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Darren? Douclan? Declan?

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Elle l'embrassa furtivement avant de se rhabiller et de lui proposer un petit dej. Un sourire en coin vint habiller ses traits même si il la sentait... préoccupée. Il se leva à son tour et enfila son boxer. « J'ai eu le meilleur des petits-dej » s'amusa-t-il à la provoquer en la rejoignant. « Je veux bien un thé. » dit-il finalement avant de l'observer en silence, il s'approche d'elle et l'enlace doucement « ça va ? » murmure-t-il finalement inquiet. Declan s'inquiète, toujours, tout le temps. Elle réfléchit et il s'inquiète, c'est ça l'équation de leur névrose amicale. « Parle-moi de ce nouveau boulot. » dit-il pour alléger la conversation sans avoir conscience qu'il venait de lâcher une chape de plomb au milieu de leur relation.  
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Chaque pas, chaque geste, chaque mot sonnaient étrangement. Leurs échos revenaient chargés de malaise. Dans la cuisine, Alysse chauffa en premier l'eau, devinant par avance la demande de Declan. Un sourire avait répondu à sa remarque autant qu'elle apprécia ses bras autour d'elle pour une étreinte.

Alysse ne  rechigna pas la perche tendue par Declan. A son questionnement, elle s'arrêta avec deux mugs entre les mains pour lui offrir un nouveau sourire. Il s'inquiétait autant qu'elle et cette situation menaçait de nuire à leur relation. Autant que les choses soient claires. Avec Declan, les conversations étaient plus faciles à instaurer.

"J'ai juste besoin d'un peu de temps pour prendre mes marques. Parce que, je veux dire. On est pas à Neverland." Ca sonnait un peu fou si on ne connaissait pas leur premier échange au Spring Break. Cette affaire de Neverland devait néanmoins être éclairci. Dans l'étrangeté de son propos, la brunette déposa les objets sur un rebord pour chercher un sachet de thé. "On est bien tout les deux, dans la vraie vie?"

Comme toujours les mots lui manquaient pour formuler le véritable fond de sa pensée. La complexité de transmettre une idée ou une émotion lorsque le vocabulaire vous échappe poussait parfois à l'erreur et aux méprises. A la question sur son nouveau travail, la brunette plissa le nez. La reconnaissance d'avoir cet emploi ne faisait pas le poids face à l'humiliation des moyens utilisés pour l'avoir. Aucun mérite là dedans.

"Je travaille pour la DEA. C'est un peu compliqué. Une histoire de jambe en l'air alors pas franchement de quoi en être fière." La précision autour du propriétaires des jambes aurait été un plus non négligeable. Pourtant, Alysse trouvait particulièrement logique qu'elle ne pouvait être l'auteur d'un tel acte. Malheureusement, pour un point de vue extérieur, la logique tournait différemment. Elle passa directement à la suite pour ne pas repenser à l'horreur de sa situation et aux actes de sa mère. Parfois, la nausée la secouait à la simple pensée de ce qu'elle devait à Susan et comment Susan l'avait obtenu.  "Et toi? Tu retournes quand au travail?"
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Il était revenu à elle parce qu'il avait senti dans son silence qu'elle l'appelait, son sourire campait sur ses traits inquiets, elle voulait paraître sereine, elle voulait paraître insouciante mais il savait qu'elle était tout sauf ça, et c'était pour tous ces détails qu'elle était sa meilleure amie. Les fêlures ils les partageaient même si il ne les comprenait pas toujours. Son sourire trouve écho au sien alors qu'il prend une des deux tasses. Ils n'étaient pas à Neverland, effectivement. « Je suis bien ici avec toi. » rétorque-t-il finalement. Peut-être a-t-elle encore besoin de ces jeux d'enfants mais pas lui. Il a eu des mois pour réfléchir à tout ça et il sait ce qu'il veut désormais, il a perdu trop de temps déjà à se murer derrière une carapace. « On est bien tous les deux dans la vraie vie? » l'interroge-t-elle finalement à son tour. « Oui, mille fois oui. » la rassure-t-il en s'accoudant sur le plan de travail avant de l'attraper de nouveau par la taille. « Et toi, tu veux ? » Prenez un décodeur, c'est un peu les spécialistes des demandes détournées les deux spécimen ici présents. Declan savait ce qu'il voulait, ce n'était cependant toujours pas facile pour lui de l'exprimer.

Il l'avait ensuite interrogé sur son nouveau boulot, question anodine pour une réponse qui ne l'était pas. La DEA. C'était la brigade de Clay ça. Sa bouche s'entrouvre légèrement, ses sourcils se froncent instantanément et voilà qu'elle assène le coup fatal en parlant de coucheries. « Avec Clay ? » ne peut-il s'empêcher de demander en la fixant presque froidement. Tout mais pas Clay. Il se souvient de leur rencontre au parc, de son allusion à des rencontres plus volages avec son plus Vieux Rival. Mais le temps était passé et Declan s'était persuadé de ne pas avoir compris, puis il y avait eu l'entrevue avec Annalynne où elle n'avait pas été très claire et puis maintenant. Il ignora sa dernière question pour le moment, son visage était  plus sombre, il devait éclaircir ce point avant de pouvoir passer à autre chose.
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Alysse ne s'attendait pas à ce genre de situation en débarquant furtivement dans la chambre de Declan. Mais ses mains sur ses hanches lui signifiaient que le rapprochement avait bien eu lieu. Cet échange mielleux aurait dû l'aider à digérer la nouvelle. Malheureusement, une boule d'angoisse naissait dans sa poitrine. L'inspiration plus profonde qui suivi la réponse de Declan tenta de calmer l'élan de panique. Le problème ne résidait ni dans leur lien ni dans la nature de leur relation ni même dans l'engagement que sous-entendait le simple oui qu'elle avait à formuler. Ce n'était pas une demande en mariage et elle était l'instigatrice de cette conversation. Le problème se trouvait en elle.

"Hum-hum". Ca n'avait rien du "oui" probablement attendu mais elle n'était pas certaine de pouvoir ouvrir la bouche sans risque de perdre son souffle. On parlait d'Alysse, la fille capable de rester devant un rayon de grande surface pendant deux heures pour se décider sur le parfum de sa glace.

Il semblait presque reculer à l'évocation de son nouvel emploi. Alysse sentait ses propres mains glisser contre sa peau avant de faire un pas en arrière. Clay...encore lui!! Il avait un don spécial pour lui pourrir l'existence? Faire foirer ses projets? Si aucun ressentiment ne s'alimentait envers l'individu, les réactions autour d'elle avaient tendance à le rendre antipathique.

"Clay, oui. C'est bien lui à la tête de l'équipe. Tu as l'air contrarié."

La froideur ambiante tranchait avec la précédente proximité. Son regard s'attardait sur Declan pour en détailler les réactions et les mimiques. Elle le connaissait assez pour sentir l'orage gronder.
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Declan n'était pas le plus à l'aise pour faire étalage de ses sentiments mais ce n'était rien en comparaison d'Alysse. Les mois passés à l'ombre de sa véritable identité lui avaient permis de savoir qui il était vraiment et ce qu'il désirait dans la vie, l'errance allait bien un temps et désormais c'était l'envie de se fixer qui prédominait. Néanmoins, il n'était pas certain que cela soit pareil pour sa meilleure amie et désormais petite amie ? Bref, l'absence de statut officiel lui allait tout aussi bien pour le moment. Le temps déciderait pour eux. Il se contenta donc de sourire quand elle acquiesça.

Sourire qu'il perdit bien vite quand elle lui annonça sa nouvelle collaboration avec Clay Cooper, son pire ennemi, ou tout du moins, celui qui le mettait le plus à mal. « Contrarié ? » ne peut-il s'empêcher de rétorquer alors que ses lèvres se serrent malgré lui. « Je pensais la Police de Boston assez grande pour que tu n'ailles pas directement sous les ordres de Cooper dont je n'approuve pas franchement les méthodes et encore moins les convictions. » Naturellement, la silhouette masculine s'éloigne de la Frêle pour cacher la fêlure, le fendillement qui serait bien trop lisible dans le céleste de ses yeux parfois trop honnêtes et francs. « Je pensais aussi que tu viendrais me voir si tu voulais un job dans les forces de l'ordre plutôt que lui. » Il était son meilleur ami non ? Bien entendu bosser avec elle directement aurait été compliqué mais il aurait pu la recommander à une personne de confiance. Il soupire, blessé de la situation, il faut qu'il pose la question mais il sait aussi comme elle n'aime pas se confier. « Tu couches ou tu as vraiment couché avec Cooper ? » Là, le sparadrap sur la plaie, tiré d'un coup sec, au moins il en aurait le cœur net. Depuis le temps que cette question lui trotte.
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Alysse ne savait plus quoi faire, quoi répondre, quoi penser. Les billes claires sur son corps firent remonter la honte qu'elle se fatiguait à garder scellée au plus profond de son être. Dans un soupir, la lourdeur de l'émoi orienta son nez en direction de son thé. Sa quasi nudité la plaçait dans une position de faiblesse. Son pied frotta le sommet de l'autre dans un geste nerveux.

"Tu ne comprends pas." Souffla Alysse tout en refusant d'expliquer. Préciser l'obligerait à faire face à ce qu'elle refusait de voir depuis des années. Dans un soupir, elle s'avança vers l'évier pour verser l'eau chaude de son mug dans le siphon. La faim s'éclipsait pour laisser placer à une concurrente: la nausée.  La question la plus délicate provoqua une gêne qu'elle se lassait de sentir bercer son coeur. Ce sujet l'avait toujours troublé mais jamais humilié. Son comportement s'apparentait à ceux des coupables et elle se voyait déjà devant la barre des accusés. Ses doigts serraient le rebord de l'évier contre lequel elle s'adossait à présent. Les bras se tendaient puis se pliaient pour tenter de détendre ses épaules. Il fallait bien lui expliquer un jour. Son nouveau statut lui donnait le droit de savoir.

"Tu sais, à ce sujet." Un raclement de gorge chercha à dégager la voie pour le reste des mots. "J'n'ai fait ce genre de chose qu'avec toi." En réalité, le sujet en question était plus complexe. Seulement, la situation sonnerait étrangement pour une oreille peu accoutumée à ce type d'orientation sexuelle. "Voilà, maintenant la question résolue. Je vais aller me préparer."

Son égo ne supportait plus sa nudité. Un mot de plus risquait de faire exploser ses dernières résistances. Hors, dans quelques instants, l'équipe de Clay, sa nouvelle équipe la pousserait à puiser dans ses ressources.
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Il vit bien qu'il l'avait contrarié. Il savait comme il était facile de la faire fuir. Parce qu'il n'approuvait pas, elle était mal à l'aise. Elle lui cachait des choses, comme d'habitude. Des choses qu'elle ne cachait pas à Clay et cette seule pensée le rendait dingue. « Alors explique-moi. » Pourquoi tu te retrouves sous les ordres de ce type, pourquoi tu as fait appel à lui plutôt qu'à moi ? Naturellement, tout ceci avait réveillé sa paranoïa, sans parler de la peur qui figeait ses veines désormais à l'encontre d'Alysse. Il connaissait les méthodes de Cooper, le danger dans lequel il se mettait lui et son équipe, souvent. L'exigence qu'il avait de ses subalternes et tout ceci ne le rendait que plus inquiet pour elle. Alysse lui fit comprendre toutefois qu'elle était seulement avec lui, et cette affirmation vient caresser furtivement son orgueil. Au moins, il ne partageait pas des draps. Mais il avait sa vie entre ses mains, bordel. Et voilà que sur cette petite question, la Brunette décidait qu'il était temps d'aller se préparer.

« Frank, tu me dois une explication. » lance-t-il à la Demoiselle déjà partie pour la salle de bains. Si il s'écoutait, il défoncerait tout simplement la porte, mais il savait qu'il n'obtiendrait rien d'elle sur le moment. Quand elle avait décidé de fuir rien ne la retenait, et son insistance ne mettrait que plus de distance entre eux. Il avance donc jusqu'à la porte, défaitiste, à quoi bon sa montagne de muscles quand il se fait aisément dompter par sa frêle cinquantaine de kilos. Son front repose contre le bois clair de la porte qui les sépare désormais, métaphore concrète du silence entre leurs deux corps éloignés maintenant. L'eau ne coule pas encore, le silence s'installe alors furtivement.  « Promets moi de faire attention. » abdique-t-il d'une voix plus ténue alors qu'il se redresse dans un dernier élan de fierté, mais celle-ci est bien loin quand il s'agit d'elle.
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Il réclamait une explication. Est-ce si compliqué à comprendre qu'elle attendait du soutien? Tous doutaient d'elle, de ses aptitudes et de son droit à obtenir cette place. Sentir l'être le plus cher à son coeur éprouver les mêmes doutes qu'elle renforçait ses craintes, ses questionnements et sa colère. Peut être que le reste du monde avait raison et qu'elle n'avait rien à faire dans l'équipe de Clay. Il fallait être honnête, si elle s'y trouvait ce n'était que pour la pousser à poser sa démission.

Dans la salle de bain, Alysse enfila un pantalon. Ne plus être nue changeait tout. A croire qu'un simple morceau de tissu accordait un bonus de force et de courage.  Pourtant, un pas peu sûr avança vers la porte et une inspiration plus profonde lui rendit le sourire, juste pour faire bonne figure. Elle aurait voulu lui dire qu'elle aussi avait tremblé pour lui mais que jamais elle n'avait douté de ses capacités à réussir. Mais les mots campaient sur leur position. A la place, ils répétèrent d'un ton fâché.

"Je te dois une explication! Juan m'a viré. Il a tiré quelques ficelles pour qu'on me retire ma licence de détective et j'ai même eu à repasser divers contrôles pour garder le droit au port d'arme. Je vivais depuis 6 ans dans l'appart au dessus du cabinet de détective, bien que possède Juan. Il m'a aussi fait virer par huissier pour ne jamais avoir payé de loyer. Ils ont saisi mes affaires et je me suis retrouvée à la rue. Je suis venue ici, le temps de retrouver du boulot. Toutes mes tentatives pour trouver un autre job se terminaient au moment où ils appelaient mon ex employeur... Juan. De toute façon, c'était lui qui remplissait la paperasse au cabinet alors mon nom ne figure nul part."

On pouvait largement dire que Juan avait retourné sa veste. Durant sept ans, Alysse n'avait quasi rien touché des affaires résolues par ses soins. Elle avait toujours cru le cabinet au bord de la faillite. Elle avait eu tord. Malheureusement, la brunette n'avait jamais été douée en lecture, en écriture et en mathématique.  Alors la parole de son paternel lui avait suffit! Dans un soupir, elle posa son épaule contre l'encadrement de la porte. En parler lui donnait des envies de violence effroyable. Juan avait été son modèle, son héro, son pilier. Cette trahison ne parvenait à trouver une explication logique. Il devait avoir une raison. Est-ce qu'elle l'avait trop déçu? Est-ce qu'elle avait été maladroite avec lui? Est-ce qu'elle s'était trompée lors d'une enquête? On lui faisait du chantage? Pourquoi est-ce que Juan agirait ainsi?

"Enfin, si... Il figure sur le blog de Miss Donovan, la jolie journaliste qui s'est fait un plaisir de salir mon nom. C'est Susan qui a prit le relai et a utilisé ses relations. Ca s'est joué bien au dessus de Clay qui s'est aussi retrouvé devant le fait accompli que moi. Et qu'il se soit tapé Susan n'a probablement pas été anodin dans l'affaire."

Maintenant, elle se redressa sans vraiment laisser le temps à Declan de réagir. Elle lui lança une réplique cinglante qu'elle regretta dès sa prononciation.

"Voilà t'es content. Bah, Miss Donovan aussi. Elle pourra faire les gros titres "la tueuse d'enfants suce pour prendre une douche. "

Sa main passa dans l'air comme pour miner le titre dans un journal. C'était ridicule. Tellement, ridicule... "Tu baisses ton froc maintenant, ou tu me fais crédit?" Alysse avait toujours été particulièrement direct, voir trop cash dans son propos. Mais pour Declan, la brunette enrobait son propos de moins d'agressivité. Il était son ami. Pourquoi aurait-elle besoin de le piquer? Le principe avait été oublié, visiblement.
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Il avait demandé une explication et il n'allait pas être déçu. Alysse n'était habituellement pas loquace concernant ses problèmes, mais là apparemment, elle avait besoin de tout lâcher et c'est face à une vraie tempête de mots que se retrouva Declan. Juan l'avait trahi, il l'avait viré et l'avait laissé sans aucune ressource, sa mère Susan s'en était mêlé, et la Brune avait cherché l'aide qu'elle avait vu, aussi inattendue soit-elle dans les phalanges de Clay Cooper. Il n'en restait pas moins qu'un petit goût d'amertume persistait dans la gorge d'Hamilton. Pourquoi avait-elle fait face à tout cela seule ? Parce que c'était Alysse et que comme lui, elle était trop orgueilleuse pour avouer sa faiblesse. La lutte était permanente et elle ne pouvait pas s'octroyer le luxe de baisser les armes. « Pourquoi a-t-il fait ça ? Il a toujours voulu que tu reprennes l'affaire ? Il ne t'a rien expliqué ? Il y a forcément une explication. » Sans doute que ses questions, elle se les étaient posées bien plus tôt, et que Declan ne faisait que redire des choses qu'elle avait déjà pensé, mais il découvrait seulement tout ça et avait du mal à y croire tout simplement. Elle évoqua ensuite Miss Donovan, la journaliste qui les avait suivi un jour au parc, il n'avait pas suivi toute l'affaire, simplement compris que Alysse avait été calomniée et que tout ceci n'avait pas arrangé sa réputation pour trouver un nouveau job.

C'est bien simple, il avait le sentiment d'être complètement largué, de ne rien avoir suivi des derniers mois de l'existence d'Alysse, bien trop occupé à résoudre son enquête, et à aider Ashleigh concernant son kidnapping, la Brune en avait manifesté quelques jalousies sans jamais l'avouer mais il comprenait mieux désormais. Il n'avait pas été là. Il aurait du voir les signes, être attentif, car Alysse n'aurait jamais demandé son aide explicitement, mais il la connaissait, mieux que quiconque selon son propre orgueil et il était tout simplement passé à côté, bien trop pris par son désir égoïste, d'elle, de retrouver son corps contre le sien, d'assouvir cette pulsion charnelle, il en avait oublié que ce n'était pas le principal de leur relation et elle ne prit pas de gants pour lui faire savoir. C'était trop. Il ne pouvait pas faire face à tout ça, ni gérer cette colère qui sortait avec violence d'elle. « Je vais prendre l'air. » ne put-il s'empêcher de répondre impuissant. Et il tourna aussitôt le dos. « Prends donc une douche, un bain, fais de mon appart une piscine si ça te chante... » Je m'en fous, avait-il envie d'ajouter, mais il savait qu'elle souffrait. Elle ne lui renvoyait que ça, mais voilà ses derniers mots avaient écorché sa peau fière. Alors le Brun enfile un tee-shirt et s'habille rapidement, oubliant la fatigue qui terrasse ses épaules parce que tout ceci lui paraît tout à coup difficile à porter.
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