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Le sommeil filait entre les doigts de la nuit. Déjà, le petit matin guettait sa fenêtre pour y faufiler les premiers rayons de soleil. Alysse bercée par trop de questions retournait encore une fois entre sa couette. Un soupir gronda de son impatience. Comment payer les courses ? Comment s’assurer un revenu pour les jours à venir ? Est-ce que Declan trouverait étrange de la voir ici ? Qu’est-ce qu’elle lui dirait ? Qu’en penserait-il ? La boule au fond de sa poitrine ne passait pas. Entre les images d’une blonde plantureuse accrochée à son cou, celles de ses propres échecs ou encore pire des potentielles perturbations à venir, l’esprit d’Alysse ne savait plus comment tourner la situation.
Soudainement debout devant la porte de la chambre, son corps se faufilait comme un voleur en direction de celle de Declan. Ce n’était pas chez elle et vivre ici sans sa permission ou sans lui avoir parlé lui procurait toujours une étrange sensation. Mais c’était l'antre du policier ici et Alysse savait qu’elle obtiendrait à l’intérieur ce qu’elle venait chercher alors il lui fallait entrer, à pas feutrés.
La brunette ouvrit en grand l'armoire du maître des lieux et attrapa l’un de ses T shirt sans manche. Rester dans la pénombre. Penser qu’il ne saurait rien parce qu’elle se cachait d’un regard qui n’était pas là. Tout n’était que stupidité mais pas plus que ce qu’elle s’apprêtait à faire. Un oreiller entre les mains, une veste coincée entre les doigts, elle redressa la tête. Sûre, elle avait entendu quelque chose. Un temps en alerte, ses sens écoutèrent avec attention. Non. Le stress lui jouait de mauvais tours. Attrapant un pantalon et une paire de chaussettes, elle finit par réfléchir au meilleur moyen de mettre en œuvre son idée. Le tout fut jeté sur le lit avant de commencer à fourrer la taille du pantalon avec le coussin. Les activités manuelles n’avaient jamais été son fort ! Surtout lorsqu’elle commença à fourrer le T-shirt par-dessus , traversée d’un traversin pour faire les bras ou plutôt comme pour fabriquer un simili d’être humain. Elle recouvrit le tout avec la veste et recula d’un pas pour admirer sa création : un Douclan ! Ca ne ressemblait à rien. C’était disproportionné mais ça sentait Declan ! Il lui faudrait une ceinture pour faire tenir le tout. Mais Alysse s’immobilisa sortant soudainement de ses pensées. Putain, la porte venait de bouger. Elle apercevait dans le miroir une ombre se préparer à entrer entre le léger espace du battant et de l’encadrement. Merde ! Elle était en T-shirt et en culotte pour faire face à un cambrioleur ou pire encore ! L’assaillant avait été trop discret pour n’être qu’un voleur amateur. Elle l’avait remarqué mais c’était probablement déjà trop tard. Au pire, elle pourrait toujours bondir pour se planquer à plat ventre derrière le lit et essayer de sauver ses fesses avec le reste.
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