« sometimes, it's better to tell the truth. ♥ »

C'était samedi soir, une soirée plutôt douce sur Cambridge. Aaron venait de fermer la boutique alors qu'il était 18h passé. Après avoir pris soin de fermer la porte à clé, il prit la route pour rentrer chez lui avec un moyen de transport très économique, ses jambes Alors qu'il regardait autour de lui tout en marchant, il aperçut de l'autre côté de la rue Constance. Il ne l'avait pas vu depuis leur rencontre au parc à la rentrée. A cette heure, elle devait certainement sortir.. rentrer chez elle, aller chez une amie, ou je ne sais qu'elle autre endroit où une jeune fille se rend le samedi soir. Aaron se dit qu'il pouvait prendre le temps de la déranger pour prendre un peu de ses nouvelles. Si elle était pressé, eh beh.. tant pis il l'interpella pour ne pas lui faire peur « hey constance ! » il s'assura qu'aucune voiture ne traversait la rue pour pouvoir la traverser et la rejoindre sur l'autre trottoir. Il lui lança alors avec curiosité « où tu vas toute seule à cette heure ? » ce n'est pas qu'il s'y intéressait particulièrement, mais c'était histoire de lancer la conversation.

Il était 18h passé et Constance décida de se rendre en boîte, histoire de se défouler un peu. Son père n'étant pas présent à la maison, ainsi que sa mère qui travaillait encore dans son animalerie, la jeune blonde sortit de chez elle. Constance n'avait pas pris la peine de se mettre dans une tenue convenable pour se rendre en boîte. De toute façon, elle s'habillait en fonction de son humeur et personne ne pouvait la faire changer d'avis. Un long tee-shirt, jean, cheveux bouclés, voilà ce qu'il fallait pour Constance pour être confortable... La blondinette se décida néanmoins d'y aller à pied, bien trop la flemme de prendre la deuxième voiture de son père. Soudain alors que Constance regardait l'heure sur son portable, une voix dont elle connaissait bien se fit entendre : « hey constance ! » Bien évidemment c'était le beau, le magnifique, le naïf : Aaron. La dite Constance avait songé à tout, sauf à ça. Il traversa la rue et la rejoignit à la vitesse grand V. « où tu vas toute seule à cette heure ? » demanda-t-il en lançant la conversation. « Je vais en boîte. Et toi tu vas où ? » répondit Constance en toute sincérité. La jeune blonde était totalement amoureuse d'Aaron, ça il n'y avait aucun doute. Ca faisait depuis qu'ils avaient adhéré Harvard qu'elle l'aimait, depuis trois ans avec la rentrée.

Aaron traversa la rue pour continuer son chemin aux côtés de la belle blondinette. Quitte à marcher dans la même direction, autant que ce soit ensemble. Ça lui permettait de prendre un peu de ses nouvelles. Il lui demanda pour commencer où elle allait et sa réponse ne l'étonna guère. C'est un peu ce que tous les jeunes font le week end ! Soirées et boite de nuit. Tous les jeunes sauf lui du moins. « ooh je vois, pas très étonnant pour un samedi soir finalement. j'tembête peut être alors si t'as rendez vous. » il ne voulait surtout pas la retarder, surtout si elle avait un rancart avec le gars dont elle lui avait parler la dernière fois. Eh oui Aaron n'avait pas changé, il était toujours aussi naïf, toujours aussi inconscient des sentiments que la demoiselle ressentait à son égard. Il était loin de s'imaginer qu'à chaque fois qu'ils se voyaient, ils ressentaient les choses différemment. C'était bizarre en y repensant. Il reprit la parole pour lui répondre avec sa légère touche d'humour à la Aaron. « je rentrais chez moi ! j'dois être le seul étudiant à passer son samedi soir en famille, à jouer aux cartes. »

La réponse sembla ne pas étonner Aaron. Il ne sortait pas souvent en boîte, et préférait rentrer chez lui. Quelques fois ça lui manquait à Constance qu'il ne soit plus comme avant. Mais la jeune blonde s'était dit que c'était le destin, ça ne pouvait pas changer. Aaron l'interrompit : « ooh je vois, pas très étonnant pour un samedi soir finalement. j'tembête peut être alors si t'as rendez vous. » Constance sourit aux mots de ce dernier, un sourire pas très amical à vrai dire. La miss n'avait aucune idée si Aaron se rappelait encore du mec qu'elle lui avait parlé, qui n'était d'autre que lui. « Non, je suis pas pressée. Ça peu durer le temps qu'il faudra, c'est pas comme si on m'attendait ! » répondit-elle d'un sourire pétillant. « je rentrais chez moi ! j'dois être le seul étudiant à passer son samedi soir en famille, à jouer aux cartes. » enchaîna Aaron à la pointe de l'humour, comme il en avait l'habitude. Constance se prêta au jeu : « Bah dis donc c'est passionnant ! » Mais soudainement la jeune fille eut comme un flash, est-il le moment de lui avouer ses sentiments ?

Aaron pensait vraiment qu'elle allait lui dire qu'elle était attendue par une quelconque amie, ou bien un prétendant potentiel. Constance était le genre de fille belle et populaire qui sortait de temps en temps en bonne compagnie. Ce fut donc la surprise lorsqu'elle lui dit que personne ne l'attendait. Il s'étonna « tu sors seule ? » Il était du genre à penser que ce n'était pas prudent pour une fille de sortir seule le soir. Non, il n'y avait rien de machiste à ça, c'était juste la stricte vérité, la ville était loin d'être sure dès que la nuit tombait. Il n'ajouta pour le moment rien à ce sujet mais Constance le connaissait, elle devait savoir ce qu'il pensait à ce propos. Il n'était pas non plus là pour jouer les papa poules et lui dire de rentrer chez elle. Elle était libre. A sa répliqué il ne put s'empêcher de rire légèrement. « eh oui, toujours ! » Il ne se doutait pas qu'un sentiment la rongeait en ce moment même et qu'elle hésitait à lui avouer ses sentiments. Qui sait comment il réagirait ? Tout dépendait de sa manière de lui avouer les choses Une chose est sur, il ne serait pas à l'aise avec tout ça. Mais bon, la sincérité est la clé d'une relation stable, même amicale, le temps était peut être venu.

« tu sors seule ? » répondit-il, la blonde répliqua : « Oui ça se voit tant que ça ? » A la pointe de l'humour ce soir. Cependant aller seule dans une boîte, ne préoccupait pas réellement Constance. Elle savait que parfois il pouvait y arriver des choses, mais elle était bien trop optimiste qu'elle ne se permettait pas de songer à ça. Aaron par contre s'était préoccupé pour son amie, ça se voyait rien qu'à son regard. Effectivement Constance pouvait bien se venter de le connaître à la perfection, elle était quand même amoureuse. A la dernière réplique de cette dernière, le jeune blond rigola légèrement sans trop abuser, puis commenta : « eh oui, toujours ! » La blondinette s'empressa d'ajouter : « Mon pauvre. » Quelque chose rongeait de l'intérieur la jeune blonde. Mais quoi ? Il fallait qu'elle lui dise, c'était le bon moment. Elle n'avait pas le droit de garder ce secret pour elle, ça serait comme se poignarder dans le dos, ce qu'elle faisait depuis trois ans. Constance commença à dévisager Aaron tout en examinant le sol, pas très astucieux. « J'ai quelque chose à te dire Aaron... » trembla-t-elle complètement traumatisée par la situation. La Cabot s'obligeait intérieurement à lui avouer ses sentiments, en y allant petit à petit. « Écoute, j'éprouve quelque chose pour toi. » Soudainement Constance le regarda yeux dans les yeux et lui avoua : « Je t'aime Aaron. Je rêve de pouvoir vivre quelque chose avec toi. Je rêve de pouvoir crier au monde à quel point je t'aime... »

Aaron secouait légèrement la tête à sa première réplique puis elle enchaina par un ' j'ai quelque chose à te dire ' en l'appelant par son prénom en plus, ça n'annonçait rien de bon. « tu me fais peur. » aaron arquait un sourcil anxieux mais il n'en demanda pas plus et se tut le temps qu'elle déballe tout ce qu'elle avait sur le coeur. En l'entendant il crut à une blague, elle rigolait c'était évident.. mais en lisant dans son regard, il comprit qu'elle était plus sincère que jamais. Il fut choqué, c'est le moins qu'on puisse dire. Il réalisa à voix haute. « mais.. tu m'avais dis que.. » il repensait à sa description de l'homme dont elle était tombé amoureuse et il n'eut plus aucun doute. « ce que j'ai pu être naïf » au moins, il se rendait compte de sa naïveté. Le soucis maintenant c'est qu'il n'avait jamais eu le temps de réfléchir à cette alternative. Il était très mal à l'aise, la situation lui échappait. Il passa une main nerveusement dans ses cheveux, détournant le regard en essayant de lui tirer des explications.. si du moins il y avait quelque chose à expliquer. « je.. comprends pas.. pourquoi.. ? .. pourquoi maintenant ? » il tenait beaucoup à Constance, il ne voulait ni la blesser, ni la perdre. La situation était délicate.

En secouant la tête, Aaron ne présageait rien de bon. « tu me fais peur. » annonça-t-il en pliant ses sourcils. Quand Constance déclara sa flamme devant ce dernier, il semblait ne pas la prendre au sérieux. Ce qui enragea la blonde de l'intérieur. Comment pouvait-il être aussi naïf ? Pourtant au regard de la miss, Aaron comprit bien vite le contraire. Choqué, il réalisa à haute voix : « mais.. tu m'avais dis que.. » Constance se souvenait le moment où elle lui avait parlé du mec qu'elle l'aimait sans donner l'identité exacte. La jeune femme ne répondit rien, elle était d'humeur maussade. « ce que j'ai pu être naïf. » témoigna-t-il, ce qui mit Constance en rogne. « Et c'est maintenant que tu t'en rends compte ? » Oui, cette dernière était énervée par la réalisation d'Aaron. Elle ne s'était pas du tout attendue à cette réaction là. Elle croisait les bras en le regardant dans le blanc des yeux. Le jeune homme passa nerveusement sa main dans ses cheveux, avant d'essayer de lui tirer quelques informations. « je.. comprends pas.. pourquoi.. ? .. pourquoi maintenant ? » Constance ajouta assez vite : « Ça fait trois ans que je ne t'ai rien avoué, fallait que ça sorte une fois pour toute. J'ai pas envie d'aimer quelqu'un sans jamais lui avouer... Va-s'y, dis-le ! Dis-le que tu ne m'aimes pas ! » répondit-elle, les larmes aux yeux et énervée à la fois.

Aaron prit sur lui pour replonger son regard dans le sien. Elle lui transmettait ainsi tellement de sentiments si fort qu'il s'y perdait. Il avoua. « j'ai été idiot, je te l'accorde, mais tu aurais pu me le dire avant, c'est horrible de rester tout ce temps dans le silence.. » il se sentait responsable à présent de tout ce qu'elle avait pu ressentir jusqu'à aujourd'hui. Il était loin de s'imaginer la peine que ça pouvait provoquer mais il était assez lucide pour se rendre compte que ça ne devait pas être facile. Par la suite elle le poussa à avouer qu'il ne l'aimait pas une bonne fois pour toute. Ça aurait été tellement simple si ça avait été le cas, mais il ne pouvait pas lui mentir, ni même se mentir à lui même. Il tenait tant à Constance qu'il ne savait plus ce qu'il ressentait. En plus il n'était pas vraiment du genre à étaler ses sentiments alors il se contenta de le lui faire comprendre. « comment tu peux le savoir ? je le pensais quand je te disais que le type dont tu étais amoureuse était chanceux il faut me croire, je n'ai jamais songé à ce que tu puisse t’intéresser à quelqu'un tel que moi.. je sais pas quoi te dire. »

Constance était perdue, elle ne savait pas si elle devait être énervée ou au contraire pleurer sur son propre sort. « j'ai été idiot, je te l'accorde, mais tu aurais pu me le dire avant, c'est horrible de rester tout ce temps dans le silence.. » ajouta-il en la regardant. La jeune blonde avait eu ses propres raisons de ne pas lui avouer, mais au fond elle savait qu'elle avait eu tort. En lui répondant, la blonde essayait de se forcer d'en dire le contraire : « J'avais pas envie de me prendre un râteau... » Pas très futée, elle se l'accordait. Pourtant depuis qu'Aaron avait eu cet accident, la vision des choses à son égard avait changé pour Constance. « comment tu peux le savoir ? je le pensais quand je te disais que le type dont tu étais amoureuse était chanceux il faut me croire, je n'ai jamais songé à ce que tu puisse t’intéresser à quelqu'un tel que moi.. je sais pas quoi te dire. » l'interrompit-il au fin fond de ses pensées. « Lors de cet accident, tu m'as laissé ainsi que notre fausse histoire. J'ai alors commencé à porter des sentiments à ton égard... De m'intéresser à quelqu'un comme toi ? Tu entends ce que tu dis ? Tu es quelqu'un d'unique, tu as un caractère peu commun et je t'avoue que je te trouve très attirant. » raconta-t-elle. Aussi sincère qu'elle en ce moment, il n'y avait pas.