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Huit ans plus tôt c’était moi. Moi devant une chambre mortuaire. Moi qui soutenais ma mère en pleur. Moi qui serrait la main de Victoria effondrée. Moi qui apprenais le décès de mon paternel, mon modèle, mon exemple… Et si il était un héros parfait et irréprochable dans mon esprit, c’est ensuite que ça c’était corsé. On avait appris en découvrant ses dernières volontés, l’existence de Forbes, son fils illégitime à qui il comptait léguer une partie de son héritage. Tout s’était effondré, comme si la douleur de le perdre ne suffisait pas, il avait en plus fallu qu’on gère le scandale, les paparazzis, la pression médiatique… L’horreur. J’espérais au moins que Dim serai exempt de tout ça. Qu’il n’aurait que son deuil à gérer, ce qui était déjà en soit une grosse épreuve. Ma main sur son épaule, en guise de soutien, je l’interrogeais sur ce qu’il souhaitait faire. Quelque soit ses envies, ses désirs, la façon dont il se sentait de gérer la chose, je le suivrais. Je voulais rester avec lui, être là pour lui. Il avait cet air paumé, confus. Choqué, peut être même complètement abasourdi encore de ce qui lui tombait dessus. « Moi ? » repris-je quand il me questionna sur ma réaction des années plus tôt. « Moi, je me suis bourré la gueule. » Laissons tomber le masque du mec parfait qui contrôlait tout. Parce que ce soir là, mon monde et mes convictions étaient partis en fumée. « Mon père, tu sais, il n’était pas parfait. Alors quand j’ai découvert ses petits secrets, juste après sa mort, j’ai eu envie de faire tout ce qu’il m’avait toujours interdit. » confiai-je avec un sourire triste en repensant à cela. « Mais j’avais 18 ans… » Autrement dit aujourd’hui, Dimi était en droit de réagir de manière plus mature.(Invité)