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L’ambiance électrique l’était toujours mais d’une manière toute autre. L’électricité de deux êtres qui se cherchent, se veulent, cèdent un peu après des années à se titiller. Hippo et moi, ça n’avait toujours été que d’interminables préliminaires, éternellement et immanquablement toujours interrompus, soit par des stops de la demoiselle, la plupart du temps, soit par moi même, à l’époque où j’avais pu être en couple, soit par… Par un importun. Comme à cet instant précis… Interrompus en plein échange sulfureuse par le bruit de la porte, qui aussitôt ouverte se referma aussitôt, nous rappelant ainsi que nous n’étions qu’à la Eliot, que l’intimité n’était donc pas assuré, petit rappel qui suffit à faire exploser la bulle de sensualité dans laquelle nous nous étions enfermés. Et merde… Je compris aussitôt que ma chance venait de passer. Mes doigts agrippèrent les siens, la retenant, lui soufflant qu’on pouvait encore finir ce qu’on avait commencé ailleurs, dans un lieu plus adéquat. Je la sentais encore, cette électricité entre nous, lorsque son index caressa mes lèvres. Sauf que ses mots, sa réponse, c’était plutôt une douche froide. « Dis pas ça… » Mais elle retira sa main, commençant déjà à se rhabiller, remontant sa robe, renfilant ses bretelles, se tournant pour me tendre son dos. Mes doigts attrapèrent alors le tissu, n’exécutant pas l’ordre de la jeune femme d’abord, relevant plutôt le bas de sa tenue tout en l’attirant contre moi, collant ses fesses contre mon bassin pour bien lui faire sentir l’effet que tout le petit manège précédent avait eu sur moi. Ma bouche à son oreille, je lui murmurai alors : « C’est de la torture… » Alors non, je ne pouvais me contenter de son ‘peut être jamais.’ Même si c’était notre marque de fabrique, même si on avait toujours pris l’habitude de se manquer de peu, je la voulais… Et pourtant, j’étais conscient qu’ici et maintenant, je pouvais mettre une croix dessus… Mes doigts relâchèrent sa robe pour venir finalement docilement remonter la fermeture de sa robe, rêvant déjà de ce moment où je pourrais complètement la lui retirer. « T’es à moi Hippolyte Dunford. Ne l’oublie pas. » soufflai-je au creux de son oreille, sur un ton possessif qui ne laissait pas de place à la discussion. Qu’importe ce qu’il se passait, qu’importe avec qui on était, avec qui on flirtait, avec qui on couchait. Au final, nous, elle et moi, on était toujours au dessus de tout ça. C’était ce qui faisait notre force.(Invité)