Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility« Leave, learn and want to start over. » ft. Lily. - Page 3
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« Leave, learn and want to start over. » ft. Lily.

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A dire vrai, Lily se trompait à mon sujet. Non pas que je ne taquinais pas Amoun à propos de ses sentiments à mon égard, ce serait difficile de ne pas en rire connaissant le tempérament de mon ami et le fait que lui, dans les mêmes circonstances, ne se serait pas gêné pour le faire, ceci dit je ne flattais pas plus que cela ses intentions à mon égard. Bien au contraire. Combien de fois avais-je répété à Amoun que rien ne se passerait entre nous ? Que je n'étais attiré que par l'autre sexe ? Qu'il perdait son temps en vaines illusions ? Malheureusement, il ne m'avait pas écouté, jugeant qu'un jour je finirai par moi-même me rendre compte de mon erreur, si ce n'était pas lui qui, attendant que je sois suffisamment saoul par une nuit d'été, ne me rejoigne dans ma chambre pour...enfin, vous comprenez ? Depuis lors, je verrouille toujours ma porte à double tour et je me suis pris un chien de garde qui veille à côté de mon lit. Exagéré, vous pensez ?


Sa réaction différa catégoriquement de celle à laquelle je m'attendais. Surprise par son attitude et presque autant par les reproches qui émanaient de son timbre maintenant qu'elle me fixait avec un mélange de déception, de tristesse et de colère, je me levais de mon banc, encore inconscient de ma faute et pourtant bien sage de ne pas répliquer face à ces accusations. Evidemment, mon interprétation malheureuse l'avait conduite à croire que je l'accusais d'adultère ou d'une forme de tromperie de nature sexuelle. Ce n'était pas le cas. Du moins, je ne l'avais pas envisagé sous cet angle. Dans mon esprit, après notre séparation, Lily avait eu besoin d'une épaule, de conseils, d'un confident même peut-être. Or, elle ne pouvait se confier à son père pour des raisons évidentes, à sa mère moins encore. Ne restait plus que ce Jorah qui débarquait de nulle part et qui, son regard l'avait trahi, éprouvait une tendre affection pour la jeune femme. Je ne prétendais aucunement que Lily avait couché par envie, mais par désespoir. Je ne lui en voulais pas bien que ma jalousie fut une évidence, car je savais que la faute m'en revenait entièrement. Si j'avais été présent, si je l'avais écouté, Jorah n'aurait aucune utilité aujourd'hui. Mais voilà, après les disputes, nous nous séparés et sans doute que dans son chagrin pensais-je, Lily avait reçu le soutien de cet homme. Une chose en entraînant une autre... Des histoires comme celles-là se lisent tous les jours. « Je... mais enfin de quoi est-ce que tu parles ? » finis-je par soupirer, presque comme un grondement, tandis que le front plissé, en quête de réponses qui ne venaient pas, je cherchais à l'apaiser de mes mains levées. Trop tard, elle reculait, et les insultes pleuvaient déjà. « Ca t'écorcherait la bouche de me dire ce que j'ai fait pour te mettre aussi en colère plutôt que de me traiter d'idiot ? Ca, ça ne fait avancer personne ! » protestais-je en roulant des yeux, jusqu'à ce qu'elle se mette à courir à travers le jardin fleuri, sans que, malgré mes pas en avant, je ne parvienne jamais à la rattraper. Sur le coup, oui je me sentis comme un idiot. Planté dans le gazon fraîchement taillé, les bras ballants, les traits tordus dans un expression de dépit, de colère et d'incrédulité, je ne respirais plus, je ronflais de rage. Tout allait pourtant si bien, exception faite de cette...'heureuse' nouvelle. Et voilà, elle avait disparu. Sans que je n'y comprenne rien. Il avait bien fallu que je commette une erreur pourtant pour qu'elle se mette dans une telle fureur, mais laquelle ?




Eprouvant quelques difficultés à rembobiner la scène tellement les émotions contradictoires m'envahissaient au point de me faire perdre le sens de la réalité, j'avançais maladroitement dans l'ombre, reliant chaque point les uns aux autres, jusqu'à stopper net, comme si la foudre venait de s'abattre à l'endroit même où je me tenais il y a une minute à peine. Blêmissant à vue d'oeil, je devenais peu à peu aussi livide que si mon sang venait brusquement de s'étioler dans mes veines. A+A=B, comment n'avais-je pas réussi à faire ce simple calcul ? Pratiquement l'accuser de m'avoir trompé, après tout ce que nous avions connu, alors que je savais au fond qu'elle en serait incapable...oui, j'avais été le dernier des idiots. Sauf que je ne me rendais plus compte. Pas tout à fait. Le contrecoup de la nouvelle. Parce que cet enfant...j'en étais le père. Je venais de le comprendre. La bouche entrouverte, le regard vide, les mains moites, j'inspirais et expirais en tâchant de reprendre une contenance, accordant à ce fait inattendu une attention toute particulière. J'allais devenir papa. Pour la troisième fois. L'ivresse, la surprise, l'effroi, le rire, tout se mélangeait. Je songeais à mes deux autres enfants. Au premier que je n'avais pas pu élever et qui aujourd'hui, était adulte. A la seconde qui n'avait pas vécu plus de quatre années avant d'être fauchée par un tragique destin. Enfin, je pensais à Lily, à nous. A ce couple qui avait existé, que je voulais voir perdurer, à notre...famille. Petit à petit, un sourire fit son apparition sur mes joues, puis un rire résonna dans l'air. Père. Lily portait mon fils. Ou ma fille. Négligeant mes doutes et l'angoisse de la parentalité telle que je ne l'avais que trop brièvement connue, mon sourire se renverse, et des larmes de bonheur roulent le long de mes joues. Un prénom, leurs premiers pas, les premiers mots...Et finalement le néant. Mon visage se relève, j'efface rapidement les traces de ma joie avant de me lancer à sa poursuite, retenant du bout de mes doigts la douleur de mes côtes ravagées... Lui dire que je regrette. M'excuser, tout faire pour qu'elle me pardonne. Hélas, deux pas en avant suffirent pour que je manque de le renverser. « Pardon ? Oui c'est moi, tu vois bien que c'est moi, enfin ! » lâchais-je un peu trop brusquement comme si sa question était totalement stupide puisque je me tenais devant lui. « Jon, excuse-moi je dois... » Il me bloquait la route, m'empêchait de la retrouver. A mesure que les secondes défilaient, je perdais le peu de patience qui me restait encore. « Tu l'as vu ? Par où est-elle partie ? » lui demandais-je en cherchant à voir par dessus son épaule. « PAR OU JONATHAN ? » m'exclamais-je cette fois. Serait-il devenu subitement aussi sourd qu'un pot ou le faisait-il exprès ? J'avais envie de le secouer comme un prunier, lui dire qu'on discuterait plus tard, que j'avais autre chose de prévu, de bien plus important. Malheureusement, l'homme n'avait pas bougé d'un pouce, et à moins de passer par dessus la balustrade, et de risquer d'abîmer mes vêtements voire d'ouvrir à nouveau mes points de sûture, mieux valait laisser tomber. De toutes façons, Lily avait sûrement déjà rejoint ce Jorah depuis longtemps, et vu l'état dans lequel elle s'était précipité dans la grande salle, je ne doute pas que l'Egyptologue m'empêcha, au moins ce soir, de m'approcher à nouveau de la jeune femme sans appeler le service de sécurité au passage. « D'accord. Bon qu'est-ce que tu veux ? » finis-je par grogner à l'attention du père de la jeune femme, visiblement de mauvaise humeur de l'avoir manqué. « Ne le prends pas mal, mais ça ne te regarde pas. Tu n'as cas lui poser la question. Si elle veut te répondre, elle le fera elle-même, moi je n'ai rien à dire. » Tout en me souvenant de la question de mon ami, je ne pouvais refréner mes ardeurs, et mon émoi. Non seulement j'allais être père, mais en plus Lily et moi nous nous étions à nouveau disputés, sans compte la présence de Jonathan qui débarquait pile au mauvais moment. Une coïncidence fâcheuse qui m'horripilait et contribuait à mon incapacité à maîtriser mes émotions les plus basiques. De toutes façons, même si je le voulais, je n'aurais pas pu tout avouer à Jonathan. Pas seulement parce que la réaction du père de Lily ne se ferait pas attendre s'il l'apprenait, et je n'étais pas de taille à l'affronter ce soir, mais plus sincèrement, parce que cette décision ne m'appartenait pas. C'était à Lily de déterminer quand elle serait prête à affronter son père. En aucun cas, je n'avais le droit de me prononcer à sa place. « Je dois y aller, à plus tard. » tonnais-je alors à l'homme en me dressant devant lui, sans le provoquer outre mesure mais plutôt dans l'espoir qu'il se décale sur le côté afin de me laisser passer.

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« De rien Lawrence ! Je ne parle de RIEN ! » s’insurgea-t-elle en commençant à sortir de ses gonds. Etait-il bête, ou le pensait-il sincèrement ? Pendant quelques secondes Lily eut un doute, sentant la colère monter dans sa poitrine telle une coulée de lave irrépressible. S’il avait été à portée de main, franchement, elle l’aurait griffé. Apparemment l’idée qu’elle puisse l’aimer sincèrement et que son absence ait pu l’affecter au point qu’elle renonça à se consoler avec le premier venu ne lui avait pas même effleuré l’esprit. Oui d’accord, une fois dans sa vie elle avait eu une relation éphémère avec un homme qu’elle n’aimait pas, simplement pour puiser au creux de ses bras un peu de réconfort pendant une période d’incertitudes. Mais ça n’était arrivé qu’une seule fois, et elle n’avait jamais eu envie de réitérer l’expérience dès lors qu’ils décidèrent de donner une chance à leur relation naissante. Avait-il seulement une idée de tous les efforts que cela lui avait demandés ? Toute la prudence aussi ? Concevait-il un seul instant toutes les questions qu’elle s’était refusée de lui poser pour ne pas le brusquer, sur Catherine par exemple, bien que cela la rongeait lentement de l’intérieur ? Et cela sans parler des inquiétudes. Des fois où elle avait modérer les élans de son caractère pour qu’ils passent un bon moment, plutôt que de se disputer parce qu’il refusait de lui donner les détails de ses absences. Ou des blessures qu’il ramenait parfois et qu’elle découvrait à la dérobée. Toutes ces choses qui brusquement ressurgirent, nouant sa gorge, blessant son cœur aussi qui ne s’était vraiment pas préparé à de tels raccourcis de sa part. Alors elle avait préféré partir, fuir la blessure d’orgueil qu’il venait de lui infliger tout de suite après lui avoir fait ressentir une telle exaltation qu’elle en était encore tremblante. Car si avant rien n’avait de réelle importance, aujourd’hui tout était différent. Il trouvait inconcevable le fait d’être père à nouveau, au point de préférer imaginer qu’elle serait allée se consoler sur une autre épaule ? Soit. Tant pis. Elle veillerait toute seule sur cet enfant s’il le fallait. Elle n’avait jamais eu besoin de personne pour se relever ou s’en sortir.

« Ça va aller ? Vous êtes si pâle … Je m’en veux de vous avoir forcé la main pour ce soir, pardonnez-moi. » murmura Jorah au volant de son véhicule, lui jetant un regard en biais alors même qu’elle observait l’urbanisation nocturne à travers la vitre d’un air totalement absent, voire défait. Elle se remémorait divers instants de la soirée, se pinçant les lèvres pour repousser les larmes qui menaçaient de rouler contre ses joues. Ses nerfs lâchaient peu à peu, tendus qu’ils avaient été jusqu’alors. Heureusement le véhicule s’arrêta au bas de son immeuble juste avant que Jorah soit témoin d’une scène qui l’aurait gênée terriblement par la suite, elle qui détestait avoir l’air vulnérable. « Ce n’est pas de votre faute Jorah … Je suis désolée encore. » Il coupa le moteur après s’être arrêté le long du trottoir, prenant l’initiative de sortir du véhicule pour aller lui ouvrir sa portière côté passager. « Voulez-vous que je vous accompagne jusqu’à votre porte ? Vous n’aurez qu’à prendre votre journée demain si vous voulez … Je leur expliquerais que vous n’étiez pas bien. Il vaut mieux que vous vous reposiez. » Un sourire menu s’étira sur ses traits blafards, reconnaissant. Elle appréciait la prévenance infaillible de cet homme sans spécialement se douter de l’intérêt sous-jacent de chacune de ses propositions. « Non c’est inutile, je peux monter toute seule. Merci de m’avoir raccompagnée Jorah. Sincèrement. Je resterai me reposer demain, vous avez raison, ça ne me fera pas de mal. Nous nous voyons lundi alors ? » Il acquiesça d’un signe de tête, la menant jusqu’à la porte de l’immeuble qui donnait sur la rue, attendant qu’elle ait disparut derrière elle pour remonter dans son véhicule et rentrer chez lui. Il était inutile qu’il retourne à cette soirée désastreuse. Il n’avait plus de réel intérêt à s’y trouver désormais.

***

Une main dans la poche gauche de son pantalon de costume, l’autre amenant sa cigarette au coin de ses lèvres, Jonathan s’avança d’un pas feutré jusqu’à son acolyte, observant avec attention l’expression de son visage. Visiblement il y avait le feu aux poudres, et Lawrence devait avoir appris une nouvelle dérangeante. Ou, venait tout au contraire de sortir d’une situation délicate dont il ne s’était pas encore totalement remis, car sa précipitation ne lui échappa pas. « Allons-bon, tu sembles bien pressé de la rattraper. » constata-t-il en soufflant une bouffée blanchâtre sur le côté, l’impassibilité de ses traits dénotant avec l’expression qu’il arborait d’habitude en sa compagnie. Il flairait quelque chose. Quoi ? Il n’était pas sûr. Mais son instinct lui murmurait qu’il se tramait-là quelque chose d’inhabituel qui ne lui plairait guère. Droit comme un i, l’homme hocha légèrement la tête sur le côté, plissant légèrement les yeux pour l’observer plus minutieusement. Lawrence semblait dans un état presque second, la ferveur de ses réactions confirmant ses soupçons qui ne faisaient que croître au fil des secondes. « Ce que je veux ? Est-ce un sacrilège selon toi de vouloir passer un petit peu de temps avec un ami, au clair de lune, lors d’une soirée mondaine sans intérêt ? Je n’ai pas eu le temps de te féliciter pour ta promotion tout à l’heure. » Le timbre de sa voix était différent de d’habitude, plus doucereux, plus cynique aussi d’une certaine façon, plus effrayant. Ainsi il y avait bien quelque chose, les mots qui suivirent le confirmèrent. Et il pensait pouvoir prendre congé maintenant, le plus innocemment du monde, en songeant sans doute qu’il le laisserait partir sans avoir obtenu de plus amples détails. Erreur de débutant, lui qui le connaissait si bien pourtant. « Minute papillon. Tu te sens pousser des ailes tout d’un coup ? » Sa main s’était abattue sur son épaule dans une accolade qui d’apparence, semblait amicale. Sauf que la force employée n’avait rien de tendre, et avec une précision étonnante, ses doigts s’étaient enfoncés dans la jointure de l’épaule. La seconde plus tard, avec une rapidité fulgurante, il l’avait plaqué contre la balustrade, son visage à quelques millimètres du sien. Entre son index et son majeur, Jonathan tenait toujours sa cigarette, mais l’avait rapprochée dangereusement de l’œil gauche de l’écossais pour le dissuader de bouger. S’il tentait un mouvement quelconque, ou un clignement de paupière trop brutal, il risquait de se faire calciner la rétine. Son bras vaquant replié au-devant de son buste, il respira lentement avant de murmurer en l’observant entre ses cils. « Avec tout le respect que je te dois, si tu entraînes ou encourage encore ma fille dans des histoires qui pourraient lui coûter sa vie … Je peux t’assurer que je deviendrais un bourreau pour la tienne. Que nous soyons amis … Ou non. » L’avertit-il avec une froideur implacable. C’était bien la première fois qu’il se montrait sous ce jour-là avec lui. D’habitude, il réservait ce traitement glacial à ses adversaires. Quelques secondes s’écoulèrent, jusqu’à ce qu’il se recule enfin, libérant sa prise. Après tout, son intention n’était pas de lui faire du mal, au fond. N’est-ce pas ? Peut-être que la frontière était ténue à ce niveau, et le verdict, incertain. « Vas-y. Mais pense bien à ce que je viens de te dire, avant d’entreprendre quoi que ce soit. » il avait jeté son mégot au sol, l’écrasant avec le talon de sa chaussure en cuir.



Lily > #426fdb
Jorah > #db424d
Jon > #10b463

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Son timbre de voix, cette intonation grave et feutrée qui imposait à ses adversaires le respect et la crainte, elle ne m'avait en rien échappé. Mais dans l'urgence de la reconquête de Lily, je l'avais mise de côté, inconscient du danger puisqu'au fond jamais je ne me serai méfié de Jonathan Hopkins. Pourtant, son humour caustique tombait au bon moment, alors que de mon côté l'air blasé que j'affichais suffisait à masquer des émotions contre lesquelles je luttais de l'intérieur. Car si le père de Lily m'avait connu dans bien des situations, il ne devait en aucun cas faire le lien aujourd'hui entre mon état d'esprit dissipé et la nouvelle qui l'eut engendré. Trop tard hélas. « Merci. » soufflais-je en captant sans mal l'allusion moqueuse au fond de sa gorge. Le regard braqué sur cet homme qui, ce soir, revêtait presque l'allure d'un adversaire, et quel adversaire ! - je ne le quitte pas des yeux, conscient qu'au moindre faux pas de ma part, il me mettrait aussitôt en lambeaux, tels ces tigres avides de chairs fraîches qui bavent depuis la proie blessée à quelques mètres de leurs cages. Et malheureusement pour moi, mon état physique ne me mettait pas en position de force ce soir, même si j'aurais lutté jusqu'au bout pour défendre ma cause, et mon amour enflammé pour sa fille. Non, sur ce point, mieux valait qu'il l'ignora encore. L'épaule contractée sous la pression de ses doigts, une grimace de douleur distend mes traits, alors que je suis obligé de reculer avec lui jusqu'à ce ma colonne ne heurte la balustrade située à quelques mètres derrière nous. Si je n'avais jamais combattu personnellement l'agent sur le terrain, j'avais eu vent de sa technique de combat et de la force dont il pouvait faire preuve. « Herculéenne » était un terme qu'on lui prêtait volontiers. Cependant, je lui ferai pas le plaisir de montrer qu'il me blessait, tant physiquement que moralement. Après tout, je comprenais la position dans laquelle il se trouvait. Se fiant à des indices éparses tandis que je me taisais sur le véritable crime commis. Mon ego toutefois refusait catégoriquement de capituler devant ses menaces. A qui croyait-il avoir affaire ? Un vulgaire bandit de grand chemin ? C'était lui qui m'avait formé, qui m'avait « fait ». Je connaissais ses méthodes et lui les miennes. Sa cigarette se tenant dangereusement entre ma pupille immobile et le haut de ma pommette gauche, je le fixe intensément. Les lèvres scindées, j'attends ses accusations, tandis qu'à nouveau mes côtes me lançent sous ce smoking hors de prix. Les menaces tombent, et son bras avec elles. A nouveau, je peux respirer, quoique difficilement. Mais mon regard lui n'a jamais semblé aussi imperturbable. « Avec tout le respect que je te dois... » Reprenant à mon compte ses propres mots, je rajuste mon col de chemise, et n'obéit plus qu'à mon instinct de chasseur désormais que je connais ses limites et sa fougue. Au moindre pas en avant, je n'hésiterais pas à me défendre cette fois. « ...tu ne me fais pas peur, Jonathan. Et je t'interdis de me considérer comme un étudiant de première année. Je n'ai plus vingt ans, et toi non plus dois-je te le rappeler ? Alors ne t'avise plus jamais de me parler sur ce ton. » grognais-je calmement en le toisant de haut en bas. Mon intention n'avait évidemment jamais eu d'autres buts que de lui insufler le respect que moi-même éprouvait à son égard. Sauf que la situation dérapait. A cause d'une nouvelle, et de sa réaction qui, si elle était légitime, me conduisait à penser que jamais il n'accepterait mon union avec sa fille. Or, si ce soir Lily ne m'avait pas avoué sa grossesse, sans doute que j'aurais tiré un trait sur la jeune femme et lui aurait souhaité tout le bonheur du monde sans aller à l'encontre des idées préconcues de son père. Mais voilà, maintenant que je savais que j'allais être père, tout était différent. Il m'était absolument insupportable que Jonathan veuille m'évincer de la vie de sa fille sans aucune forme de procès, comme si tout allait de soit et que ma parole ne comptait pour rien. « Tu ne sais rien. Tu ne COMPRENDS rien, tu refuses l'évidence, comme d'habitude. C'est pourquoi Lily a préféré se taire. » commençais-je avant de m'interrompre, me rappelant que ce n'était pas à moi d'ébruiter son secret. « Je suis désolé pour Londres, oui je le reconnais. Jamais je n'aurais dû ni voulu mettre la vie de Lily en danger. Je ne savais pas ce qui nous attendait là-bas, je te le promets. » énonçais-je, honteux d'avoir baissé ma garde l'espace de ce voyage, qui avait en outre conduit des tueurs aux trousses de la jeune femme que j'avais personnellement eu du mal à repousser. Si seulement il savait, si seulement il voulait bien entendre les sentiments que j'éprouvais pour elle, sans doute son opinion sur moi divergerait-elle. Pas forcément dans le bon sens, certes, mais il ne pourrait plus mettre en doute mes motivations à vouloir la rendre heureuse. « Je regrette beaucoup de choses, Jonathan, tu peux me croire. » soupirais-je, sincère. « Comme par exemple le fait que tu me juges incapable de la protéger, comme si tu étais le seul qui possède ce privilège. » l'accusais-je sans faillir. « Je te l'ai déjà dit : je serais toujours là pour Lily. Que tu y consentes ou non n'entre même pas en ligne de compte. » grondais-je en mettant une bonne fois pour toutes les points sur les « i ».

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L’esprit hagard, Jonathan ne le quittait plus des yeux à présent, étudiant chacune de ses réactions pour y déceler les failles. Et des failles, il y en avait. Il n’y avait même que cela. S’il avait encore été son élève, comme il y a de cela des années, il l’aurait fustigé pour sa négligence, pour laisser ainsi transparaître des émotions qui ne trompaient personne, et surtout pas lui. Son instinct aussi protecteur que dévastateur commençait à mettre des mots sur une évidence qu’il s’était entêté à ignorer jusqu’alors. Il avait vu pourtant, spectateur discret qui refuse de trouver un sens au jeu qui se déroule sous ses yeux. La façon dont elle le regardait, avec cette insistance délicate qui se dévoile parfois à la dérobée, il l’avait aperçue plusieurs fois en se disant qu’il ne s’agissait que de l’admiration d’une petite fille pour un ami de toujours, qui aurait pu être autrefois une sorte de grand frère protecteur, ou d’oncle joueur. Jamais il n’avait voulu mettre un nom sur ce regard-là, trouvant l’idée trop incongrue et en même temps si … Prévisible. Depuis l’instant où Lawrence était réentré régulièrement dans leurs vies à tous les deux, il avait bien compris que tous deux tissaient des liens sur lesquels il n’avait aucune emprise. Et puis il y avait eu cette présence étrange et primordiale lorsqu’elle avait été hospitalisée. Cela l’avait surpris alors qu’il soit si présent pour elle quand au fond il ne leur devait rien. Il avait pris son geste pour une marque d’affection et de respect envers lui plus qu’envers elle. Il avait eu tort bien sûr. Un tort qu’il avait du mal à accepter et qui résonnait en lui comme une blessure d’orgueil, et lui laissait une amertume en bouche. Amertume qui se modelait à présent et devenait dangereuse.

L’avertissement donné, retranché derrière le dédain qui lui seyait à merveille dès lors qu’il se trouvait face à un adversaire de la même stature que lui, un rire sous-tendu lui échappa alors qu’il reprenait consciencieusement ses mots. Une ironie qui ne l’amusait pas du tout bien sûr, et qui semblait glisser sur lui sans jamais aller plus loin que la surface. « Oh vraiment ? » ironisa-t-il du bout des lèvres, le toisant entre ses cils. Inconscient est celui qui cherche à se défendre et à attaquer celui qui n’a plus grand-chose à perdre. Pour Jonathan, une seule chose comptait plus que tout dans sa vie : sa fille … ses filles même, bien que pour la seconde le sujet soit quelque peu épineux. Sa fille qu’il avait visiblement blessée aux vues de la réaction qu’il avait cru apercevoir. « Et avec tout le respect que tu me dois justement, tu pensais judicieuse l’idée de laisser ma fille s’enticher de toi ? » Il n’était pas loin de la vérité, allait à tâtons en se rapprochant peu à peu du nœud du problème. D’ici quelques remarques il saurait sans doute. Pour l’heure il considérait leur attachement mutuel comme quelque chose d’illusoire, une amourette de jeune femme et un émoi passager d’homme qui cherche à se reconstruire. Rien de gravé dans le marbre. Rien qui ne puisse être détruit en tout cas. « Tant que tu seras dans son sillage, elle sera en danger Lawrence. Et changer de profession n’y changera rien. Le jour où tu as choisi de mettre un pied dans notre univers, tu as scellé le sort de tous ceux qui t’entouraient. Ton passé te suivra, toujours. Et tu auras beau te retrancher derrière les illusions d’une nouvelle vie, le reste te rattrapera toujours. Quand on passe de l’autre côté un jour, on ne revient pas en arrière … Jamais vraiment. » Énonça-t-il, jetant probablement le glas sur la conversation. Mais il parlait en connaissance de cause. Nul n’oubliait les automatismes et les instincts dont il faisait l’acquisition, nul n’oubliait les injures, les actes impardonnables et les terreurs qui en naissent. C’était un fardeau à porter au quotidien qu’il estimait égoïste d’imposer à quelqu’un d’autre. Sauf qu’il oubliait souvent qu’il avait élevé Lily dans cet univers-là malgré lui, qu’il l’avait aidée à se forger dans un alliage unique qui lui permettait d’avoir conscience de tout cela, et d’accepter les conséquences que cela implique, et même les risques encourus. « Je suis son père. La protéger n’est pas un privilège pour moi, c’est un devoir dont je m’acquitterai jusqu’à la fin, même si elle m’abjure. Je ne te pense pas incapable de la protéger, je dis seulement que tant que je serais en vie, si jamais tu échoues à le faire, tu en paieras le prix … Toi aussi. » une allusion lourde de sens, qu’il ne comprendrait peut-être pas tout de suite. Mais il parlait de Sergueï bien entendu. Ce disciple trop audacieux. Cet inconscient qui ne l’avait pas pris au sérieux. Cette erreur qui n’en était pas une à ses yeux. Pas entièrement du moins.




Lily > #426fdb
Jorah > #db424d
Jon > #10b463

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« S'enticher ». Rien que le terme, qu'il avait sans doute pesé avec soin, me donnait envie de l'affronter. Je détestais cette image qu'il me renvoyait. Celle d'un pervers qui ne cherchait qu'à ravir les émois – et quoi d'autres encore – d'une jeune fille en fleurs. Comme si je n'avais pas essayé d'oublier, de la repousser, de me conformer à la voie de la raison. Jonathan n'y comprenait rien, ou trop bien au contraire, mais dans les deux cas, son évident dédain pour l'amour que je portais à Lily, qu'il jugeait avec la courroux d'un père, blessant mon orgueil et mes sentiments au passage, me fit prendre conscience que jamais il n'accepterait notre relation. J'aurais pu tenter de lui expliquer en long, en large et en travers, forcer son respect en lui faisant preuve des épreuves que j'aurais vécu, que J'AVAIS enduré pour vivre auprès de Lily. Lui promettre la Lune n'aurait pas suffi. De toutes façons, en cet instant, mes nerfs étaient à ce point à vif que seule ma respiration sifflait dans l'air, tel le serpent qui menaçait quelconque adversaire d'approcher pour mieux le mordre jusqu'au sang et lui injecter son venin mortel. Jamais je n'aurais pensé me faire de cet homme un ennemi. Un rival aujourd'hui. Le visage grave, les traits tirés à l'extrême, je le fixais, le bravais même du regard. La suite fut pire encore. Car alors que je lui donnais tort, peu à peu, mes défenses s'amenuisent lorsque je prends conscience du caractère incertain, de la vérité qui se dissimulait derrière ses mots. A défaut de désespoir, c'est pourtant la colère qui m'anime. Angoisse de perdre celle avec qui je désirais partager mes jours et mes nuits, rage de découvrir que la vie chaotique que j'avais menée ne ferait effectivement jamais partie des souvenirs. Que dans mon monde, nul passé ne dure jamais définitivement. En somme, je devrais vivre comme toi, faillis-je lui répliquer, cynique. Sans amour, sans femme, sans enfant. Je pressentais presque qu'il me reprochait le décès de Catherine, la fin de notre couple, comme si ce fut inéluctable. Les poings serrés, tremblants sous une colère désormais visible et difficilement maîtrisée, l'étau se resserre au cours de ses dernières paroles. Au départ étonné et sans comprendre là où il voulait en venir, le jour se lève peu à peu alors que je distingue dans la brume la menace sous-jacente. Je n'étais pas le premier à tenter de la protéger. La référence se destinait-il à son propre cas, lui qui avait vu son mariage prendre l'eau, ou ne serait-ce pas plutôt Sergueï qu'il visait ici ? Sur le coup, mon cœur balance entre ses deux possibilités. La première me taraude, mais la deuxième est plus dure encore à encaisser. Pas pour moi, car aussi fort que pouvait l'être Jonathan dans son métier, je ne le craindrais jamais totalement. Une confiance trop facilement placée, sans doute. Un zeste d'orgueil également qui m'empêchait de le considérer autrement que comme l'ami qu'il avait toujours été à mes yeux et dans ma vie. Non, mon problème, c'était Lily. Ses cachotteries, les mensonges qu'il lui avait peut-être servi pour son propre dessein. S'il était son père, il avait sans doute agi en son âme et conscience, pour la protéger. Sauf que ma vision et la sienne différaient totalement. Jamais je ne laisserais Lily dans le flou en sachant combien elle souffrait de mes omissions ou de mes dissimulations. La vérité était peut-être difficile à accepter, et peut-être qu'elle me hairait ainsi que son père si elle l'apprenait, mais c'était SA vie. SON droit de savoir. « Encore une fois, Jonathan, tu te méprends si tu crois qu'il te suffit de me menacer pour que je me plie à ta volonté. » énonçais-je en montrant les crocs, alors qu'à quelques mètres de là, le bruit d'une branche que l'on casse délibérément nous faisait aussitôt l'un et l'autre nous tourner dans la même direction.


  « Bonsoir messieurs. Quelle belle soirée, n'est-ce pas ? » Fier de son petit effet surprise, Amoun nous souriait de toutes ses dents blanches, jouant entre ses doigts avec le bout de feuille arraché à sa source. « Je ne vous dérange pas, j'espère ? » reprit l'Egyptien sur un ton doucereux en fixant Jonathan avec insistance. Trop, peut-être et c'est ce qui me fit aussitôt pressentir le danger. « Non, nous discutions, c'est tout. D'ailleurs, il commence à se faire tard et je suis fatigué. Je rentre. » grondais-je en tâchant de garder une apparence des plus normales devant mon meilleur ami qui, de son côté, n'avait pas bougé d'un millimètre et continuait de contempler Jonathan avec ce sourire béat. Comme un chat devant un bol de lait chaud, son regard demeurait étrangement immobile. Le plus étrange étant sans doute qu'un autre lui aurait donné le bon dieu sans confession car après tout, il n'y avait rien de menaçant dans son comportement. Il l'observait, c'est tout. Et attendait, patient et joueur. « Je n'ai pas le plaisir de vous connaître, me semble-t'il... » susurra l'homme alors que je stoppais net mon avancée vers l'entrée pour lui jeter un regard empli de sous-entendu. « Amoun, ça suffit. » le grondais-je en sachant très bien ce qu'il était en train de faire. « Chtt chtt chtt, voyons Law', la politesse exige de faire les présentations lorsque deux gentlemen se rencontrent, ne pensez-vous pas ? » demanda t-il à l'attention de Jonathan en se rapprochant furtivement et tendant la main vers le père de Lily, sourire aux lèvres. « Amoun Djéhouty Montou. Et vous...devez être le géniteur de mademoiselle Hopkins, je me trompe ? » murmura t-il une fois suffisamment prêt pour que je ne puisse plus les entendre. « Vous avez ses yeux...et son sourire aussi. » reprit Amoun comme si c'était important de le noter. « AMOUN ! » m'exclamais-je à nouveau en revenant sur mes pas, jetant des regards soucieux à droite et à gauche afin de vérifier que nul ne pouvait assister à ce spectacle. « J'arrive, mon chou. Monsieur Hopkins, nous nous reverrons sûrement en d'autres circonstances, je l'espère. » Passant le bout de sa langue sur sa lèvre inférieure, il recule alors de quelques pas, avant de rire aux éclats, et pour finir d'attraper mon bras pour m'amener jusqu'à la sortie, non sans un dernier regard en arrière. « Quel charisme cet homme ! Tu ne m'en as jamais parlé. » Premier reproche alors qu'il retrouve peu à peu une attitude normale, réajustant son smoking et se délectant de cette nouvelle rencontre fortuite. « Si seulement sa fille en avait moitié moins que son père. » me provoqua t-il en fronçant les sourcils tout à coup. « Qu'est-ce que tu crois que tu fais, au juste ? Ne me dis pas que tu étais sérieux ? Tu comptes réellement t'en aller ? Oh God, Lawrie Lawrie Lawrie...est-ce que tu veux que je m'en occupe ? » soupira mon meilleur ami en levant les yeux au ciel. « S'en occuper » étant évidemment le synonyme de « tuer » dans la tête de ce cher Amoun. « Sûrement pas. Amoun, comme pour Lily, tu te t'approches pas de Jonathan, est-ce que c'est clair ? » Son sourire s'évanouit devant mes remontrances. « Je ne supporte pas les menaces. » « Il ne t'a pas menacé. » « Je ne parlais pas de moi. » répliqua t-il du tac au tac alors que ses traits durcissaient à vue d'oeil. « Très bien, mais qu'il ne recommence pas, auquel cas... eh bien ma foi, la nature reprend toujours ses droits. » Très rassurant. « Qu'est-ce que tu as ? Tu es tout pâle ? Ne me dis pas que ce vieillard sénile a réussi à te... » Agrippant de peu l'embrasure de la porte, son bras  vient d'autorité se placer autour de ma taille, m'obligeant à retrouver une stature pour le moins convenable. « Tu sais que le sang, ça ne part pas au lavage ? » Humour, destiné à faire descendre son taux d'inquiétude qui crevait le plafond dès qu'il s'agissait de ma santé. En effet, sous ma veste de smoking se dessinait alors une tâche de plus en plus étendue d'une couleur bordeaux qui jurait horriblement avec mon teint livide. « Tu es insortable, décidément ! Dire que je t'avais amené à cette soirée pour que tu t'amuses et voilà que je suis obligé de te ramener et de louper toute la fête ! Alors là, merci beaucoup Law' ! » rouspéta l'Egyptien en faisant appeler notre chauffeur avant de m'aider à m'installer sur le siège arrière de la limousine. « Rien ne t'oblige à me raccompagner tu sais. John fera ça très bien. » soufflais-je en grimaçant de douleur alors que mon bras pansait maladroitement ma chemise inondée. « Et voilà, qu'est-ce que je disais ? Tu es déjà en plein délire. A l'hôpital, tout de suite ! » s'exclama Amoun en croisant une jambe sur l'autre jusqu'à ce que nous soyons sur place, visiblement d'humeur mauvaise.

AVENGEDINCHAINS



@Lily-Rose S. Hopkins



FIN
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