tu avais du chopper au moins une vingtaine - voire une trentaine - de mecs différents. C'est ça qui te plaisait, séduire, embrasser, coucher, puis jeter le lendemain. Quelques fois t'en revoyais quelques-uns, mais tu ne t'attardais pas trop. Les plus faibles, tu prenais un malin plaisir à les faire galérer et espérer pour rien.
Ce soir, tu étais déchainée. Tu portais un short en jean très court avec un top rouge par-dessus. Il faisait chaud, tu n'arrêtais pas de danser et tu buvais des verres qu'on t'offrait. Autour de toi, il y avait pas mal de mecs qui dansaient et essayer de t'approcher. Il y en a qu'un seul qui te plaisait et à qui tu lançais des regards électriques.
Puis, toujours en train de danser, tu tournas la tête pour essayer d'apercevoir tes potes que tu avais laissé au bar, et tu vis Alek. Tu ne sais pas pourquoi, mais ton coeur se mit à battre assez vite, assez fort. T'as l'impression que ton visage devenait de plus en plus chaud et t'eus du mal à respirer. C'était bizarre comme sensation... Tu ne pensais pas le revoir, ça faisait plus d'un mois que vous aviez couché ensemble, et depuis vous ne vous étiez jamais revu, ni même essayé de vous recontacter. Il était là, adossé au comptoir, sur une chaise haute. Tu ne sais pas s'il t'a vu, mais tu essayais de capter son regard. Juste un regard...

• Pour le moment, je sortais, j'en avais besoin. Je ne cherchais pas à retrouver un travail, en quittant ma femme et mon fils, j'avais tout quitté. Ma vie, Harvard, tout. Pourtant, il ne me restait qu'une année à faire, une seule et dernière année à faire avant d'obtenir mon diplôme. Le problème, c'est que j'en avais complètement rien à foutre des études, je m'en moquais au jour d'aujourd'hui, mon rêve de devenir un grand journaliste, je l'avais oublié, je l'avais laissé dans mon ancienne vie avec ma dignité. Je ne ressentais pas le besoin de travailler, j'avais assez d'argent pour vivre encore des années sans rien faire... Donc je sortais, j'essayais d'avancer. J'pensais y arriver, je pensais m'en sortir, mais là, quand je la vois, elle, Coco. Et bien... J'me souviens que je ne suis qu'un branleur, que j'ai merdé, et qu'en plus d'être la tentation, son plaisir c'est de jouer avec les hommes. Je n'ai même pas l'envie de compter combien de mecs il y a autour d'elle, combien de mecs ne désirent qu'une seule et unique chose, la baiser. Alors je la regarde, je bois mon verre, et étrangement, ça m'énerve. Je sens que ça commence à m'énerver de la voir comme ça, avec un millions de mec autour de son cul. Et je vois qu'elle me regarde. Continue comme ça, vas'y, affiche toi... •

Tu n'arrêtais pas d'enchaîner les soirées. La première fois que tu as vu Alek, il était seul dans un bar. Il n'était pas très gai, et il t'avait fallu beaucoup de force de persuasion pour arriver à tes fins avec lui. Ce soir, c'était le même Alek que tu avais vu dans le bar. Il était seul, il buvait et ne souriait même pas. Rien à voir avec le Alek qui s'était lâché et t'avais baisé toute la nuit. Non, là, il faisait la gueule et ne semblait même pas profiter de sa soirée. Toi, comme à ton habitude, tu dansais, profiter et te faisais draguer. T'aimais ça, être l'objet de toutes les attentions, de toutes les convoitises.
Lorsque tes yeux se posèrent à nouveau sur Alek, il te regardait cette fois-ci. Et au lieu de détourner votre regard, vous vous regardiez insistement. C'était un peu comme une bataille des yeux. Le premier qui dérobera son regard aura perdu. Tu le regardais, et tu voyais que ça le faisait chier de te voir comme ça, entouré d'autant de mecs. Peut-être qu'il avait cru que t'étais différente, le genre de fille un peu sur la réserve qui n'a pas autant de confiance en elle que ça. Et là, il te voyait sous un jour différent. Et t'aimais ça, t'aimais le rendre comme ça, le faire chier. Et c'est pourquoi tu te mis à sourire. Et sans même décoller ton regard du sien, tu pose ton bras sur l'épaule d'un mec qui passa ses mains sur tes hanches. Il colla son corps contre le tien et se mit à danser près de toi. Jusqu'à quand Alek allait continuait de te regarder ? Tu feras tout pour le faire baiser les yeux, pour qu'il tourne la tête et ne veuille plus te regarder.

• Je ne devrais pas m'énerver, après tout, elle ne me doit rien et je ne lui dois rien.Elle représente juste la tentation pour moi, rien de plus. Mais je sais pas, la voir comme ça, se déhancher au milieu de tous ces mecs, ça m’énerve. Je la regarde, je la regarde faire, jouer de ces charmes, jouer avec ces mecs, et elle fait de même, elle me fixe sans pour autant s'arrêter. Elle a décidé de jouer à ça ? De voir lequel de nous deux baisserait le regard en premier ? A quoi est-ce qu'elle joue en se collant à ce mec ? Elle pense vraiment que je vais me lever pour aller vers elle ? Pff, même pas en rêve. Je continue de la fixer, sans aucune émotions sur le visage, et puis, au bout d'un moment, ça me soule. J'attrape mon verre qui est plein à moitié et je me lève, un dernier regard vers la jeune femme puis je me casse pour aller m’asseoir en terrasse. Je préfère la vue de la ville plutôt qu'une vue ou je sens que la tentation est trop forte. Une vue qui me rappel à quel point j'ai aimé cette nuit passé en sa compagnie. J'ai besoin d'air, comme la première fois où l'on c'est rencontré, j'ai besoin de m'aérer l'esprit. •

Tu n'arrêtais pas d'enchaîner les soirées. T'étais partie pendant la nuit, où plutôt au petit matin lorsque vous aviez couché avec Alek. Tu ne voulais pas être avec lui lorsqu'il se réveillerait. Tu savais très bien qu'au réveil, il aurait décuvé et ce serait sûrement rendu compte qu'il avait fait une belle connerie. En bref, tu lui facilitait à la tâche et à toi aussi, car tu ne voulais pas que les choses soient bizarres. Tu ne lui avais laissé ni mot, ni numéro. Tu savais très bien que s'il avait voulu te revoir, il aurait trouvé un moyen pour. Là, ça n'avait pas été le cas, et ce soir, c'était une coïncidence.
T'as gagné, il a baissé les yeux, tourné la tête, et s'en est même allé sur la terrasse. Tu souris comme une gamine, t'es heureuse parce que s'il se casse, c'est qu'il en a quelque chose à faire. Et s'il en a quelque chose à faire, c'est que tu lui fait de l'effet. Petit à petit, tu réussis tout ce que tu avais planifié. Tu stoppes le mec autour de toi, tu te défaits de ses bras et tu vas au bar pour demander un verre d'eau. Cette chaleur a eu raison de toi, et il faut absolument que tu t'hydrates. Au comptoir, tu tournes la tête et tu peux voir qu'Alek est assis sur une chaise. Bingo. Tu prends ton verre et tu sors à ton tour. Une fois derrière lui, tu lui lançes "Et bah alors, tu ne voulais pas me montrer une nouvelle fois tes talents de danseur ?" Tu optes pour le ton de la rigolade, en faisant référence à la fois où vous vous étiez rencontrés.

• Il fallait que je sorte, que j'aille prendre l'air, que j'arrête de la regarder. Après tout, je me moque d'elle, elle ne m'apportera rien, elle est juste une tentation. Une putain de tentation que je ne peux contrôler. Lorsque je la vois, j'ai juste envie d'une chose, la baiser. La prendre dans les toilettes, peu importe, et me lâcher, prendre mon pied. Sauf que c'est pas la chose à faire. J'ai déjà fauté une fois, pas deux. Du coup j'me barre, je vais me poser sur la terrasse, mon verre en main, au moins, ici je ne la verrais pas se frotter à des mecs qui ressemblent à des bites sur pattes. Sauf que je ne reste pas seul longtemps, derrière moi j'entends sa voix, elle me taquine, mais j'ai pas envie de rire. Même pas je me retourne, je bois une gorgée de mon verre et je finis par lui répondre, assez froidement. "T'avais l'air d'être en bonne compagnie." Alors qu'elle reste avec eux, qu'elle me laisse tranquille, qu'elle me laisse seul, moi et mes vieux démons, moi et ma tentation qu'elle va encore réussir à déclencher. J'ai juste envie d'avancer, de ne pas rester bloquer à ce stade là. •

Tu n'arrêtais pas d'enchaîner les soirées. Tu pensais qu'il chercherait à te recontacter, à te revoir, car vu comment il avait été au lit, tu pensais qu'il en aurait redemandé. Mais, il a du se retenir sûrement, ne pas vouloir succomber une deuxième fois. Après tout, il était peut-être même encore marié, t'en savais rien, et tu ne voulais surtout pas savoir. Tu n'avais aucune envie qu'il te parle de son passé, de tout ce qu'il lui était arrivé. T'es une meuf avec qui il couche et pas une meuf à qu'il se confie, non merci.
Comme tu t'y attendais, il te répondit d'une façon froide, très froide. On aurait dit le Alek du tout début, quand tu l'as rencontré. C'est sa façon de se mettre des barrières sûrement. Alors ça te fait sourire, tu vois qu'il essaie de lutter, qu'il essaie de résister, c'est presque mignon. "Je suis toujours en bonne compagnie" renchéries-tu. Tu te mets face à lui et poses ta main sur la chaise. "Je peux ?" Après tout, même s'il te dit de dégager tu resteras probablement là quand même.

• Je devrais rester chez moi putain. Pourquoi est-ce que je continuais de sortir alors que je n'avais aucune raison de le faire ? Pour tout vous dire, je ne sais même pas si j'en avais l'envie. Je m'assois au bar, je bois, je discute avec quelques personnes, je rigole avec d'autres, rien d'excitant, rien qui pourrait changer ma vie ou m'aider à avancer. Je ne m'attendais pas à tomber sur elle, j'avais tout fait pour l'éviter depuis cette nuit assez torride qu'on avait passé ensemble. Je ne pensais pas non plus que je réagirais de la sorte, après tout, qu'est-ce que ça pouvait me foutre qu'elle soit en compagnie d'autres mecs ? Qu'est-ce que ça devrait changer à ma vie ? Rien putain, rien. Sauf que non, c'est pas le cas. Je préfère aller dehors, mais elle me rejoins, à chaque fois, elle ne me laisse pas seul bien longtemps. Je lui réponds, par politesse, mais je reste froid, je reste sans aucune expression, et elle prend un malin plaisir à me chercher, à me conforter dans mon idée. "Dans tous les cas, même si je te dis non tu vas t’asseoir, alors fait comme bon te semble." Je bois une gorgée de plus de mon verre, et je ne sais pas vraiment comment me comporter avec elle. Pourquoi est-ce qu'elle me fait cet effet là ? •

Tu n'arrêtais pas d'enchaîner les soirées. Tu ne sais pas trop ce que tu recherchais à aller voir Alek. Après tout, tu pouvais avoir n'importe quel mec qui te tournait autour ce soir. Mais peut-être que c'est trop facile, et toi, ce que tu aimes, ce sont les défis. Tu sais très bien qu'Alek aura du mal à craquer à nouveau, qu'il jouera en touche, qu'il sera sur la défensive. Et ce que t'adores, c'est arriver à lui faire tomber toutes les barrières qu'il s'est mise. C'est pour ça que tu es allée le voir.
Alek commençait peut-être à voir clair dans ton jeu. C'est comme s'il savait déjà ce que tu comptais faire, mais tu as plus d'un tour dans ton sac et tu sauras le surprendre au moment voulu... Tu t'asseois, alors, devant lui, et lui souris. "Fais pas non plus comme si t'étais dégouté de me voir, tu sais." C'est vrai, après tout, il avait bien aimé la soirée que vous aviez passé ensemble, il te l'avait même dit.