NINA ✻ Les échos du passé

Le charme anglais, je suppose. Peut-être bien que tout aurait été différent si leur chemin s'étaient croisés dans un autre contexte. Ils auraient pu être proches, trainer ensemble à la eliot house s'ils y avaient été en même temps. S'amuser de futilités, être amis. Ou se détester pour d'autres raisons puériles, tel des gamins qui ne veulent pas grandir. Les choses sont ce qu'elles sont actuellement, Antwan n'a pas envie de les changer. Personne ne crache sur des victoires surtout lorsque l'on peut s'en amuser régulièrement. Demoiselle ne veut pas faire la conversation. Il se résigne, met ses écouteurs pour feinter son total désintérêt pour Nina. Qu'est-ce que tu veux savoir ? . L'homme sourit bien trop vite pour qu'il n'ait pas prévu cette réaction à l'avance. Ça ne servait à rien de faire l'enfant deux minutes plus tôt. « Tout. » C'est bien trop vaste, trop intrusif, et aussi teinté d'ironie. « Tu fais quoi comme études ? Tu fréquentes qui ? Tu fais quoi de tes journées en dehors de la fac ? Une petite compil' de ce qui fait de toi ce que tu es. » Et aussi de quoi donner quelques précieuses informations sur le quotidien de Nina. Rien n'est négligeable surtout quand il n'y a aucune confiance entre deux personnes. Mieux vaut se prémunir de quelques points de pression.

les échos du passé — Comme un goût de revanche. Mais avec quoi ? Il faut avoir les outils pour commencer un plan. Et là... il n'y a rien. C'est surtout qu'elle n'a aucune volonté. Parce que ce n'est un bon moment. Ouais, un bon moment dirons-nous. Comme si elle devait se préparer à contre-attaquer. Pourtant, elle est du genre, à y aller directement, le genre qui n'a peur de rien et qui pourrait provoquer aussi facilement. Mais peut être qu'elle se sent déstabilisée par le jeune homme ? Peut être que l'épisode de Londres est assez ? Peut être qu'elle rend les armes ? En fait, il y a tellement de questions, sans jamais oser quoique se soit. Pathétique. C'est tellement pathétique. Mais pour le moment, elle se résout à rester, regardant cette pluie battante, qui ne cesse de tomber. Mauvais jour. IL aurait mieux fallu rester à l'appartement, cacher sous une couette et laisser la journée se passer. Mais, ça ne marche pas comme ça, malheureusement. Alors, elle se laisse tenter et cède. Tout. C'est tellement vaste. Heureusement qu'il se reprend, pour expliquer ce qu'il veut savoir. Bien entendu, qu'elle ne va pas lui déballer toute sa vie ou tout ses secrets, ici et comme ça. Voir même jamais. C'est une question de confiance puis, de méfiance. Elle ne voudrait pas le voir prendre le dessus, encore une fois. D'accord, ça en fait des questions. Elle feint le sourire mais pas aussi sincère. Limite, un interrogatoire. Ce qui pourrait l'amuser, mais elle reprend ensuite la parole, pour répondre. Mes études tournent entre l'astronomie et l'audiovisuel. Et oui, c'est intéressant, sinon, pourquoi je perdrai mon temps dans ces deux filières ? Je fréquente les bonnes personnes et quand je ne suis pas à la fac, je me retrouve dans le recoin d'un établissement, avec... et toi, qui tu es ? Une manière de lui retourner, ensuite et rapidement, la question.

C’est une façon de faire connaissance. Même après la bataille. S’il a toujours vu une menace chez Nina, il ne s’est jamais empêché de la trouver charmante et intéressante. C’est bien pour ces raisons que certains regrets l’ont saisi après Londres. Puis il a décrédibilisé toute cette histoire, ne donnant pas d’importance à ses gestes, faire comme s’il n’avait pas blessé cette fille. C’est toujours comme ça, toujours la même technique de fuite. L’homme pose les questions. S’arrête quand il juge qu’il y en a trop sur le tapis. Ça reste vague comme interrogatoire alors que la personnalité se cache dans les détails de chaque histoire. Il écoute les paroles de la belle, ne jugeant, ni ne critiquant ses choix d’études. Il a toujours trouvé l’astronomie fascinante, certainement parce qu’il n’y comprend rien. Cette idée d’infinie lui est abstraite et la présence d’autres galaxies l’émerveille. Quant à l’audiovisuel, il serait curieux de voir les travaux de Nina. Quoi qu’il en soit, demoiselle est sur la défensive, comme si tout le monde s’étonnait de ses choix de cursus. Les personnes qu’elles côtoient sont les bonnes. C’est quoi ce qualificatif ? Bonne pour qui ? Pour son avenir ou pour son épanouissement personnel ? Elle ne lui laisse pas l’occasion d’en apprendre davantage sur ce point, lui posant la mauvaise question. « Qui suis-je ? » Qui se connait réellement ? « Un londonien qui a fini ses études d’architecture dans la plus brillante université des Etats-Unis. » Description fugace. Il ne veut pas parler de lui, n’aime pas ça. Cela revient à s’exposer, et au-delà de leur passif, il a horreur de se confier à qui que ce soit. « Qui côtoie les bonnes personnes pour son épanouissement personnel. » Qu’il précise, en écho à la réponse de l’eliot. « C’est quoi tes rêves ? »

les échos du passé — Faire connaissance.. c'est vaste. Mais faire semblant d'apprendre à se connaître, où est l'intérêt ? C'est bien connu, Nina marche toujours avec un intérêt, sinon, elle passe à autre chose. Mais le fait est, qu'elle est coincée, pour plusieurs minutes, ici et qu'elle va vite s'ennuyer si elle ne fait rien. Alors, oui, elle accepte cette proposition. Le tableau est bien là : ils ne s'apprécient pas, pour des raisons, dû au passé mais si c'était tout autre ? Parce que Nina ne le déteste pas.. juste qu'il est insupportable à rappeler ce passé. Cette erreur dont elle aimerait beaucoup se rattraper mais, est-ce que ça sert à quelque chose, surtout maintenant ? Pas besoin de se poser cette question, maintenant. Pour le moment, elle se présente mais presque de façon rapide, comme si, elle ne voulait pas rentrer dans les détails. Ce qui est vrai. Certes, elle n'a pas vraiment de secret mais disons qu'il vaut mieux, instaurer une certaine confiance pour aller plus loin. Ce qui leur manque. Oui, elle reste vague pour ensuite, passer à lui, retourner la question. Mais au fond, l'idée d'apprendre à le connaître lui semble intrigante. Pourquoi Harvard ? Pourquoi l'architecture ? Pourquoi rester sur Boston ? Léger petit sourire, suite à la dernière question. Oh ce n'était pas bien méchant, mais non. Mais elle s'interroge vraiment et elle s'intéresse. Qu'il en profite, ça n'arrivera pas, tout les jours. Et selon toi, qu'est-ce qui définit une bonne personne ? Ah la question sur les rêves. De ne pas en avoir ? Parce que c'est plus simple, non ? Pour éviter d'être déçue, trop déçue. Des rêves, elle les réalise. Peut être, mais pas du tout original et qu'elle compte réaliser dans quelques années, tout au plus. Aller dans l'espace, toucher les étoiles, marcher sur la lune.. qu'elle énumère d'un petit sourire amusé. Oh, elle se détend.

« Pourquoi Harvard ? Pourquoi l'architecture ? Pourquoi rester sur Boston ? » Antwan est partagé entre l’étonnement et la satisfaction. La surprise qu’elle se prenne au jeu. Peut-être qu’elle s’en fiche, qu’la moindre seconde de cette conversation disparaitra de sa mémoire une fois les nuages de pluie parties, mais pour l’instant elle l’interroge. « Harvard parce qu’Harvard. » Est-ce qu’il y a vraiment besoin de se justifier sur ce choix d’université ? Il vise l’excellence. Comme la plupart des étudiants, elle y compris. « L’archi, c’est le mélange du scientifique et de l’artistique. A mes yeux, il n’y a rien de mieux. » A se perdre dans l’immensité des structures et le détail de certaines façades. Nina devrait le comprendre, elle qui allie ses deux opposés par ces choix de filières. « Je reste, parce que. » Qu’il y a tout ce qu’il veut ici. Bien sûr qu’il pourrait partir avec son diplôme en poche, que l’Angleterre lui manque, que l’idée même de visiter d’autres pays partage ses rêves. Mais aussi niais son raisonnement peut-il être, il y a dans cette ville, la seule personne pour qui l’Angleterre peut attendre. « Je n’arrive pas à me résoudre d’abandonner ce bar au coin de ma rue. » Voilà bien la distinction entre une conversation sérieuse et une conversation entre deux « inconnus ». « Une bonne personne c’est celle qui ne reste pas avec toi par intérêt. » L’homme est resté eliot deux ans, il sait c’que c’est de vivre dans ce monde. « De ne pas en avoir ? » Qu’il aime cette réponse. « Aller dans l'espace, toucher les étoiles, marcher sur la lune.. » Ce genre de rêves irréalisables. Presque. Qui sait ce que l’on fera dans cinquante ans. « Imagine seulement que ce soit possible. Marcher sur une tout autre terre. » Il se tourne vers Dunford, presque émerveillé par cette idée de voyage dans l’espace. « Je partage les mêmes rêves. »

les échos du passé — Et finalement, elle s'intéresse à lui. Chose surprenante. Parce que depuis ce fameux épisode londonien, elle n'a jamais voulu en apprendre davantage sur lui. La déception où le jour, elle l'a croisé, dans les couloirs de cette université, il y a seulement, quelques mois. Et ces souvenirs qui remontent, à chaque fois, qu'elle le rencontre. Mais si elle pouvait remplacer ces souvenirs par d'autres, beaucoup plus positifs, elle ne dirait pas non. Harvard, parce que c'est Harvard. Mine de rien, elle comprend, elle comprend cette décision. Dire non à cette université serait étonnant. Selon elle. Elle n'a pas hésité à faire sa demande, l'année dernière et être accepté avait été une fierté. Nous sommes d'accord. qu'elle ajoute, au sujet, des études. Assez surprise de remarquer certaines similitudes. Ses yeux se froncent, légèrement, quand il marque une pause sur son choix de rester sur Boston. Pour un bar. Vraiment ? Seulement pour un établissement ? Il y a plus, derrière. Et qu'est-ce qu'il a de si spéciale, ce bar ? Voilà qu'elle continue de s'intéresser mais un part de curiosité s'installe, tout autant. Sa définition de bonne personne est juste mais elle ne partage pas tout à fait. Parfois, avoir des bonnes personnes, par intérêt, ça peut toujours servir. Elle-même le fait. Mais est-ce que ça fait d'elle, une mauvaise personne ? C'est la grande question. Je dirais que ça marche pour les deux. Toujours avoir un intérêt. C'est comme ça qu'elle marche. Pas tout le temps et pas avec les véritable amis.. quoique, parfois ça a du bon. La question sur les rêves ne tarde pas et Nina réplique que son rêve, c'est de ne pas en avoir. Mais c'est aussi, ne prendre aucun risque. Sauf que la jeune femme a pu réaliser certains de ses projets. Parce que ses rêves sont souvent des endroits, des lieux. Dont l'espace. Presque étonné de voir son visage émerveillé par le sujet. Ont-ils trouvés une bonne entente ? Et découvrir une autre vie ? Une autre forme de vie ? qu'elle s'amuse à répliquer avant de reprendre. L'espace est vaste. Une chance pour qu'on ne s'y croise pas ? Parce qu'elle n'oublie en rien, la nature de leur lien. Mais son sourire la trahit presque, puisqu'elle est amusée.

Nous sommes d'accord. Malgré les différences, ils viennent d’un monde similaire où l’argent fait partie intégrante des mentalités. Le prestige se colle à la fortune. Harvard est alors un choix évident pour ceux qui veulent un grand avenir. Pour eux. Et qu'est-ce qu'il a de si spéciale, ce bar ? Tu ne connaîtras pas les vraies raisons. Continuer dans ce mensonge ne lui pose aucun souci, même si Nina se doute qu’un homme comme Antwan ne reste pas dans une ville pour quelques pintes.  « Il est si accueillant, l’ambiance parfaite. » Un sourire, un peu trop large, s’accompagne de ses propos. Il ne fait même pas d’efforts pour être convaincant. Je dirais que ça marche pour les deux. Toujours avoir un intérêt. Ce n’est même pas étonnant de l’entendre de ta bouche. L’assumer, ça reste rare. Tout le monde nie la vérité, alors que oui, bien des relations sont construites par simple intérêt. Que ce soit par soucis financier ou simplement pour parler à quelqu’un sans avoir l’intention d’aider l’autre dans ces moments de doutes. Etre égoïste pour ne pas affronter la solitude.  « C’est très sain comme relation. A en devenir paranoïaque. » Evidement qu’il n’est pas l’exemple du désintéressement. Loin d’être la bonne personne pour blâmer le mode de vie de la belle. « T’es constamment manipulé. » Comment reconnaitre les vrais amis dans ce contexte.  Et découvrir une autre vie ? Une autre forme de vie ? Wayans en est convaincu. L’infini ne peut être peuplé que d’êtres de cette terre. « Doit y avoir un monde parallèle où tu es ton opposé. Quoi que j’ai dû mal à t’imaginer toute gentille et adorable. » Ici, la gentillesse n’est pas le qualificatif le plus approprié. L'espace est vaste. Une chance pour qu'on ne s'y croise pas ? Ca le fait sourire. Même si la conversation est appréciée, hors de question qu’ils deviennent amis. « La terre est déjà bien grande et pourtant on se retrouve au même endroit. Ca doit être le destin. Tu devras me supporter n’importe où. »

les échos du passé — Parce qu'il y a un début à tout. Mais ça ne signifie pas, qu'elle veut être sa grande amie, jusqu'à se revoir autour d'un bon verre pour partager une soirée. N'allons pas jusque-là. Il est là pour passer le temps, pour que cette attente ne soit pas aussi pénible. Bien sûr, elle ne se force pas non plus. Si vraiment, l'envie de lui parler n'était pas présente.. elle ne ferait aucun effort. Alors, elle joue le jeu et peut être que finalement, ça va lui plaire. Assez surprise de remarquer quelques similitudes, entre eux. Peut être que dans une autre vie, ils auraient pu être amis mais maintenant ? C'est la confiance, le problème. C'est la confiance. Pas convaincu par sa réponse, au sujet de ce mystérieux bar. Il est unique, je suppose ? qu'elle glisse d'un sourire en coin. Parce qu'un bar accueillant avec une ambiance parfaite, ça se trouve, un peu partout. Pas tout le temps mais ça se trouve. Alors, oui, elle devine bien qu'il y a autre chose. Veut-elle le savoir ? Pas spécialement. Elle avoue qu'il faut toujours un intérêt. C'est souvent comme ça, qu'elle fonctionne. Pour ses jeux, en tout cas. Pour ses manipulations. Sinon, pour quoi d'autres ? Ses amis, les plus proche, se comptent sur les doigt d'une main. C'est assez. Il faut bien connaître son but pour ne pas se perdre. Toujours. Mais elle, elle se perd dans un tout autre jeu. Un jeu qu'elle ne contrôle plus vraiment. C'est frustrant, non ? Oui, ça m'arrive. Elle l'avoue, elle ne va pas le nier. Mais elle manipule, elle aussi; C'est le retournement, peut être. Pourtant, elle ne s'arrête pas. Comme j'ai du mal à t'imaginer avec bonté et respect. Légère pic, suite à cette situation embarrassante qu'elle a dû affronter, par sa faute. Ne te leurre pas trop, il m'arrive d'être gentille. Oui, elle a son bon côté, dirons-nous. L'espace est si grand, et pourtant. Et pourtant, elle retrouve toujours son chemin. le destin, qu'il dit. le destin est bien drôle, si vous voulez mon avis. Peut être qu'inconsciemment, je te suis ? Londres, Boston, quelle sera la prochaine destination ? Mais elle garde cet air taquin.

Il est unique. Je le confirme, acquiesçant brièvement, accompagné d’un fin sourire. Tu n’en sauras pas plus, tu le sais. Je préfère lorsqu’on parle de toi, de ton avis sur l’amitié, la construction des relations. Il n’y a rien de gaie dans ta manière d’appréhender les autres êtres humains. Seulement par utilité. « Tu t’es déjà perdue ? » Si c’est une si grande crainte, c’est qu’elle l’a déjà vécu, ou elle en a été témoin. Elle aurait déjà vu les effets des labyrinthes qu’on nous impose. L’homme ne fait que des suppositions et compte bien sur l’observation pour essayer de comprendre le mécanisme de Nina. « Le respect ? Ça fait partie de moi. » Tu ne me connais pas, l’américaine. T’as vu que des bribes d’un personnage que j’ai joué. « Tu ne m’as pas connu sous mon meilleur jour. » Tu racontes notre passé aux personnes que j’côtoie aujourd’hui, ils te riront à la tête tant ça leur parait absurde qu’Antwan Wayans se comporte ainsi. A se demander ce qui est vrai ou faux. L’entourage joue sur le comportement et vu ta façon de penser tu devineras que je n’étais pas bien entouré. « Bien sûr que t’es gentille. Sinon t’aurais gagné toutes les batailles. » T’en as perdu d’autres pas vrai ? La méfiance qu’il y a dans tes yeux n’est pas venu de nulle part. « Exact. Je t’attire, que veux-tu. Fallait me l’avouer à Londres. » J’aime bien quand tu rentres dans mon jeu. « Cette vérité annoncée à voix haute a réussi à calmer la pluie. Si tu veux t’enfuir c’est le moment. » Lui, reste. Parce qu’il y a encore des gouttes bien que les nuages se soient largement calmés.

les échos du passé — Juste une légère distraction pour ce moment pluvieux. Une distraction qui est loin de ressembler aux autres. Apprendre à connaître quelqu'un, de manière fausse et dont, elle sait bien que ça ne sera pas sur sur long terme. Il ne faut pas se leurrer, autant. Mais elle se prend, quand même, au jeu parce qu'elle ne perd rien. Elle suppose vite que ce bar est unique et qu'il y a bien tout autre chose, derrière. Une femme, un homme ? Tout est possible mais ce genre de sujet ne l'intéresse guère. Oui mais là n'est pas le sujet. qu'elle répondit d'un sourire et il doit vite comprendre qu'elle ne compte pas en parler, davantage. Dommage que je n'en été pas témoin, de cela. De ce respect qu'il cache très bien, parce qu'au temps de l'époque londonienne, elle n'a pas eu vent de ce côté-là et c'est bien normal, qu'elle en doute, aujourd'hui. Quelle malchanceuse, je fais ! dit-elle presque ironiquement sur cette remarque de meilleur jour. C'est bien le cas. Parce qu'elle se souvient d'avoir vu son mauvais côté. Peut être le pire ? Non, elle n'en sait rien, elle le connaît que trop peu. Aujourd'hui est l'un de tes bons jours ? Juste qu'elle se renseigne, peut être que les choses seront différentes. Mais à sa remarque sur la gentillesse, elle hausse doucement les épaules. On a tous nos bons et mauvais côtés. En tout cas, c'est souvent l'excuse qu'elle sort, à tout va mais au fond, c'est bien vrai ? Nina se comporte différemment avec certaines personnes mais comme tout le monde. personne n'y échappe. Je te l'avoue maintenant, mieux vaut tard que jamais ? Et ce sourire taquin, qui ne la quitte pas, à cet instant, avant de reporter son regard vers la pluie, face à elle. Tu préfères que je m'enfuie ? Au fond, peu importe son avis, puisqu'elle a déjà pris sa décision sur cette rencontre. Elle excelle dans l'art de fuir.